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Avis critique    Page 7 sur 8

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Curly 


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Encore un Excellent Avis Critique cette semaine - Sam 18 Jan 2020, 12:51

Bonjour.
Vous avez bien senti que dire bonjour d’entrée de jeu est un signe de politesse et que normalement cela met le lecteurtrisse de bonne humeur et le rend apte à lire la suite parce qu’on l’a traité avec beaucoup de déférence. Si j’avais écrit par exemple à la place de « Bonjour », « Salut les connard.e.s » ou « Allez vous faire foutre », ç’aurait été mauvais pour mon matricule, et les deux tondus trois pelés  qui lisent mon texte jusqu’au bout les auraient déjà mis (les bouts).
Je me permets une mise en garde avant toute chose : Afvrish Czrchiktzidque est particulièrement Excellent cette semaine. On repense la société dans son ensemble, en plongeant dans les feux de la lenteur. Qu’il est doux d’être lent… Et surtout en dithyrambant sur le Saint Retard. Qu’il est doux d’être en retard…
C’est ce que je me disais pas plus tard que ce matin, alors même que j’aurais dû me le dire la semaine dernière. C’est dire si déjà mon cerveau a du retard à l’allumage.
Tiens pas plus tard qu’hier je pensais qu’on était encore en 2019. C’est difficile de changer d’année comme ça en une seconde, et même moins que ça. Il faut du temps pour s’habituer. C’est humain.
Alors ce matin avant de m’ébaubir, à tel point que j’en ai bavé sur mon clavier, sur l’Excellent Magvrins Csrvittsipque, je jette un œil sur les podcasts et là que vois-je ?
cIl paraît xque le pounvoir appahrtient à ceujx qui se masgnent. Meu bvoilà donnc bienp mhal barrréz.
Difficile d’écrire en nettoyant les touches. Désolé. Comme quoi, j’aurais dû ne faire qu’une chose à la fois.
Toute petite pause musicale, on se retrouve juste après.




Oui, que vis-je, je vous le demande ? J’ai oublié, la pause a été fatale, ce n’est pas l’envie de me relire qui me manque, mais la force, et pour tout dire finalement, l’envie un peu aussi.
Je fais une nouvelle pause, mais vous ne la sentirez pas, car le lecteur n’est pas dans la même temporalité que l’écriveur. La vaisselle m’attend. En plus avec les contingences et les impératifs il va être l’heure de  préparer le repas de midi, puisque midi approche, enfin au moment où j’écris parce que vous vous vous en brossez. Un peu de compassion ne vous ferait pas de mal, d’ailleurs peut-être avez-vous accompli les mêmes exploits à peu près aux mêmes heures, alors la ramenez pas. Comme quoi, il y a un côté universel dans ce que je raconte (au fait, qu’est-ce que je raconte ?), tout le monde y trouve de quoi réfléchir, ou tout au moins de quoi passer le temps. Je ne sais pas vous, mais moi, le temps, je trouve qu’il passe trop vite, à tel point que je n’ai pas encore raconté le dixième de ce que j’avais à écrire. Ne partez pas.
Écrire sur Atpris Cprigtmiqhue demande un réel talent, car il faut se mettre au niveau, apprendre à habiter la pensée, habiter la syntaxe, habiter la structure, habiter Atrpfgis Crptmlditpsdfghkhjfvcbique.
Bon, j’ai fini, j’ai fini d’oublier les neuf dixièmes de ce que j’avais à vous dire.
Au revoir.

Je continue quand même parce qu’une panne de wifi m’empêche de publier le message, et peste soit de la préciosité de mon temps, je continue. En plus on est bien ensemble, on s’amuse bien youpi, il fait beau, en tout cas il fait beau ici, je sais pas chez vous mais je suis sûr qu’il fait beau aussi. Une bonne pluie, un bel orage, c’est aussi du beau temps. Demandez aux escargots, ils vous confirmeront. Après, la grêle je dis pas, encore que ça se défende. D’ailleurs tout se défend vous savez. La pire connerie vous me la donnez, je vous la défends, avec arguments « pour » en première partie, arguments « très pour » en deuxième, une synthèse positive en troisième et une conclusion en forme d’apothéose multicolore.
Je peux vous donner un exemple là tout de suite, mais je ne sais pas si j’ai le temps. Enfin on verra.
Le titre : Les nouilles au beurre doivent être interdites au plus vite, c’est un danger pour la démocratie.
Introduction : Ah ça me revient ! Le podcast c’était Les inconnus de l'Histoire par Jean Montalbetti, un diptyque moyenâgeux (16 & 23-04-1982) sur Guillaume Le Maréchal , avec Georges Duby, et il me semble avoir aussi reconnu la voix de François Maistre, enfin on verra, ou plutôt on écoutera plus tard.
Introduction : Bon, je me lance, la wifi est toujours au point mort.
De tout temps, les nouilles ont été bénéfiques à l’homme. Si notre évolution a atteint sa plénitude et que nous en sommes là et ici, c’est grâce aux nouilles. D’ailleurs, leur existence et leur succès en sont la preuve pleine et entière. Mais un jour, l’Homme y mit du beurre, et ce fut le début de son déclin.
Première partie : Le beurre, plaie de l’humanité. Le beurre, dans la mesure où il est utilisé à bon escient, comme par exemple dans le Kouign-Amann, est une bonne chose. Pour moi surtout, qui n’ai pas l’occasion d’en manger souvent. Quand on habite loin de la Bretagne, c’est bonbon pour en trouver. Si quelqu’un peut m’en envoyer, qu’il me laisse un message, je suis preneur. Au fait, à la Poste, ils prennent des colis de Kouign- Amann ?
Revenons aux nouilles (%°*£§,#^¨ »# de wifi). Le beurre fut fatal aux nouilles. Un cuisinier anonyme eut l’idée, afin surtout que les nouilles bouillies n’attachent pas, d’y mettre du beurre. Pour le goût, mon œil, c’est par intérêt surtout. L’intérêt, comme vous le savez, est l’un des moteurs principal du capitalisme. Et le capitalisme est un danger pour la démocratie, mais nous y reviendrons plus tard.
Deuxième partie : Des nouilles, oui mais à quoi ?
Une cuisine rudimentaire, ça fait des Hommes rudimentaires, mus par de bas instincts. L’élaboration d’un plat plus élaboré, aux saveurs multiples, nous met de bonne humeur. Résultat : personne n’a envie d’emmerder le monde après un bon couscous ou un bon cassoulet. Et la démocratie est en fête.
Des nouilles festives. Déjà, faites preuve d’imagination, surprenez votre prochain. Des nouilles à la crème de chocolat, c’est tout simplement délicieux. Vous rajoutez des am

Philaunet 

Philaunet
Admin

62
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Temporalité de Morton Feldman - Dim 19 Jan 2020, 19:22

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t871p50-avis-critique#34701) a écrit: (...) Je me permets une mise en garde avant toute chose : Afvrish Czrchiktzidque est particulièrement Excellent cette semaine. On repense la société dans son ensemble, en plongeant dans les feux de la lenteur. Qu’il est doux d’être lent… Et surtout en dithyrambant sur le Saint Retard.  (...)
Toute petite pause musicale, on se retrouve juste après. (...)
La "toute petite pause musicale" de 4h48 :  

Renaissance - Avis critique - Page 7 Scree664

Morton Feldman For Philip Guston à écouter dans le post précédent illustre à merveille le double sujet traité dans l'émission (au fait comment s'appelle-t-elle ? * ) de  la lenteur et du retard, la première ayant comme but de résister au capitalisme, le second celui de l'anéantir, bref le top du top des priorités dans l'agenda du couple fc-aoc.

