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La Dispute (par Arnaud Laporte)    Page 28 sur 31

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Philaunet 


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La question de la langue française est délicate - Mar 20 Sep 2016, 19:15

Joli (le post qui précède avec l'extrait) ! Belle illustration de la vacuité...

Lucile Commeaux, c'est à son honneur ou peut-être y trouve-t-elle une satisfaction narcissique, publie sa chronique du milieu de La Dispute sur le site de France Culture.

Cela évite de chercher et de faire écouter ce passage entendu en direct : "La délicatesse de la question est bien représentative de la manière dont en général, on envisage la représentation de non blancs dans l’espace public."

La question est "délicate", d'où... "la délicatesse de la question". Cela va de soi et ainsi va la culture de la langue à France Culture.

Pour ce qui concerne le sujet Etre noir sur scène avec ce chapeau qui vous alerte "sur" ce problème : "Régulièrement des artistes et des directeurs de scène alertent sur l'absence de ''personnes issues de la diversité'' sur les plateaux des théâtre [sic] français.", voir l'ensemble du texte (et puis la discussion autour du sujet dans la Dispute).

Bonus :
"je me suis posée cette question" [posé]
"En aval de la question scolaire se pose une question esthétique aussi, dramaturgique qui est peut-être plus intéressante et qui pose des questions sur la manière dont on fait du théâtre" [on recherche un synonyme de "question"]

J'aime aussi la langue de la longue légende de la photo prise à Avignon et dont le crédit revient  à l'Agence France Presse : US actors Janice Akers and Isma'il Ibn Conner perform in the play "Black Battles With Dogs" written by Bernard-Marie Koltes and directed by Arthur Nauzyciel, 07 July 2006 during the Avignon international theater festival, south of France. • Crédits : AFP - AFP

Jean-Luuc 


272
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« Le petit salon » de Lucille Commeaux - Mar 20 Sep 2016, 23:44

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t231p260-arnaud-laporte-la-dispute#26953) a écrit:(...) Lucile Commeaux, c'est à son honneur ou peut-être y trouve-t-elle une satisfaction narcissique, publie sa chronique du milieu de La Dispute sur le site de France Culture. (...)

Pour ce qui concerne le sujet Etre noir sur scène avec ce chapeau qui vous alerte "sur" ce problème : "Régulièrement des artistes et des directeurs de scène alertent sur l'absence de ''personnes issues de la diversité'' sur les plateaux des théâtre [sic] français.", voir l'ensemble du texte (et puis la discussion autour du sujet dans la Dispute). (...)
Sans aucun doute, Arnaud Laporte (et l'auditeur accessoirement) a perdu au change en embauchant Lucile Commeaux depuis qu'Antoine Guillot fait figure de référence critique cinématographique de la chaîne (émission Plan large en remplacement de Michel Ciment). Les papiers et interventions de la chroniqueuse jusque-là écoutés dénotent une inculture générale et une belle propension au bla-bla (ce qui n'est pas rien pour La dispute).

L'extrait relevé ci-dessus (19 septembre 2016) me rappelle le cas de conscience posé à Lucile Commeaux quand il s'est agi, à l'occasion de la sortie du film Divines de Houda Benyamina, de définir le film de banlieue (06 septembre 2016).

Tenez-vous bien :

Je voudrais parler d’un sujet à la fois extrêmement banal et rôdé dans la critique culturelle, et pourtant j’ai eu beaucoup de difficultés à écrire ce billet, je voudrais parler de ce qu’on appelle les “films de banlieue” et tout ce que ça entraîne est miné: question de la représentation des minorités, de la pauvreté, du déclassement, des “quartiers” comme on dit, etc. Je me lance quand même.

