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La série documentaire (ex-Sur les docks)    Page 13 sur 15

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Philaunet 


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''Un grand voyage dans la petite famille du diamant'' (2009) - Dim 12 Juil 2020, 08:12

En avril 2009 a été diffusé un reportage-documentaire captivant rediffusé le 01/07/2013 dans Sur les docks : « Mbuji-Mayi (RD Congo) : Les comptes d’Anderson » premier numéro de la série soignée et dirigée de main de maître par Benjamin Bibas (seule apparition de son nom à France Culture ?) "Un grand voyage dans la petite famille du diamant".

Reportage sur le terrain avec tous les acteurs de la filière, interviews menées avec beaucoup de finesse vu la sensibilité des interlocuteurs, narration instructive sans engagement militant (il faut hélas le préciser, puisque que c’est devenu la règle à France Culture), on est ici dans le meilleur des productions radiophoniques documentaires.

Il serait intéressant de s'interroger sur cette exception dans le paysage FC : reportage commandé sous David Kessler (directeur de la station de 2005 à 2008) ? Ou sous Olivier Poivre d'Arvor, intéressé par l'Afrique pour des raisons familiales ?

L'équipe :
Production : Benjamin Bibas et Emmanuel Chicon
Réalisation : Jean-Philippe Navarre
Prise de son : Patrice Klun
Mixage : Matthieu Leroy

La série documentaire (ex-Sur les docks) - Page 13 Scre1300

« Mbongu » est le terme qui désigne le diamant en chiluba, langue nationale parlée dans le Kasaï Oriental, province de la République démocratique du Congo (RDC). La plus grande région diamantifère du pays est située autour de Mbuji-Mayi, immense ville pionnière. La libéralisation de l’extraction des diamants décidée par le maréchal Mobutu en 1982 a mis fin au monopole de la Société minière de Bakwanga (MIBA). Concentrée sur le « Polygone », une zone réservée interdite aux creuseurs artisanaux, la production de la MIBA en 2007 n’a pas dépassé un million de carats, une quantité marginale par rapport à l’exploitation artisanale. (...)
Un grand voyage dans la petite famille du diamant (2/3) – « Anvers (Belgique) : La part du tigre »
Un grand voyage dans la petite famille du diamant (3/3) éBombay : le grand jeu des Shah et des Mehta »

Philaunet 

Philaunet
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Tout sur le diamant et les diamantaires - Mer 15 Juil 2020, 09:18

On voudrait amonceler les éloges sur la tête de Benjamin Bibas qui dirige au micro les entretiens de la série "Un grand voyage dans la petite famille du diamant" (2009, rediff. 2013) et louer toute l'équipe qui a réalisé ce documentaire en trois parties (cf. ci-dessus), Emmanuel Chicon et Jean-Philippe Navarre, Prise de son : Didier Sudres, Mixage : Matthieu Leroy.

Le deuxième numéro est un bijou de réalisation, captivant de bout en bout par la variété des intervenants * et la qualité de leurs propos. Très intéressant éclairage sur le négoce indien : Un grand voyage dans la petite famille du diamant (2/3)  – « Anvers (Belgique) : La part du tigre » [Le 02/07/2013 ]

La série documentaire (ex-Sur les docks) - Page 13 Scre1305

L'origine du carat : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2013/07/s27/RF_BEE901A1-9C90-4C6E-80B3-65345DA842F3_GENE.MP3" debut="35:03" fin="35:58"]

Impeccable résumé du sujet :
A l’entrée du zoo d’Anvers attenant au musée du diamant, deux mosaïques se font face : l’une représente un lion, emblème de la Flandre et de la Belgique ; l’autre un tigre, fauve qui pourrait symboliser l’Inde, tant les firmes issues de ce pays règnent aujourd’hui presque sans partage sur la capitale internationale du diamant. En 2009, si Anvers prétend encore attirer 80 % de la production mondiale du brut et 50 % du taillé, échangés dans l’une de ses quatre bourses diamantaires, 70 % de son chiffre d’affaires import-export est réalisé par des compagnies indiennes omniprésentes dans le Antwerp World Diamond Center.
Eclaboussés au tournant des années 2000 par les rapports d’ONG dénonçant les « diamants du sang » venus de la Sierra Leone et d’Angola, confrontés à la formalisation extrême des transactions induite par le Processus de Kimberley censé prévenir le commerce de diamants issus de conflits, les diamantaires anversois s’interrogent…
Il y a une bonne vingtaine d’années que la capitale flamande a vu ses tailleries délocalisées en Inde et que sa communauté juive, longtemps dominante dans le secteur aux côtés des Arméniens et des Libanais, a été supplantée par les nouveaux venus d’Asie tant et si bien qu’à Anvers même, les Belges ne semblent plus vraiment avoir la main…
* - Philip Claes , porte-parole du Antwerp World Diamond Center,
- Agim De Bruycker et Patrick Paes , inspecteurs de la police fédérale belge (section diamants),
- Dilip Mehta , PDG de Rosy Blue,
- Gabriel Tolkowsky , tailleur de diamants,
- Didier Verbruggen , directeur de l’International Peace Information Service (IPIS), ONG observatrice du Processus de Kimberley,
- Eddy Vleeschdrager , membre des quatre bourses diamantaires anversoises et historien du diamant.

