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Philaunet 


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''La petite valise'' (20-07-1954) de Jean Marcillac - Lun 14 Aoû 2023, 11:09

Merci pour la présentation de ce film radiophonique qui tient en haleine et amuse de bout en bout. Quand la radio publique française remplissait le rôle "to entertain", l'un des principes fondamentaux de la BBC : "Inform, Educate, Entertain".
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p10-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38868) a écrit: (...)
La petite valise ((20-07-1954)
de Jean Marcillac
avec Jacques Dynam (Roger Mantonet), Jean Val (M. Vayron-Gaillac), Jacqueline Rivière (Colette), Claire Olivier, Becky Rosanes, Florence Brière, Jacqueline Lefevre, Jean-Marie Amato, Pierre Leproux, Jean D’Yd, Gérard Gervais, Maurice Dorléac, Paul Faivre (Isidore Courtecuisse)


Jean Marcillac, le voici justement, et bien inspiré. Il reste fidèle au fait divers qui lui est imposé, il n’en change rien : une erreur d’impression dans le journal donne le mauvais numéro gagnant à la loterie.
A partir de là, c’est un régal. Il est démontré, de manière très caricaturale, qu’il est plus important de paraître riche que de l’être vraiment. Notre héros, bien conseillé, va donc faire croire à tout le monde qu’il a vraiment gagné. L’argent attire l’argent...et c’est gagné. Enfin, dans un premier temps.

Et ce n’est pas tout : Marcillac fait basculer sans aucun ménagement son histoire du comique au tragique, avant de lui donner une fin qui ignore totalement la morale pourtant imposée aux auteurs de l’émission.
On pourrait penser que les 20 minutes qui suivent peuvent être zappés, vu leur caractère daté. Mais non. La manière de présenter les faits divers (et la minceur des prix offerts aux auditeurs qui les ont envoyés) et les critiques de livres et de films valent le détour, ne serait-ce que pour la comparer avec celle de nos critiques contemporains. Il y aussi une plaisante liberté de ton qui tranche avec les actuelles auto-censures et leçons de morale ("Thou shall not...").
Le fait divers raconté ensuite vaut son pesant d’or. Encore une tentative de suicide extraordinaire, qui va lamentablement échouer. Quelle poisse, tout avait été pourtant prévu, il avait « attaché un pistolet automatique à une table, il avait arrosé toute la pièce d’essence, ouvert tous les robinets à gaz ». Je passe les détails, mais Jean Toscane nous raconte, point par point, tout ce qui a lamentablement loupé, c’est-à-dire tout.
Second fait divers, un beau gag macabre : un enfant qui s’amuse à faire peur à un cambrioleur (« Haut les mains ! ») qui meurt sur le coup.
Une annonce termine la rubrique : un « jeune homme très paresseux » a fait publier une annonce dans un journal pour réclamer un emploi très bien payé, pas fatigant. Il ne veut que des postes à hautes responsabilités, et permettant de se la couler douce.
Parmi ses qualités : « Bon danseur, causeur disert, sait siffler à la fois sur deux tons ». Quelques jours plus tard, le demandeur avait reçu « pas moins de soixante-dix propositions ».
Encore plus fou, le fait divers retenu pour une fiction à venir : une propriétaire allant chercher son dû chez un des ses locataires s’est aperçu que celui-ci avait mis les bouts en embarquant la maison, qu’il avait démontée et remontée deux cents kilomètres plus loin.