Tout ce que ça entraine est miné... dans la tête de Lucile Commeaux sans doute. Car l'exercice, si l'on s'y colle avec exigence, argumentation et exemples, n'a rien de tendancieux. Il suffit de circonscrire son objet d'étude avec précision. Souvenons-nous de qu'écrivait Eric Terranulla il y a deux jours dans les pages de ce forum :

Sur ces ondes, la lecture idéologique est connue : réduction sociologique permanente, lecture gauchisante des phénomènes économiques, politiques et sociaux. Et même dans le traitement d’une œuvre artistique, on retrouve toujours l’obsession du « d’où ça parle » et du « qu’est-ce que ça dit de notre société », qui signe la provenance universitaire et politique des producteurs, animateurs et critiques. J’ai souvent noté qu’il importait moins à ces gens de proposer un savoir, un discours long et structuré sur un objet, bref de la matière, qu’un débat bavard et inconsistant, un thème sur lequel broder indignation morale et partis pris, soit, à mon sens, et visiblement au vôtre, de l’anti-matière.

C'est excellemment dit (par exemple, de tels états d'âme auraient-ils été exposés par une journaliste issue d'une banlieue quartier de France dite difficile ?)

Continuons l'argumentation de Cécile Commeaux :

ça ne s’entend pas mais je mets mille guillemets au mot “banlieues” parce que c’est déjà en soit une représentation, et lorsque certains critiques en parlent comme d’une réalité avec un brin de condescendance mêlé de bonne conscience, je pense qu’elle se méprend [sic]et que là commence le malentendu. Représenter la banlieue dans un film ce n’est pas représenter une réalité, ce n’est pas nécessairement livrer un discours sur les banlieues. En l’occurrence je pense que ce qui réunit Dheepan, Bande de filles et Divines, c’est que la banlieue est un décor, une sorte de boîte à outils scénaristiques éventuellement, mais certainement pas un milieu sur lequel on tient un propos. On peut le regretter ou pas, on peut quand même rester perplexe devant cette absence totale de discours sur ce qui constitue une gigantesque faille de notre système.

Inquiète du kandiraton (je mets mille guillemets au mot “banlieues”[sic]), Lucile Commeaux réduit carrément la dimension polysémique des lieux choisis par les réalisateurs à l'idée de « décors » en n'hésitant pas à ranger trois films dans le même sac (tous pareils en fait, à quoi bon les distinguer). Elle concède malgré tout qu'une cité, des tours, des barres d'immeubles, des halls, etc. puissent constituer une une sorte de boîte à outils scénaristiques éventuellement. Éventuellement ! Dheepan de Jacques Audiard à la rigueur, mais Bande de filles de Céline Sciamma ne peut souffrir ce genre de pensée empêchée (là commence le malentendu). Et combien d'autres.

Conclusion : Lucile Commeaux sait ce qu'est « la » banlieue, ce qu'il faut en dire, ce qu'il faut en penser. Et bientôt, elle dira aux cinéastes comment la filmer. Pour se donner l'air d'écrire un « édito ».



Dernière édition par Jean-Luuc le Mer 21 Sep 2016, 03:57, édité 3 fois

Philaunet 

Philaunet
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273
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PNL partout, culture nulle part - Mer 21 Sep 2016, 22:15

Romain(https://regardfc.1fr1.net/t231p260-arnaud-laporte-la-dispute#26903) a écrit:A propos de la dernière oeuvre d'un groupe de peura répondant à l'acronyme PNL:

Olivier Lamm (Libé, Chronic'art) :
"... un travail sur la langue, sur la mise en abyme, sur l’esprit d’escalier, sur la … qui est absolument … si vous passez du temps, vous pouvez passer du temps sur certaines phrases, j’vous jure que c’est absolument vertigineux. Ya un travail sur une espèce de jubilation de la langue, qui est …" (...)

Arnaud Laporte (France Culture): "par exemple ?"

Olivier Lamm : "ben j’ai une phrase là … on disait que le groupe était non politique et qu' il parlait dans le vide, et en fait …

L’époque est lourde, aussi lourde que le poids de mes paupières
J’ouvre la porte de l’Audi ou de l’enfer 


Moi, je trouve ça absolument … après il faudrait revenir sur différents détails … sur la manière dont les vers se suivent les uns les autres ...".

