Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

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« ACTUALITÉS
CONFINEMENT VÔTRE
Amandine Chaignot a vécu la fermeture de son restaurant comme une expérience douloureuse.



...Entretien avec Claude Halmos, psychanalyste, spécialiste des enfants...
Comment le confinement les perturbe-t-il ?
(…) Le confinement chamboule notre vie familiale, et nous prive de l’extérieur…



...les conditions de sortie qui sont les nôtres -ne pas s’éloigner de plus d’un kilomètre de chez soi- redessinent les parcours dans la ville.  Il y aura sans doute des leçons à en tirer en matière d’urbanisme.
Et en matière de tourisme aussi, puisque nous n’irons pas à la campagne cet été. Les ruraux, dit-on, nous y attendent avec des fourches...



...Abattue ? Pas complètement...



...Et puis, au bout d'une dizaine de jours, la cheffe décide de se lancer dans une nouvelle aventure (…) Un projet qui la fait se lever le matin...

...C’est une épreuve dont on ne mesure pas, pour le moment, l’importance.
Et cela l’est d’autant plus pour les enfants ?
Tout est toujours plus grave pour les enfants (…) Son expérience de la vie est trop limitée pour lui servir d’appui (…) Il lui faut l’aide des grandes personnes...

...Amandine Chaignot est confinée dans son appartement parisien, à Montmartre. Avec son compagnon, qui habite lui en Angleterre, elle maintient un lien quotidien : dîner tous les soirs, à distance, par vidéo interposée.
(…)  Mais cette cheffe, passée par les plus grands palaces, ne prend pas le temps de se faire des plats très élaborés quand elle est seule...

(…) En revanche, elle n'hésite pas à mettre la main à la pâte pour son entourage et plus largement pour les internautes ! Elle distille ainsi, de sa cuisine, quelques recettes simples sur Youtube, afin d'aider ceux qui se retrouvent à préparer le repas deux fois par jour et qui ne savent "parfois pas même cuire un œuf !". Sa bonne humeur communicative donne envie de préparer ces asperges, avec une petite sauce maison, ou encore ce plat de magret fumé, fenouil et poires...

…Hyperactive ?...



...Justement, quelles seraient les conséquences pour des enfants pas ou peu entourés ?
Une angoisse trop importante, trop écrasante. (…) nous sommes enfermés, immobilisés. Et c’est bien sûr encore pire pour les familles confinées dans des espaces qui étaient déjà, en temps normal, trop petits. Le confinement nous contraint de plus à la promiscuité…

àsuivre
   
...Une période qu'elle compte aussi mettre à profit pour lire quelques livres sur l'agriculture »

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...Parmi les résolutions que je tiendrai peut-être à l’issue de cette crise, je me suis donc promis de poursuivre l'exploration attentive des environs. Au mois d'août, nous partons en vacances autour du pâté de maisons. (…) Production Hervé Gardette »

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...Nous sommes donc, tous, confrontés à une masse - bien trop lourde - de peurs, liées à ces dangers tout à fait réels et d’angoisses (produites, chez chacun de nous, par ce que ces peurs – communes à tous et inévitables -  font résonner, de nos histoires personnelles). (…)
– je l’expliquais déjà dans mon livre ''Est-ce ainsi que les hommes vivent ? (faire face à la crise, et résister)'' - …

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« Mathilde Monnier : J'ai toujours été vers l'autre, c'est une constante dans mon travail. Ce qui m'a fait venir à la danse, c'est d'être avec les autres, c'est le moteur de mon travail. (...)  La danse a la flexibilité d’accueillir l'autre, il y a des trous, des endroits à combler.»

« Peut-on en sortir grandi, tant individuellement que collectivement ? Pour en parler nous recevons Caroline Eliacheff, pédopsychiatre et psychanalyste.
...Quand nos patients entrent dans le cabinet certains disent "Comment allez-vous ?", nous on ne répond pas et au bout de trois fois ils ont compris que c'est plutôt nous qui pensons "comment allez-vous ?". Alors que là nous répondons, on est plus familiers que nous ne le sommes d'habitude, parce que nous sommes dans le même bain….

« "La Cantatrice chauve" et "Les Chaises" d'Eugène Ionesco
Deux pièces illustrent là où l'esprit de dérision prend le contre pied de la tradition. »

... les enfants sont soumis (…) Ils sont privés d’une partie de leurs proches (…) Ils sont privés de leur vie sociale (…) et de plus, il faut que nous en soyons conscients, traversés par tout ce que ressentent les adultes qui les entourent (…)  Ils sont donc comme irradiés par une angoisse si forte qu’elle fait même vaciller leurs aînés (…) Ce confinement met en lumière des problèmes de notre société qui étaient depuis longtemps criants, mais qui, aujourd’hui, se sont mis à hurler et c’est terrible… 

« RADIOGRAPHIES DU CORONAVIRUS
Tous aux fourneaux ?
Nous avons posé la question au sociologue de l’alimentation Tristan Fournier, et ses réponses battent en brèche bien des idées reçues.
(…) Cuisiner : une récréation ? 
Pour commencer, est-ce qu’on cuisine pour se rassurer ? Se réconforter ? Conjurer la peur de la pénurie ? Tuer l’ennui qui guette ?
...L’alimentation est une promesse de bien-être et de réconfort. Tristan Fournier...

...Le confinement a-t-il un effet particulier sur les enfants ?
Chez des enfants, on voit des choses auxquelles on ne s'attendait pas. On se disait : "ça va être terrible, les enfants ne vont pas supporter, etc". Il arrive au contraire que des enfants soient très différents de ce qu'ils étaient avant, comprennent parfaitement la situation…

                                                                                   SUI

            A

« il vaut mieux réfléchir à deux fois avant de se lancer dans un projet si l’on n’est pas capable d’en maitriser les effets. Cela vaut pour le verdissement des villes, comme pour la transition écologique…et comme pour tout en fait !
...Hervé Gardette »

                                                                                                                                                                            VRE
                                                                                                                                                                         
« Radiographies du coronavirus, la chronique
La COVID-19, une maladie de pauvres ?
Plusieurs indices sociologiques et épidémiologiques vont dans le sens d’une maladie de pauvres.
(…) Il faut prendre énormément de précautions sur ces analyses, pour plusieurs raisons.
(…) Mais de nombreux indices concordants, en France et à l'étranger, rendent cette hypothèse malgré tout assez solide, comme je vais tâcher de vous l'expliquer.
(…) A vrai dire, ce n'est pas une grande nouveauté, sociologiquement (…) Nicolas Martin et l'équipe de La Méthode scientifique »

...sweet...