Le Germaine Club : Deux romans recensés, « On tue le veau gras » de William Hard, une série noire de chez Gallimard, et « La morte-saison », de Maurice-Bernard Endrèbe, qui fut un des producteurs du « Jeu du mystère et de l’aventure », et qui participa occasionnellement aux « Maîtres du mystère ». Germaine Beaumont, sous le charme de son enquêtrice Miss Prentis, fera adapter, par l’auteur même, ou par d’autres, plusieurs de ses enquêtes.
Le film à Roger. Un seul film, mais quel film. Roger, certes, le dézingue un peu, car il a une réputation à respecter.  « Witness to Murder » de Roy Rowland, avec Barbara Stanwyck. Roger tente de maquiller, mal car il ne se maîtrise plus, sa passion pour la belle Barbara en parlant un peu de la construction du film, qui est parfaite, ce qui n’entre nullement en contradiction pour notre critique avec le fait que « la fin frise le ridicule », et qu’il y ait une histoire de « nazi nietzschéen » qu’il « n’aime pas beaucoup au milieu de tout cela ».
Il rapproche le film de « Gaslight » de Cukor. Le rapprochement aurait pu être fait aussi avec « Rear Window » d’Hitchcock, si ce film n’avait pas eu l’idée de sortir quelques mois après celui de Rowland.
Pour résumer  : « Quant à Barbara Stanwick, après ce que je viens de vous dire...croyez-moi pourtant, elle est très très bien. »

Philaunet 

Philaunet
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''Le métier dans le sang'' de Fred Kassak (07-05-1974) - Lun 28 Aoû 2023, 09:26

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p20-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38944) a écrit:Mystère, mystère

Le métier dans le sang (07-05-1974)
de Fred Kassak
avec Micheline Boudet (Marie-Josée), Dominique Paturel (Pierre)
bruitages Jean-Jacques Noël
Marie-José va chez son ami Pierre. Elle sonne, elle rentre, le verre de whisky... Toutes les scènes de la pièce commencent ainsi.
Et chaque scène est ponctuée par les 30 premières secondes de cette musique : John Cacavas - "Agent Who"
 
L’auteur met en place une mécanique, où l’humour noir pointe très vite le bout du nez et installe l’auditeur dans un fauteuil confortable, où il prend plaisir à avoir un temps d’avance sur ce qu’il va se passer. Les interprètes l’aident en cela, qui appuient légèrement, juste ce qu’il faut, pour suggérer la suite à l’auditeur, qu’il comprenne bien le sous-entendu.
Oui, l'auditeur se régale de croire savoir qui a fait le coup tout en se réjouissant de savoir que ce ne peut être aussi simple et donc qu'il va y avoir un rebondissement. Le plaisir est dans le fait d'être mené en bateau tout en sachant qu'on l’est.

L'interprétation est excellente, on rit ou sourit constamment et l'on est en permanence en attente de la suite. Tout le contraire des fictions sélectionnées par France Culture depuis des années où l'on a envie de se cogner la tête contre un mur après 5 minutes.
L’intrigue est juste une énième resucée du trio infernal mari / femme / amant. Et pourtant, Fred Kassak réussit à en faire quelque chose de neuf. Il fait croire que l’auditeur a un temps d’avance, avant, à la toute fin, de montrer qu’il s’était fait berner de bout en bout. Il est rigoureusement impossible de deviner le dénouement, parce qu’il n’est pas réaliste, il ne tient pas la route, mais on y croit, et finalement, c’est sans doute un tel dénouement que l’on attendait, car sans surprise, sans coup de théâtre, nous aurions été déçus, trop bien installés dans nos petits souliers. Cette avance que nous avions sur l’intrigue devait fatalement être un coup de bluff.
Or, tout est en place dès le début de la première scène. Les deux éléments qui la commencent sont les mêmes qui viennent clore la pièce, créant une parfaite symétrie. La construction de l’histoire est donc d’une rigueur parfaite, mais elle fait fi de la psychologie des personnages. Dans cette première scène, Marie-Josée maudit d’abord les gendarmes pour une histoire de stationnement, avant d’avouer à Pierre, qui vient de lui déclarer son amour, qu’elle aime Gérard, un homme hélas marié, et qui plus est, mille fois hélas, marié à une peste. Tout est fait pour que l’on oublie le premier des deux éléments, alors qu’il est le plus important des deux.
L’action qui se passe entre chaque scène est facilement imaginable, même si ce que nous imaginons n’est pas toujours totalement conforme à la réalité, ce qui rend d’autant plus amusante la conversation qui va suivre.
Au bout d’une demi-heure, la mécanique semble s’être épuisée. Or, elle est relancée, et la relance est tout aussi brillante.
L’humour se niche jusque dans les détails : le mari, Gérard, à qui il arrive un certain nombre d’accidents, travaille au CNPA (Comité National de la Prévention des Accidents), et la femme, Anne, tient une boutique d’antiquité, « Le Bibelot Bizarre ». Il n’y a que deux acteurs, et ils sont exceptionnels. Dominique Paturel a une voix douce et chaleureuse, qui inspire confiance tout en suggérant juste comme il faut ce que l’auditeur doit comprendre, et Micheline Boudet joue la grand bourgeoise tour à tour désespérée et pleine d’espoir, capable, en un seul souffle de passer des larmes aux rires.
Quant au sens du titre, il faut savoir attendre, puisque ce sont les tout derniers mots prononcés dans la pièce. (...)

