Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Attention attention France Inter France Culture France Inter France Culture ne doublonnent jamais ne doublonnent jamais, ce ne sont jamais ce ne sont jamais les mêmes les mêmes programmes programmes, la complémentarité la complémentarité est une règle règle d’or d’or.
France France Culture Culture n’est pas n’est pas une chaîne info une chaine info qui pompe les émissions de France Inter de la veille, qui pompe les émissions de France Inter de la veille.
Les émissions les émissions ne sont ne sont pas clonées ne sont pas clonées ah non ah non ! !

France Inter la tranche info du 25 à 18h

                                                                                              
                                                    

France Culture la tranche info du lendemain mamate à 7h

                                                                                    
                                                    

Beaucoup d’auditeurs louent en France Cu la capacité à faire du France Inter, mais sans la pub. C’est injuste, nous le verrons plus loin.
Pourtant, on appréciera la capacité extraordinaire de France Cu à pomper pomper et pomper sans jamais s’arrêter les programmes de sa voisine : programmes actu, promos et toute la lyre habituelle, et à laisser de côté tout programme plus créatif et hors promo/actu.
Une preuve parmi mille autres, cet article du Monde (03-04-24) sur Yann Paranthoën, un des fleurons du France Cu anti-actu/promo, et star qui cache le champ dévasté de la création radiophonique :
« ...Non seulement une très grande partie de ses émissions, diffusées sur les ondes de la radio publique française à partir de 1967, sont aujourd’hui difficilement accessibles au public, mais de nombreux inédits restent à découvrir. Or, voilà qu’un projet global de numérisation, lancé par Bastien Lambert et qui devrait commencer à l’automne, promet de faire revivre cette œuvre... »
L’article du Monde, très conciliant avec France Cu, omet deux choses au moins :
- émissions difficilement accessibles parce que le France Cu 2024 est incompatible avec celui de Paranthoën. La chaîne fait semblant, mais la réalité est là. Les dernières émissions conçues n’ont pas été diffusées par la chaîne. Paranthoën regrettait la compression du son.
Et puis personne n'a pris le relais de ces créateurs, parce que le relais a été jeté.
La radio, devenue passeuse de plats, collée au cul de l’actu, n’avait plus besoin d’une telle qualité sonore.
- le projet de numérisation n’est pas lancé par Radio France, mais par un preneur de son indépendant, auteur de deux « Expériences » pour France Cu.

Bref, la différence entre la radio tuturelle et la généraliste sa voisine complémentaire, mais en réalité en concurrence, est souvent peu palpable.
Pour capter les auditeurs des voisins, suffit juste de faire pareil qu‘eux, mais avec une seule plus-value : pas de pub.
Non, en réalité, il y en a une seconde. Laquelle ?
Devinez…
France Cu, vendredi 29 mars, 6h57        [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16341-29.03.2024-ITEMA_23693889-2024C24261S0089-21.mp3 " debut="00:00" fin="02:27"]

France Inter, même jour, même heure        [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15275-29.03.2024-ITEMA_23693803-2024F31458S0089-22.mp3 " debut="00:00" fin="03:32"]

La radio idéale tuturelle 2-2 main, c’est : une mamate toute la journée, coupée par des Masque & la ploum sur toute la came dont auquel il faut parler pour bien être dans l’actu du maintenant, que 2 main si t’en parles ce sera trop tard y’aura l’actu du jour mais 2-2 main.
Entre deux émissions d’actu, extensions de mamates, voici les Midi Didine & Nico.
Au programme : un entretien promo de type mamate, mais à midi, et une tribune tritriqure avec deux tritriqures, dont un qui bosse déjà à Radio France, comme ça on reste entre nous pour dire nos impressions précieuses et émotionnantes sur les produits en vente à consommer.

Vendredredidine 12 : cricrictre lit & rature, avec deux livres dont tout le monde attend de savoir avec impatience s’il faut les acheter ou pas. Nous sommes tous pendus à notre radio en train d’agoniser pour savoir s’il faut ou pas acheter les deux objets à vendre de l’actu du jour d’aujourd’hui de maintenant de tout de suite.
Comme interludes, un morceau de musik, de chiotte si possible, pour faire la jonction entre les deux panneaux du diptyque, et quelques extraits lus magnifiquement par deux personnes tellement douées pour la lecture  que l’un est réalisateur de l’émission, et l’autre programmateur pour la même émission. Cinq minutes avant le direct, Didine & Nico doivent réunir l’équipe et tirer à la courte paille les deux élus qui vont déchirer les tympans des auditeurs en ânonnant leurs lectures d’extraits des livres à acheter.
Le préposé à la rédac’ sur le site pond une synthèse édifiante qui donne une bonne idée de la qualité de l’ensemble :
« Lucile Commeaux trouve intéressante la dimension de roman noir de ce livre.
Elle se dit néanmoins mal à l’aise avec la manière dont il nous manipule en tant que lecteurs.
''Son étrangeté est à la fois ce qui me le rend beau et sympathique et ce qui me repousse un peu''.
(…) Élise Lépine a apprécié ce roman, notamment du fait que l’auteur soit un écrivain de la noirceur mais aussi de la planche de salut, “c’est pour cela que l’on ne s'effondre jamais lorsqu'on lit un de ses livres”.
Elle trouve aussi intéressant l’aspect psychanalytique de ce texte, qui inclut de l’insincérité mais qui ne l'empêche pas pour autant d'y trouver "une émotion sincère".
(…) Élise Lépine a aimé ce texte dont elle attendait beaucoup.
Elle a été particulièrement bouleversée par l’hommage qu’il rend à six femmes réellement disparues. »
Tout est de la même eau. Une purge.

Mais écouter l’émission, c’est encore mieux, parce que vous entendez que tout est bon pour remplir l’antenne 26 minutes, et quand on n’a rien à dire, 26 minutes, c’est long, très long, et l’on en vient à s’emballer et à en dire de belles.
Reprenons la page de l’émission, mettons l’écoute sur n’importe quel moment. Les auditeurs accrocs à ces âneries écoutent vraiment ce qu’ils entendent ?
Allez, 24’36’’ :
« Aux États-Unis Kurt Cobain c’est un mec qui était quand même accroc à l’héroïne, suicidaire, qui vomissait partout sur la scène et qui en même temps quand on lit sa lettre de suicide, quand on lit ses poèmes quand on lit son journal c’est d’une poésie INTEENSEUH, qui n’ se refuse rien, et j’aime bien le fait qu’il nous dise « bin voilà l’Amérique c’est aussi ça ». L’Amérique et la littérature américaine c’est aussi êtr’ capable de à un moment donné être super crasseux, avoir une aiguille dans l’bras et vous sortir une phrase d’une poésie qui va vous clouer au siège. Ça j’adore. »

L’autre tricriqure enchaîne sur cette pensée hautement beauf avec ces mots ailés : « Oui ceci dit je je je pensais en vous écoutant que justement la la disons la le substrat naturaliste vraiment du roman parce que c’est aussi un grand roman naturaliste sur l’Amérique contemporaine enfin c’est pas totalement contemporain parce que ça ff… c’est quelques années avant nous, c’est aussi un livre euh la la la précarité sociale... »
La suite, je n’ai pas le temps de vous la transcrire, mais, pour aller vite, je l’ai trouvée très intéressante, avec une dimension profondément sympathique qui m’a beaucoup ému. J’en attendais beaucoup de vide et je n’ai pas été déçu.