Masterkey avait très justement relevé l'emploi très discutable de l'expression parallèle (« réchauffement ») dans un journal de FC à propos d'un glissement de terrain au Guatemala. Il faut relire cette contribution de masterkey du 6 octobre dernier.
masterkey a écrit: (...)Mme Schlegel, à l'instar de la rédaction de France Culture, ne s'embarrasse pas de grands principes quant à la solidité du fondement de ses propos en glissant cette incise (...)
Oui, cette incise est devenue omniprésente, un peu comme « c'est la faute à la société » des années 1970. Mais les journalistes et les producteurs de France Culture en l'employant mènent-ils un combat écologique ? J'en doute profondément. Je crois que les formules « réchauffement climatique » ou « changement climatique » employées dans tout contexte possible sont des éléments de langage décoratifs qui viennent combler un vide. C'est une manière de parler pour parler, et comme tout le monde pour être dans le vent et à la pointe de ce qui se dit d'un peu excitant par son parfum de catastrophe annoncée.
Dans un autre registre, la réputation de l'ENA et des énarques, on voit que certains se parent d'expressions toutes faites qui ne reflètent en rien un quelconque savoir : Nathalie Loiseau: «La mauvaise image de l’ENA dans l’opinion publique se transmet par certains tics de langage chez les politiques ou les journalistes. C’est un réflexe populiste ou démagogique.»- Le Figaro-
À France Culture, ça fonctionne beaucoup par réflexes, faute de temps et de capacité de réflexion et de foi dans le langage. Car voyez-vous, masterkey, vous écoutez France Culture, comme nous tous, en pensant que les mots que vous entendez sont employés pour véhiculer du sens. En réalité, dans bien des cas, ils ne sont là que pour transmettre une ambiance ou comme paravent à la mode dissimulant une absence de savoir et de pensée complexe.
Dernière édition par Philaunet le Mer 06 Juin 2018, 20:42, édité 2 fois