[son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11981-15.09.2016-ITEMA_21076665-0.mp3" debut="08:30" fin="09:27"]
On va donc revenir sur certains détails de PNL partout, Justice nulle part, intitulé de la chronique de LCM (Lucile Commeaux).

Déjà ce chapeau : "Le groupe de rap des Tarterêts sort demain un troisième album dont on parle partout: mais pourquoi tout le monde aime PNL?"

"dont on parle partout"; "tout le monde aime". Ah bon ?

Et la fin (le lecteur masochiste peut lire toute la chronique) : "PNL ne fait probablement pas exprès mais ils collent à la grisaille ambiante.". On passe sur la grammaire. Mais de quelle "grisaille ambiante" est-il question ? Où est la grisaille ?

Mais en passant devant la presse généraliste, je vois où Mme Commeaux trouve ses sources : dans la même revue intellectuelle que lit Alain Finkielkraut, "M le magazine du Monde" (concurrent du Figaro magazine, belles photos, plages, montres, etc).  En effet l'édition abonnés du 16.09.2016 nous apprend que "Des barres HLM aux quartiers branchés, les mystérieux rappeurs du groupe PNL jouissent d’un succès phénoménal" et touchent "un public hétéroclite composé aussi bien de jeunes des quartiers que de la sphère branchée."

Pourquoi France Culture, Le Monde et Télérama (ça vient, patience) s'entichent-ils de PNL ?  "Au printemps 2016, à Nuit Debout, mouvement sans leader ni slogan né dans la foulée de la manifestation contre la loi travail du 31 mars, résonnait un hymne sur la place de la République à Paris : Le Monde ou rien. Un morceau également repris comme revendication dans les nombreux défilés contre le projet de loi."

Télérama, donc a fait un grand dossier PNL qui n'est plus la Programmation Neuro Linguistique, mais Peace N Lovès : PNL, MHD, Vald, Sadek… la nouvelle donne du rap français (soit dit en passant, RFC fait un sacré boulot de promotion de la presse dite culturelle...) avec une citation d'un certain Joey Starr (on a les références qu'on peut à Télérama) et surtout un grand article sur la langue des chansons du groupe : Quand une prof de français examine les paroles de PNL. La "prof", c'est Bettina Ghio, docteure en langue et littérature française.

"Bettina Ghio s'est donc penchée sur le cas PNL, en disséquant quatre clips de la révélation du rap indé, dont le succès se chiffre en millions de vues sur YouTube. Verdict : si les thèmes abordés n'ont rien d'original (trafic de drogues, esprit de clan, misère sociale…), on constate que les lascars du 91 s'affranchissent des codes du rap de cité traditionnel dominé par la trap, la musculation et les palmarès de gangsters. Voix robotiques, tempo au ralenti, couplets introspectifs, images lêchées… Sur un air de fumette, PNL plante le décor d'un rap planant (cloud rap en VO) comme pour adoucir le quotidien. Derrière ces paroles crues, les MCs des Tarterêts racontent leur vie dans les quartiers défavorisés, entre culpabilité du deal et envie d'évasion. Vous ne comprenez rien au langage Peace N Lovès ? Décryptage. ". Pour celui-ci, remonter au lien.

À mon avis, il est fort possible que les lecteurs grammairiens de ce forum se jettent sur Youtube quand ils sauront que les antanaclases, paronomases et métonymies n'ont pas de secret pour le duo. La docte enseignante nous rappelle en effet le savoir de base  du lycéen : "Figures de style  : Antanaclase, reprise d'un même mot avec un sens différent (« J'suis dans ma bulle » / « le shit bulle ») ; paronomase, utiliser deux mots au son proche mais dont le sens est différent (« bulle » et « boule ») ; métonymie, désigner un objet ou une idée par un autre terme que celui qui convient (« sang sur le pull ») ; antithèse (« oh shit ton mal, mon bien »)."

À venir dans le fil "La Musique à France Culture" : Monteverdi.