Philaunet 

Philaunet
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France Culture en Inde ? On n'y croit pas ! Et pourtant... - Ven 17 Juil 2020, 15:44

Troisième volet de "Un grand voyage dans la petite famille du diamant" [avril 2009 & 2013] : « Bombay : le grand jeu des Shah et des Mehta ». (rappel volets 1 et 2 ci-dessus]

Tout ce que dit Benjamin Bibas, le producteur/intervieweur est d'or, jusqu'à ses silences. Il réussit à faire parler en confiance, sans doute par un travail d'approche préparatoire, des intervenants de ce monde très discret sur le négoce du diamant. C'est... brillant !

L'entrée en matière, du genre qu'il est impossible à trouver de nos jours,  notez le rythme, l'articulation, le placement des voix, les effets sonores : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2013/07/s27/LA_MONDIALISATION_EN_57_FACETTES_N%C2%B003.ITE_00059392_RSCE.MP3" debut="00:00" fin="03:05"]

90% des diamants sont taillés en Inde ; "les Indiens ont rendu la bijouterie diamantée à portée de presque toutes les bourses dans le monde"  : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2013/07/s27/LA_MONDIALISATION_EN_57_FACETTES_N%C2%B003.ITE_00059392_RSCE.MP3" debut="12:25" fin="14:27"]

Exploration de la culture indienne : Lakshmi  [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2013/07/s27/LA_MONDIALISATION_EN_57_FACETTES_N%C2%B003.ITE_00059392_RSCE.MP3" debut="22:33" fin="23:27"]
La série documentaire (ex-Sur les docks) - Page 13 Scre1326

Un triptyque (voir rectificatif* plus bas) qui, en trois heures, explore à fond le monde économique du diamant (en 2008). On ne voit rien d'équivalent ailleurs. Les radios allemandes et anglaises font d'aussi bonnes émissions de nos jours, mais en ne consacrant que 25 ou 30 minutes à un sujet, ce qui est souvent suffisant, mais pas aussi exhaustif que trois heures* menées de main de maître comme dans le cas présent.

Benjanim Bibas à un site : La fabrique documentaire et l'on découvre sur cette page très documentée, La Mondialisation en 57 facettes… que ce ne sont pas trois * mais cinq émissions qui constituent cette série. On trouve donc la 4e dans ce récapitulatif Tous les Épisodes et la 5e ? Elle est cachée (merci FC !) dans la page du 4e numéro sous le titre : Pour prolonger Bonus web : Episode 5 : Paris, Place Vendôme : tournez manège ! (la tête tourne en effet).

À suivre, donc !
En Inde, où il a été découvert dans la région de Golkonde (Andhra Pradesh) au XVe siècle, le diamant est une affaire (lucrative) qui se gère en famille : deux grandes familles, principalement, les Shah et les Mehta. Traditionnellement, à Anvers, les entreprises familiales s’approvisionnaient en brut auprès de la firme patriarcale De Beers ou captaient les pierres en provenance de l’ex-empire colonial. Les Indiens, ex-colonisés eux-mêmes, ont tout de suite pensé « global » en choisissant les chutes de diamants polis dont personne ne voulait en Occident. Partis à la conquête du vaisseau amiral anversois, ils ont fini par en prendre la barre et ont envoyé neveux, cousins… aux quatre coins de la planète
N’en déplaise au plus fameux dramaturge de l’ex-colonisateur anglais, les Montaigu/Shah et les Capulet/Mehta se marient parfois entre eux et se sont entendus pour écrire en à peine cinquante ans la plus bollywoodienne des sagas industrielles. En 2009, l’Inde taille 90 % des diamants du monde en volume (50% en valeur), et dans le club très sélect des quatre-vingt deux clients de la De Beers, trente désormais sont Indiens. Les Shah et les Mehta partagent une même religion (le jaïnisme), ont grandi pour la plupart dans une même ville (Palanpour) et surtout, ont le même ethos du business.
Il était une fois dans une petite ville du Gujarat...

