...s u i t e...
« Jean-Christophe Rufin : "Le coronavirus méritait discussion, mais elle n'a pas eu lieu faute de moyens"
(…) Comment apporter une réponse globalisée et coordonnée à la gestion de cette crise ?
Le rôle que la France souhaite jouer sur la scène internationale est-il à la hauteur de ses ambitions ? Les cartes de la solidarité sont-elles rebattues ?
Pour en parler nous recevons, Jean-Christophe Rufin…
...Le médecin ne s'étonne pas tant de l'ampleur de la crise que de la façon dont elle a été ignorée :
(…) finalement ça ne nous étonne pas vraiment...
...Ecouter des podcasts de méditation aussi, lire (dans sa valise il a notamment embarqué un bouquin d’Edouard Louis, un autre de Laurent Gaudé)
(…) Faire, finalement, de la contrainte, une liberté : “(...) pour ne pas se réveiller dans six semaines ou deux mois et demi en se disant ”Merde, j'ai perdu 2 mois de ma vie à rien faire” ”.
Anne Lamotte »
...Les caissières (…) : sans elles, on est perdus. Alors évidemment, ça se passe dans les yeux tout ça… quelques mots… et ce sont des mots qui semblent sortir pour la première fois, parce qu’on vit tous des choses pour la première fois. Dans un sens, c’est un état poétique, un état de première fois. On est tous étonnés comme si le tonnerre était tombé sur nous.
Comme si la neige était tombée.
...Quand la neige tombe, surtout dans les pays où elle est rare, on se dit tiens, il a neigé. Le confinement est arrivé un peu comme ça. Bon, on nous avait prévenus un peu avant, mais quand même… Il a fallu du temps pour s’adapter à être entouré de neige, si je puis dire…
Il a donc neigé des silences...
...Pour Jean-Christophe Rufin, ce n'est pas encore le moment de faire des procès :
Ce n'est pas le moment d'accabler qui que ce soit et de faire des procès, ça viendra. Mais il faudra qu'ils soient faits. Il faudra qu'on tire des leçons de ça…
... Aujourd’hui, nous sommes entourés de mots… avec la télévision, les réseaux, il y a des milliers de mots, tout le monde parle…
...Il juge néanmoins que le gouvernement n'a pas bien réagi à la crise du Covid-19 :
(…) A chaque fois qu'un problème se pose, on commence à réagir après…
----------------------------------------------pause Dominique Méda-------------------------------------------------------------------------------------
« L'Invité(e) des Matins
Dominique Méda : "Il faut profiter de ce moment de réflexion pour organiser une rupture avec l'avant Covid-19"
...il faut penser à ce qu’il faudra faire…
Il faut produire certains produits en plus grand nombre.
Il faut relocaliser la plupart de nos productions…
Il faut une autosuffisance des territoires…
il faudra penser à changer nos modes de productions et de consommations...
On va devoir changer nos mentalités...
Est-ce qu’on va oser profiter de la crise dans laquelle nous sommes pour préparer les crises suivantes ?... »
------------------------------------------fin de la pause Dominique Méda------------------------------------------------------------------------------
... Pour le médecin, les inconnues des épidémies ont mis l'Europe face à ses propres contradictions :
(…) Nous avons vécu avec l’idée que la France et l’Europe sont hors du monde. (…) Aujourd’hui il y a une forme de pénétration des malheurs du monde chez nous…
... Sa vision quant à la propagation du virus en Afrique reste porteuse d'espoir :
(…) La jeunesse de la population africaine peut être un facteur d’espoir d’une propagation différente sur le continent…
... Enfin, J.C Rufin s'interroge sur un lien perdu entre l'Homme et la nature :
(…) il faudra bien ressouder le lien rompu avec la nature. »
« Le quadruple recordman du monde d'apnée en grande profondeur est retourné à l'école pour se confiner. L'école qu'il dirige à Monaco (…)
Installé dans les grands locaux transformés de son Ecole Bleue, avec sa femme, son jeune fils et son chat, il se confie longuement, très souvent souriant, entre tutoiement et vouvoiement.
Je ne me suis pas fait de cadeaux : si on était en visioconférence, vous verriez que je n'ai qu'à ouvrir la fenêtre, prendre de l'élan et sauter dans le port. Mais ce n'est pas parce que je suis un mérien que je devrais outrepasser les lois…
(à s u i v r e)
... il cite (...) ce poème de Baudelaire, Le Balcon – un titre de circonstance pour qui en possède un »
« Jean-Christophe Rufin : "Le coronavirus méritait discussion, mais elle n'a pas eu lieu faute de moyens"
(…) Comment apporter une réponse globalisée et coordonnée à la gestion de cette crise ?