Philaunet 

Philaunet
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274
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''On manque beaucoup d'autre'' (une chroniqueuse) - Mer 19 Oct 2016, 23:30

Quelques mots du commentaire de Corinne Rondeau de Arts plastiques : "Carte blanche à Tino Sehgal" ont été coupés au montage qui constitue le podcast.  On vous la donne ci-dessous après l'extrait retranscrit partiellement pour votre instruction... :

"Ce lieu est fait pour être ouvert et pas fermé et plus on le cloisonne et moins il parle avec ce qui peut y avoir (...) c'est l'autre, la question de l'autre [prononcer /lotre/] (...) Donc ça veut dire qu'il y a quelque chose d'un enjeu dans l'espace et de ce qui s'y fait qui vous fait être à l'expérience de là [de l'art ?], c'est-à-dire, on voit et on ne voit pas, on peut rater et être absolument là (...) retrouver l'autre [lottre]et je crois qu'on manque beaucoup d'autre [dottre]."

La fin de la phrase du direct se concluait sur cette formule dite en riant qui n'a pas passé la sélection pour l'écoute à vie : "on a besoin d'autre d'autre". Dommage, cela méritait de figurer dans une anthologie.  

Pour ceux qui ont envie de souffrir ou de rire (jaune) : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11981-19.10.2016-ITEMA_21108923-1.mp3" debut="03:31" fin="11:18"]

Jean-Luuc 


275
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Re: La Dispute (par Arnaud Laporte) - Dim 02 Avr 2017, 02:50

Lucile Commeaux et Arnaud Laporte ou le degré zéro de la critique cinématographique, à coups de « moi je » et de superlatifs. Ces deux-là ne travaillent pas, se contentent d'exposer leurs émotions, leurs opinions sans amorcer le moindre argument ni prendre appui sur une grille de lecture pour fonder un point de vue. Dans la dispute cinéma du mardi 28 mars 2017, seul Antoine Guillot fait figure, une fois encore, de pilier, par la hauteur de vue dont il est coutumier. Quant à Thierry Chèze, l'autre critique présent ce soir-là, inutile de l'accabler, il est transparent.

Ci-dessous, la transcription des propos de Lucille Commeaux (du beau français), puis d'Arnaud Laporte à propos de The lost city of Z (ou « zède » comme dit Laporte) de James Gray. À la manière d'une enfant, Commeaux remplit sa parole de « très », de « très, très » symptomatiques de l'aplomb forcé d'une pensée édifiée sur du sable mouvant.

(...) Les acteurs, c’était pas simple, je crois au départ, c’étaient pas les acteurs qui (qu’il ?) voulaient et bon, voilà, le projet a été abouti. Moi je trouve que c’est un très très beau film. Je sais que ce n’est pas votre avis Arnaud (rires). (…) C’est un grand film, avec une grande ampleur, à la fois temporelle parce que ça se passe sur plus de vingt ans, une ampleur géographique, puisque ça se passe dans trois lieux différents. Avec moi, ce que j’ai beaucoup aimé, des personnages qui sont très peu incarnés, des personnages qui ne sont pas du tout avec des psychologies particulières, mais qui sont vraiment des figures. Et ça, ça m’a gênée au départ, j’ai eu plein d’impressions très différentes en fait au cours du visionnage du film. Je trouvais cet acteur, je ne sais plus son nom d’ailleurs, je ne l’ai pas sous les yeux, le héros, très plat, voilà un visage très lisse, très beau et peu intéressant, et finalement, c’est ce qui fait l’intérêt de ces personnages d’être des sortes de figures. Moi j’ai beaucoup pensé à la bande-dessinée, j’ai beaucoup pensé à Tintin comme référence possible, voilà, cette manière d’aborder le film d’aventures. Et justement, ce manque d’incarnation fait à mon avis la beauté de ce film que je trouve par ailleurs, bon sur la photo, sur l’image, magnifique, la musique, je vais en parler, j’entendais cette bande-annonce qui comme d’habitude, ne retranscrit pas du tout la qualité de la musique qui est magnifique comme tous les films de James gray, donc voilà. Moi je trouve que c’est un très beau film.