Fred Kassak eut sa « Nuit rêvée » sur France Culture (06-07-2014), qui contient un entretien avec Philippe Garbit d’un peu plus d’une heure découpé en trois parties.

Philaunet 

Philaunet
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''Le commissaire fait parler la poudre'' d’Alain Franck (27-10-1968) - Mer 30 Aoû 2023, 09:16

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p20-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38949) a écrit:Mystère, mystère

Le commissaire fait parler la poudre (27-10-1968)
d’Alain Franck
avec Rosy Varte, Jacques Morel, Jean-Marie Fertey, André Var, Jean-Pierre Lituac, Jacqueline Rivière, Jean Bolo, Pierre Montcorbier

Il ne faut pas attendre longtemps pour que le trio mari / femme / amant pointe le bout de son nez. Une source d’inspiration inépuisable.
Un patron d’entreprise est retrouvé mort à son domicile. Ce monde lisse, sans problème, où tout semble aller pour le mieux, va se fissurer dès que la police va commencer sa petite enquête. Encore un jeu de massacre dans le milieu de la haute bourgeoisie, souvent mis à l’épreuve dans « Mystère, mystère ». Les deux couples amis qui se trompent (adultère et comptes trafiqués), les vacances aux sports d’hiver, les courses aux Chamzé, l’appartement de luxe dans le centre de Paris, la villa sur la Côte d'Azur, tout y est.
Une histoire distrayante qui tient, comme toujours, en haleine. Ne lui manque-t-il que les images ? Ce film radiophonique tient en effet de l'histoire policière télévisée comme en ont été diffusées des flopées à l'écran.
Les procédés de l’auteur sont donc tout ce qu’il y a de classique. Une machine bien huilée. La bonne idée est de montrer une double-enquête pour encore mieux perdre l’auditeur. D’un côté le commissaire, de l’autre son second, qui ne partage pas les vues de son supérieur. Plusieurs passages intègrent cette enquête dans la vie quotidienne du commissariat.
Oui, la double-enquête permet d'envoyer l'auditeur sur de fausses pistes et de créer une tension dramatique dans le commissariat (on aimerait voir la figure du policier qui se dit à six mois de la retraite).
La poudre en question est double aussi, puisque dans l’histoire, des traces de poudre pour maquillage sont trouvées sur le lieu du crime.
Dernier tour classique, et qui fonctionne aussi, celui de l’aveu involontaire du coupable, qui a laissé échapper dans son élan un élément important qu’il n’était pas censé connaître.
Toutefois, il est curieux que l’alibi de nouvelle veuve soit vérifié si tardivement...
Les acteurs, toujours les mêmes, cantonnés à des types de personnages, qu’ils peuvent, ou non, s’échanger d’une pièce à l’autre, renforcent l’unité de la série « Mystère, mystère ». (...)

