Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Troisième étonnement :

- Vers 8h35 on donne un extrait de discours en Allemand par De Gaulle. L'invitée n'écoute pas vraiment parce qu'elle remarque autre chose dans la parole du général, dont c'est finalement Brice Couturier qui traduit les propos. Puis il lâche une crasse "Vous imaginez François Hollande faire pareil ?". Ben pourquoi pas répond Anne Weber. "Ben non justement il en est incapable et c'est ça le problème" repartit le chroniqueur. Aneffet c'est de ça qu'on parlait quelques minutes plus tôt.  

Mais ça ne va pas du tout ça, et on ne saurait en rester là : quelques minutes plus tard Louison qui est comme chacun sait une encyclopédie vivante, nous apprend que De Gaulle ne faisait là que dire un texte "appris par coeur" et que "à c'compte la moi aussi j'peux faire un discours en danois hein...".

Question : d'où notre dondon en robe à pois a-t-elle été chercher cette information ?

Explication proposée : la dessinatrice "satirique" est reliée par SMS à la rédaction de son journal et son journal est à la solde du PS ? Ca serait déjà fort. Encore pire : c'est à une cellule de l'Elysée qu'elle est reliée direct. Plus probable : les militants esprits faibles sont soutenus par leurs amis dotés d'une meilleure culture, ou d'une meilleure répartie, ou d'un meilleur culot idéologique.

Sauf que là elle a pris un risque. La vraie question n'est pas de savoir si c'est un discours improvisé ou une prise de parole préparée : il est plus que plausible que De Gaulle parlait assez bien la langue allemande pour savoir exactement ce qu'il disait dans cette prise de parole, et c'est là l'important. Et puis que signifie "Un texte appris par coeur" ? Cette saloperie sous-entend une sorte d'apprentissage benêt, peut-être même seulement phonétique, allez savoir.
En comparaison, il est permis de redouter que François Hollande ne pourrait même pas réciter un vers de Shakespeare sans faire crouler de rire toute la salle, ou même seulement une strophe tirée d'une chanson de Paul Mc Cartney, souvenir de son enfance, sans la massacrer phonétiquement ou en oubliant un mot ou mieux encore, en y ajoutant un cuir qui transformerait l'image poétique en jeu de mot obscène.

Mais enfin, au moins maintenant le rôle de Louison est clair.
Il y a une semaine elle n'ose pas interrompre Taubira.
Ce mercredi elle soutient son Président.

La seule question qui subsiste est : avec quel soutien ?
D'où lui est tombée cette révélation historique ?
D'un SMS de son réseau-perso ? Ou bien lui était-ce tendrement chuchoté dans le tuyau de loreille par Voinchet faisant là une infidélité à Marjorie Perrier ?

C'est beaucoup simple que ça (information signalée par Carlotta) : Louison est l'artiste officielle du ministère pour la campagne de communication de cette réforme :

http://www.arretetonchar.fr/quand-le-gouvernement-nous-explique/

Et elle a même sa page sur gouvernement.fr :
http://www.gouvernement.fr/la-societe-nous-met-deja-dans-des-cases-ne-nous-laissons-pas-enfermer

(en lisant cette présentation, on voit à quel point FC et la communication gouvernementale ne semblent former qu'une seule et même voix, même vocabulaire, même clichés, mêmes solennités creuses et pénétrées).

Nous avons donc un directeur de station qui a appelé à voter pour l'actuel président, une rédaction qui soutient son action (ou regrette son côté "pas assez à gauche"), une dessinatrice qui répond aux commandes officielles.
Service public, vous avez dit? Ou self-service public?
Cette grève qui nous a saturé les oreilles de grands mots, de frappés de poitrines et de drapages de dignité n'aura servi qu'à défendre """"""""""""""""""ça"""""""""""""""""".