« c’est aujourd’hui mercredi, jour de « non-sortie » des films en salle.
Comme le relève le journal Le Monde « confiné, sidéré, le milieu du cinéma n’en bruisse pas moins de mille préparatifs et de mille espoirs »
(…) Il ne s’agit pas de renoncer, mais de repenser. (…) par Mathilde Serrell »

« L'école à la maison |Tiraillés entre leur besoin de liberté, de défier, souvent, l'autorité des adultes et les exigences du travail scolaire, les adolescents vivent l'épreuve du confinement avec les émotions et les priorités propres à leur âge. Louise Tourret interroge l'anthropologue David Le Breton
...LT : (...) Comment aider ceux qui ont 15 ans, qui vivent ce printemps où tout est différent ?
DLB : Ce qui rend le confinement très dur, c’est aussi le soleil, les fleurs qui éclosent, les arbres… Il y a un désir infini de sortir, de répondre à cet appel du printemps. (…) Différer son désir est difficile pour un adolescent. C’est pour cela que cela peut être le moment pour les parents de rappeler ce qu’ils ont vécu eux aussi de malencontreux dans leur vie, ces moments où on les a empêchés de vivre cette liberté qui bouillonnait si fort en eux. Cela permettrait aux enfants de relativiser l’épreuve qu’ils sont en train de vivre. Parce qu’ils ont l’impression qu’ils sont les seuls à vivre une chose aussi abominable, alors que "l'empêchement" est au fond une expérience assez commune et banale…

...Tous aux fourneaux ?
Nous avons posé la question au sociologue de l’alimentation Tristan Fournier, et ses réponses battent en brèche bien des idées reçues...
...nous vivons le confinement en dents de scie, avec des moments presque épanouissants (le confinement comme retour à soi) et d'autres carrément déprimants (le confinement comme stress). Des moments où l’on se rue sur les aliments « réconfort » (chips, sucreries, alcool), et d’autres où l’on fait de la « bonne » cuisine, comprenez saine, légère et équilibrée, avec plein d’asperges et de fraises qu’on nous enjoint de manger, pour rester en bonne santé et soutenir l’économie du pays. Cette alternance entre des appropriations « positives » (cuisine, créativité, initiation des enfants, attention nutritionnelle) et des appropriations « négatives » (laisser-aller, consommation d’aliments « réconfort »), le sociologue la juge normale. Ouf…

...On ne peut pas remplacer les rituels, mais on peut continuer à les faire exister, par la parole : "C’est l’heure à laquelle d’habitude tu vas au judo. Comme ce sera bien quand tu pourras y retourner !" On nomme les rituels qui ne peuvent avoir lieu. (...)
Donc la solution pour s’en sortir dans cette crise, c’est de parler et d’écouter les enfants ?
Les enfants ont besoin, pour se sentir épaulés, de savoir qu’une personne est là, prête à les écouter et à leur parler (…)
Le virus rôde, mais on lui fait la guerre. Et cette guerre on peut même, dès aujourd’hui, en faire des petites histoires ou des dessins que l’on pourra, quand elle sera finie, regarder tous ensemble, pour se souvenir, et se réjouir qu’elle soit enfin terminée. »

« Anti-éloge du chez-soi
Philosophie | (...) Géraldine Mosna-Savoye s'interroge : et si notre espace intérieur n'avait finalement rien à voir avec notre chez-soi ?
Entre la distanciation sociale et le confinement, le Covid-19 n'a pas seulement modifié notre rapport au monde, aux autres ou au temps, mais tout d'abord à l'espace. (…)
"Qu’il fait bon être chez soi", a-t-on pu entendre. Mais peut-on se sentir chez soi quand on ne peut plus mettre le nez dehors ?…

...Tous aux fourneaux ?
Nous avons posé la question au sociologue de l’alimentation Tristan Fournier, et ses réponses battent en brèche bien des idées reçues...
Alors au final, la cuisine, réconfort ou corvée ? Pour Tristan Fournier :
La question est de savoir comment les individus s’approprient ce flot d’injonctions. Car les formes d’appropriation peuvent aller de l’adoption spontanée au rejet catégorique, en passant par des intermédiaires plus bricolés.
Et ce bricolage peut avoir du bon…

...Prenez mon amie Églantine. Célibataire, sans enfant et toujours dehors, Églantine n’a jamais cuisiné de sa vie, à l’exception de pâtes ou d’œufs. Avant d’être enfermée chez elle, elle alternait entre restaurant, livraison à domicile, plat préparé à réchauffer, salades, sandwichs et autres quiches de la boulangerie du quartier. Soudain, m’a-t-elle dit, il a fallu faire des courses, puis apprendre à préparer à manger pour éviter le Nutella-saucisson tous les jours. Une « prise de tête ».  Comment faire quoi que ce soit quand on n’a aucune idée, pas de place et qu’on ne possède aucun ustensile, ni fouet, ni moule à gâteau, ni économe, encore moins un robot ou une cocotte ? Eh bien Églantine s’y est mise, cuisiner est même devenu ludique, elle a compris que ce qu’elle mange est une façon de s’occuper d’elle. D’où son cri, inimaginable il y a encore quatre semaines : « À moi les fourneaux ! »…

...ass we've...

... Quand les mesures de quarantaine sont tombées, la réaction a été, pour la plupart, de se réfugier quelque part…

...previously in La vie des idées : « Églantine n’a jamais cuisiné de sa vie, à l’exception de pâtes ou d’œufs. »

                                            And now...