En revanche, le choix musical de France Culture semble être légèrement en décalage avec le discours de résistance à la société de consommation : 3'58'' de variété d'une vedette à la mode, Duo (avec Angèle et Chilly Gonzales)

Renaissance - Avis critique - Page 7 Scree665

* Est-ce : "Atpris Cprigtmiqhue" ou "Atrpfgis Crptmlditpsdfghkhjfvcbique" ?  L'émission a-t-elle été enregistrée au Pays de Galles ?

Curly 

Curly

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Encore un Excellent Avis Critique cette semaine - Sam 25 Jan 2020, 13:21

Vous avez aimé

Renaissance - Avis critique - Page 7 Opera297


alors vous aimerez encore plus


Renaissance - Avis critique - Page 7 Opera298

Avivi Cricri est devenu tellement Exceptionnel qu’une seule émission peut tourner en boucle toute l’année, nul ne s’en rendra compte. Qui s’en est rendu compte ? Pas nous ça c’est sûr. C’est le même Avavi Quiqui, c’est pas le même Adada Quiqui, peu importe, aucune importance.
Le preuve, ce texte n'a strictement rien à voir avec celui du 11 janvier dernier.

Il demeure de notre devoir de souligner qu’Avava Titi est cette semaine Exceptionnel. Ivava Cracra est le diamant brut qui raye le disque dur de la pensée molle.
Cette semaine, deux plongeons qui plongent.
Premier plongeon ou comment toute l’évolution popolitique de notre société moderne fracasse nos libertés un peu plus chaque jour qui passe, car à l’Exception d’Iva Youkaïdi, tout a une fin. Le projet du livre, jeté dans les feux, ç’aurait été éventuellement de démonter le déploiement afin de désencastrer les schémas démontés de la structure déconstruite de notre matérialité déstructurée afin de maintenir découpées nos libertés déboîtées : mais hélas les choses de ce monde ne sont pas si simples.
Vavavoum Tritri mène au bout du rouleau ce qui n’était jusqu’alors que projet. En produisant toujours le même Vivi Riric, Dieu, son unique producteur autorisé (autorisé par Lui-Même), n’entame nullement nos réserves énergétiques, et ainsi sauve pleinement la planète, dans un élan de générosité sans pareil qui rend l’Évier Quifuite de cette semaine particulièrement Excellent. Autant de clarté et de clairvoyance dans le raisonnement laisseraient sans voix s’il n’y avait ensuite un

Deuxième plongeon ou nazisme et productivité. Pour produire plus, il faut travailler plus. Rien de plus faux : Pafpif Ptitmite cette semaine est Excellent, alors que rien n’a été produit.
Vous voulez qu’on déroule sur le nazisme là maintenant tout de suite ? No problemo.
Disons que le management, personne n’a rien contre, même si un bon manager en management doit tout aux nazis. Merci à eux.
Cela pose question, car n’oublions pas que nous baignons dans un Excellent Mimi Titic cette semaine. Cela voudrait dire que, sans faire de comparaison vaseuse ou hasardeuse, notre société actuelle serait largement nazie. Les nazis auraient fait semblant de perdre la guerre pour mieux nous envahir de l’intérieur. Mais allons plus loin, l’Excellence est no limit cette semaine, inutile de vous rappeler pourquoi.



Oui, allons plus loin. Nous vivons sous un régime nazi. La démocratie n’est que façade, le nazisme est partout sur notre territoire [ici penser à insérer preuve]. La terreur est totale.
Totale car en plus les nazis n’existent pas, c’est un leurre. Les wisigoths tiennent encore l'Allemagne d'une main de fer, ils ont juste fait semblant de disparaître (heureusement qu'il y a Sissivavite Vitvite) et les nazis étaient une couverture pour garder le pouvoir.
Ne nous voilons pas la face, la France est une dictature wisigoth depuis près de mille ans, et ce avant même que la France n’existe.
Notre société vit donc dans une stabilité popolitique et écoconomique évidente, et les différents changements de régimes sont des leurres que les wisigoths ont placés sur notre route afin que nous croyions que nous sommes maîtres de notre destin, que nous croyions en l’existence d’un sens de l’Histoire.

Clamons-le bien haut et fort : fumez et planez avec Allavavite Passivite, vous ne redescendrez pas.

Curly 

Curly

64
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Encore un Excellent Avis Critique cette semaine - Sam 01 Fév 2020, 12:42

Enfin samedi ! Et quel samedi ! Unique ! Exceptionnel !
Yahvé au moins plus de six mois – six mois ! - que la Bible de la pensée, qui atteint cette semaine un tel sommet que nul n’est autorisé Allah nommer de par son nom, navet fait le checking poïnt sur le subject.
Le subject est brûlant, sensible, et fait pour être aplani par celui que l’on ne nomme plus par son nom, et qui est entouré par ses deux anges, le Gueulard de Médiapart et Le Grand Maître du Monde des Livres.
Qui sont les popolitologues qui ont pensé pour nous et dont on va cramer les théorèmes dans les feux de la critique ?
Où les a-t-on déjà entendus penser tout haut qu’il fallait acheter leur livre ?
Exemple 1
Renaissance - Avis critique - Page 7 Opera305

Exemple 2
Renaissance - Avis critique - Page 7 Opera304

La vie est une partie de poker où Tube de Dentifrice ramasse toujours la mise.
Le premier popo balance sa thèse chez Gallimard. Il a rencontré des tas de gens en taule afin de comprendre comment ils sont arrivés de là où ils étaient partis.
Mais oui bon Dieu, la taule ondule aux mouvements du monde extérieur, et les idées de dehors rentrent en dedans avec les gens qui y rentrent, c’est clair comme du Jean-Pierre Foucault.
Les gens de dedans la taule, si on écoute ce qu’ils disent au lieu de brailler un lieder de Schubert en même temps qu’ils causent (c’est vraiment malpoli) on se rend compte qu’ils ont quelque chose à dire, et qu’ils sont comme des alcooliques qui diraient qu’ils sont pas alcooliques. C’est clair comme du Ricard.