Philaunet 

Philaunet
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''Emirats arabes unis, Dubaï : Cheikh emploi service'' Benjamin Bibas & le négoce du diamant - Lun 20 Juil 2020, 08:44

"Cheikh emploi service", un titre bien trouvé pour ce voyage à Dubaï sous-titré "Un grand voyage dans la petite famille du diamant. Dubaï, Emirats arabes unis, ou l’ambition de devenir le prochain centre mondial du diamant."

Comme dans les trois volets précédents, on a ici affaire à du documentaire exceptionnel, tant par la forme que par le fond. Les interviews menées par Benjamin Bibas sont toujours très éclairantes. Il a ce don de mettre en confiance ses interlocuteurs pourtant très prudents.

Les auditeurs qui pensent que le présentateur/intervieweur n’est pas très important, que l'invité est l'essentiel, se fourrent le doigt dans l’œil jusqu'au coude : la direction d'entretien est l'élément fondamental permettant l'expression intéressante de l'invité. C'est pourquoi la critique de Curly concernant par exemple Le Grand entretien mené par Corinne Schneider avec Kaija Saariaho (et 2) est très pertinente.

Mais revenons à nos moutons... avec le descriptif. Concernant le podcast, on avancera le curseur à 2' après l'affreux blabla de celle qui  annonce le contenu de l'épisode. Quel contraste, d'ailleurs, entre une pratique adulte de la radio dans cette série et l'infantilisation à laquelle est soumis l'auditeur depuis de nombreuses années !
Surgie du sable en moins de deux ans, la Almas Tower (« almas » signifie diamant en arabe), haute de plus de 300 mètres, incarne à elle seule l’ambition de Dubaï de devenir le prochain centre mondial du diamant. Héritier d’une longue tradition marchande et d’un rôle ancien dans le commerce de biens précieux, les perles et l’or tout particulièrement, le petit émirat parie sur sa situation géographique idéale, à mi-chemin entre l’Afrique (premier producteur de bruts) et l’Inde (premier producteur de taillés) et sur sa proximité avec les marchés de détails à fort potentiel (le Golfe, les clients indiens, chinois…).
L’actuel dirigeant de Dubaï, Cheik Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, a d’ailleurs su s’entourer de personnalités « compétentes dans leur branche » : quelques Anversois qui, sans doute lassés des tracas que subissait le secteur dans leur chère patrie, ont épousé la « vision » de « Cheik Mo », comme on le surnomme parmi les expatriés. Celui-ci gère également son émirat en PDG avisé : le futur « hub » diamantaire du XXIe siècle présente ainsi bien d’autres avantages qui en font un paradis… fiscal pour les amoureux du cristal de carbone. A Dubaï, on est peu regardant sur la valeur des pierres brutes et taillées qui entrent et sortent puisque les taxes sur les profits tiennent du mirage et que l’on y pratique un art consommé de la comptabilité pas trop analytique. Alors, la plupart des diamantaires du monde entier ont déjà réservé leur bureau – parfois leur étage – dans la Almas Tower et tout ce petit monde se dit que, décidément, les diamants brillent plus intensément sous le soleil du Golfe que sous la fameuse lumière du Nord.
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Récapitulatif hebdomadaire : 26 contributions du lundi 13 au dimanche 19 juillet 2020 (semaine 29)

Philaunet 

Philaunet
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''La Mondialisation en 57 facettes…'' : place Vendôme, par le documentairiste Benjamin Bibas - Mer 22 Juil 2020, 11:32