...Cette situation de confinement alimentaire n’est pas vécue de la même manière entre une personne vivant seule, qui a du temps libre, qui avait déjà une appétence pour la cuisine, et une famille avec enfants en bas âge, dont les deux parents télé-travaillent et pour qui la cuisine est une corvée et les repas une source de disputes. Sans compter que l'alimentation est « une arme du genre » qui implique une forte division sexuelle du travail domestique ; le confinement pourrait considérablement renforcer les charges physique et mentale qui pèsent déjà sur les femmes.  Tristan Fournier (...sociologue de l’alimentation (...) ses réponses battent en brèche bien des idées reçues...)
(...)
Voilà en tout cas de quoi alimenter les études de sociologie et les dîners post-confinement.
Caroline Broué, avec les yeux de Stéphanie Villeneuve et Roxane Poulain, les oreilles et les mains de Jean-Christophe Francis »

...Comment les gens réagissent-ils dans une période de confinement anxiogène ?
La période est anxiogène. Curieusement au début ça allait plutôt bien, maintenant certains sont effectivement plus angoissés. Et en même temps une certaine routine s'installe pour chacun d'entre nous et la routine est plutôt rassurante. (…) Les gens ont des ressources, parfois des ressources qu'ils ne connaissaient pas. D'autres en ont moins et se trouvent effectivement dans des situations compliquées. »

... LT : L’adolescence est l’âge de la transgression par excellence. Comment convaincre que sortir pour se réunir par exemple représente une transgression grave, qui doit être évitée ?
DLB : La transgression est source de puissance (...) Quand je sors de chez moi pour faire un footing, je vois beaucoup d’adolescents dans les rues, et dans certains quartiers populaires, je vois des regroupements de gamins qui jouent au basket… Je pense que les parents doivent rappeler que le danger n’est pas seulement pour l’adolescent lui-même : on peut être en bonne santé et représenter un danger pour les autres.
(…) LT : Et s'il arrive qu'un parent en ait marre de son adolescent ? Ou l'inverse ?
DLB : Mais nous ne sommes pas des prisonniers enfermés ensemble dans une cellule ! Il y a toujours la possibilité de sortir une heure, de faire un peu d'exercice physique, d’aller faire les courses, qui sont autant de moments de respiration. C’est nécessaire de donner à l’adolescent - et même à l’enfant - la possibilité de circuler autour de l’immeuble ou dans le quartier, en lui rappelant les règles obligatoires…

...chacun a pris ses propres mesures de confinement, un peu abasourdi et un peu soulagé aussi d’être à l’abri… Mais, il faut le dire, la question s’est quand même très vite posée : comment tout faire, travailler, manger, s’amuser, éduquer et se reposer, dans un seul et même espace ?
Que faire, non pas avec tout ce temps, mais dans ce peu d’espace, de ce peu d’espace ? C’est en tout cas ce que je me suis demandé, et cette fois-ci, ni abasourdie ni soulagée, mais surtout perplexe…

« ACTUALITÉS
Le lien qui nous unit à l'épreuve du Covid-19
Regards croisés | (…) Ce sont la peur, le besoin de protection et l’Etat qui unissent les citoyens nous disent trois intellectuels.
(...) Un historien, un philosophe et un politologue posent les "paramètres d'une équation" laissant entrapercevoir certains bouleversements qui pourraient surgir de la crise que nous traversons.
...Quelles leçons pour l’avenir de la société française ?
Patrice Gueniffey : Cela rappelle un peu les épidémies qui avaient eu lieu et qui ont accompagné le début du déclin de l'Empire romain au IIIe siècle. Il y a eu une vague d'épidémies qui ont marqué un changement. Souvent, c’est un événement de ce type qui change beaucoup de choses dans l'Histoire. L'Histoire n’est jamais écrite...
Jérôme Fourquet : (…) Emmanuel Macron a semblé remettre en cause la mondialisation (…) Je n'ai actuellement pas tellement d'interrogations sur le sens qu'il faudrait donner à tout cela. Le Président a été très clair...
Marcel Gauchet : Sur les leçons qui seront tirées de cette crise, il y a une grande inconnue. (...) On ne sait pas. (...) C’est difficile à dire à ce stade. (...) En tous cas, il est probable qu’il y aura, après cette crise, au sein de la société française, un match redoutable entre la volonté de tirer les leçons de ce qui s’est passé et la tendance à un retour à la normale. (...) Qu’en résultera-t-il ? A ce stade, on ne peut que poser les paramètres de l’équation. »

To be continued...

«  On se confine avec Homère… guidé par Daniel Mendelsohn !
...Troisième émission de confinement pour le Temps des écrivains et on a vraiment envie de sortir ! Et on rêve de voyage !
...Ch. Ono-dit-Biot
@C_Ono_dit_Biot
Pquoi étudier l'#Antiquité? Pcq la nature humaine n'a pas changé!
...Qui êtes-vous, Daniel Mendelsohn?
Un voyage qui va donner à Daniel Mendelsohn l'occasion de plonger à la fois dans son enfance et dans la vie de ce père...
Pour aller plus loin :                                                                                                             



                                                                                                                                                                                                                                                 »


Soon in La vie des idées :
...Me voilà désormais : perplexe, coupable et donc malheureuse. (…) Mais j’étais également dubitative  : pourquoi faudrait-il, en fait, être forcément confortable, à l’aise et tranquille chez soi ?…

 Résumé de l'épisode précédent : « il y a une grande inconnue. (...) On ne sait pas. (...) C’est difficile à dire à ce stade. »

« ART ET CRÉATION
Lire "Les Mille et Une Nuits" pour se rappeler que les choses les plus futiles peuvent nous sauver la vie
Par Tewfik Hakem
Culture Maison |La pandémie de listes de recommandations littéraires ne semble pas connaître de pic. Si Proust fait la course en tête, suivi par Tolstoï et Homère, "Les Mille et une Nuits" sont étrangement oubliées...
(…) Mais quel est donc l’intérêt de lire une histoire dont on connait l’intrigue principale et l’issue heureuse ?
(…) En lisant Les Mille et Une Nuits aujourd’hui, depuis notre confinement, on ressent sans doute mieux encore cette course contre la montre que mène Shéhérazade. Comme des savants pressés de trouver un remède à une urgence sanitaire, la belle conteuse teste toutes les formules littéraires possibles…

                                                                                                                                                            

…DLB : (…) Nous vivons dans un monde forcément plus conflictuel, avec davantage de tensions, alors peut-être faut-il rétablir l’humour, le rire ? Un thème qui m’est devenu cher ces dernières années ! Plaisanter, raconter des blagues sont des manières de détendre l’atmosphère
(…) Pouvoir rire de la situation nous rappelle qu’elle n’est peut-être pas si grave que ça (…) Je pense que les parents peuvent utiliser l'humour pour surprendre leurs enfants avec des choses inattendues qui vont les faire rire (…) Personne ne nous enlèvera le rire, il n’y a pas de confinement du rire. Dans le monde d'aujourd'hui, il est un outil pédagogique majeur. 
(…) BIBLIOGRAPHIE
L'adolescence à risque David Le Breton
Rire : une anthropologie du rieur David Le Breton »

                                                                                                                                                

« L'Esprit Public revient ce dimanche 12 avril, en version confinée, chacun chez soi, mais de retour ! Avec au sommaire une seule et unique thématique : comment faire repartir un monde à l'arrêt ?
Ce matin tous ensemble nous allons essayer de répondre à cette soif gigantesque d’analyses que nous éprouvons…
...tout (...) donne le vertige...nous appartenons au village global...imaginer le jour d’après... Ces drôles de vie que nous menons... Comme elle sera abyssale la crise économique et donc sociale à venir… ce dont se moquent bien ces animaux…« je ne sais qu’une chose c’est que je ne sais rien », qui n’empêche pas des débats sans fin…

                                                                            

...Tout serait "dans la tête" comme on dit. Mais le problème est justement là (...) tous ces éloges des chambres à soi, des fonds de tiroirs et autres voyages immobiles oublient que pour se retrouver ou se réconforter, encore faut-il s’être oublié, encore faut-il pouvoir s’en échapper, être hors de soi, et ça très concrètement…

                                    

…Le dédale narratif des "Nuits" (...) multiplie les chausse-trappes, solution idéale pour désarçonner le virus à défaut de pouvoir le faire disparaître...