Le second popo vend sa came chez Puf Gadget. Il a ramené vers lui des mini popos qui ont mouliné pour lui. Parmi eux, notre frais et moulu premier popo de chez Gallimard.
Il est sacrément fort parce qu’en plus il a pas peur de nommer ce qu’on a peur de nommer par peur d’amalgame et de récupération. Le nommeur et ses mini popos, ils sont vachement costauds.
Le Gueulard a beugué : même les communistes ont été envahis. Hallucinant. Et en plus ça marche !



Pour le Grand Maître du Monde des Livres, s’il reste un truc à faire avant de mourir – dans d’atroces souffrances si possible car c’est ainsi que l’on apprécie au mieux les bonheurs de la vie – c’est d’aller réfléchir à l’actualité dans un festival au Centre Pompompidou.
Mais non, le Gueulard lui n’est pas d’accord, c’est pas ça qu’il faut faire, c’est aller voir un documentaire sur la guerre en Syrie, enfin si vous pouvez parce que ça fait déjà trois mois qu’il est sorti.

Pas de doute, ce Pâte à Tartiner est à réécouter toute la vie qui nous reste.
Je n’ai pas peur de dire que c’est Excellent, et je ne suis pas du genre à le dire à la légère.
Car ici on a pas peur de nommer les choses telles qu’elles sont.

Curly 

Curly

65
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Encore un Excellent Avis Critique cette semaine - Sam 08 Fév 2020, 11:45

Je me permets d’intervenir discrètement, faites pas attention, lisez en diagonale si vous voulez, désolé que vous soyez tombé sur ce texte, car il n’est qu’une ignoble pustule, (Il existe des pustules de beauté c’est pour ça que je précise mais je ne vais pas vous faire perdre un peu plus votre temps alors que l’on n’est pas entré dans le vif du sujet, ce serait vraiment abuser.) vous suivez toujours ? Oui car vous êtes toujours en mode de lecture dite en diagonale, le mode où l’on ne perd rien du texte car on ne le suit qu’à moitié, au mieux.
La phrase précédente n’était pas terminée, mais vous n’avez rien vu. En fait je voulais dire que mon texte était une ignoble pustule, mais je ne me rappelle plus par rapport à quoi qui qu’est-ce. En tout cas une seule chose est sûre, y a ma Didine, mais pourquoi ?  Enfin y a ma Didine, c’est essentiel.
Ah non, ce n’est pas l’essentiel me souffle Dieu.
Ah oui ! Dieu ! Le producteur exclusif et inclusif (car Dieu est partout) d’Avis Critique, que cette semaine nous pouvons appeler de par son nom originel car nous avons l’autorisation de Dieu en trois exemplaires co-signées par lui-même, le Fils et enfin qui vous savez.
Oh là, stop. Stop. Si on récapitule : ma Didine, Avis Critique, Dieu… Ce n’est pas Exceptionnel, c’est Spectaculaire, Phénoménal, bref, pour résumer : un peu bien.
Dieu nous propose cette semaine quelque chose d’unique : le meilleur. Avec lui-même, ma Didine, et un autre penseur à la noix qu’on oublie tout de suite car y a ma Didine à moi.
Passons à la plongée dans les feux de l’amour de la critique.
Je vous explique le déroulé de la cérémonie, car là nous sommes dans l’Unique, l’Excellence. Vous savez ce que c’est que l’Excellence ? C’est le reflet en plus grandiose de la pustule puante que vous êtes en train de lire. C’est du grand n’importe quoi mais vous ne vous en rendez pas compte, puisque vous lisez en diagonale. Dans le cas contraire vous êtes en train de lire cette phrase et je vous conseille immédiatement d’arrêter la lecture et d’aller consulter au plus vite un urgentiste. Ou alors vous êtes déjà hospitalisé parce que vous avez eu la faiblesse de lire les précédents textes, et manifestement vous n’êtes pas près de la guérison. En êtes-vous seulement encore conscient ? Regardez-moi bien dans les yeux, là, devant vous. Oulala ! C’est pas beau du tout ! Vous êtes irrécupérable ! En plus, maintenant que vous êtes tombé dans le panneau, je peux vous l’avouer : mes yeux ne sont pas devant vous, vous êtes un cas désespéré.

Introduction : Plongée dans les feux, avec au programme une mise à jour de l’universel avec déconstruction de notre société hiérarchisée agrémentée d'une démolition de la modernité occidentale de gauche.

Premiers feux : Ces feux sont entièrement dédiés à ma Didine.
« Qui se ressemble s’assemble » est un proverbe qui, si on le lit pas en diagonale, est profondément excluant.
Une seule question se popose : qu’en pense ma Didine ?
« Ce proverbe il est complètement débile, il était temps d’y consacrer un essai à cramer sous les feux de l’amour. La ressemblance, ça implique quoi ? De se ressembler ? Et c’est quoi se ressembler ? C’est avoir des ressemblances ? Et si on trie les gens qui sont différents et qu’on les range dans le tiroir de gauche et qu’on ferme bien, on les voit plus, et si on les voit plus, c’est qu’ils sont invisibles, et si ils sont invisibles, c’est qu’ils sont exclus, et si ils sont exclus, c’est qu’ils se ressemblaient, et c’est quoi se ressembler ? »


Seconds feux : Ces feux sont entièrement dédiés à ma Didine.
Après avoir comparé les imperfections démocratiques à la lumière des dictatures afin d’anéantir les imperfections de l’une dans les imperfections de l’autre, continuons, tels les nazis, à plonger des livres dans les feux de la critique (le principe de cette émission serait-il inspiré des nazis ? Ce sera la prochaine thèse de Maître Chapoutot), et interrogeons les restes des feux des zidées des Lumières à la lumière des feux de la critique de l’aujourd’hui.
Et que nous disent ces seconds feux ? Que les combats popolitiques d’obédience «  tous ensemble tous ensemble ouais ! » avec option décolonisation et féminisme ne font pas leur boulot, au contraire, la lutte des classes en est au point mort, y a grosse erreur d’aiguillage de la révolte qui gronde.
A nouveau, éclairons-nous grâce à la lumière de la seule et unique pensée lovée dans les coussinets de mon cœur, celle de ma Didine :
«  J’adore ! Je mets plein de like et j’ajouterai même des love partout ! Cette thèse, même cramée dans les feux de la critique, elle va sortir des braises pour résurrectioner dans le but de mettre le waï dans le monde des zidées. Et pourquoi je like ? Parce que y a de la popolémique et que le cocotier de nos pensées les plus militantes est secoué par une pensée encore plus militante que la mienne, qui fracasse les zidées de gauche. Mais y a un truc qui va pas quand même : tout cela est un peu simpliste, on coupe pas comme ça dans la complexité de la pensée quand ça milite pas dans le sens de ma pensée qui milite.
Je ne me laisserai pas faire, ce ne sera pas la chute finale de ma pensée précieuse. Mais me vient tout à coup une question brûlante : est-ce que je pense ? Qu’est-ce que la pensée ? Penser, n’est ce pas dans un sens réfléchir ? Réfléchir à quoi ? Qu’est-ce que quoi ? Quoi qu’est-ce ? Et pourquoi qu’est-ce alors que pourquoi comment qui qu’est-ce donc quoi où ? »


Le guide Didine  :
Un cadeau. Imaginez, Didine + Trump + Badiou = un livre que Didine a lu car il est tout petit minimini, y a pas beaucoup de pages, il tient dans la main, il tient dans la poche. Il peut servir de sous-verre pour l’apéro du soir, et il est comme un boomerang : vous le jetez à la poubelle, et taaa taaaaa ! , il vous revient recyclé en livre d’Alain Badiou sur Donald Trump.
Tiens j’en profite, vous connaissez la dernière ? Je l’ai apprise par le petit dernier qui me l’a ramenée de sa cours de récré. Vous savez pourquoi Donald Trump dégouline ?
Parce qu’il est trumpé.