Yann Sancatorze a écrit:C'est beaucoup simple que ça (information signalée par Carlotta) : Louison est l'artiste officielle du ministère pour la campagne de communication de cette réforme :

http://www.arretetonchar.fr/quand-le-gouvernement-nous-explique/

Et elle a même sa page sur gouvernement.fr :
http://www.gouvernement.fr/la-societe-nous-met-deja-dans-des-cases-ne-nous-laissons-pas-enfermer

(en lisant cette présentation, on voit à quel point FC et la communication gouvernementale ne semblent former qu'une seule et même voix, même vocabulaire, même clichés, mêmes solennités creuses et pénétrées).

Nous avons donc un directeur de station qui a appelé à voter pour l'actuel président, une rédaction qui soutient son action (ou regrette son côté "pas assez à gauche"), une dessinatrice qui répond aux commandes officielles.
Service public, vous avez dit? Ou self-service public?
Cette grève qui nous a saturé les oreilles de grands mots, de frappés de poitrines et de drapages de dignité n'aura servi qu'à défendre """"""""""""""""""ça"""""""""""""""""".

Le rajeunissement de l'antenne de France Culture passe-t-il par la présence d'une enfant faisant ses dessins dans un coin et agitant un hochet ? A-t-elle atteint l'âge de pouvoir parler ? En effet, j'ai eu beau réécouter ce qu'elle a dit, je n'ai pas compris son borborygme (« À c'compte-là, ch'peux parler "dadouin" (?) »). Je n'écoutais plus les Matins et je découvre que c'est pire que ce que je croyais.

Philaunet a écrit:
Croyez-vous que tous ceux qui se gorgent d'altérité par-ci, d'altérité par-là fassent l'effort et aient la politesse de parler la langue du voisin ?

En comparant De Gaulle à Sarkozy-Hollande, on voit combien l'idée du respect de l'autre et du travail pour en gagner l'amitié s'est perdue.

Ces remarques me semblent particulièrement pertinentes.
Je n'en ai, hélas, pas la référence précise en tête, mais je suis sûr d'avoir entendu Voinchet butant sur je ne sais quel nom étranger difficile à prononcer pour lui, ricaner comme si c'était très « fun », histoire sans doute de montrer par son ignorance combien il  n'est pas « élitiste ». Même chose du reste pour les mathématiques ou la physique, quand Etienne Klein tenait son excellente chronique, Voinchet faisait toujours le nécessaire pour bien nous faire comprendre à quel point il n'y comprenait rien, même lorsque la chronique était limpide ;  c'est toujours très drôle, très « rigolo », de montrer son ignorance.

Une inversion complète des valeurs au fond : autrefois,  on en avait honte...

surpris a écrit:Une inversion complète des valeurs au fond

Cette inversion des valeurs, endémique sur la fréquence de FC, est mise au service de l'humilité feinte car cette dernière est le mécanisme principal de la tartufferie en idéologie, discipline où sont passés maîtres les servants du paradigme maison dans l'Agence idéologique ayant nom France (in)Culture.

Aujourd'hui 14 mai : jour férié et religieux dans cette radio qui toute l'année vante la laïcité comme si c'était l'éjection de la religion hors de la vie plus encore que boutée loin des institutions de la République. Alors une question ou un dilemme : mais mais mais que pourrait-on bien faire dans la matinale ? France Culture a visiblement hésité entre la rediffusion d'un numéro d'information strict et neutre (par exemple : célébration anniversaire de la mort de Guevara, ) et une émission centrée sur un personnage important pour l'avenir idéologique et/ou artistique du pays (Lilian Thuram, Yannick Noah, Benjamin Biolay).

Finalement le choix s'est porté par Chaslin, qui devait participer à 9h30 à une réunion de famille avenue Victor Hugo c'est tout près de là donc après tout pourquoi pas. Quand on est passé chez Tewfik Hakem, pourquoi pas Voinchet ? En plus il y aura Monique Eleb, qui a été présente dans nombre de numéros de Métropolitains, ça sera l'occasion d'évoquer la dégringolade de France Culture pendant la pause du petit déjné (comme dit notre Voinche).