À sa suite, Laporte, qui ne fait pas dans la surenchère envoie du « vraiment » et du « quand même » par paquets de douze pour traduire le même vide dont sa réflexion est porteuse. Ajoutez-y un peu de « tellement » et d'« extrêmement » pour parfaire la sauce.

J’ai trouvé à peu près aucun intérêt à voir ce film dont vous n’avez pas dit quand même qu’il dure deux heures et demi, d’un ennui qui était pour moi, vraiment, qui était mortel, euh, la mélancolie, j’aurai bien aimé la sentir, moi j’ai vu un film grandiloquent, extrêmement bavard, extrêmement sentencieux, euh on a entendu dans cette bande-annonce les grands discours qui sont vraiment épouvantables de cet aventurier devant ses pairs, une sorte de discours humaniste, philanthrope, enfin, vraiment très très creux. Le travail sur la photo, ça suffit pas, Darius Khondji, c’est un génie, ça fait longtemps qu’on le sait. Alors faire le tirage photo de chaque photogramme du film, pourquoi pas, mais voilà, on peut apprécier la délicatesse vraiment de l’image, on voit bien qu’il a regardé la peinture anglaise de cette époque, donc ça, c’est très très bien, mais il y a quand même beaucoup de grandes questions qui sous-tendent ce film, et alors, elles ne sont tellement pas abordées ou alors tellement lourdement abordées, que moi j’avoue, je tombais de mon fauteuil à chaque séquence ou à peu près, tellement les questions sont soient effleurées mais de façon extrêmement schématique, de façon extrêmement lourde, enfin il y a une bien-pensance dégoulinante de chacune des séquences, des rapports mari-femme, père-fils, enfin vraiment tout est extrêmement sirupeux, englué, et moi enfin j’ai l’impression que c’est lui James Gray qui s’est complètement englué dans cette histoire, et en fait, au final, voilà ce qui m’a le plus gêné pour résumer les choses, c’est que je ne sais pas du tout ce qu’il veut nous raconter James Gray avec ce film, et comme vous, vous l’avez compris contrairement à moi qui suis trop… il raconte quoi ?

À La dispute, on ne fait pas les choses à moitié.

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

276
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Re: La Dispute (par Arnaud Laporte) - Dim 02 Avr 2017, 10:04

Quelle patience pour relever tout cela. Peut-être Arnaud Laporte est-il en avance sur son temps ? On peut imaginer qu'il aurait choisi de transformer son émission en groupe Facebook version auditive : quelqu'un publie l'annonce de la sortie d'un film et les commentaires s'enchaînent : "moi je vais le voir demain", "moi j'ai bien aimé pas tout mais bien aimé quand même", "moi ce qui m'a gêné c'est que les personnages étaient pas crédibles" etc. Il suffit d'ajouter des hésitations feintes, des "très très" et des "extrêmement" et vous y êtes, en effet. Quoique, je suis injuste car il existe des pages de cinéphiles sur FB où les commentaires sont autrement plus érudits, qualifiés et construits que cette soupe tiède qu'Arnaud Laporte nous sert. Idem sur le site Imdb.com où l'on trouve de longues analyses qui ridiculisent notre presse culturelle par leur précision et leur justesse d'analyse.
Il y a un sérieux problème de compétence quand un critique de cinéma se trouve incapable de nommer un acteur, ou même de proposer des références extérieures au film qu'il analyse.

Philaunet 

Philaunet
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277
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Ce qui me plaît le plus, je pense, c'est mon avis à moi - Dim 22 Oct 2017, 14:04

Si la "culture", c'est ce qui éloigne de soi, le plaisir de comprendre du nouveau, de s'émerveiller de l'étrangeté, alors  La Dispute n'est pas une émission culturelle (on le sait depuis longtemps). Qu'y entend-on ? Des personnes parler d'elles-mêmes. "Moi, je pense, ce qui m'intéresse, c'est mon héros personnel, c'est ce qui me plaît le plus, je trouve, pour moi, je, je, je ,je, je etc."

Nous assistons à un déballage de jugements, d'expression de préférences et de dégoûts dans une ronde nombriliste hilare.