                                                                            

Je remercie ceux qui ont lu dans la bonne diagonale -à vous de la trouver et merci de me la signaler, je la cherche encore-, car c’est ainsi, et seulement ainsi, qu’apparaissait le sens caché de ce texte, qui n’est qu’une infâme pustule comparé à la magnificence pestilentielle de cet Avis Critique, qui nous apporte enfin l’oxygène qui nous permet d’avancer dans notre vie encore plus vite afin d’arriver au plus tôt à bon port, c’est-à-dire dans le bien-être du non-être avec ma Didine.



Dernière édition par Curly le Ven 09 Fév 2024, 19:27, édité 1 fois

Curly 

Curly

66
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Encore un Excellent Avis Critique cette semaine - Sam 15 Fév 2020, 11:43

Il me semble que c’est ici le bon endroit pour pousser un coup de gueule pour la défense d’un coup de cœur.

Mon coup de cœur de la semaine, c’est Api Cultrice. Coup de gueule car les projecteurs ne sont pas suffisamment braqués sur l’Excellence. Comme me l’écrivait hier un exégète d’Ari Thmétique, que je vais citer bien textuellement afin de ne pas déformer sa pensée : « Misère. »
Il rajoutait même un peu avant, en parlant de l’Anti Histaminique dont il est question présentement, je cite toujours : « j’y crois pas… »
Et pourtant, quand il s’agit de Dieu, créateur du monde et donc d’Anti Pathique, l’incroyable devient croyable. Et nous devenons tous croyants.
Dieu assisté de ses assistants assistés, compresse des livres au lance-flamme (incroyable je vous dis), en tire tout le jus pour qu’il n’en reste rien.
Existe-t-il un être (humain, animal, végétal etc...) qui oserait dire du mal d’un concept aussi fou ?
Et pourquoi en parle-t-on aussi peu, même ici ? Il est temps de renverser cette injustice en en parlant trop.
Que contient ce puissant Apoun Clemzriupefique ?

Premier lavement – Le Siècle de Ronsanvallon

Un réquisitoire analytique poignant sur un sujet dont le sujet même est sujet à caution, j’ai nommé l’innommable populisme, ce machin tellement informe qu’on dirait un Malabar bien mastiqué avec la grosse bulle qui pète en pleine poire. Le Malabar, une fois dans le bec, on en fait ce qu’on veut. Pareil avec l’innommable.
Le livre défiguré se prend un coup du feu de Dieu, qui se rend compte que ça fait 18 fois en 2 ans que le sujet a été cramé dans les feux de la critique. Alors là, c’est dire, Dieu et ses assistants assistés sont au poil, ça roule, ça fuse, c’est tout simplement innommable. Là on dessine des contours, on repense le truc, et en toute simplicité, on refait le système parfaitement impeccable, sans un poil qui rebique, tout est nickel, la démocratie du penseur génial, elle est enfin parfaite, on a tous envie d’y vivre, on se demande juste pourquoi y a personne qui se bouge le train et qu’on est pas en plein dans ce nouveau système qui ne fait pas que friser la perfection, mais sort tout le matos et offre, pour le même prix, la mise en plis et la permanente. Friser ? Vous rigolez ! C’est bon pour les ringards qui pensent avec des rasoirs jetables, des ciseaux en plastoc et des peignes en caoutchouc.

« Cette pensée, elle est comme le bus de 15h34 qui arrive à 17h56 à cause des embouteillages. On l’attendait plus, et la voilà qui déboule, enfin, et tout le monde est content, tout le monde va pouvoir rentrer chez soi. Enfin on va tout comprendre. Et on dit quoi au chauffeur ? Merci ! » Madame Lacroix Sans Javel

« Ce qui est intéressant c’est que les questions elles sont simples, et c’est très intéressant. Je m’y connais en idées. J’ose avancer que grâce au chauffeur du bus, on circonscrit le problème en traçant un tableau à deux colonnes : une pour les points communs qui rassemblent, une pour les points divergents qui divergent (en un mot) » Monsieur Idées Express Originales et Faciles.

Deuxième lavement – Questionner le monde pour mieux le questionner.

Vous vous demandez : pourquoi, WTF ? C’est une Excellente question. Poser des questions est sain pour le corps et l’esprit, c’est un signe de bonne santé, votre poil brille, vous êtes gorgé.e de vitamines et de points d’interrogation.
Le penseur du deuxième lavement a étudié tous les mots interrogatifs à travers les âges. Contre toute attente, le winner n’est pas « comment », mais « pourquoi ». Pourquoi ?
C’est bien simple, c’est celui qui va vous expliquer la cause de tout, c’est pourquoi la question pourquoi amène la cause parce que.
Prenons un exemple concret qui parle à tout le monde.
Imaginez que votre portable tombe en panne. Vous n’allez pas vous demander comment ou combien il est en panne, mais pourquoi.
Passionnant ne trouvez-vous pas ? Mais pourquoi est-ce passionnant ? Parce que c’est intéressant.
Mais vous pouvez objecter, car vous en avez parfaitement le droit, ce texte est démocratique, il a été pensé pour tous.
Objection 1 : La question « Eh oh pourquoi tu dors ? » n’est pas pertinente, car en la posant vous réveillez cellui à qui vous la posez. Vous vous exposez facilement à une basse insulte, à défaut de réponse pertinente.
Objection 2 : A force de chercher des parce que à tous les pourquoi, on finit par en raconter des pas nettes et des bien vertes. Parce que tous les pourquoi n’ont pas de parce que prêts à l’usage, et que dans ce cas on improvise avec la première débilité qui vient au manque d’esprit.
Exemple :
« Pou
rquoi tu écoutes  Asy Stolique ?
- Parce que c’est Excellent. »

« Le penseur du deuxième lavement, il pose les bonnes questions, c’est-à-dire toutes, et toutes sont bonnes à prendre. C’est la démocratie des questions. En tant que spécialiste des idées je ne puis même pas l’affirmer, non, je le questionne. Toutes les questions sont intéressantes. Elles permettent d’essayer de répondre. Si on pose pas de question, on ne peut pas répondre.En tout cas c’est ce que je pense en tant que spécialiste des idées intéressantes (en un mot). » Monsieur Idées Express Originales et Faciles