Justement il est 7h59 et la première partie s'achève pour laisser comme d'habitude la place au journal des malheurs du monde. Que retenir de cette première partie de matinale, sinon que l'invité François Chaslin avec un agacement à peine perceptible n'aura guère ménagé Voinchet, ne cessant de le contredire certes de façon toujours civile mais enfin tout de même lui renvoyant absolument ses questions comme absurdes ou idiotes ou insensées, et ses remarques comme fausses ou à côté de la plaque. Le pompon dans la dernière minute : "Le Corbusier a eu une liaison avec Joséphine Baker. La seule réponse qui eût pu convenir était "Vous dites n'importe quoi" mais Chaslin sent qu'il a dépassé la mesure depuis longtemps, il se contente d'un "Mais non...." du coup l'autre insiste, avec le clin d'oeil égrillard "Hé hé mais ils ont voyagé en avion hein, hein,hein, alors y peut s'en passer des choses hein, hein, hein ....". On échappe de peu au coup de coussin-péteur.

L'auditeur mesure la catastrophe radiophonique de l'école Jean Lebrun : Chaslin a été remplacé aux commandes du magazine d'architecture par Matthieu Garrigou-Lagrange qui en matière de connaissances, dispose d'un peu moins de 1%  du capital négociable de Chaslin (je ne parle pas de la somme de connaissance du spécialiste, car il ne resterait à Bébé-Mathieu que l'épaisseur du trait). Et la matinale est aux mains de Voinchet, autre moule à gaufres diplômé de l'école Lebrun et donc qui vaporise une brume verbale sans parvenir jusqu'à l'émulsion et encore moins à l'émulation des idées, ressasse les questions les plus éculées et les plus faciles, et s'aligne un coup sur les obsessions de la maison, un coup sur les titres de la presse, un coup sur son propre fonds Almanach Vermot (fonds assez épais il faut l'admettre).

En fin de compte à mesurer l'inanité de son interlocuteur, et ce taux d'ignorance satisfaite d'elle-même, on se dit que Chaslin ne doit pas tellement regretter d'avoir quitté le rafiot France Culture...
L'auditeur quant à lui regrette qu'il subsiste juste assez de tentation pour écouter la deuxième partie.

Ah mais on parle on parle et voila qu'il est déjà 8h15 : le journal s'achève par la météo avec Nième édition du gag drôlissime "quel temps fait-il à Cannes" et comme c'est un jour férié, nous aurons pour le prix d'un seul accès de rire hormonal par Marjorie Perrier, nous en aurons deux à 20 secondes d'écart. C'est la fête, décidément. La laïcité en prend un coup, une fois de plus.

Et voici la reprise : Voinchet taxe Corbu de "vaniteux". Erreur, Marc, erreur : Corbu était mégalomane rien de moins. La vanité c'est pour les médiocres. Et vous Marc Voinchet vous êtes ma foi un assez bon exemple de vanité.

France Culture ne se cache même plus de rouler à fond pour le gouvernement socialiste : les trois derniers invités politiques de la matinale : Christiane Taubira, Najat Vallaud Belkacem, Manuel Valls (annonce à l'instant : au programme de la matinale lundi 18).

A quoi sert de militer pour une indépendance d'avec l'économie privée, si depuis 1999 nous avons 90% de la chaine qui roule pour la gauche et sait voler à la rescousse de la maison PS quand il y a le feu.

Quelle indépendance ?

Et voici enfin Manuel Valls face à de très grands professionnels : Voinchet, Louison, Métézeau qui prononce "cultchure".

En principe venu pour défendre la loi sur le Collège, Valls montre une assez bonne finesse pour un politicien obligé de cracher au bassinet du PS. "... le monde de la culture que je connais bien" (dit-il).

Dans deux heures il connaitra encore mieux le monde de l'inculture....

Propos du 1er ministre tout à fait contradictoires avec sa tribune dans Libé, tribune évidemment relayée ce matin à chaque édition du journal "Notre école n'a pas failli".

Mais il déplore que les élèves du Collège ne maîtrisent pas les fondamentaux. Ca sent le numéro d'équilibriste.

Ah, ouf : il déplore le recul de l'égalité.