Le charisme de Benjamin Bibas et sa connaissance du milieu doivent être énormes pour réussir à entrer dans les lieux les plus confidentiels. On l'a vu dans les précédents épisodes, ça se confirme dans le dernier intitulé Paris, Place Vendôme : tournez manège ! 14/10/2016 [Diffusion sur la RTBF – La 1re, émission « Par ouï-dire », le 5 février 2009 Diffusion sur France Culture les 1er et 9 mai 2009]
Sur la place Vendôme et dans la rue de la Paix qui lui est contiguë, la haute joaillerie parisienne – la «haute jo’» comme on dit dans le métier – n’est plus ce qu’elle était.
La « Place » avait construit sa réputation mondiale sur son savoir-faire artisanal hors pair et sa capacité à réaliser des pièces diamantées uniques pour des clients richissimes… jusqu’à ce que l’industrie, découvrant une nouvelle poule aux œufs d’or, ne s’en mêle.
La série documentaire (ex-Sur les docks) - Page 13 Scre1337

A l’orée des années 2000, une poignée de grands groupes du luxe – PPR, LVMH – ou ayant accompli leur mue – Richemont, firme venue du tabac…– ont fait leur entrée à pas feutrés dans la joaillerie en rachetant Boucheron, Cartier, Van Cleef & Arpels, Chaumet… les maisons historiques qui avaient façonné la réputation de la Place. D’ailleurs, en faire le tour ne suffit plus à comprendre le marché de la bijouterie diamantée en France.
La majorité des ventes a désormais lieu dans des magasins s’adressant au plus grand nombre, qu’il s’agisse des 271 « Manèges à bijoux » des hypermarchés Edouard Leclerc – premier bijoutier de France en 2008 – ou des boutiques Tati Or, l’une d’entre elles venant d’ouvrir précisément rue de la Paix. Commercialisant des bijoux à quelques dizaines d’euros sur lesquels sont montés de minuscules diamants taillés en Inde ou en Extrême-Orient, ces points de vente incarnent à l’aval de la filière du diamant, dans le domaine de la bijouterie, la massification du commerce des pierres induite par la montée en puissance des géants asiatiques. De quoi faire tourner en bourrique la panthère Cartier…
L'émission, aussi captivante que chacune des précédentes, se termine sur l'oxyde de zirconium qui remplace le diamant dans les bijoux les moins chers chez Tati Or. Plus qu'un clin d’œil...  

[Cliquer deux fois sur la pastille, le deuxième clic est le bon]
Chez Tati Or : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2016/10/e094ae7a-f35d-41db-b5ca-60553797afc5/la_mondialisation_en_57_facettes_ndeg05.ite_00025977_rsce.mp3" debut="52:25" fin="53:21"]

Une cliente : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2016/10/e094ae7a-f35d-41db-b5ca-60553797afc5/la_mondialisation_en_57_facettes_ndeg05.ite_00025977_rsce.mp3" debut="55:58" fin="57:05"]

Très bon résumé de l'ensemble des volets du documentaire produit par "La fabrique documentaire" de Benjamin Bibas : La Mondialisation en 57 facettes…

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Récapitulatif hebdomadaire : 26 contributions du lundi 13 au dimanche 19 juillet 2020 (semaine 29)

Philaunet 

Philaunet
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''Les luttes intersectionnelles'' de France Culture... - Mar 15 Sep 2020, 18:24

Les belles références culturelles de l'émission documentaire de France Culture :

La série documentaire (ex-Sur les docks) - Page 13 Scre1450

Et pendant ce temps-là... Burning the Books by Richard Ovenden

La série documentaire (ex-Sur les docks) - Page 13 Scre1451
Tant que l'information a été mise par écrit, les gens ont essayé de la contrôler ou de la détruire. Richard Ovenden, directeur de la Bodleian Library, documente la lutte pour la préserver.

Un voyage de 3 000 ans à travers la destruction du savoir et la lutte contre toutes les difficultés pour le préserver.

Richard Ovenden, directeur de la Bodleian Library, explique comment les attaques contre les bibliothèques et les archives ont été une caractéristique de l'histoire depuis les temps anciens, mais ont augmenté en fréquence et en intensité durant l'ère moderne. Les bibliothèques sont bien plus que des réserves de littérature. En préservant les documents juridiques tels que la Magna Carta et les documents relatifs à la citoyenneté, elles soutiennent également l'État de droit et les droits des citoyens.

Aujourd'hui, les connaissances qu'elles détiennent au nom de la société sont plus que jamais attaquées.