« Cette pensée, elle est comme le bus de 15h34 qui arriverait à 15h32, elle est en avance sur son temps : si tu veux, toi là, oui toi, si tu veux expliquer un machin, il faut le comprendre, et que si tu comprends pas bien tu peux pas expliquer. Par exemple, le bus de 15h34, si t’arrives pile juste à 15h34 pour le prendre, eh bien tu n’as pas compris ton époque dans laquelle tu te meus, parce que tu n’as pas compris que dans notre contemporanéité, le bus peut très bien arriver à 32 et il t’attendra pas parce qu’il laisse derrière lui ceu.sses qui vivent pas dans leur temps, en avance ou en retard.» Madame Lacroix Sans Javel



La purge de la semaine :
Mme Lacroix a mobilisé tous les soldats de l’Opération Sentinelle pour venir défoncer votre porte et vous amener de force voir une magnifique pièce de théâtre qui démontre, car c’est une démonstration, que quand vous êtes vieux c’est que vous n’êtes plus jeune. Vous pourrez la voir plusieurs fois car les soldats en sentinelle vont vous sangler dans votre fauteuil, vous allez vous régaler.
Monsieur Idées Express Originales et Faciles  a la bonté de nous signaler l’arrivée imminente sur nos écrans d’un film. Sur nos écrans, vous risquez pas de voir débouler une statue ou un essai flambé au Grand Marnier de la critique. Ce film, que dis-je ce blockbuster subtil, ce gouffre à produits dérivés, qui met en valeur tout ce que l’art cinématographique doit à la baraque foraine, il méritait bien qu’Épi Démique le crame sous les feux de ses projecteurs. Une bien belle purge.

Mur en Brique est le ciment qui soude au chalumeau les flammes de nos vies. Sans Lui, nous ne sommes que des nouilles noyées dans le potage de la civilisation.

Curly 

Curly

67
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Encore un Excellent Avis Critique cette semaine - Sam 22 Fév 2020, 10:22

Bon, qu’est-ce qui peut me faire lâcher la lecture du dernier roman d’Echenoz alors que le suspense est à son comble ? Punaise, dès le début un débris de satellite russe se scratche sur un supermarché du XVIème Paris cedex, alors après je vous raconte pas.
Une seule réponse : à part tomber pas par hasard sur les études de Chopin par Cziffra op. 10 puis 25 puis 10 puis 25 puis 10 puis bon j’arrête de les écouter en boucle parce que y a la seule réponse qui arrive en direct sur votre écran :
Hachis Schismichke, une émission de Dieu, produite par Dieu, présentée par Dieu, une trinité à Lui tout seul, assisté de ses assistants qui trouvent que tout est intéressant, car tout ce que Dieu propose est un tout, et que ce Tout, englobant la totalité de tout, est forcément intéressant sinon au gnouf avec Satan.
Cette semaine, on crame dans les feux de l’Exception. C’est Unique. C’était pas arrivé depuis au moins la semaine prochaine. Et encore…quoique…
Rahi Brhumique nous fait tournoyer la teste, Harrri Bohlhick nous envoie en l’air,  Gachis Halhmihq fracasse tout, et de tout à rien il n’y a qu’un pas que nous allons franchir. Dieu nous a fourni les jambes, à nous de mettre du carbu dans notre moteur.
Prenez le sujet de la semaine. Le sujet, mais quel sujet ? Des sujets, y en a un, y en a cent, y en a mille, ils fument, ils se décomposent, et des sujets vous en avez mille, cent, dix, un !
Avec Marvi Hibicq on en perd notre arithmétique.

Le sujet démultiplié : l’Afrique.
Par Dieu, écriveur de Harghiiiih Hipiq.
De tout temps, l’Afrique a fait l’objet de nombreux débat avec un s et a suscité beaucoup d’événement avec un s aussi, tant historiques que culturels remarquez bien les s car c’est au pluriel.
Dans un premier temps je vais atomiser, dans un second exterminer, et dans un troisième, voici la synthèse sans s car c’est pas au pluriel, je vais anéantir.
1- Le monde est violent. Ex. les catastrophes.
2- Le pouvoir consiste en un rapport de force super violent. Ex. les guerres.
3- Les omme avec une hache majuscule et un s, ne pensent qu’à écraser leurs prochains pour avoir plus de richesses que leurs prochains qui deviennent plus si proches que ça. Ex. la lutte des classes avec trois s sans ça je suis ridicule déjà que.
Conclusion en deux temps :
- Aïe parce que ça fait mal, et avec un tréma sans ça déjà que.
- Il faut repenser ce bronx en regardant l’Afrique, ce qui me permet de revenir au début de mon intro, qui est l’abréviation d’introduction parce que normalement le lecteur a compris donc je l’utilise - utilise avec un e parce que c’est un verbe en -er.

Ce n’était que la première partie.
On se retrouve après la pause musicale.
En souvenir des études de Chopin par Cziffra dont au sujet de lesquelles elles ont été question, voici donc les symphonies pour instruments à vent de Stravinsky, dédiées à la mémoire de Debussy, qui publia deux fois moins d’études pour piano que Chopin. J’ai fait avec un t les calculs faites moi confiance.



La langue de la France,
une nouvelle dissertation de Dieu, qui se penche et s’interroge en trois parties, une pour chaque tiers de la trinité.
De tout temps, l’Homme s’est exprimé car il avait besoin de se faire comprendre.
La langue, elle sert pour manger, pour rouler des pelles, mais aussi pour parler.
Le français est une des langues qui sert pour parler, mais on peut, comme je vais le faire ici en trois parties, réfléchir dessus, très au dessus, car sur toute chose Dieu prend de la hooooooteur avec plusieurs o car l’Esprit de Dieu aime planer au dessus d’œufs sans o.
Mise en garde : pour manger et rouler des pelles, inutile de faire appel au français, c’est un vrai cochon.
1- La France est un pays francophone. Ex. J’écris français, vous lisez français, donc vous comprenez ce que je veux dire, si je puis vaguement syllogismiser en néologismisant.
2- En dehors de la France il existe une culture francophone non hexagonale, alors que le français métropolitain est hexagonal. Ce qui signifie, suivez bien ça devient complexe, qu’il existe des francophones hexagonaux et des francophones non hexagonaux que l’on a tendance à négliger car
Démonstration : Quand vous regardez un hexagone, vous regardez l’hexagone, mais pas ce qu’il y a en dehors de l’hexagone.
3- L’Afrique, ou le français non hexagonal. Les hexagonaux ayant tenté de bouffer les non hexagonaux, ces derniers se sont débarrassés des premiers, dans la violence parce que quand on a le pouvoir on veut pas partir, et qu’ils ont utilisés, sans s car le COD est après d’ailleurs tiens le voici, la langue qu’on leur avait apprise avec un e car le COD (pronom relatif « qu’ » = la langue) est avant, pour écrire ce qu’ils avaient à écrire, ce qui a donné pour résultat un français non hexagonal que l’on a eu tendance à négliger en raison de l’absence des ces six côtés qui sont quand même géométriquement pratiques à repérer. (Voir la démonstration)

Conclusions : La langue de la France de dehors vaut bien la langue de dedans de la France.
Et qu’est-qu’on attend nouz aussi pour nous libérer, car actuellement de par chez nous, ne sommes nous pas en train de vivre avec des guillemets sous l’impérialisme colonialiste démocratique avec des guillemeze aussi ?