                                                                                                                                                                    

...« je ne sais qu’une chose c’est que je ne sais rien », qui n’empêche pas des débats sans fin…
Alain Finkielkraut "(…) Il ne s’agit pas de nous surveiller, il s’agit de nous protéger." #LEspritPublic
.@aurelifil "Un mythe s’installe autour du "monde d’après", car malheureusement le monde d’après n’existe pas..." #LEspritPublic #COVID19...

        

...La technique du cliffhanger, apparue en littérature dans les romans-feuilletons du XIXème siècle, et aujourd’hui utilisée dans les séries télé, serait donc une invention et le remède de Shéhérazade…

                                                                                                                        

...« je ne sais qu’une chose c’est que je ne sais rien », qui n’empêche pas des débats sans fin…
D.Cohen "D’habitude en cas de crise le rôle de l’Etat est de s’assurer que le PIB ne baisse pas.
Là,c'est l’inverse. Il faut que le PIB baisse et que l’Etat accompagne cette ..."#LespritPublic...
@Ockrent "Je crois paradoxalement que cette crise va prouver à quel point l’édifice de l’Union européenne est fragile et à quel point il est indispensable. C’est une secousse absolument mortifère, mais qui peut être très utile..."#LEspritPublic #COVID19
Alain Finkielkraut " (...) nous avons besoin d’une coopération à échelle mondiale pour trouver le plus vite possible un vaccin ou un traitement contre cette maladie" #LespritPublic...

                                    

« ACTUALITÉS
Le lien qui nous unit à l'épreuve du Covid-19
Regards croisés | (…) Ce sont la peur, le besoin de protection et l’Etat qui unissent les citoyens nous disent trois intellectuels.
(...) Un historien, un philosophe et un politologue posent les "paramètres d'une équation" laissant entrapercevoir certains bouleversements qui pourraient surgir de la crise que nous traversons.
Patrice Gueniffey : C’est un épisode exceptionnel au sens où ce n’est pas arrivé depuis un certain temps…



...il y a un signe pour ceux qui veulent voir : Shéhérazade n’a jamais utilisé sa ruse pour se débarrasser de Shahryar, avec qui elle finira d’ailleurs par avoir trois enfants. Au fil des nuits, elle a appris à vivre avec lui, et ce faisant elle lui a ôté sa charge mortelle. Allègre allégorie ! »


…Je crois, au contraire, que l’intérieur n’apparaît que face à quelque chose d’extérieur…

...Previously...    « Personne ne nous enlèvera le rire, il n’y a pas de confinement du rire. Dans le monde d'aujourd'hui, il est un outil pédagogique majeur. »


                                      

« Mariette Darrigrand, sémiologue, est spécialisée dans l’analyse du discours médiatique de l’air ambiant.
...Le mot "guerre" nous emporte dans le grandiose du langage épique, l’épopée. Il n’y a pas d’épopée sans guerre et de guerre sans épopée (…) nous étions dans un film intimiste (…) et tout d’un coup, le Président nous fait sortir de la domesticité (...) pour aller vers l’épopée actuelle, épopée mondiale.
(…) il fallait placer très haut la barre, nous faire entrer dans l’épopée. En revanche, je contesterais le filage de la métaphore
(…)  Ce genre de grand mot (…) arrive avec un récit, récit épique en l’occurrence…

                                            « Soyons francs et confessons-le : nous n'avons bénéficié d'aucune sorte de confidence de l'Elysée
A lire certains journaux (...) le président préparerait un discours « churchillien », c'est-à-dire une adresse à la nation qui ne promette que du sang, de la sueur et des larmes
(...) Par principe il faut se méfier de ces confidences orchestrées.
(…) Emmanuel Macron peut maintenant mener une politique centrée (...) sur la résorption de la crise (...) Mais au fait... un détail, oublié par nos grands communicants : au sortir de la guerre, Churchill... perdit les élections.  (…) Production Frédéric Says »

                                                                 

...Et si le confinement était ainsi plutôt l’occasion d’arrêter d’exalter ce moi, plein, total, épanoui, quand il est enfin débarrassé du reste ? Et si on tentait plutôt de se dire qu’on se manque quand il n’y a plus que nous et sur place ?
...Géraldine Mosna-Savoye »

                                                                                                                                                                                                                                                      

...L’image de guerre renvoie à une image de choc. Le mot guerre (...) dit le choc des corps, le contact violent des corps (…) Cette violence amène tout un champ sémantique qui dit le contact, le contact dangereux…
(…) personnellement en tant que sémiologue, j’aime bien la récurrence qui me permet de constituer un corpus...


« Boris Cyrulnik s'inquiète ... Ceux qui avant le confinement avaient acquis des facteurs de protection, (confort matériel, culturel, affectif et familial) vont (…) surmonter l’épreuve du confinement et ceux-là vont pouvoir déclencher un processus de résilience facile.
Pour Boris Cyrulnik, en revanche :
Ceux qui, avant le trauma avaient acquis des facteurs de vulnérabilité : maltraitance familiale, précarité sociale, mauvaise école, mauvais métier, petit logement, le tout étant associé… Ceux-là vont souffrir actuellement…

                                                                                                                                                                                                                                                                                        

« ACTUALITÉS
Le lien qui nous unit à l'épreuve du Covid-19
Regards croisés | (…) Ce sont la peur, le besoin de protection et l’Etat qui unissent les citoyens nous disent trois intellectuels.
(...) Un historien, un philosophe et un politologue posent les "paramètres d'une équation" laissant entrapercevoir certains bouleversements qui pourraient surgir de la crise que nous traversons.
Marcel Gauchet : L’une des grandes nouveautés dans cette crise est que, pour la première fois dans l’Histoire de l’humanité, s’exprime une volonté de ne laisser personne sur le côté…

Jérôme Fourquet : L'ensemble du corps social est soumis et exposé aux mêmes risques. C'est très rare dans la société française sur une période aussi longue et c’est structurellement de nature à nous inciter à faire bloc…

Marcel Gauchet : Il y a globalement un consensus autour de la réponse apportée par les pouvoirs publics...