Le rôle que la France souhaite jouer sur la scène internationale est-il à la hauteur de ses ambitions ? Les cartes de la solidarité sont-elles rebattues ?
Pour en parler nous recevons, Jean-Christophe Rufin…
...Le médecin ne s'étonne pas tant de l'ampleur de la crise que de la façon dont elle a été ignorée :
(…) finalement ça ne nous étonne pas vraiment...
...Ecouter des podcasts de méditation aussi, lire (dans sa valise il a notamment embarqué un bouquin d’Edouard Louis, un autre de Laurent Gaudé)
(…) Faire, finalement, de la contrainte, une liberté : “(...) pour ne pas se réveiller dans six semaines ou deux mois et demi en se disant ”Merde, j'ai perdu 2 mois de ma vie à rien faire” ”.
Anne Lamotte »
...Les caissières (…) : sans elles, on est perdus. Alors évidemment, ça se passe dans les yeux tout ça… quelques mots… et ce sont des mots qui semblent sortir pour la première fois, parce qu’on vit tous des choses pour la première fois. Dans un sens, c’est un état poétique, un état de première fois. On est tous étonnés comme si le tonnerre était tombé sur nous.
Comme si la neige était tombée.
...Quand la neige tombe, surtout dans les pays où elle est rare, on se dit tiens, il a neigé. Le confinement est arrivé un peu comme ça. Bon, on nous avait prévenus un peu avant, mais quand même… Il a fallu du temps pour s’adapter à être entouré de neige, si je puis dire…
Il a donc neigé des silences...
...Pour Jean-Christophe Rufin, ce n'est pas encore le moment de faire des procès :
Ce n'est pas le moment d'accabler qui que ce soit et de faire des procès, ça viendra. Mais il faudra qu'ils soient faits. Il faudra qu'on tire des leçons de ça…
... Aujourd’hui, nous sommes entourés de mots… avec la télévision, les réseaux, il y a des milliers de mots, tout le monde parle…
...Il juge néanmoins que le gouvernement n'a pas bien réagi à la crise du Covid-19 :
(…) A chaque fois qu'un problème se pose, on commence à réagir après…
----------------------------------------------pause Dominique Méda-------------------------------------------------------------------------------------
« L'Invité(e) des Matins
Dominique Méda : "Il faut profiter de ce moment de réflexion pour organiser une rupture avec l'avant Covid-19"
...il faut penser à ce qu’il faudra faire…
Il faut produire certains produits en plus grand nombre.
Il faut relocaliser la plupart de nos productions…
Il faut une autosuffisance des territoires…
il faudra penser à changer nos modes de productions et de consommations...
On va devoir changer nos mentalités...
Est-ce qu’on va oser profiter de la crise dans laquelle nous sommes pour préparer les crises suivantes ?... »
------------------------------------------fin de la pause Dominique Méda------------------------------------------------------------------------------
... Pour le médecin, les inconnues des épidémies ont mis l'Europe face à ses propres contradictions :
(…) Nous avons vécu avec l’idée que la France et l’Europe sont hors du monde. (…) Aujourd’hui il y a une forme de pénétration des malheurs du monde chez nous…
... Sa vision quant à la propagation du virus en Afrique reste porteuse d'espoir :
(…) La jeunesse de la population africaine peut être un facteur d’espoir d’une propagation différente sur le continent…
... Enfin, J.C Rufin s'interroge sur un lien perdu entre l'Homme et la nature :
(…) il faudra bien ressouder le lien rompu avec la nature. »
« Le quadruple recordman du monde d'apnée en grande profondeur est retourné à l'école pour se confiner. L'école qu'il dirige à Monaco (…)
Installé dans les grands locaux transformés de son Ecole Bleue, avec sa femme, son jeune fils et son chat, il se confie longuement, très souvent souriant, entre tutoiement et vouvoiement.
Je ne me suis pas fait de cadeaux : si on était en visioconférence, vous verriez que je n'ai qu'à ouvrir la fenêtre, prendre de l'élan et sauter dans le port. Mais ce n'est pas parce que je suis un mérien que je devrais outrepasser les lois…
(à s u i v r e)
... il cite (...) ce poème de Baudelaire, Le Balcon – un titre de circonstance pour qui en possède un »