Philaunet 

Philaunet
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''Les demoiselles de Douarnenez'' d’Alain Bernier et Roger Maridat (05-12-1972) - Sam 02 Sep 2023, 21:42

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p20-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38939) a écrit:Mystère, mystère
Les demoiselles de Douarnenez (05-12-1972)
d’Alain Bernier et Roger Maridat
bruitages Jean-Jacques Noël
avec Bernadette Lange (Lucie), Evelyn Séléna (Claudine), Pierre Constant, Pierre Marteville, Jean-Marie Fertey, Pierre Delbon
Le titre fait écho, la ressemblance n’est certainement pas fortuite, aux  « Demoiselles de Concarneau » de Simenon.  
Deux sœurs, comme les demoiselles de Simenon, un héritage d’une tante qui jusqu’à présent s’occupait d’elle, et deux amants.
L’une, Claudine, beaucoup plus jeune que sa sœur, souhaite enchaîner les passades sans conséquences, alors que l’autre, Lucie, désespère de trouver un mari.
Un homme, Bruno, touche la cadette au cœur. Celle-ci va le demander en mariage. Mais patatras, Bruno est retrouvé mort.
Les auteurs le laissent de côté et passent à un second amoureux, sur lequel l’aînée va faire mener une enquête, histoire de ne pas laisser sa sœur se marier avec n’importe qui.
Les résultats de cette enquête sont calamiteux, et nous attendons le moment où  Claudine les communiquera à sa sœur.
Quelle tension ! Quelle noirceur ! L'auditeur est bel et bien captivé par le manège machiavélique de la sœur aînée. Art de l'interprétation, montage des dialogues, rythme et musique envoûtante. Une réussite.
Les choix de réalisations de Pierre Billard imposent une certaine écriture aux auteurs : peu de scènes en extérieur (à peu près tout se passe dans l’appartement des sœurs) ce qui rend le silence du studio d’enregistrement plausible (nous avons vu, cf Le chien des Baskerville, que les extérieurs obligent à des bruitages plus élaborés, ce qui n’est pas dans les habitudes de ce réalisateur), silence où quelques bruits simples suffisent (porte qui s’ouvre, bruit de pas…).
Avec ces « demoiselles », la maîtrise de cette esthétique, avec de plus cet enchaînement de longues scènes dialoguées où les acteurs se doivent d’être excellents (aucune scène d’action ici, pas de coups de feu, ni même de bagarres), et la grande habileté d’écriture des auteurs, qui maîtrisent parfaitement la construction de leur histoire, et ont un parfait sens du timing.
L’affrontement entre les deux sœurs – quelle interprétation – structure tout : l’intrigue avance à coups de tromperies, et nous ne devons savoir qu'à la toute fin laquelle a vraiment réussi son coup, et quel coup d’ailleurs, dans quel but ?
Les autres personnages, masculins – les amants, le notaire, le détective privé -, malgré leur importance, sont peu présents, ils restent à l’arrière-plan.

Alain Bernier et Roger Maridat écrivirent aussi sous le pseudonyme d’Eric Verteuil une série de polars aux éditions du Fleuve Noir. (cf aussi billet sur Cadavre à domicile)

Publication des demoiselles en cassette en 1996, puis en CD en 2004.
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Philaunet 

Philaunet
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''Le corps du délit'' de Charles Maître (30-05-1967) - Lun 04 Sep 2023, 20:38

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p20-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38949) a écrit:Mystère, mystère (...)
Le corps du délit (30-05-1967)
de Charles Maître
avec Rosy Varte, Robert Murzeau, Henri Crémieux, Bernadette Lange, Evelyn Séléna
Quelle chance de pouvoir écouter 55 ans après sa diffusion ce film radiophonique de grande qualité ! L'écouter une deuxième fois à quelques jours d'intervalle permet de mieux encore savourer l'interprétation d'Henri Crémieux et celle de Robert Murzeau, le commissaire.