Jérôme Fourquet : Il y a un puissant ingrédient qui fait que les consignes sont relativement bien appliquées, en tout cas en matière de confinement, c'est la peur qui plane sur notre tête à tous…

                                                                                                                          

« l’épidémie de coronavirus a entraîné une multitude de décisions inédites et bouleversent nos habitudes. (...)
Comment faire pour que l’État d’urgence respecte l’État de droit ? Quel est le rôle du défenseur des droits dans une période si particulière ?   
Pour répondre à ces questions, Jacques Toubon, Défenseur des droits
Le Défenseur des droits dans une période comme celle-ci s’efforce de défendre les droits... »

« Sciences |Chaque jour, Nicolas Martin, producteur de la Méthode Scientifique, fait un point sur l'avancée de la recherche sur le coronavirus. Il revient aujourd'hui sur les effets secondaires de l'hydroxychloroquine...
...Un nouveau médicament doit bien sûr être utile, prouver son efficacité mais avant tout, il doit surtout ne pas nuire, ne pas être plus délétère qu'il n'est efficace...
...en l'état actuel des connaissances, les bénéfices de l'hydroxychloroquine ne sont toujours pas prouvés... INTERVENANTS Nicolas Martin »



Prochainement :
«... pour Géraldine Mosna-Savoye, toutes ces paroles échangées, toutes ces vidéos partagées, ne peuvent percer l'intime, quelque chose résiste. Pourquoi ?
(…) Pourquoi, même confrontés au danger, restons-nous, malgré tout, à distance les uns et des autres ?…
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            

«  le rôle de l'opposition parlementaire est malaisé en temps de crise sanitaire.  
Les espaces manquent d'ailleurs pour débattre.  
(…) En temps normal, vous pourriez protester et quitter l'hémicycle avec fracas.
Là, en l'occurrence, pour montrer votre courroux, vous pouvez, au maximum, vous déconnecter de cette conversation à trente. Pas grand-monde ne s'en apercevra.  
Et comment trouver le bon ton ?  
(…) L'équilibre est (...) subtil et mouvant.  "Ni charognard, ni colombe"
A chaque crise, cette question se pose pour les partis d'opposition…
(…) Et il y a là un risque...
(…) Frédéric Says »



« Le lancement de la plateforme Disney + ce mardi vient-elle aider les parents à occuper les enfants alors que commence la troisième semaine de confinement ou au contraire va t-elle être un facteur de la surcharge de réseau ? Réponse dans la Théorie du jour de Mathilde Serrell.
Le super-héros du confinement a-t-il deux grandes oreilles ? Ou est-ce un super vilain qui va casser notre internet ?…

                                                                                                                                                                                                                                                   

...« je ne sais qu’une chose c’est que je ne sais rien », qui n’empêche pas des débats sans fin…
Daniel Cohen "Cette crise va marquer un point d’arrêt à ce qui s’est passé depuis une quarantaine d’année, càd la tentation du capitalisme à se globaliser, à pousser toujours plus loin sa chaîne de valeurs, de façon à réduire toujours plus ses coûts." #LEspritPublic
.@Ockrent "Ce qui me frappe dans cette crise c’est l'éclipse de la Russie. On ne voit plus Poutine, on ne l'entend plus..." #LEspritPublic
A.Finkielkraut "Je me demande si après la crise ce ne sera pas pire qu’avant (...)" #LEspritPublic
...« je ne sais qu’une chose c’est que je ne sais rien », qui n’empêche pas des débats sans fin… »

                                                                                                                                                                                                                                                   

                                                                                                                                                                                                                                                     

« Tiphaine de Rocquigny, productrice de l'émission "Entendez-vous l'éco ?", s'entretient avec l'économiste américain James K. Galbraith.
James K. Galbraith : "Nous sommes face à une crise fondamentale du modèle capitaliste"
...TdR : Bernie Sanders a annoncé qu’il se retirait de la course à l’investiture démocrate au profit de son rival Joe Biden, mais il assure avoir gagné la bataille des idées. Vous qui l’avez soutenu et conseillé, partagez-vous ce point de vue ?
JKG : Oui c’est très clair ! (…)
TdR : Quelle a été l’influence de la campagne et des idées de Bernie Sanders sur le parti des démocrates ?
JKG : C'est difficile à dire car nous ne savons pas précisément quelles sont les idées de Joe Biden »

                                                                           


...Soigner est un très beau mot (…) Soigner (…) fait référence au corps dans sa nudité, dans sa première nécessité. Donc, ce beau mot de soignant (…) nous ramène presque à notre animalité, le corps réduit à ses fonctions, à ses besoins. Il est aussi démocratique. Il n’y a plus de hiérarchie dans l’hôpital : tout le monde devient soignant. Tous, sur un pied d’égalité…

                           

...est-ce vraiment le moment de suivre à nouveau cet envoûtant joueur de flûte ?
Reposons d’abord le décor. A 6,99 euros par mois, il faut bien le dire, l’offre de Disney est étourdissante : 500 films, 7 500 épisodes de séries et 25 nouveautés. On pourra notamment découvrir dès aujourd’hui une série très attendue, « The Mandalorian », déclinaison de l’univers Star Wars qui met en scène un mercenaire à la recherche de bébé Yoda
(…) Pour reprendre la légende (venue des frères Grimm) (...) du joueur de flûte (…) une relecture contemporaine de cette légende nous invite peut-être à ne pas céder trop vite au charme de la flûte.
par Mathilde Serrell »

                           
                           

« Du côté maternel, nous étions deux cousins du même âge. J’étais l’intello, lui le manuel. A Noël, pour les étrennes, les oncles et tantes lui offraient des outils. A moi, des livres. Nous étions complémentaires : je lisais Robinson Crusoé et le Manuel des Castors Juniors, tandis que lui fabriquait les objets de fortune et les cabanes qui peuplaient nos récits. J’ai fait quelques progrès depuis (changer un joint sans faire dégouliner le mastic, démonter une prise sans blessure mortelle), mais ils ne m’ont pas permis de combler le retard initial : j’ai davantage de livres dans ma bibliothèque que d’outils dans mes placards. La science est catégorique : le virus du bricolage n’est pas contagieux…  