À la fois puissante histoire de civilisation et manifeste de l'importance vitale des bibliothèques physiques à notre époque de plus en plus numérique, Burning the Books est aussi une histoire très humaine animée par une troupe improbable d'aventuriers, d'archéologues autodidactes, de poètes, de combattants de la liberté - et, bien sûr, de bibliothécaires et des efforts héroïques qu'ils déploient pour préserver et sauver le savoir. Richard Ovenden démontre fondamentalement comment la connaissance du passé a encore tant de précieuses leçons à nous apprendre et comment nous l'ignorons à nos risques et périls.


Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)


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Récapitulatif hebdomadaire : 14 contributions du lundi 7 au dimanche 13 septembre 2020 (semaine 37)

Philaunet 

Philaunet
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127
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Le yoga décroissant et anti-productiviste - Ven 23 Oct 2020, 20:16

Ce n'est pas une citation de France Culture, mais c'est tout comme : "Et il me semble qu'il y a quelque chose de foncièrement décroissant, foncièrement anti productiviste dans l'activité de yoga et dans le rapport au monde que ça contribue à créer. Jeanne Burgart-Goudalé"

Vivre en Yogi Le 22/10/2020

Perrine Kervran se croit très inspirée sur Twitter et ne manque pas de vanter avec force émoticônes les sujets de la série documentaire. Leur pauvreté thématique et le militantisme sociopolitique qui y adhère en sont des données constantes.




Curly 

Curly

128
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Le documentaire politique et ses multiples (boules à) facettes - Lun 30 Nov 2020, 18:55

La SD, ou la série qui documente le monde sous un angle unique : tout est politique.

Le zoo.
Le documentaire est envisagé comme une enfilade d’interviews qui sont juste montées à la queue-leu-leu, qu’on agrémente de sons d’ambiances folklo qui font couleur locale pour faire joli docu. Une esthétique de la pauvreté, qui se conçoit lorsque les idées manquent : un documentaire, ce n’est pas seulement enregistrer un entretien. Ce n’est pas reproduire, parfois en extérieur, l’entretien qui pourrait avoir lieu à l’identique en studio.

Je reprends : le zoo.
Tous les mots clés ont encore couru, ce sont toujours les mêmes, et ils arrivent toujours tous vainqueurs à l’arrivée.
Vous remplacez « le zoo » par n’importe quoi, vous retrouverez toujours les mêmes mots et expressions. L’imagination au pouvoir, mais pas sur France Curlure.

Je reprends, cette fois on va dire que c’est la bonne : Le zoo.
« Pourquoi le zoo ?»
Excellente question.
Le zoo est un « espace multiple ». On dirait l’intro d’une mauvaise dissert de lycée.
Et ce qui est triste, c’est que justement cela nous ramène à un devoir scolaire.
La Rousse, définition scolaire : « Qui a un caractère livresque, pédagogique, non adapté à sa fonction réelle, ex. Un roman à caractère scolaire. »
Autre exemple, « une série documentaire scolaire ».

Le zoo, ses multiples facettes, son rapport à la nature, au vivant, symbole de la domination de l’Homme sur l’animal…
La présentation case tout ça avec brio : « Pour cette série documentaire, j’ai tenté d’appréhender le zoo comme un espace politique où l’héritage colonial oriente encore la vision du monde sauvage, mais aussi comme un espace multiple, à la croisée d’un parc d’attraction, d’un pôle de recherche scientifique et éducative, et d’une arche de Noé... c’est en abordant les zoos par toutes ces facettes que l’on peut essayer de se faire une idée sur ce qu’ils sont, et de ce qu’ils racontent de nos relations avec l’autre, le non-humain, celui qui est de l’autre côté. »
C'est ridicule, et parfaitement logique quand on entend la suite, que l'on définisse les animaux par une négation :  « non-humain ».  

Extraits de la 1ère partie :
« Moi quand je vais dans un parc zoologique je cherche un peu l’immersion (mot clé casé ! Success !) je cherche un peu à voir les animaux, je cherche beaucoup de choses, donc c’qui m’attire au zoo en fait ce sont les animaux donc c’qui fait office d’attraction entre guillemets ce sont les animaux et j’fais pas vraiment de différence entre visiter Disneyland et visiter un zoo puisque dans les deux cas j’y vais avec mon appareil photo èk’cétéra c’est l’dépaysement qu’je cherche, le fait de pas être chez moi... »

Les propos sont montés pour remplir l’entièreté de la case horaire. Le tout est d’avoir l’art de sélectionner des propos creux dits avec une profondeur intense, comme si c’était la haute voltige de la pensée. Une spécialité France Tructrure.