Commentaires de commentaires - Page 32 Scree660

Le corps du titre n’arrivant qu’à la fin, nous avons le temps de profiter de l’essentiel : la qualité des voix des acteurs, qui plantent directement un décors, une ambiance.
La musique qui sert de transition entre les scènes étant ici non pas redondante, mais engageant l’auditeur dans une autre ambiance, que celle installée par les acteurs, une ambiance plus angoissante. Cette histoire met en valeur Henri Crémieux, en tonton gâteau inspirant la confiance, faisant tout pour sauver de la misère sa nièce et son futur mari.
Pas la peine, comme d’habitude, de narrateur, la situation familiale est rappelée dans un dialogue simple, efficace, et comme toujours artificiel puisqu’il s’adresse aux auditeurs et non à l’interlocuteur qui évidemment n’a rien à apprendre.
Au début, Charles Maître introduit le personnage à fort potentiel dramatique de la tante acariâtre (Bernadette Lange), au comportement ignoble, qui rabaisse constamment sa sœur qui vit sous son toit, et qui tyrannise sa nièce à qui elle a arrangé un mariage avec le fils d’un notable du coin. Pourquoi tant de haine ? Nous ne le saurons jamais, ce qui rend le personnage encore plus insupportable. Cette tante, c’est le personnage que tout les autres rêvent en secret de tuer afin de revenir à une vie normale. Eh bien, nous n’en profitons pas trop longtemps, car elle disparaît bien vite. Et c’est dans une ambiance guillerette que l’oncle envisage la suite des évènements, c’est-à-dire l’arrivage de l’héritage (pour une fois, pas d’adultère) et le mariage de sa nièce avec l’élu de son cœur.
Charles Maître compte surtout sur l’évolution de la voix d’Henri Crémieux, qui va s’affaiblir progressivement au fil de la pièce. La toux dont il va être atteint, simple détail insignifiant, va passer au premier plan.
Pour une fois aussi, le dénouement n’est pas une surprise sortie au dernier moment d’un chapeau magique. Tout est centré sur l’oncle, son état de santé, et son jeu avec la police, qui se doute de quelque chose, tout comme l’auditeur d’ailleurs, et sa manière de gagner du temps. Il y a donc peu de rebondissements. La question qui reste à éclaircir n’étant pas vraiment l’identité du coupable mais plutôt la méthode employée. (...)

Philaunet 

Philaunet
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''Mektoub'' de Pierre Léaud (26-10-1954) - Mar 05 Sep 2023, 16:48

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p20-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38967) a écrit:Faits divers

Mektoub (26-10-1954)
de Pierre Léaud
avec Jacqueline Pierreux (Raymonde), Jean-Marie Amato (Jef), Rosy Varte (Flora), Guy Decomble (Mario), Jean Valton, Jean-Charles Thibaud, Jean Chevrin, Yves Duchateau,  André Wasley, Florence Brière, Liliane Sorval, Jean Mauvais, Jean Bolo, Bernard Musson, Doudou Babet, Jean Pandou, René Pascal
bruitages Gabriel de Rivage
prise de son Noël Barbé
opérateur Charles Marié
assistant Jean Garretto
Petite précision : Pierre Léaud et Jacqueline Pierreux sont les parents de Jean-Pierre Léaud.

Commentaires de commentaires - Page 32 Scree661

Une histoire dramatique de toute beauté, que ce soit pour le montage, les effets sonores, l'interprétation (cette langue parisienne des années 1950, un régal) et surtout le scénario qui explore sentiments et psychologie de manière sophistiquée. La fin est à cet égard très stimulante.
Dans « Mektoub », l’histoire d’un trafic de cigarettes passe en second plan. Notre point de départ a été noyé par une histoire de gangster, qui, s’étant enfui à Tanger pour échapper à la juridiction française, tombe amoureux d’une jeune femme qui prétend chanter dans sa boîte. La jeune femme a-t-elle été envoyée comme appât pour faire revenir le trafiquant sous le coup de la loi française ? Il semble que oui, mais cela se complique : la femme est-elle tombée amoureuse aussi ? L’ancienne maîtresse du notre criminel en fuite ne va-t-elle pas être jalouse ?
L’ambiance électrique de cette fiction est en grande partie liée à l’interprétation de Rosy Varte et Jean-Marie Amato, duo d’habitués de « Faits divers » il est vrai, mais tout de même, l’habitude aidant, ils maîtrisent à la perfection les types de rôles qu’on leur donne plus ou moins systématiquement : la femme fatale à fort caractère pour Varte, le gros dur au cœur tendre pour Amato.