                           
                                             

... à l’hôpital. Tout le monde ne fait pas les mêmes gestes. Le petit geste de la petite infirmière n’est pas le grand geste du grand professeur !…

                                                               
                                                                                                                                                                                                            

Précédemment dans La vie des idées : « On ne voit plus Poutine, on ne l’entend plus... »

                        

« ACTUALITÉS
Le lien qui nous unit à l’épreuve du Covid-19
Regards croisés | (…) Ce sont la peur, le besoin de protection et l’Etat qui unissent les citoyens nous disent trois intellectuels.
(...) Un historien, un philosophe et un politologue posent les « paramètres d’une équation » laissant entrapercevoir certains bouleversements qui pourraient surgir de la crise que nous traversons.
Patrice Gueniffey : L’unité nationale est systématique en cas de guerre…
Jérôme Fourquet : Le sentiment d'appartenir à un collectif est une réalité…
Patrice Gueniffey : Les Français ont toujours été unis par leur Etat…
Jérôme Fourquet : On a, bien évidemment, dans le cas de cette crise, une nation qui agit très concrètement à travers son bras armé qu'est l'Etat…
Marcel Gauchet : Nous sommes dans une situation paradoxale. Le confinement est globalement respecté. (…) Mais cette discipline collective s’applique en réponse à un ordre de « démobilisation générale ». On demande aux gens de se calfeutrer chez eux, ce n’est pas vraiment constructif...

                                                                                                                                                                                                        

...En ces temps de confinement, le maniement du tournevis et du pinceau contribuent au moins autant à l’apaisement des esprits que la lecture des chefs d’œuvre de la littérature…



... Ce mot de soignant est l’une des belles choses de la période.
(…) Coronavirus, Covid-19, virus : nom commun, nom propre. Employer l’un plutôt que l’autre a-t-il une signification ?
Il y a plus de science, de précision, dans Covid-19. (…)   Dans la langue de tous les jours, c’est le mot virus qui circule majoritairement, virus, un vieux mot pour dire poison et de là vient le mot virulent, donc un poison très dangereux.
(…) Corona me semblait mal trouvé car presque trop joli, comme un nom de fleur. »



...Pourquoi, même confrontés au danger, restons-nous, malgré tout, à distance les uns et des autres ? 
(…) "la moitié de l’humanité confinée". (…) "La moitié de l’humanité"... C’est la première fois que j’ai eu l’impression d’en faire partie : moi aussi, me suis-je dit, j’en suis de ces milliards de confinés…

                                                                                                                    

« ...est apparue hier sur le site du festival d’Avignon et sur sa page Facebook, une expérience inédite : la conférence de presse virtuelle d’un festival dont on ne sait s’il pourra se tenir.
...C’est l’utopie du festival qui était donnée à voir, et plus largement celle du théâtre. Voilà ma théorie.
...Que peut le théâtre ?
...Avant même que l’épidémie de coronavirus n’envahisse le monde, le thème de cette 74e édition avait été donné : Eros et Thanatos.
...Alors au fil des vidéos le programme s’est imposé comme une utopie nécessaire...
...comprendre autrement la nature humaine...surmonter les tragédies...un rituel qui enterre un ancien système… Des dilemmes moraux sur la bonté et la miséricorde, un joueur de flûte dératiseur, la langue (...) tentant de soigner le monde...l’inconscient des groupes et leurs pulsions...
A la fin de la conférence virtuelle, la démonstration était faite (par l’absolu et par l’absence potentielle) de ce que peut pour nous le théâtre.
par Mathilde Serrell »  
                   
... comment se représenter 3,9 milliards d’humains ? (…) je ne les ai jamais vus, jamais rencontrés…

                                                                                                                                                                                                                                

« On l'avait laissé en chef de guerre, le revoici en directeur de colonie de vacances. (…) Emmanuel Macron a adopté le ton du grand organisateur (…) empathique plutôt qu'antipathique
...Emmanuel Macron a aussi esquissé les changements politiques à venir…
(…) après "l'argent magique", voici "l'ardoise magique".



...Mais au-delà du ton, le fond de ce discours est très intéressant. (…)
Emmanuel Macron, en dévoilant les grandes lignes de son programme pour l'après-crise, en appelle à tous les partis politiques.  
Si l'on écoute ce discours entre les lignes, il leur envoie des signaux, de manière subliminale. (…) les boussoles traditionnelles s'affolent.
...Gardons-nous de prendre pour acquises ces inflexions.  
Comme la godille chez les skieurs, il se pourrait qu'il s'agisse en fait de petits virages... pour mieux aller dans la même direction.  
Frédéric Says »


« Sciences |Chaque jour, Nicolas Martin, producteur de la Méthode Scientifique, fait un point sur l'avancée de la recherche sur le coronavirus. Il revient aujourd'hui sur la question de la réactivation du SARS-CoV2.
...C'est évidemment une question qui peut donner le vertige
...vous commencez à avoir l'habitude mais on ne rappelle jamais assez qu'il faut prendre d'immenses précautions avec ces informations.
...peut-être que certaines personnes s'immunisent moins que d'autres. C'est une possibilité…La réactivation virale est aussi une autre possibilité…
...Pour l'heure, il ne faut en tout cas pas s'alarmer (…)  surtout parce qu'il manque aujourd'hui beaucoup trop de données pour être assertif...Nicolas Martin et l'équipe de La Méthode scientifique »



Prochainement dans La vie des idées : « La musique électronique est super cinématographique »

Résumé :


« Confinée dans sa maison de campagne en Bourgogne, la philosophe Corine Pelluchon (...) questionne notre capacité à "réparer le monde" et réfléchit aux meilleurs moyens d’y parvenir.
...Qu’est-ce que cette crise sanitaire nous dit du monde dans lequel nous vivons ?...



