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Alors vous adorerez

De l’art de préparer une riche émission musicale, croisement entre Nova/Nostalgie/France Inter (et encore du grattage d’auditeurs…) dont le thème est déjà enthousiasmant : « l’âge adulte ».

De la préparation de pro.



Six jours plus tard, le résultat est éclatant.



Rien n’est à jeter, à part l’auditeur.

Écoutons ce grand moment de musicologie [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/17397-06.08.2020-ITEMA_22397113-2020C28978S0219-1779455909.mp3 " debut="5:33" fin="05:59"]

et de sociologie... [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/17397-06.08.2020-ITEMA_22397113-2020C28978S0219-1779455909.mp3 " debut="09:35" fin="11:05"] Oui, désolé, j'ai coupé la chanson qui suit, car les nerfs sont des petits fils fragiles qu'il faut savoir ménager.

Extrait de la présentation : « Bienvenue dans le monde merveilleux de la crise de la quarantaine – avec ses paradoxes et ses doubles contraintes. Pour ce quatrième épisode au moins, allez on essaye : il est temps de devenir adulte. »
Ce serait bien aussi d’essayer des programmes un chouilla plus créatifs, parce que là, c'est le degré zéro de la radio.

Les conseils beauté de Corine Pelluchon sur Touitteur



La question que peut se poser le lecteur de ces infos conseils est :
Faut-il suivre le conseil ornant le bas de l'écran sachant qu’il est en contradiction avec l’organe puissant qui le diffuse ?

Il nous appartient à nous les niais de résoudre cette contradiction, en suivant les conseils suivants afin d’éviter la dépression qui nous sera fatale :

- « Il faut puiser en soi ou dans ses amis », conseil que Corine Pelluchon a puisé dans le courrier des lecteurs d'un vieux OK Podium des années 90.

- Il faut lire Montaigne. Comme injonction, ça se pose là quand même. Et à ceux qui ne veulent pas lire ou relire Montaigne là maintenant tout de suite, Corine Pelluchon promet une mort lente et douloureuse dans les flammes de l’Enfer.

- Il faut admirer, se prosterner devant les grands penseurs, « ça, ça donne envie de vivre ». Finalement, je préférais la lecture de Montaigne, parce que l’incitation au culte de la personnalité, c’est Corine Pelluchon qui nous invite à la fumerie d’opium du peuple.

- Après la pluie le beau temps = « je ne sais pas quand nous sortirons de la crise mais nous en sortirons », parce que « je crois en la justice ». Comme le professait la Mère Denis, la philosophe Vedette de la fin du millénaire dernier : « ça c’est vrai ça ! ».

- Nous sommes « tous uniques », et « la rencontre est un évènement » (le tout avec comme caution le pauvre Levinas). Je rajouterais à titre personnel que le carré est constitué de quatre angles droits, et que le feu ça brûle, alors que bizarrement l’eau ça mouille.

- Être masqué n’empêche pas de « rencontrer autrui ». Être masqué n’empêche nullement de communiquer, d’ailleurs vous devriez essayer, vous allez être surpris. Le son de votre voix passe à travers le masque et arrive aux oreilles de votre interlocuteur, qui va même avec un peu de chance vous répondre. Miracle ! Merci Corine Pelluchon ! Gloire ! Gloire ! Gloire !

Tous ces conseils éblouissants d’optimisme amènent à cette conclusion logique : cette « situation contraignante, difficile (…) nous oblige à prendre conscience d’une situation très grave qui peut-être se répétera ».
Alors c’est l’occasion de changer, de « se reconstruire, de se réorganiser dans nos modes de production et de consommation ».
Et aussi l’occasion de placer le conseil qui ouvrait la pastille vidéo touitteur et que je place à la fin parce qu’il remet en question nos modes de production et de consommation : «il faut mettre un peu d’imagination, acheter des vêtements, acheter des livres. » Bref, ACHETEZ !
Mais moi je suis sceptique car je me fie au conseil de Corine Pelluchon qui nous ordonne de « ne pas nous repaître sans arrêt d’informations sur touitteur ».
Sauf quand c’est Corine Pelluchon qui y passe.