Les explications de la psychologue, parce qu'il en faut une, toujours : « Y’a quand même cette fascination pour les animaux quoi, et le plaisir qu’on a à les voir est..même si on sait queuh effectivement c’est pas terribleuh ceci cela, c’est un peu la seule occasion qu’on peut avoir de... » Je coupe ici, vous compléterez vous-même, c’est pas compliqué.

La première partie s’ouvre par ceci cela : « La base de mon rapport aux animaux c’est l’étonnement plus que l’émerveillement. L’étonnement, c’est-à-dire dès qu’on décroche de la routine. Par exemple cet été ça m’est arrivé avec un lézard. Bon les lézards on les connaît...mais ch’sait pas, il s’était mis sur le rebord de la f’nêtre de manière telle, que, je l’ai regardé hein...faut pas bouger parce que sinon il s’en va. Et cet œil, une petite perle noire… on s’dit mais qu’est-ce...que voit-il ? Alors on sait qu’il est occupé à chasser ék’cétéra mais on regarde ses pattes avec ces doigts y’a pas d’autres mots d’une délicatesse incroyable, c’est des bijoux, une petite patte de lézard, un tel raffinement, une telle...et puis après on pense...ce type il a des poumons...ah ouais, un lézards il a des p’tits poumons...c’est extraordinaire. On peut à chaque fois construire un un uuun...ouvrir une route imaginaire qui agrandit nous le rapport qu’on a avec le monde, et c’est particulièrement frappant par exemple avec les oiseaux. C’est un peu absurde mais j’le dis souvent : si moi à la naissance on m’avait proposé « Tu préfères voler ou penser a y aurais choisi « voler »… … sans hésiter.
Et donc si on s’met à considérer que le vol est une espèce de pensée, ça agrandit le regard qu’on a sur le monde.
 »

L’auditeur ravi de la crèche acquiesce avec émotion.
« Le rapport à... », c’est toujours un regard, non pas ethnocentré, mais bien pire encore : égocentré. Le « je » déborde partout. La condamnation du colonialisme fait sourire, parce que le remplacer par ce regard niais qui annexe tout, colonise tout sur son passage, s’approprie tout, comme si toute la nature immense qui nous entoure tournait autour de soi.

La suite du docu est une suite de « je » : chaque intervenant parle de soi, raconte sa vie, et de « son rapport à la nature », la psy balance ses banalités sur la domination de l’Homme sur la nature.
La psy : « Je crois qu’aujourd’hui on cherche autre chose, j’crois qu’on cherche un contact, une expérience de c’que c’est que la nature vivante... et ça j’pense qu’on en a un peu besoin en fait...»
La suite serait certainement passionnante, mais il se trouve que malencontreusement le son a coupé, suite sans doute à une manipulation certainement volontaire de ma part.
Mais je suis sûr qu’après, ça devient d’un coup l’inverse de ce que c’était jusqu’alors. Et que quelqu’un prendra le relais pour en faire l’éloge.

Résumé de la suite,
Épisode 2 : On questionne la domination de l’Homme sur la nature.
Épisode 3 : Le zoo comme «  réservoir d’espèces conservées au cas où elles viendraient à disparaître totalement. »
Épisode 4 : En compagnie de « militants anti-captivité manifestent leur opposition à la captivité animale ».
Problème : la lecture seule des résumés donne l’impression d’avoir déjà profité de la totalité du LSD.

La semaine dernière, c’était une redif’ d’une SD sur le livre : « Si les livres disparaissent, c’est aussi que rôde toujours l’idée que le livre est subversif, et que le savoir menace les pouvoirs en place. » Retour à la case popolitique.
Et dans le dernier volet, des entretiens avec des habitués multi invités.
Un aphorisme puissant de Mathias Enard : « Il y a une espèce de construction imaginaire d'un livre d'abord invisible, qui a l'avantage d'être terminé et parfait quand on l'imagine.»

Et celui-ci, de Nathalie Quintane « poétesse et performeuse » : «J'ai publié chez Paul Otchakovsky-Laurens beaucoup de livres, mais s'il n'y avait pas eu ce désir qu'il exprimait régulièrement, je n'aurais pas autant écrit. »

Et encore avant, les lendemains de crises, et encore avant un coronavirus festival sous l’intitulé modeste de « La grande aventure de la science »…
Le documentaire comme espace politique et multiple.

