La vocation de France Culture semble être, après observation des programmes des derniers mois, de satisfaire les revendications féministes ouvertement défendues par la directrice de l'antenne, Sandrine Treiner.
Ennuyeux qu'une responsable de radio publique ait pour perspective culturelle la mise en œuvre de ses obsessions privées.
Je ne vois pas, mais tout point de vue contradictoire est bienvenu, comment on pourrait dire le contraire à la lecture du programme des dernières semaines et d'aujourd'hui. Il n'est pas possible d'écouter toute une journée de France Culture (ce que devraient faire les cadres de la station qui pourtant ne le font pas), mais plusieurs plongées dans des émissions nous renseignent sur ce qu'il faut bien appeler du matraquage.
Pour conclure ou presque la journée de ce lundi 14 mai, les
Matières à penser par Frédéric Worms donnent ce soir "Judith Butler telle qu’en elle-même". Qui ne connaît pas la "philosophe", professeur "à l'Université de Berkeley (Etats-Unis)" peut facilement se renseigner sur les positions de cette invitée qui n'en est pas à sa première apparition à l'antenne.
Le créneau de 12h-13h30 était occupé par Olivia Gesbert parlant avec Claire Denis (voir le compte-rendu et la transcription de Jean-Luuc
ici), puis avec Eva Husson et Emmanuelle Bercot (voir
descriptif, car on fait aussi de la publicité pour France Culture en augmentant les statistiques de consultation du site...).
Sans surprise le billet (culturel) de Mathilde Serrell était intitulé
À Cannes, les marches de l’égalité?. Il est bizarre que soit reproduit partout sans une once de questionnement le chiffre de 25% quand il est question d'égalité salariale : "un peu partout les écarts restent d’environ 25%". On aime aussi la précision du "un peu partout"... (ne nous embarrassons pas de nuances et de vérité, comme dans le titre de la revue de presse de l'apocalyptique Thomas Cluzel ce matin
"La menace est partout").
Libre à chacun d'explorer plus avant le thème du jour (de tous les jours) en consultant
Les Pieds sur terre (la stérilisation féminine volontaire), en voyant le nom des invitées et en observant le nombre de collaboratrices au générique de chaque émission.
Un peu de parité et de rééquilibrage ne ferait pas de mal... Tout comme la proposition de sujets radiophoniques tirés des domaines des sciences naturelles, des sciences du langage et des arts et techniques.
Est-ce trop demander que de souhaiter des émissions où il est question d'autre chose que des états d'âme et de l'insatisfaction des invités (h/f) ?
France Culture n'est pas un cabinet de psychologue.