«  Avec un peu de chance, le 1er janvier 2021, on ne sera pas tenu de faire la bise à ses collègues pour célébrer la nouvelle année. (…) En revanche, la formule qui l’accompagne sera plus que jamais d’actualité : ‘’bonne année…et surtout la santé !’’
‘’Et surtout, la santé’’. J’ignore de quand date cet appendice, mais il témoigne bien de la grande préoccupation de notre époque : ne pas tomber malade, et si l’on tombe quand même : ne pas en mourir.
(…) Il ne faudrait pas basculer dans une dictature sanitaire…



...Rien n’est plus important que la santé. Oui mais dans ce cas, pourquoi ne pas en faire autant pour d’autres maladies ? Est-ce parce que les sacrifices ne seraient pas les mêmes ? (…) Est-ce à dire que les droits des consommateurs que nous sommes sont plus importants que ceux des citoyens ? Je laisse la question grande ouverte.»
                                                                                                                                                                                                                                 


« Comment la culture peut-elle nous préparer à l'après?...
Vous l’aurez compris, ça va durer…
... je voudrais vous faire part ce matin de mon « retour d’expérience » culturel (…) Pour être franche, et je ne suis pas la seule, j’ai passé plus de temps à me plonger dans les multiples préconisations de lectures, d’écoutes, de visites virtuelles ou de visionnages que dans les œuvres elles-mêmes. (…)
J’ai réécouté en boucle l’album blanc des Beatles et l’intégralité des titres de Bill Withers…

            

...Un nouveau regard sur les réseaux sociaux
Je critiquais les réseaux sociaux en disant que c’était une boîte à ordures qui transportait toutes les fausses nouvelles, les rumeurs les plus moches… Et je dis aujourd’hui heureusement qu’il y a les réseaux sociaux. [...] Il y a des gens qui ont un talent d’humour extraordinaire qui permettent de nous détendre, des musiciens extraordinaires. Dans ce contexte-là je dis heureusement qu’il y a des réseaux sociaux.
Il fait référence notamment à la vidéo d’un homme qui trinquait avec lui-même face à plusieurs miroirs de sa salle de bain. Il sourit aussi en regardant la vidéo de gens qui mimaient de se croiser dans un couloir étroit en se frottant aux murs pour rester à distance, "on aurait dit Charlie Chaplin !"  s’exclame Boris Cyrulnik. »

                        

« "Le Rouge et le Noir" : Stendhal parle aux âmes sensibles
(…) La Passion est de retour avec Le Rouge et le Noir. Ecrivain atypique du XIXème siècle, Henri Beyle, dit Stendhal, connut une vie aventureuse…
...Stendhal ne veut pas d’une vie bien rangée.
...L’œuvre de Stendhal est très variée.
...Publié en 1830, Le Rouge et le Noir est son second et son plus célèbre roman…Le Rouge et le Noir est une sorte de roman d’apprentissage »

                                    

...Ne serait-il pas plus juste de parler de crise écologique et de ses graves conséquences au niveau sanitaire ? Ce n’est pas pour tendre la perche à celle qui alerte depuis vingt ans sur la nécessité de modifier nos comportements à l’égard de la nature (…) mais pour trouver la juste définition à ce qui nous arrive
(…) Choisir les mots. Plutôt que d’"alerter", Corine Pelluchon cherche à convaincre et à informer. »



...Je fais d’ailleurs le pari qu’après une période qui a consisté à engranger les recommandations culturelles jusqu’à ne plus savoir qu’en faire, le travailleur manuel qui sommeille en nous va prendre sa revanche sur le littéraire... »

                                                

...j’ai trouvé dans la troisième saison de la série Baron Noir, et dans le roman « Réaction » de Côme Martin Karl (...) les plus implacables démontages du complotisme. (…) on entre dans ces cerveaux qui feront aussi notre après-demain. Et on en ressort avec la conviction qu’il faudra s’occuper de ce futur avant qu’il ne s’occupe de nous.
par Mathilde Serrell »

                                                                                                    

...à suivre                              
                            

       
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

Précédemment :

« Il ne faudrait pas basculer dans une dictature sanitaire… »

                « Sciences |Chaque jour, Nicolas Martin, producteur de la Méthode Scientifique, fait un point sur l'avancée de la recherche sur le coronavirus. Il revient aujourd'hui sur la contagiosité des enfants et des personnes peu ou pas symptomatiques.
Beaucoup de questions et beaucoup d'inquiétudes…
A l'inverse de l'idée selon laquelle les enfants seraient un foyer infectieux important, aujourd'hui, le consensus va plutôt dans le sens inverse.
...Il y a encore peu de données pour soutenir cela, mais un certain nombre d'indices qui vont dans ce sens…

                « Les chefs d’États ont décidé unanimement de qualifier l’épidémie de coronavirus comme “une guerre sanitaire”. Et dans ce combat face à un ennemi invisible, viennent la réapparition de comportements belliqueux. Pouvons-nous considérer que nous vivons en temps de guerre ?
Pour en parler ce matin, le directeur d’études à l’EHESS, spécialiste du fait guerrier contemporain et plus particulièrement de la Grande Guerre (…) Stéphane Audoin-Rouzeau, est l’Invité des Matins...

                 « Confiné dans son appartement du 9e arrondissement de Paris, Pedro Winter n’a pas de platines, mais il a des idées. Comme par exemple mixer de l'électro sur les mots d’Antoine de Saint-Exupéry. Histoire pour le producteur, patron du label Ed Banger et DJ hyperactif, alias Busy P, de profiter de ces longues semaines d’enfermement pour expérimenter. Histoire aussi de nous divertir. Et ça marche…

            ...Cette référence à la guerre n’est pas justifiée d’un point de vue historique car il n’y a pas d’ennemis identifiables ni de mort violentes.
Nous sommes en temps de guerre car comme en ces moments il n’y a plus de futur, il n’y a plus de présent. Et comme ce temps de guerre est incertain, il détruit le temps présent. Stéphane Audoin-Rouzeau
Il y a en fait un milieu favorable aux références à 1914-1918...



           ...En 1954, l’acteur Gérard Philippe en enregistre une version écourtée. Elle commence par “J'ai vécu seul”. Quoi de mieux pour une BO de confinement ? 
...Je n’ai pas du tout chercher à intellectualiser le propos, c'est juste que j'ai senti effectivement qu'il y avait une corrélation…
Alors, parce que c’est quelque chose qu’il a “au fond de lui”, le DJ tente le cocktail : coller sur le vieil enregistrement du Aphex Twin, DJ Mehdi, Siriusmo, Skream ou Canblaster, en tout une quinzaine de titres. J'ai essayé, comme ça, un jour sur mon ordinateur, je me suis rendu compte que ça collait super bien…
Ce sont les voix des années 50 (…) Il y a quelque chose de beaucoup plus pur, de moins poli et ça rajoute quelque chose d'énorme au mix.
Comment expliquer que le collage entre les deux époques fonctionne si bien ? Ça vient sûrement du fait que la musique électronique est super cinématographique.
...Pour accompagner le son, il a fait appel au crayon de Stéphane Manel. Carte blanche :  (…) Sur la feuille, il “crache” une série de personnages - Actarus, Chewbacca, Woodstock l’oiseau jaune de Snoopy, ou un Lego…
L'idée de ce mix est un peu dire aux gens, “asseyez-vous, prenons le temps, rêvons, imaginons”. C'est vraiment un appel à la poésie et au questionnement…
Surtout pas d’intellectualisation, pas de recherche de sens. »