Où se situe l'auditeur dans cette affaire ? C'est un témoin, écoutant de loin une discussion entre copains complices qui se fichent de lui comme d'une guigne. À la fin d'un numéro de La Dispute, on a compris une chose : qu'untel a adoré ceci, et l'autre détesté cela.  Est-ce que le ressenti de ces amuseurs à la langue pauvre et à l'esprit borné nous concerne ? Nous a-t-on offert une ouverture, donné une envie (à part celle d'éteindre le poste) ? Non. À 19h, c'est Radio Ambiance Déconnade ou Salut les Copains et Copines.

Dans La Dispute par Arnaud Laporte du 20 octobre, petite phrase que n'a pas laissé passer Laporte, c'était la moindre des choses :  "S'intéresser au nombril d'un homme hétérosexuel, blanc, de plus de 50 ans, c'est pas gagné" (Romain Burrel). Après cette bande annonce où il est question de constipation (on ne sait pas ce que cela apporte en dehors d'un temps de repos pour les personnes au micro) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11981-20.10.2017-ITEMA_21469554-0.mp3" debut="22:30" fin="24:52"]

France Culture tous les soirs à 19h.

Tandis que la petite bande échangeait des avis sur des séries américaines, nos voisins allemands proposaient de découvrir Daniel Melingo, musicien argentin  Der argentinische Musiker Melingo wird 60.

Descriptif, pour les germanophones :  
"In den 80er Jahren war Daniel Melingo alias Melingo einer der Masterminds der legendären argentinischen Rockband Los Abuelos de la Nada. Dann floh er vor der Militärdiktatur nach Madrid. In den 90er Jahren kehrte er in seine Heimatstadt Buenos Aires zurück und trat an, dem Nationalschatz Tango neues Leben einzuhauchen. Dafür beschäftigte sich der Sänger, Gitarrist, Klarinettist und Saxophonist intensiv mit der Geschichte dieses Genres. Die britische Presse pries ihn als den „Mann, der den Tango wieder ernsthaft cool gemacht hat.“ Er wurde für seine Alben mehrfach ausgezeichnet und für den Latin Grammy nominiert. "

Philaunet 

Philaunet
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''Quel enfer, c'est dingue !'', de la critique musicale à France Culture... - Jeu 26 Oct 2017, 08:41

Depuis hier, 25 octobre, la page d'accueil de France Culture est barrée de la photo en noir et blanc et en gros plan d'un jeune homme de 22 ans (photographié pour en paraître moins) avec ce sous-titre qui se veut une citation, laquelle n'existe pourtant nulle part sous cette forme dans l'émission La Dispute par Arnaud Laporte : Gorini joue Beethoven "Il a une vision claire, infaillible de l'architecture de l’œuvre".

Un slogan avec le nom de Beethoven et l'affaire est jouée : France Culture, vous le voyez bien braves gens et critiques de Regards (les deux ne s'excluent pas), est une radio cul-tu-relle !

L'opération de communication aura-t-elle réussi ? En tous les cas, voilà un exemple d'enfumage des plus parlants. L'émission, écoutée jusqu'au bout (avec souffrance) pour voir de quoi elle était capable, est insupportable de niaiserie et d'ignorance, avec les rires bêtes, la langue à la Serrell, toute chose étant "incroyable" de chez "incroyable" et "très, très, très... très, très, très". Aucun des trois intervenants (Emmanuel Dupuy, Anna Sigalevitch, Lucile Commeaux) ne rattrape l'autre, la pire étant Anna Sigalevitch qui semble crier depuis une cour de récréation.

