Bon bin puisqu’il faut que quelqu’un s’y colle, épluchons
la piqouze de LSD de la semaine consacrée à l’éducation sexuelle des enfants sur internet.
Dans le titre il est question des enfants. Enfants = 0 à 18 ans. C’est large. On se rassure, c’est plutôt l’adolescence et la pré-adolescence. Ouf. Finalement c’est pas si mal on a eu chaud. Fin de la série. Joyeuses fêtes.
Mais non.
Épisode 1 : Les adultes sont largués. Commençons par une caricature. Mon Dieu mon enfant que fais-tu sur ce site interdit (LOL) aux moins de 18 ans ?
«Je leur ai posé la question "A quel âge vous avez vu pour la première fois des images pornographiques ?" Unanimement, c'était 9-10 ans. Ovidie » Notez le « unanimement ». Ovidie a interrogé, comme une bonne sociologue, un échantillon représentatif de toutes les couches socio-tuturelles nichées dans les quatre coins de l'Hexagone (oui elle est facile, mais bon zut).
Je précise qu’Ovidie, sociologue (mais qui ne l’est pas ?) ancienne actrice de composition pour des films d’actions, est la productrice de cette série.
« La pornographie sur le public de collégiens de 13/14 ans, certains professeurs pensaient que ça ne les concernait pas ! Caroline Vézigné »Notez le « certains ». Déduisez-en que y en a d’autres, assez nombreux figurez-vous, qui sont un chouille moins naïfs, et que une fois de plus on va apprendre plein de généralités à couper le beurre dans cette série hautement sociologique (mais qu’est-ce qui ne l’est pas de nos jours ?).
« Au moins trois séances d'éducation à la vie affective et sexuelle, depuis le début de la scolarité jusqu'au bac, c'est un strict minimum, si on veut avancer sur des sujets qui, ensuite, vont se répercuter de manière plus large dans la société. Parce que les questions de sexisme, de harcèlement, de violences conjugales, toutes ces choses-là, sont nourries par ça. Diane Saint Réquier »D’autant plus que depuis moult zannées les interventions auprès des collégiens au sujet de ces trois questions se multiplient comme des petits pains. En suivant ce raisonnement, lela prof.e de SVT se retrouve chargé.e de tous les maux de la société.
Comme si le collège, et non le milieu familial, était responsable de toute l’éducation des zenfants.
J’adore la fin de la phrase, mais c’est totalement personnel, je vous la rediffuse :
« toutes ces choses-là, sont nourries par ça ». « « Le porno, c'est pas la réalité » Déjà, je trouve que c'est un peu prendre les jeunes pour des idiots. Ils savent qu'ils sont en train de regarder un film. Diane Saint Réquier »Mais comme France Testicule vous prend chères chers auditeurtrices ouvertement pour des débiles, je vous assure qu’il ne va être question que de ça, de ces choses-là.
La Diane nous explique, je vous prie de bien suivre le raisonnement il est complexe, que le visionnage de vidéos pornos sur le net vient du fait que le djeune pratique beaucoup les réseaux hyperconnectés, alors fatalement…
Suit sur la page une vidéo instructive où deux anciens, une ancienne actrice de choc + un ancien animateur de Fun Radio, nous expliquent que le porno c’est pas la réalité, ah ah ah, voir plus haut.
On nous explique qu’une pénétration anale ça se fait pas comme ça à l’arrache, etc.
Vous êtes sur France Tuture.
Si vous aimez, cette vidéo se retrouve sur la page des quatre épisodes, parce que l’auditeur est un idiot, voir plus haut.
Épisode 2 : Les ados dans le far-west numérique (c’est une métaphore)
Photo du stock GetUp/SexMachine Images. Une ado studieusement accoudée sur son bureau devant son ordi, matant du cul comme si c’était une visio-conférence du génial Bruno Latour. Hyper-réaliste.
Où l’on apprend avec stupeur que les ados matent du porno. Et que c’est une habitude dont curieusement ils ne peuvent se passer.
Épisode 3 : Comme il est d’usage sur cette station cucurelle, quand tout part en quenouille, il faut réinventer. Donc
réinventons l’éducation sexuelle. Comment ?
La méthode tout de suite.
« Protéger du porn, je ne suis pas sûr que ce soit le premier truc à faire, peut-être qu'il faudrait protéger de culture du viol, de harcèlement, de sexisme et toutes ces différentes oppressions. Pour moi, il faut prendre le problème à sa racine. Ludivine Demol »Mais c'est une Excellente idée, pour au moins trois autres piqouzes de LSD.
Épisode 4 : Le cyber-harcelement.La productrice n’est pas allée très loin, elle a rencontré des ados, mais pas n'importe lesquels vous allez voir, qui ont fait un film sur leur cyber-harcelement. Donc s’ils ont fait un film c’est qu’ils s’en sont sortis.
« Et si les meilleures actions de prévention, c’étaient celles effectuées par les ados eux-mêmes ? »Eh le jeune, tu es harcelé ? Fais un film ! Mais au préalable il faut que tu rencontres Ovidie la productrice magique de France Cucutre et qu’elle accepte de se faire un peu de pub sur ton dos. Sans ça crève.
« Cet épisode retrace le parcours d’un petit groupe de lycéens victimes de cyber-harcèlement qui vont durant un an écrire et réaliser avec moi un film sur leur propre histoire, jusqu’à le présenter à l’Assemblée Nationale. » La série a racolé plein tube sur un sujet chaudement sociologique, où les problèmes mille fois posés un peu partout ailleurs dans les médias le sont une mille et unième fois. Sans, bien évidemment, que l'on apprenne quoi que ce soit. Une belle érection tendue vers les 4% d'audimamate. En période de grève, ça ne mange pas de pain.
Vous écoutiez la chaîne de tous les savoirs.
En passant, saviez-vous qu’alors que la région parisienne sue dans les transports en communs depuis quinze jours, le shoot de LSD de la semaine dernière était consacré à la merveilleuse histoire du RER. Quel timing parfait. Excelllllllent.