                 ...Il y a une sorte d’imaginaire de fin de guerre. On croit toujours qu’à la fin des conflits, les parenthèses se referment. On comprend avec la crise de COVID-19 que ce jour n’arrivera jamais. Stéphane Audoin-Rouzeau
On ne reverra pas le monde qu’on a connu car la crise politique qui va venir après l’union sacrée sera importante. Cette crise politique risque d’être extrêmement violente.
La délation fait partie de la part d’ombre de nos sociétés que l’on voit à coté d’un héroïsme extraordinaire de ceux en première ligne. (...) On voit là la fragilité fondamentale de nos sociétés. C’est la manifestation d’un désarroi social.
Vers une crise anthropologique ? 
Je crois aussi que nous faisons face à une crise anthropologique dans la période dans laquelle nous vivons. En tant qu’humain, nous vivons un moment terrible car nous sommes (...) rappelés à notre condition animale. »

                ...La question c'est surtout, pour le déconfinement, quelle est la persistance de la contagiosité, après avoir contracté la maladie, y compris pour les asymptomatiques. (…)  Qu'en est-il pour les personnes qui ont déclaré la maladie ? 
Des chiffres très disparates circulent selon les études. (…)  il manque encore des données pour être tout à fait certain de la durée exacte de contagiosité. 
Nicolas Martin et l'équipe de La Méthode scientifique »

                                                                            Prochainement...

« le look baroque de Joe Exotic, bottes de cowboy, chemises bariolées, cheveux mal décolorés et coupe mulet : nous en sommes tous plus ou moins là après un mois de confinement. »

Précédemment...

« La délation fait partie de la part d’ombre de nos sociétés »

...Pourquoi, ne puis-je pas savoir ce qu’est la fatigue ressentie après des heures de garde ? Celle des mères célibataires ? Ce qu’est le manque d’un drogué privé de sa dose ? Le besoin de faire du yoga ou du pain ? Ou l’inverse, à dire les sentiments qui me traversent, moi, mes doutes ou mon ennui ? »


                                                                                                            

« Découvrez en famille "Nanouk l'Esquimau" de Robert Flaherty, pour une leçon d’écologie appliquée !
Culture Maison |Ce joyau (…) nous permet aussi de nous ouvrir aux grands espaces en ces temps de confinement…

« Nicolas Martin, producteur de La Méthode scientifique, était en direct vidéo ce mercredi matin pour répondre à vos nombreuses questions scientifiques liées à l'épidémie qui sévit.
Une première question d'Alexandra Kowa : quels sont les tests de sérologie les plus fiables ? Quand seront-ils disponibles massivement pour le grand public ? Pourrait-on en trouver en pharmacie, comme un kit à utiliser seul ?
Il y a un certain nombre de tests sérologiques en développement, (...) aucun de ces derniers n’est validé, aucun n’a obtenu de consensus quant à sa fiabilité. C’est important !…avec ces tests sérologiques, la marge d’erreur est plus importante...

                                                    

« On peut voir en ce moment, sur une plateforme de streaming (qui pourrait servir de nom à un personnage d’Astérix), une série documentaire effrayante. ‘’Tiger King’’ raconte l’histoire, aux États-Unis, dans l’Oklahoma, d’un propriétaire de zoo (…) Ce qui est effrayant (…) Ce n’est pas (...) le look baroque de Joe Exotic, bottes de cowboy, chemises bariolées, cheveux mal décolorés et coupe mulet : nous en sommes tous plus ou moins là après un mois de confinement. Non, ce qui est effrayant, c’est la façon dont sont traités les animaux…
...C’est évidemment du grand n’importe quoi…

                                                                                                                                                                                                                

...Evelyne Hainaud sur Facebook nous demande :  "Sait on pendant combien de temps on reste positif au Covid après avoir contracté la maladie ?"
C’est compliqué (…)  ça dépend…

« Notre-Dame dans cette pandémie est devenue un symbole de résilience, voilà ma théorie.
(…) je n’ai pu m’empêcher d’établir un parallèle entre le combat contre l’épidémie et celui pour le sauvetage de la cathédrale.
Bien sûr, les hommes ne sont pas les pierres, et la menace d’un effondrement n’est pas celle des ravages de la pandémie. »

                        

...Vous apprendrez à pêcher, à chasser le phoque et à construire un igloo. Vous pourrez surtout vous interroger sur ce qu’est aujourd’hui l'inconnu
(…) il faut regarder ce film avec un oeil neuf (…) Rien de mieux pour cela que de le voir en famille, avec des enfants. Le temps du film, ils se seront évadés dans la neige et les grands espaces. Avec un peu de chance naîtra en eux la conscience que, même s'ils sont loin de la baie d'Hudson, ils devront aussi, un jour, par des gestes du quotidien, prendre soin de la banquise de Nanouk l'Esquimau. »

                                                                                                                

« épidémie d'annulations...la fête n'aura pas lieu...
Prenez la carte de France des festivals et faites une croix dessus… le compteur des annulations s’emballe...Tous ces grands rendez-vous n’auront pas lieu.
Annulations à la chaîne... Les Grands Festivals et les événements qui rassemblent un public nombreux ne pourront se tenir...Quant aux Vieilles Charrues (...) on imagine mal comment le rassemblement pourrait se maintenir (…) Mon camarade Hervé Gardette avait déjà pris son billet pour aller voir Céline Dion, mais il faudra certainement y renoncer...
...Le festival de Cannes, (...) n’est pas encore annulé, (…) mais pour combien de temps ?…

...Alain Pacadis souhaite savoir combien de temps peut durer l'immunité acquise dans la mesure où l'OMS évoque une possibilité de recontamination ?
... C'est une question évidemment très sensible... pour le moment, l'épidémiologie et les statistiques sont plutôt rassurantes. Il y a une immunité pour tous les autres coronavirus (...) Ce n'est pas une preuve, corrélation n'est pas conséquence, mais il n'y a pas de raison qu'il n'y ait pas d'immunité pour le SARS-CoV-2. (…) La Corée vient de lancer une étude donc on devrait le savoir bientôt. »

Prochainement...      
                                                                        

« Nietzsche pense comme il respire. »