L’histoire se passe donc entre Tanger et Paris, avec une poursuite-express Paris-Marseille. De telles scènes d’action, autant de mouvements, seront inimaginables dans « Mystère, mystère ». (...)

Philaunet 

Philaunet
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317
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''La marmite'' de René Lefèvre (11-01-1955) - Jeu 07 Sep 2023, 20:51

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p20-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38969) a écrit:Faits divers
(...)
La marmite (11-01-1955)
de René Lefèvre
avec Paul Faivre (Arsène Boutemi, le passant accidenté), Geneviève Morel (la malheureuse victime), Jean Valton (les avocats), Jacques Provins (le président du tribunal), Yves Duchateau, Becky Rosanès, Florence Brière, Guy Decomble, Jean Chevrin, Hubert Deschamps, Jean Bolo, André Vasley, Bernard Dumène, Pierre Marteville, et René Lefèvre (le narrateur)


René Lefèvre, surtout connu en tant qu’acteur, a eu l’idée de partir d’un fait des plus insignifiants, qui pourrait arriver à chacun de nous souligne Pierre Véry dans son introduction, pour le transformer en farce, énorme bien entendu.
La farce est en effet "énorme".                                                                       
(...) Un passant se prend une marmite sur la tête. Blessure bénigne, et normalement fin de l’histoire.
Deux idées bien exploitées par cette fiction. D’abord celle d’ajouter un narrateur – interprété par l’auteur – qui se veut d’une parfaite neutralité dans cette affaire. Or, cette neutralité vire à la (fausse) naïveté, puisqu’elle est remise en question par les scènes dialoguées. Tout indique que le plombier-zingueur, victime de l’attentat à la marmite, profite de la situation, mais le narrateur, lui, reste circonspect. Il nous balade dans son histoire parfois comme un reporter qui plante le décor de la scène que nous allons suivre avant de s’éclipser.
Seconde idée, jouer abondamment avec les niveaux de langue et les accents, et là tout repose sur la qualité de l’interprétation. Les interprètes en effet assurent. L’argot  est utilisé avec un naturel confondant. Les naturels sont toujours confondants.
Moment d'argot particulièrement savoureux lors de la déposition :

La même histoire, celle de la marmite qui choit, est racontée de nombreuses fois, avec des variantes, notamment celle où la marmite devient une lessiveuse.
Outre Paul Faivre qui surjoue à la perfection la pauvre victime (ou le pochtron, suivant le point de vue), relevons le numéro de Jean Valton qui joue les avocats des deux parties avec virtuosité. Une virtuosité confondante de naturel. Les deux accents qu’il prend successivement rendent la scène du procès criante de vérité. La vérité a toujours tendance à crier. (...)

Philaunet 

Philaunet
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''De Bouche à Oreille'', l'émission de Renée Elkaïm-Bollinger - Dim 10 Sep 2023, 20:33

Gidouille(https://regardfc.1fr1.net/t852p470-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#38987) a écrit:Dans Les Nuits de France Culture, la joie de redécouvrir à travers plusieurs épisodes disponibles en podcast De Bouche à Oreille, l'émission de Renée Elkaïm-Bollinger consacrée à la gastronomie. Elle faisait appel à la sensibilité et à l'intelligence des auditeurs et des auditrices et le plaisir de la nourriture et des mots comme fenêtre ouverte sur la culture était partagé...