A l’occasion de ce touitte de grande classe prenons quelques secondes pour souligner la tactique de celles & ceux qui se sont fait critiquer par les méchants, que c’est pas permis du tout un délire pareil.
La meilleure défense de ces pauvres personnes est l’attaque, si possible au dessous de la ceinture, parce que tout ce qui existe au monde doit se rapporter à la zezette et à la zigounette.
Un compte-rendu ose s’en prendre au contenu d’une émission du Captain Iglo alias NicoMartinFC ? Mais c’est de l’homophobie, bien sûr, et disons le bien fort sur touitteur à tous mes followers, qui n’ont pas lu les billets en question, ne les liront jamais parce qu’il y a trop de texte, c’est écrit petit et y’a même pas de GIF. La misère.

Un billet s’en prend au contenu de la chroniquette d’Aliette de Laleu ? Mais c’est du sexisme, évidemment ! Et balançons tout ça à mes followlovers, qui ne liront que pouic dudit billet pour les mêmes raisons que celles des potes au Captain.

Dans le touitte reproduit ci-dessus il est question surtout de bashing à la manque, parce que quand dans une conversation sur touitteur on se fait clouer le bec, on casse tout, et on crée un fil (voir plus bas) pour inciter les lovers à consoler l’Aliette de Laleu en crachant sur les méchants vilains pas beaux. Bouh !

Deux points techniques (de toute façon mon texte est déjà trop long, j’ai perdu tous les fans de la chroniquetteuse.)
- Le touitte use de la tactique de la conspiration paranoïaque (« l’acharnement sur ma personne »). Il est effectivement « léger », cet acharnement, voire nul, l’ironie peut aller se changer dans les vestiaires.

Ce forum comporte à cette heure 31424 messages +1, celui-ci.



Seuls trois, +1, celui-ci, sont consacrés à Aliette de Laleu, et encore, je suis généreux (je ne suis que bonté) puisque l’un d’entre eux ne fait que mentionner son nom, et un autre reprend juste un touitte assassin sur Beethoven.
Le troisième billet, qui est donc signé ma pomme, est un descriptif légèrement commenté de la longue agonie d’une des chroniquettes de la musicologue.



Comme acharnement, effectivement, c’est plus que léger, surtout que la critique porte sur le contenu, et non sur la personne d’Aliette de Laleu. Mais qui va vérifier ? Personne, parce qu’Aliette de Laleu, on la like à tout va, elle est géniale, elle est bêêêêlle, ça s’entend même à la radio, c’est dire l’ampleur.
« J’ai l’habitude » : quelle modestie, quelle humilité ! A partir de deux messages sur 31000 et quelques, c’est effectivement une habitude, de l’acharnement, du harcèlement (autre argument usé quand on dit du mal de votre chroniquette plus de une fois). LOL + MDR.

- Le « c’était mieux avant ». Une tentative géniale (car Aliette de Laleu est géniale) de ranger les méchants pas beaux qui m’ont dit du mal dans la catégorie des vieux réac’. Je corrige légèrement cette critique : non, ce n’était pas nécessairement meilleur avant, mais « c’est mieux ailleurs ». Ailleurs sur l’antenne de France Musique par exemple, ou sur des radios étrangères (ex. BBC 3). Gros melon de l’Aliette, qui se considère comme unique représentante de la culture musicale en France avec ses trois/quatre minutes de chroniquette par semaine.

Alors quand on s’est pris un gros vent, on se crée un fil doudou. C’est quoi un fil doudou ? C’est un fil qui va créer une discussion qui va consoler Aliette de Laleu en incitant à taper sur les méchants. Si possible au dessous de la ceinture.



Je vous épargne le GIF qui suit pour des raisons esthétiques.
Aliette de Laleu est persuadée que l’on parle d’elle parce qu’on veut la pécho, ce qui est une manière comme une autre de botter en touche : on revient toujours aux zezettes et aux zigounettes, c’est une obsession. Et puis surtout, cela permet de nous éloigner du sujet : le contenu de sa chronique et un mini-buzz qu’elle essaie de créer autour d’un titre du magazine Diapason.
Ce qui est merveilleux avec les followlovers, c’est que quand on leur dit un truc, ils suivent comme des moutons.

Un message perso pour Aliette de Laleu : penser que l’on a écrit un billet critique sur sa chroniquette parce qu’on est amoureux contrarié, c’est pas un peu limiter les relations sociales aux relations amoureuses (+ retour aux zezettes & zigounettes) ? Oser penser qu’une femme n’est qu’objet de désir, c’est un peu djust limit non ?
Alors Aliette, un conseil d’ami : osez le féminisme !