Philaunet 

Philaunet
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129
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La socio, c'est vague, et inversement - Jeu 18 Fév 2021, 18:32

Qui écoute lsd ? On se demande, vu le niveau. Enfin, en passant, la vague est politique et sociologique Smile

La série documentaire (ex-Sur les docks) - Page 13 Scre1678

Où ne va pas se nicher la sociopopo à France Culture ! Risible !

Philaunet 

Philaunet
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130
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Le documentaire culturel enterré au profit des sujets politiques - Mar 04 Mai 2021, 08:30

Chaque semaine témoigne de la mort du documentaire culturel au profit d'un militantisme dit "intersectionnel" : féminisme, anti-racisme, décolonialisme. Quatre  heures, cette semaine, une n'étant pas suffisante, sur ce qui est qualifié dans le descriptif de "pays de la torture", Algérie, les ineffables mémoires [ Le 03/05/2021 ].

"28 mois après, les démobilisés étaient devenus vieux et silencieux", ils étaient en effet tellement "vieux" à 22 ans, tous ces hommes, qu'ils ont créé la prospérité des années 1960 et 1970...

Sur la page descriptive, une liste de liens longue comme un jour sans pain, mais pas celui vers le livre de Florence Dosse, Les héritiers du silence, enfants d'appelés en Algérie, Stock 2012. Page 127, un ancien appelé s'exprime en 2005 : "La presse, les penseurs, ou les dîners en ville de gauche vous amènent à la repentance. Alors il va falloir se repentir de quoi ? (...)". Florence Dosse fait ensuite le portrait à charge de cet homme à travers les propos d'un psychiatre.

En 2020, c'est un autre livre qui paraît et qui est la base de cette série dont la production revient à Perrine Kervran que l'on aimerait voir céder sa place de temps en temps à une personne faisant du documentaire culturel varié : "Dans le sillage de l’historienne Raphaël Branche, auteure de ''Papa, qu’as-tu fait en Algérie ?'' nous sommes allés (...)". L'historienne se prénomme "Raphaëlle", mais la faute doit être un "acte manqué"...

Langue française :
Syntaxe et ponctuation : "A la rencontre des anciens combattants, à peine adultes à l'époque, au début de la guerre en 1954"
Grammaire : "une mer qu’ils n’avaient jamais vu"
Lexique : "à chaque ''retour'' de l’enfer, c’est le silence qui s’impose car tout ce qu’on pourrait dire est ineffable" / "Algérie, les ineffables mémoires". "indicible" n'était sans doute pas assez simple.

Ineffable : "Qui ne peut être exprimé par des paroles (se dit de choses agréables)."

La station est entre les mains d'illettrés.

Curly 

Curly

131
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La grande aventure du roman, une série sous LSD - Mer 02 Juin 2021, 12:49

L.S.D, qui est une série documentaire et non autre chose, a l’ambition cette semaine de nous fourguer clé en main une histoire du roman.
Le titre : « Il était une fois le roman »
Mais la réalité nous rattrape et l’escroquerie nous guette. Escroquerie parce que d’histoire du roman il n’en sera pas question, pas dans les premiers numéros, et il est à craindre au vu de la présentation que pour la suite, on laisse tomber.
Il serait malvenu de vous rappeler l’histoire du roman, d’où vient ce mot, quels sont les premiers romans… On le sait, ou si on ne le sait pas on le trouve un peu partout, pas besoin de chercher très loin.
France Culture s’est auto-proclamée radio éducative, ce qu’elle n’est pas exactement censée être.
En terme d'éducation, cette série est à déconseiller aux scolaires, et en fait pour être honnête, à déconseiller tout court.

Première partie, les débuts pourrait-on croire, et c’est vrai, cette partie raconte les débuts du roman, mais en oubliant juste la bagatelle de sept siècles d’Histoire. Pourquoi chipoter sur quelques siècles ? Qu’est-ce que sept siècles à l’échelle de l’histoire de l’Humanité ? Mais rien, quasiment que dalle ! Et puis cette obsession qu’ont les savants de toujours vouloir être précis, ça en devient fatigant. L’à peu près nous suffit, on n'est pas des sauvages tout de même, à vouloir pinailler sur tout !

