Faisant suite aux paroles dithyrambiques d'A. Guillot, la première question de L. Adler sait mettre à l'aise M. Gomes :
1’28’’ : [Il y a eu] une véritable révélation, un engouement pour (…) Tabou en 2012, et puis, encore une fois, une révélation, c’est rare dans le parcours d’un cinéaste, des films qui se suivent et qui attirent une lumière si grande avec Les Mille et Une Nuits, qui sont une trilogie, nous allons revenir sur cette structure cinématographique toute nouvelle que vous inventez dans le paysage cinématographique mondial et j’insiste sur ce mot mondial (…)
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Promesse tenue une demi-heure plus tard à 29’14’’ :
Donc c’est un extrait de ce film Tabou, un véritable … ah j’ose pas dire le mot, mais enfin, un très grand film, voilà. Un très grand film pour plusieurs raisons, d’abord parce qu’il est hypnotique, comme le sont Les Mille et Une Nuits, donc j’aimerais bien que vous nous disiez si vous travaillez sur l’hypnose, la relation entre nous spectateur et vous cinéaste.
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L’hypnose ou l'effet patent, hypnothique, un argument déjà employé par A. Guillot quand il parlait, tenez-vous bien, d’un des meilleurs films du monde (il faudra lui demander son top 5000 des meilleurs films du monde).
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Enfin,
Philaunet a écrit:Bon titre que votre « Merci d'exister » qui renvoie aux « Merci d'être là » (en fait, on risque plutôt d'être las...) et autres déclarations débiles des producteurs qui lancent des slogans d'hypermarché.
Merci Philaunet, mais cette conclusion en apothéose n'est pas de moi :
42’51’’ : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/07/s29/NET_FC_a890f74c-7ffe-4ae6-99ba-0e3083db2a32.mp3" debut="42:51" fin="42:57"]
En « cadrant » ces extraits au milieu d’émissions de 45 mn/1h, nous observons le manque de relativité courant de ces jugements qui devraient se tempérer à l’aune d’autres chefs d’œuvres, d’autres/d’une époque, ou d’un œuvre. Quelle réponse peut-on recevoir d’un réalisateur qui se voit porté aux nues par son interlocutrice ? Sa lucidité ne permettra qu’un pas de coté teinté de gêne en refourguant une réponse qui tentera de faire oublier à l’auditeur l’impudique question. A raison d'un chef d'oeuvre par semaine, comment garder à ce mot sa nature propre ? C'est à mon avis également le rôle de F.C. d'orienter l'auditeur dans l'échelle du temps. Heureusement, cette mission est pleinement assurée par les Nuits.
NB : Une amie inventée à Shéhérazade par L. Adler : Chérézade (4’39’’)
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N.B.Bis : Et une page de présentation qui laisse toujours à désirer :
- A la fois oniriques et terriblement réalistes, ses films se font miroir d’une société mise à nue.
- « Il faut aussi travailler avec l’imaginaire qui vient de nos peur, de nos désirs, (...) »
- « J’ai un rapport à mes fils très différents entre le moment où je les tourner et après les avoir achevés… »
http://www.franceculture.fr/emission-hors-champs-miguel-gomes-2015-09-02
A Pamoison : Philaunet a parfaitement répondu au post 439.