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Jean-François Bayart : Euh, je ne suis pas un intellectuel, euh, je suis un chercheur, euh, voilà, euh, je récuse les concepts de culture et de civilisation, car c'est totalisant. et Alexandra parle de... à peu près euh, euh,  mais je n'ai pas lu son livre, enfin en diagonale, euh, sur pdf, euh, donc je vais élargir le problème, Alexandra, euh...

Oui, je suis tout à fait d'accord avec vous, Jean-François BAyart (accent sur BA).

Jean-François Bayart : « Nous sommes prisonniers d'un salafisme républicain » (ah, ah, ah dans le studio, est-ce drôle ! ), etc. Et je suis d'accord avec Alexandra, et Alexandra, hein Alexandra (Alexandrie, Alexandra, Claude François l' a traumatisé ou quoi ? ...).

Voinchet :  « on est cinq mois plus tard et les cadavres sont encore chauds ». Le mot juste, comme d'habitude...

Philaunet a écrit:[...] il ne pourrait pas la fermer de temps en temps ? Il ne pourrait pas arrêter de faire des blagues à deux balles ? Arrêter d'interrompre l'invitée ?

Il a vraiment fait fort à 7h48 : alors qu'elle dit habiter dans le 93 ou plutôt qu'elle essaie de le signaler en passant avant de dire vraiment ce qu'elle a à dire, il faut que Voinchet la coupe : il l'interrompt pour une de ces incises dont il a le secret : délayée et superflue.... à seule fin d'achever sa phrase avant elle en répétant de façon interminable qu'elle habite dans le 93. Ce faisant, comme toujours il parle pour ne rien dire, et il vient de couper son invitée en plein élan juste pour le plaisir de lui caroter 20 secondes de parole.
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/05/s20/NET_FC_5cdd476e-f594-40d0-bfbb-7744dfa199e7.mp3" debut="78:40" fin="79:00"]

Une heure plus tard alors qu'il tente d'interrompre Bayart ce dernier , fort de ses 20 minutes d'observation silencieuse, sait comment ne pas se laisser faire et casse la tentative d'un "laissez moi finir ma phrase".

Cela dit, cette matinale est intéressante et mérite qu'on y revienne. Nous avons un authentique désaccord entre deux intellectuels ou entre deux chercheurs, puisque Bayart veut qu'on le désigne ainsi. Sauf que Todd est lui aussi un chercheur. De même Fourquet & Mergier et qui ont signé une étude sur le même sujet, disponible sur le site de la fondation Jean Jaurès et dont on va parler d'ici peu dans un autre post.

Nessie a écrit:(...) Une heure plus tard alors qu'il tente d'interrompre Bayart ce dernier , fort de ses 20 minutes d'observation silencieuse, sait comment ne pas se laisser faire et casse la tentative d'un "laissez moi finir ma phrase".

Oui. J F Bayart est en verve : « (...)  dire cela quand il y a Baltimore et quand on est en pleine campagne de tir aux nègres ». Un vrai sens de la nuance, une langue de chercheur...

Dans le même genre nuancé, une journaliste de FC parlait hier du "blocus" de Cuba. le blocus n'a jamais existé, il s'agit d'un embargo américain, ce qui n'est pas qu'une nuance puisque Cuba a pu commercer avec l'URSS, la Russie, le Venezuela, les pays d'Amérique latine et un certain nombre de pays européens et maintenir ainsi à flot son économie depuis 50 ans. Etonnant d'ailleurs que la principale revendication des procastristes soit la fin de l'embargo imposé par le pays que les Castro détestent le plus, leur ennemi juré, le diable incarné. Leur rêve a donc été et est encore de commercer avec les États-Unis. Était-ce le but de la révolution qui a enchanté la jeunesse du monde pendant quelques années?
Pour revenir au chercheur cité ci-dessus, curieux que les sociologues engagés n'aient pas encore compris que leur engagement remettait en cause la scientificité (déjà contestable) de leur parole. Nous sommes face aujourd'hui à la génération Bourdieu. Quasi impossible d'y échapper. Ils ont pris l'Université, le CNRS, les centres de recherche. On en a encore pour vingt ans. Porca miseria

Bonjour.
Prenant en cours de route les Matins de ce jour, j'entends une dame invitée, prénommée Alexandra, qui me semble, ma foi, intéressante, et je me dis que j'achèterais bien son livre : malheureusement, son nom, qui ne m'est pas familier, est prononcé si rarement en cours d'émission, et avec une élocution tellement incompréhensible (aucun effort pour articuler un tant soit peu et ralentir le débit) que je ne parviens pas à le noter, même approximativement. Je me rends donc sur le site de France Culture qui est tellement méli-mélo et mal conçu que je ne le trouve pas non plus ! Il faut que je vienne ici pour enfin le trouver : merci au « forumeur » Nessie !

Regardant tout cela de plus près, je dois noter une erreur dans le message de Nessie mentionnant le nom de la dame en question, il s'agit en fait de :
Alexandra Laignel-Lavastine
(sans « i » après le premier « n » du patronyme).