L'inverse de l'émission Les Bonnes Choses de Caroline Broué - un talk de "nourriture" fortement marqué par la promotion et l'actualité - actuellement diffusée le dimanche à 12h.  Caroline Broué a même l'outrecuidance de vouloir récupérer les maîtres mots de l'émission de Renée Elkaïm-Bollinger en citant les 2 premiers termes, "Saveur, Savoir, Savoir-faire"... Force est de constater que faire de la "radio culturelle" nécessite de mêler "saveur, savoir et savoir-faire" et que ces qualités ne sont pas données à tout le monde. (...)
Un bonheur, cette liste des émissions disponibles ! Un tweet*** du compte RegardFC l'a dûment relayée. Un grand merci pour ce travail. On trouve dans ce forum (mais où ? l'émission n'a pas sa rubrique -elle s'est arrêtée en 2007- et la fenêtre de recherche est défaillante), on trouve, donc, des billets ayant traité plusieurs numéros de cette émission. Recherche plus approfondie à venir.

En 2012 :
Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t131p420-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-i#12066) a écrit:(...) Mais lisez le programme dans le post-ci après : voyez-vous je n'ai pas tout dit car tout en rédigeant j'écoute France Culture ce samedi midi vous me direz qu'il faut être maso et vous aurez raison en tous cas ça suffit à me démotiver. On se souvient de Bouche à oreille, de Renée Elkaïm-Bollinger justement. Ça passait dimanche à midi. Une émission-modèle dont on reparlera dans ce forum, car elle reste pour beaucoup d'entre nous parmi les meilleurs rendez-vous radio dans nos carrières d'auditeurs. "Bouche à oreille" fut sacquée et remplacée par une sorte de chewing-gum radiophonique sans saveur et sans couleur, qui à son tour laissa la place à Tire-ta-langue. Quant à l'idée d'une émission culinaire, elle réapparut par la grasse d'une autre signature, mais heureusement sous un autre titre et malheureusement sous une autre forme : celle d'un hamburger radiophonique le samedi midi soit en ce moment même, d'où ma nausée récurrente mais on va dire que je me répète ...
./...

Et en 2009 :
Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t131p10-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-i#662) a écrit:Un post pour les rediffs de la nuit prochaine. 2 émissions de grande qualité.

D'abord la fin : en seconde partie soit à 1h, un Mardi du Cinéma signé Renée Elkaïm-Bollinger et réalisé par Jean Couturier, à signaler parce qu'on pourra apprécier en passant la réalisation et le mixage. REB comme on dit, c'est une productrice bien connue des auditeurs de FC depuis 1985. Avant d'avoir créé et fait vivre pendant 10 ans Bouche à oreille, on lui doit quantité de numéros réussis dans les séries de FC où elle a été présente : Rétro, Une vie une oeuvre, Bon plaisir, Matinée des autres ; ici un Mardi du cinéma, en 1996. 90 minutes non pour traiter de l'actualité culturelle, mais autour d'un objet artistique, en l'occurrence un film de Corneau adapté d'un roman de Tabucchi et qui à l'époque, était déjà vieux de 8 ans. On retrouvera l'ambiance de documentaire de FC, loin des reportages hystériques de la période actuelle. C'est calme, réfléchi sinon méditatif, on analyse et on raconte. Et encore plus on revient sur les lieux, non du crime, mais du film. Attendez vous à entendre Tabucchi et  Corneau, toujours volubile et passionnant, et puis quelques cinéastes apprentis, et puis Alain Marchal, ingénieur son (mais pas celui du film). Comme c'est un voyage en Inde, dans un esprit peut-être proche du Carnet Nomade de Colette Fellous, l'auditeur qui est devenu auditeur de nuit, est convié à son propre nocturne indien. (...)

Mardi 22 septembre
(...)
01h01 – 02h26 :
Mardis du cinéma – Nocturne indien (16 juil. 96) Prod Renée Elkaïm Bollinger


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