Billet hétéroclite en trois parties qui auraient pu atterrir dans trois fils différents (Radio Mémoire ou Ressources en ligne / Le coin des cinéphiles / Les Nuits).
1- Six numéros d’«
Anthologie... », France III Nationale
réalisations de Georges Gravier
«
Anthologie étrangère » par Stanislas Fumet
Edgar Allan Poe (16-12-1959)
avec Claire Versane, Gabriel Cattand, Jean Topart
«
Anthologie étrangère » par Jean de Beer
Horace (09-11-1960)
avec Marie Déa et Jean-Marie Fertey
Plaute (05-07-1961)
avec Pierre Mirat, Raymond Jourdan, Danielle Volle, Dominique Laporte, Germaine Kerjean, Micheline Boudet, Jeanine Patrick, Jean-Laurent Cochet, Henri Poirier, Jean-Marie Fertey, Édith Loriat, Pierre Bertin, Chantal Darget, Louis Seigner, Clément Bérane
«
Anthologie française » par Jean de Beer
Jean de Rotrou (02-03-1960)
avec Denise Noël, Régine Blaess, Jacques Toja, Jean Topart, René Clermont, Henri Poirier, Pascal Mazzotti
Tristan L’Hermite (10-12-1958)
avec Jean Topart, Renée Faure, Henri Poirier, Jean Tassot, Jacques Toja et Simone Rieutor
&
François Rabelais (03-01-1958) par Georges Charbonnier
avec Daniel Sorano, Jacques Hilling et aussi Philippe Soupault et le professeur Frémy
Pour d’autres numéros, cf
ici et
ici, voire encore
ici.
Ce sont toujours de petits essais sur les auteurs qui présentent des extraits choisis plus ou moins longs suivants les émissions.
Les interprétations sont la plupart du temps excellentes. Dans le cas d’extraits de pièces (Plaute par ex.) les acteurs réussissent à prendre leur élan pour plonger directement dans une intrigue qu’ils prennent en cours de route, et qui est toujours résumée et commentée auparavant.
Les essais peuvent prêter à discussion, et l’auditeur n’est pas obligé d’adhérer totalement aux propos des producteurs pour apprécier l’émission. S. Fumet pense que la traduction de Baudelaire est supérieure à l’original (est-ce vrai ?), et J. de Beer profite de Plaute pour l’opposer au théâtre de boulevard du XXème siècle qui donne une image déplorable de la société de l’époque. Quoiqu’on pense de ce théâtre, son argument est très discutable.
Concernant Plaute, J. de Beer décide de consacrer son émission à l’image de la femme dans son théâtre, mettant le reste de côté.
Et puis pour Horace, n’ayant que peu d’éléments biographiques, et ne connaissant pas la chronologie des écrits, la reconstitution de l’évolution de la pensée de l’auteur est présentée comme un choix personnel du producteur.
J. de Beer (1911-1995), dont quatre émissions sont présentées ici, fut aussi un producteur régulier de France Culture, de sa création à juin 1990. Il finit sa carrière radiophonique en proposant des émissions littéraires sur une radio politiquement très marquée, Radio Courtoisie.
Dans ces émissions de la fin des années 50/début 60, alors qu’il frise ou dépasse la cinquantaine, il a déjà la voix d’un homme très âgé.
Cf aussi
le complément à ce billet2- Suite aux relais réguliers et dynamiques de Philaunet sur les réseaux sociaux, est ressorti ce
billet du 2 février 19, qui se terminait par une référence à
… un film documentaire de Frederick Wiseman : Near Death (1989). Près de 6h dans l’ Unité de soins intensifs d’un hôpital de Boston.
La mort est à peu près toujours à l’arrivée.
On y voit mais entend aussi longuement les patients, les proches ainsi que le personnel soignant conscient de l’inanité des soins prodigués. On touche concrètement à ce qu’est la mort.
Sur le toujours indispensable (c’est le seul adjectif qui convient) site
archive internet,
le film est disponible en intégralité. Il n’est pas sous-titré en français, mais une connaissance sommaire de la langue suffit.
3- Annonce. Diffusion dans la nuit du 1er au 2 octobre d'un numéro de «
Bonnes nouvelles, grands comédiens », de Patrice Galbeau.
Complète la liste établie dans les billets du
2 juillet et du
28 août dernier.
Edwige Feuillère lit cinq textes de René de Obaldia et un de Simone Larivière (30-12-1971) [lien à suivre très prochainement lorsque le site de France Cu aura créé une page pour l'émission + mise à jour du billet du 28]
réalisation Claude Dupont
Attention, ce n’est nullement signe que les programmateurs des Nuits se sont remis à chercher avec passion dans les archives radio pour y dénicher des perles, pas du tout. Pour bourrer la grille et gagner du temps, ce n’est qu’une reprise des Nuits de janvier 2013…
Et finalement, quand on regarde le reste de la programmation, il s’avère que ces reprises sont ce qui arrive actuellement de mieux dans les nuits.
Cf aussi ce
complément au billet