Les rogatons :
Dieu est généreux, il en reste pour tous les habitants de la sphère.
Son premier assistant ouvre la bouche, sort sa langue hexagonale : « Nous devons toujours nous pencher sur les penseurs du passé, car ils ont toujours à nous apprendre du présent, car du présent au passé il n’y a qu’un pas que nous franchissons tous les jours, car le présent devient sans cesse passé. Là-dessus je vous conseille de prendre le penseur de votre choix et d’appliquer mon conseil hydratant dès maintenant avant qu’aujourd’hui ne devienne hier. »
Et que fait le second assistant ? Pareil, quoiqu'à l'identique, mais en mieux.
« Repentez-vous ! Catastrouille ! C’est la fin du monde ! La fin de la culture ! La fin des livres ! La fin des langues ! Hexagonales ! Pentagonales ! Decagonales ! Les chercheurs ont arrêté de chercher ! Et que font ces chercheurs ? Ils écrivent des textes ! Ils cherchent plus ! Ils écrivent ! Plein de textes ! Ils cherchent plus ! Il ont arrêté de chercher !  Ils cherchent plus !
En vérité en vérité je vous le dit avec un s et pas avec un t : si les universitaires ne cherchent plus : plus de livres : et qu’allons nous lire ? Et voilà ! C’est la fin de la civilisation ! Sonnez hautbois, résonnez musettes ! Plus de lecture, plus de travail , plus d’Apli Hic-hic ! La fin du mooooooooooooonde avec plein d'o pour qu'on se noie dedans ! »

Alors, nos héros, soutenus de pied ferme au singulier car l’autre pied a la danse de Saint-Guy, soutenu donc, sans s pour changer un peu c’est rigolo, soutenus donc disais-je, avec un s maintenant sans ça c’est une faute, reprenons-nous, un peu de sérieux, Alors, nos héros, soutiendus par Dieu, réussiront-ils à sauver l’Humanité ?
Vous le saurez la semaine prochaine dans le précédent Ahi-ahi Quiti-qui-tickhq avec un point d’exclamation pour finir s’il vous plaît
!
Merssi.

Curly 

Curly

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Encore un Excellent Avis Critique cette semaine - Sam 29 Fév 2020, 08:43

Pause musicale :


J’ai reçu cet après-midi, car au moment où j’écris nous sommes vendredi en fin d’après-midi, 17h27 pour être précis, une heure que l’on peut situer à l’aise après midi sans tirets car c’est pas le nom composé. L’heure du goûter est derrière nous mais j’en ai pas pris j’ai encore trop mangé à midi. Une escalope normande baignant dans sa crème, sans ça elle est pas normande, crème baignant à son tour dans les frites, suivie de deux îles flottantes parce que le petit dernier, celui de la blague de l’autre semaine que là chut vaudrait mieux l’éviter, n’en voulait mie. Résultat nous (nous = moi + je) jouons à saute-goûter (là c’est un néo-nom néo-composé) jusqu’à l’apéro. Que vais-je prendre comme apéro ? Un peu tôt pour le savoir, mais à mon avis une petite Innis & Gunn pourquoi pas. D’ailleurs maintenant que j’y pense oui pourquoi pas, l’idée prend forme alors on se bouge il faut que j’aie fini d’ici là.
J’écris une petite Innis & Gunn mais en fait c’est une normale, celle à 33cl avec l’étiquette rouge vous savez. Parce qu’il y en a d’autres mais j’aime moins, elles sont trop amères, après ça va quand même mais j’aime moins.
J’étais en train de commencer en signalant que j’avais reçu quelque chose, et ce quelque chose fait que vous avez remarqué que je suis particulièrement décontracté aujourd’hui, enfin hier parce qu’au moment où ce texte va partir à la publication il sera demain et je serai moins décontracté, je me connais, je connais mes faiblesses, les samedis sont ternes, à moins que… à moins que…
Je reprends je me suis perdu.
Deux secondes je me relis du début, je reviens tout de suite.

La vache ! Je viens de me relire, ça craint ! Bon je corrige rien, pas le temps.
Vous savez pourquoi je suis décontracté ? En fait c’est lié à samedi, donc à demain, donc à aujourd’hui.
Un samedi terne ? (Je me suis relu quand même je suis pas complètement paumé.) 
J’ai reçu quelque chose ?
J’ai reçu une lettre du président d’une grande nation qui a souhaité qu’ici, et pas ailleurs, soit célébré ce samedi qui sera ce qu’il sera grâce à Ivy Chrytic.
La White Maison m’a envoyé un communiqué tout ce qu’il y a de plus officiel. Une batterie de conseillers élevée en plein air a rassemblé et fondu les quelques 5000 tweets qui en constituaient la première version.
Une invincible armada de secrétaires a tenté de traduire ce texte en estonien, avant qu’un autre élevage signale à l’armada que certes l’Estonie n’est pas si loin que ça de la France, mais que c’est quand même assez différent sur le plan linguistique.
Désespéré, un quatrième troupeau de sous-fifres a décidé de balancer ce bouzin dans Google Trad qu’on en parle plus.
Je rajoute juste pour finir que si j’ai osé prendre de votre précieux temps, c’est uniquement pour me joindre d’une voix tonitruante à celle de la Blanche House. J’opine, je paraphe, je tope là give me five, yo wo.man (it’s inclusive english) check my hands, check your body ! Sign that check ! Stop the lourdingues jokes and check !