Première partie : le fonctionnement d’un cabinet de lecture au XIXème siècle. Bon, il n’y a pas que des romans dans les cabinets, mais pétard vous gonflez avec vos pensées négatives !
Puis, ploum, le roman anglais du XVIIIème et XIXème siècle, romans popus et gros chiffres de vente (pour l’époque).
Si vous voulez un peu de littérature, foutez le camp sur Wikipédia ça ira plus vite, car on va parler gros sous et best sellers. Tapis musical de musique pop niaise, parce que ça fait tellement pas hors-sujet et on aime tellement à France Culture, que faut pas passer à côté.
Le docu reproduit le schéma de toutes les émissions de la chaîne : lutte des classes à tous les étages.
Le roman est un genre mineur et méprisé, adoré par la plèbe, et qui va conquérir au cours d’une lutte finale levons-nous et demain le statut de genre majeur, mais surtout en do majeur parce que j’aime bien le do majeur.
Au programme : Eugène Sue, Dickens, les sœurs Brontë, Jane Austen, George Eliot.
Des révélations de taille : Diderot s’est inspiré de Sterne.
France Culture doit-elle resservir en version light, très light, des infos que l’on trouve dans n’importe quel manuel de littérature de base ? Bien sûr que non.
Les prod’ considèrent qu’ils doivent servir à l’oral ce que l’on lit n’importe où. Une page Wikipédia fait hélas meilleure figure sur le plan infos, je l'ai déjà écrit et je le réécris pour tirer à la ligne, comme un bon feuilletoniste.
Les éléments de langage à la mode abondent, comme celui-ci, reproduit sur site : « Jane Eyre  roman total ».
Le terme de « roman total », « œuvre totale » nous gonfle au plus haut point. « Œuvre monde », sa variante, est tout aussi tartignole. La formule permet à son utilisateur de survoler vite fait ce qu’il aurait pu approfondir, et puis ça en jette. Les utilisateurs de cette formule doivent impérativement rejoindre ceux du niais « mais pas que ».
Tapis de musiques en toc sur témoignages vite coupés – faut pas dépasser deux minutes -, et généralités sur quelques romans choisis, voilà le programme.

Mais notre grande histoire du roman ne s’arrête pas là. Qui dit une première émission dit une seconde, et même une troisième, et pour achever le tout, une quatrième.
Et quel est le programme ?
Seconde partie : allez zou direct au XXème  - ça tombe bien il est juste après le XIXème - avec deux grands noms dont un intrus : Marcel Proust et Roland Barthes. Mais il a écrit des romans Barthes ? Non, mais il a théorisé bande de moules !
Quelques écrivains et spécialistes choisis parmi ceux qui sont déjà multi-invités sur la même chaîne nous livrent leur processus d’écriture. Pétard de nom de Dieu ! Mais c’est pareil que la grande tablinette, que les masterclasses du Grand Mamamouchi, que le temps qui court de Mariricheux, et que c’est taira !
Ils sont forts plus que du roquefort à France Cucure ! C’est un nid à idées, une folie de créativité qui nous vide tous nos sens ! Un feu d’artifice de savoirs et de connaissances !
Parce que ces auteurs, ils sont vivants je vous signale, et que sur site on nous renvoie directos chez les éditeurs ! Par ici la promo !
Troisième partie : « Le retour du réel ». Le roman, c’est bien parce que c’est po-li-tique ! La ligne générale de la direction est ri-gou-reu-se-ment respectée.
Plein de polémiques, de procès, de buzzzzzzzzzz….
Et encore des auteurs d’aujourd’hui et de maintenant, qui interrogent le roman pour le réinventer. J’ai casé les éléments de langage : on interroge, et on réinvente.
Dernière partie, parce que dans notre « il était une fois le roman » il y a encore de la place, à l’aise pour les best sellers, les auteurs à pépettes.
Le titre : « Le triomphe du best seller ». Un beau titre, parce qu’on n'imagine pas qu’un best seller ne triomphe pas, c’est inimaginable. Et pourtant, le titre sous-entend avec subtilité qu’un best seller peut ne pas triompher, être un bide total, être un best seller qui ne se vend pas.

Résumons notre histoire du roman :
- les anglais au XVIII et XIXème siècle
- Proust et Roland Barthes
- Aujourd’hui et maintenant.
L’histoire n’est pas déformée, elle est juste réinventée.
Conclusion : un docu construit sur une idée de génie pour encore promouvoir des auteurs soutenus par la maison F.C.
Docu is business.

Attention, LSD est dangereux pour la santé.

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