Aussi est-il amusant de lire la page de l'émission qui ne reflète aucunement ce qui a été dit. D'abord, la page présente un résumé de l'intrigue de Don Carlos, dont on n'apprend rien dans l'émission, pas plus que pour l'Orféo de Luigi Rossi, et pour cause "J'ai peur de me faire disputer" dit Lucile Commeaux au moment où elle esquisse un début de "développement" : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11981-24.10.2017-ITEMA_21472986-0.mp3" debut="26:47" fin="27:15"]
Du coup, on n'a aucune idée de la trame des deux opéras, mais l'on sait tout sur le fait que les "critiques" n'ont aucune connaissance préalable des œuvres et donc qu'ils ne peuvent faire aucune comparaison. L'on sait tout également de leur ressenti et ce qu'ils pensent eux-mêmes de leur avis personnel et intime... C'est l'essentiel à France Culture, donner son avis. Hélas, cet avis multiplié par quatre (Laporte s'en mêle) est un copié-collé d'expressions qui ne sont étayées par aucune analyse. On croirait entendre des perroquets.

De manière assez "drôle", peut-être parce que les écrits restent et qu'il faut ménager les susceptibilités, les jugements à l'emporte-pièce prononcés par les "critiques" se métamorphosent en agréables commentaires sur la page. Ainsi Krzysztof Warlikowski a-t-il été complètement dézingué dans l'émission, ce qui devient sur la page :  "Krzysztof Warlikowski dépouille cette tragédie hantée par les fantômes, et fait advenir l’intime au cœur d’une fresque imaginaire".

Raphaël Pichon pour l'Orfeo n'est pas ménagé par la petite équipe qui ne semble rien connaître à la musique (Laporte inclus). Même genre d'attitude chez Caroline Broué (cf. Bouton Stop).

J'attendais surtout les critiques  sur les Variations Diabelli. Ça commence donc ainsi avec Anna Sigalevitch, madame "très, très, très incroyable" [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11981-24.10.2017-ITEMA_21472986-0.mp3" debut="45:35" fin="47:14"] "Il n'y a pas de quadragénaires, en tous les cas, je ne les connais pas, de ce, de ce niveau-là". Soupir.

Pour un superbe "très, très, très" étranglé et sans adjectif, voir le critique Emmanuel Dupuy (l'Emmanuel que remercie Anna, on l'ignorait) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11981-24.10.2017-ITEMA_21472986-0.mp3" debut="49:55" fin="50:09"] Le summum de la critique musicale... Et tout de la même eau durant l'émission. La misère de la misère.

Pour se consoler, il faut écouter le pianiste germano-russe Igor Levit jouer les Variations Diabelli en concert pour le week-end ''Music and Memory'' de la BBC. Lien dans le post Une démonstration et une interprétation magistrales.


fred de rouen 


279
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Le degré zéro de la radio culturelle - Jeu 26 Oct 2017, 09:39

Honteux et lamentable à tous niveaux : linguistique, intellectuel, radiophonique.

Réfugiez-vous dans les Arabesques de François-Xavier Szymczak si vous souhaitez découvrir le Don Carlos de G. Verdi.

Philaunet 

Philaunet
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280
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Don Carlos - Jeu 26 Oct 2017, 12:04

fred de rouen(https://regardfc.1fr1.net/t231p270-arnaud-laporte-la-dispute#29229) a écrit:Honteux et lamentable à tous niveaux : linguistique, intellectuel, radiophonique.

Réfugiez-vous dans les Arabesques de François-Xavier Szymczak si vous souhaitez découvrir le Don Carlos de G. Verdi.
Toujours tirer d'un mal un bien : merci Laporte (je veux dire "Merci Fred de Rouen") nous voici avec cinq émissions de France Musique sur Verdi (et d'autres) et est remis au-dessus de la pile, le Don Karlos de Schiller (1759-1805).

Une recommandation de lecture à la petite équipe de rigolard(e)s de La Dispute...  Friedrich Schiller. La modernité d’un classique Revue germanique internationale 22-2004

Philaunet 

Philaunet
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281
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Braillarde - Mar 16 Jan 2018, 17:02

Pourquoi faut-il qu'elle gueule ? [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11981-15.01.2018-ITEMA_21556194-0.mp3" debut="18:56" fin="20:53"]

La Dispute par Arnaud Laporte le 15 janvier 2018

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282
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Re: La Dispute (par Arnaud Laporte) -

La Dispute (par Arnaud Laporte)     Page 28 sur 31

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