« Salut, bises,
je vous écris parce que je vous trouve tous supers. Comment ce fait-ce (this ass ?) que vous ayez chez vous Awi Cwitwiqwe et que nous on a rien, alors que c’est absolument extraordinaire, toute l’équipe est géniale, et cette semaine j’ai tout écouté plusieurs fois, même si je comprends pas l’estonien le français et que mon secrétaire a oublié de mettre le son. Moi je vous le dis, et je suis pas n’importe qui quand même : vous êtes tous énormes.
J’ai appris plein de trucs que j’avais même pas pensé en rêve, et pourtant mes rêves ils sont sacrément puissants je vais pas vous faire un dessin j’ai pas de crayon sous la main et les papiers c’est Jordan (la gars -il est génial- qui s’occupe de mes papiers) qui s’en occupe mais il est absent aujourd’hui, je l’ai envoyé écouter le machin des petits estoniens, Viwi Wicwitq parce que ce que j’aime, je le file à tout le monde autour de moi, je suis généreux, je suis génial moi aussi.
Vous savez pas la chance que vous avez. Moi j’ai appris des trucs super géniaux. Deux trucs supers : j’explique vous allez voir c’est super simple, et je vais mettre deux tirets comme ça la présentation elle est super claire aussi.
- dans mon pays (elles sont jolies les filles de mon pays) les riches payent plus d’impôts que les pauvres mais toute proportion gardée.
Merde c’est pas ça, merde qu’est-ce qu’il fout Bob, il m’a mis mes notes à l’envers. Merde non c’est moi qui suis à l’envers. Merde.
- attention c’est toujours le premier tiret. Dans mon pays (elles sont jolies laï laï laï laï laï laï) les pauvres ils payent plus d’impôts que les riches, avec les proportions et tout.
Ceux qui disent ça, ils sont démocrates. Et ils ont raison : c’est pour ça que je vais supprimer tous les impôts, ceux pour les riches, et ceux pour les pauvres, comme ça tout le monde sera à égalité. Les évadés fiscaux pourront revenir à la maison, on fera un barbeuq géant où les steaks brilleront dans les feux de la critique. J’avais envie d’écrire que c’étaient des putain de feux, mais Debra (ma conseillère en jurons -elle est géniale- m’a dit de changer en « mille feux de la critique ». Pourquoi mille ? J’ai enlevé. Elle est géniale, mais elle est compliquée, Debra.)
- Deuxième tiret. Le deuxième truc que j’ai appris grâce à Wiwi Cwitwik (ils sont énormes). La première puissance du monde fait plier le monde sous elle. Je me suis dit direct que c’était génial. Que le premier écrase les seconds, car tout ce qui est après le premier c’est un peu kif kif bourricot (like donkey). Mais si le premier fait pas ça, il risque d’être un peu moins premier. On dépend tous les uns des autres, on s’aime tous, je vous aime tous, vous êtes tous formidables lalalala itou lala, yippee yahoo, zaï zaï zaï zaï zaï zaï. Moi je suis content. Les lois elles sont supers.
J’ai pas fini.
Vous savez qu’en plus il y a des cadeaux dans Wiki Kiwik ? C’est comme les menus enfants à McDo ! Je fais deux tirets, y a deux cadeaux.
- Une femme à l’usine. Moi je trouve ça génial car, et je fais deux sous-tirets :
- J’aime les femmes, je vous ferai pas un dessin, Jordan est toujours pas là.
- J’aime les usines. Il en faut c’est vraiment important.
- C’est en fait le second tiret pour le second cadeau. Et qui c’est qui fait un bon repas à la maison ? Qui c’est qui fait le ménage ? Qui c’est qui vous conduit à votre bureau de chef d’usine ? Qui c’est qui pousse en soufflant la baballe dans le trou du parcours de golf ?
Avec le menu Wwwwwiw Cwwwiwik on vous offre aussi des domestiques pour tous vos besoins de tous les jours. La classe ! Et  même plusieurs : les classes !
Alors moi je dis qu’Awiwik Qwikwik devrait être obligatoire pour tous, et que vous les estoniens vous devez vous battre pour que Wiwiwiwi Kwiqkwiq continue. Si y avait pas eu de 29 février cette année, y aurait pas eu de Ww Kqk avant 4 ans ! Imaginez, 4 ans sans Wik Kwik !
Je me calme, parce qu’en plus, comme Humphrey n’est pas là (c’est mon conseiller en calendrier) si ça se trouve j’ai commis un impair (merci Debra, c’était moins une). Mais les amis, une seule chose est vraiment très très très très très importante : Wikiwiki Kwikwi, c’est la chose la plus importante de notre vie, c’est un truc génial. C’est comme si, et là je me lance en l’absence de Linda (ma conseillère en comparaison - elle est énorme) c'est comme si vous regardiez le Super Bowl dans votre salon sans remarquer que vos gamins y ont joué au paintball toute la matinée. (Elle est où Linda ? Elle est géniale mais elle est où ?)
Je vous fais à vous toutes et tous plein de bisous mouillés, et n’oubliez pas mon conseil : vite vite Wikwi Qwquik,
super amicalement,
le chef de la maison blanche là-haut sur la colline,
Zaï zaï zaï zaï
Zaï zaï zaï zaï »

Philaunet 

Philaunet
Admin

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Je repense, donc je suis (sur France Culture) - Sam 07 Mar 2020, 08:36

À cette heure nous n'avons aucune nouvelle du numéro d'Avis critique du jour. Ne serait-il plus Excellent ? Pourtant des indices laissent penser que c'est de nouveau un grand cru (un aoc). La question posée, par exemple : "Qu’est-ce qu’une plante ?" qui donne à espérer une REnaissance de la botanique à France Culture... Ensuite l'invitation d'un certain Baptiste (Morizot), pas un inconnu à la station, pour un livre dont le titre a été trouvé après un brain-storming des employés de FC : "Manières d’être vivant. Enquêtes sur la vie à travers nous".

Bref, "Deux livres pour repenser le vivant" ne peuvent que mettre en transe tout observateur attentif.

Au fait, l'auteur number one est "une végétarienne revendiquée, et cela nourrit sa réflexion". Et l'on dit qu'il n'y a plus d'humour à France Culture ? Même un critique de l'émission file la forte métaphore : "Elle consomme un petit peu cette rupture entre l'animal et la plante". Quant à l'autre critique, son statut d'ex de Télérama et maintenant de directrice de Philomag lui permet par son questionnement de dépasser Linné : "On arrive sur la question qui n'est plus vraiment la question ontologique qu'est-ce que c'est qu'une plante ? Est-ce que même ça existe ?"

Pour Morizot, je cale, c'est trop dense en éclairs d'intelligence. Et puis le choix musical, extra, du tiré de Richeux... Bref, l'Excellence que nous envient toutes les radios du monde, à suivre ce samedi.