Nessie a écrit:

Philaunet a écrit:[...] il ne pourrait pas la fermer de temps en temps ? Il ne pourrait pas arrêter de faire des blagues à deux balles ? Arrêter d'interrompre l'invitée ?

Une heure plus tard alors qu'il tente d'interrompre Bayart ce dernier , fort de ses 20 minutes d'observation silencieuse, sait comment ne pas se laisser faire et casse la tentative d'un "laissez moi finir ma phrase".

Quel plaisir d'entendre un invité se rebiffer ainsi !! C'est tellement rare (à vrai dire, je me demande si j'ai jamais entendu une remarque de ce genre, aussi nette ; d'ordinaire, les invités semblent être tétanisés quand on leur coupe la parole de cette façon, avec une telle grossièreté).

surpris a écrit:Regardant tout cela de plus près, je dois noter une erreur dans le message de Nessie mentionnant le nom de la dame en question, il s'agit en fait de :
Alexandra Laignel-Lavastine
(sans « i » après le premier « n » du patronyme).

Ah, merci pour la mention.
Je vais corriger cette erreur sur le nom.

On a entendu jadis Laignel au Grain à moudre ou dans sa mouture initiale (Contre-expertise, émission d'été où Couturier avait rôdé sa formule) enfin c'était dans un assez bon numéro ma foi, sur la compromission des intellectuels avec le fascisme. A l'époque de la parution de son livre-enquête sur le trio Eliade-Cioran-Ionesco.

Une remarque d'étonnement (léger) sur la matinale de ce jour :
- En première partie : politique, avec la ministre Najat Vallaud-Belkacem.
- En deuxième partie : littérature, avec Anne Weber pour "Vaterland"

La première partie est animée par le journaliste culturel qui ne connait rien à la politique.
La deuxième partie est animée par le chroniqueur politique, tandis que le journaliste "culturel" n'a strictement rien à dire et interrompt le dialogue toutes les deux minutes juste pour placer son grain de sel lourdaud.

A part ça, en première partie il ne s'agit pas seulement d'un nouvel épisode de courbettes devant un soleil de Solférino c'est plus sérieux : il faut soutenir la loi qui a suscité tant de réactions ces dernières semaines. Le tour habile sera de prétendre que c'est une loi de droite. Après tout, le collège unique, les réformes Bayrou puis FIllon allaient dans le même sens. Ca suffit pour être de droite, comme si le déglingage de l'école par le pédagogisme mis en oeuvre par la droite était, conséquemment de droite.

Troisième étonnement :

- Vers 8h35 on donne un extrait de discours en Allemand par De Gaulle. L'invitée n'écoute pas vraiment parce qu'elle remarque autre chose dans la parole du général, dont c'est finalement Brice Couturier qui traduit les propos. Puis il lâche une crasse "Vous imaginez François Hollande faire pareil ?". Ben pourquoi pas répond Anne Weber. "Ben non justement il en est incapable et c'est ça le problème" repartit le chroniqueur. Aneffet c'est de ça qu'on parlait quelques minutes plus tôt.  

Mais ça ne va pas du tout ça, et on ne saurait en rester là : quelques minutes plus tard Louison qui est comme chacun sait une encyclopédie vivante, nous apprend que De Gaulle ne faisait là que dire un texte "appris par coeur" et que "à c'compte la moi aussi j'peux faire un discours en danois hein...".

Question : d'où notre dondon en robe à pois a-t-elle été chercher cette information ?

Explication proposée : la dessinatrice "satirique" est reliée par SMS à la rédaction de son journal et son journal est à la solde du PS ? Ca serait déjà fort. Encore pire : c'est à une cellule de l'Elysée qu'elle est reliée direct. Plus probable : les militants esprits faibles sont soutenus par leurs amis dotés d'une meilleure culture, ou d'une meilleure répartie, ou d'un meilleur culot idéologique.

Sauf que là elle a pris un risque. La vraie question n'est pas de savoir si c'est un discours improvisé ou une prise de parole préparée : il est plus que plausible que De Gaulle parlait assez bien la langue allemande pour savoir exactement ce qu'il disait dans cette prise de parole, et c'est là l'important. Et puis que signifie "Un texte appris par coeur" ? Cette saloperie sous-entend une sorte d'apprentissage benêt, peut-être même seulement phonétique, allez savoir.
En comparaison, il est permis de redouter que François Hollande ne pourrait même pas réciter un vers de Shakespeare sans faire crouler de rire toute la salle, ou même seulement une strophe tirée d'une chanson de Paul Mc Cartney, souvenir de son enfance, sans la massacrer phonétiquement ou en oubliant un mot ou mieux encore, en y ajoutant un cuir qui transformerait l'image poétique en jeu de mot obscène.

Mais enfin, au moins maintenant le rôle de Louison est clair.
Il y a une semaine elle n'ose pas interrompre Taubira.
Ce mercredi elle soutient son Président.

La seule question qui subsiste est : avec quel soutien ?
D'où lui est tombée cette révélation historique ?
D'un SMS de son réseau-perso ? Ou bien lui était-ce tendrement chuchoté dans le tuyau de loreille par Voinchet faisant là une infidélité à Marjorie Perrier ?