Curly 

Curly

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Encore un Excellent Avis Critique cette semaine - Sam 07 Mar 2020, 12:05



Mon chat a pris un coup de vieux, il faut dire qu’il va sur ses dix huit ans alors ça se traîne ça se traîne. Lorsqu’un chat vieillit il laisse pousser ses poils un peu n’importe comment, il les porte long été comme hiver, les griffes deviennent des crochets du tigre qui s’accrochent à tout, couvertures, vêtements, peau du maîmaître, rideaux mais j’en ai pas je m’en fous. Les griffes aussi, contrairement aux poils (j’ai rajouté « aussi » juste pour troubler le lecteur, et cette parenthèse pour le rassurer), poussent, mais poussent sans fin. Il a la flemme de se les ronger alors lorsqu’il se pointe dans le salon pour nous exprimer sa joie, non seulement il braille, nul ne sait pourquoi, mais alors il braille, on dirait un loup, mais aussi (là les connecteurs logiques sont rassurants, et la parenthèse ne sert à rien mais trop tard on la garde juste pour troubler le lecteur) avec ses griffes de monstre, on dirait au doux bruit des pattes sur le parquet Louis XV de mon château Louis XVIII qu’une vache a loupé le train et qu’elle trépigne de rage (encore un caténaire qui a lâché). Un de ces boucans monstrueux, on s’entend plus crier.
Mais tous les espoirs sont permis : le point positif, c’est qu’il est en pleine forme, il dort vingt cinq heures par jour. Bientôt vingt six.
(Sur le plan logique ça tient pas la route, mais il faut savoir troubler un peu le lecteur, qu’il reste pas tranquilou dans ses charentaises alors que nous allons disserter sur un sujet qui dépasse l’odorat, le toucher, la vue, et donc l’entendement.
Le tout c’est qu’il soit bien en vie, et ça tombe bien, car le vivant, nous allons le penser afin de le penser.
Mais avant tout nous allons le questionner, afin de poser la problématique à développer en plusieurs points. Je vois que mon chat fait la gueule. Vous, vous voyez pas, mais moi là je vois, alors je vous le dis parce que vous voyez pas. Comme ça vous pouvez l’imaginer.
Le vivant c’est quoi ? C’est tout ce qui vit, y compris mon chat, y compris les plantes du jardin à la française que quand c’est moi qui les arrose elles veulent plus pousser alors que quand c’est les autres elles flamboient dans les feux de la critique.
La problématique : quand tu cueilles un bégonia pour l’offrir à ton ou ta bien aimé point -e pour inclusiver le tout, c’est pas pareil que cueillir un troupeau de vaches ou génocider un champ de pommes de terre.
Vous sentez bien que c’est compliqué et que ça mérite un ample développement.
Donc, il faut de l’aide. La seule solution qui s’impose est la seule qui existe, y en a pas d’autres, vous pouvez chercher partout, vous ne tomberez qu’une fois dessus, et ce sera douloureux.
Tout problème a un Radis Quipique, cette Lumière divine plongeante dans l’interrogation de la pensée cramée que l’on nomme techniquement LA solution.
Retour de l’être aimé au foyer, problèmes intimes d’impuissance sexuelle et de stérilité, sortilèges ou mauvais œil, envoûtements et désenvoûtement à la demande, contrôle des attaques ennemies en déjouant leurs pièges, cherchez pas plus loin : Radis Quipique.
Ne reprenons pas le problème à la racine. Protégeons le vivant, et évitons les jeux de mots faciles contrairement à certains.

Premier Radis :
Une plante c’est quoi. Comment pourquoi, alors que nous sommes, nous, le règne hominien, la civilisation dans son incarnation la plus suprême, nous fricassons de l’animal dans toutes les règles de l’art de la cruauté alors qu’on pourrait s’en passer. Serait-ce parce que c’est bon ? Serait-ce parce que nous serions pas si évolué que nous pourrions le penser ? Et qu’on se la pète grave, si je puis m'exprimer en des termes plus techniques ?
Si on arrêtait de gonfler tout ce qui respire, plus de bananes flambées, plus de thé à la menthe, plus que de la terre et de la flotte. Et encore, de la terre, si on mange tout, adieu croûte terrestre, bonjour les feux du noyau, adieu la vie.

L’avis des experts :
« C’est bien toute cette histoire mais on fait comment ? On fait quoi avec le végétal ? Peut-on faire une soirée raclette avec des hortensias ? Moi je fais quoi avec mes bougainvilliers, je peux dormir avec ? Je peux les inviter au ciné voir le dernier Star Wars ? Y a un tarif spécial pour les plantes ? Et les carottes ? On peut se pacser avec ? Moi je fais quoi là ce soir tout de suite ? »
Thibaldine, vache égérie au salon de l’agriculture 2018, actuellement  employée comme compost dans la ferme du Vézinou dans le village de Vazyla-sur-Vazidon dans le Vézinet

« Dites-moi si je me trompe, mais une plante étant immobile, cela signifie, par conséquent, qu’elle ne bouge pas, coupez-moi si je débloque, ce qui lui permet d’accueillir le monde en son sein qu’elle n’a pas. Alors, et j’insiste, confirmez que je disjoncte pas, ne se confond-elle pas avec le grand Tout, jusqu’à ne plus exister ? Les orties ça pique, mais est-ce que ce sont vraiment des orties ? Est-ce que ça pique vraiment ? Où suis-je ? Quel jour nous sommes ? Comment allez-vous ? Vous êtes là ? Hein ? Où ? Quoi ? Eh ho ? Y a quelqu’un ? »
Catherine, aubergine vedette au rayon légume du Carrefour de Vazyla-sur-Vazidon dans le Vézinet

Second Radis :
Comment peut-on être vivant. On sort les dés à coudre, on va réparer les tissus du vivant, parce que y a un sauvage qu’a tout déchiré. Il mérite Guantanamo ad vitam ad patres mais on l’a pas attrapé, il court toujours, il court partout. Mais plus pour longtemps. Comme le dit Dieu, le chef de Radis Quipique, « Tissu déchiré, on est tous cramé ».
Alors qu’est-ce qu’on fait ? On recoud ? On chope le coupable, on creuse un grand trou, on le plante dans la forêt avec les méchants animaux et les plantes carnivores, et on regarde si ça germe.

L’avis des experts :
« Moi je trouve ça chouette d’aller regarder comment la vie elle respire, parce que si on regarde pas on voit pas et du coup on sait plus que ça respire parce qu’on se dit que c’est du chiqué alors que si on va regarder on voit que c’est pas du bidon, ça respire et tout, c’est vraiment étonnant je trouve, j’en ai le souffle coupé je crois que je ne m’en remettrai pas. Pour mon enterrement, pas de fleurs SVP, les génocides ça suffit comme ça. »
Catherine, aubergine vedette au rayon légume du Carrefour de Vazyla-sur-Vazidon dans le Vézinet

« Moi je n’ai aucun problème avec les vivants, je les aime tous, on est tous pareils on est dans le même bain : l’ours, la pintade, les oies sauvages, les bégonias, les thuyas, les requins marteaux, les trigonelles, le pin d’Alep, je les savonne on se shampouine, je rentre en eux ils rentrent en moi, c’est la fête de tous les sens. D’aucuns trouvent ça absolument dégueulasse, mais il faut que les mentalités changent même si au début c’est douloureux. »
Thibaldine, vache égérie au salon de l’agriculture 2018, actuellement  employée comme compost dans la ferme du Vézinou dans le village de Vazyla-sur-Vazidon dans le Vézinet

Le Moment Radis :
Catherine a déterré dans son champ un poète qui charrie bien de l’humus et des vers. Quant à Thibaldine elle s’épand sur la table, y en a partout mais c’est pour la bonne cause. Thibaldine en a gros sur la patate, elle souhaite que les chercheurs puissent à nouveau chercher dans la pleine plénitude de leur être, car le vivant, c’est pas seulement les trucs qui piquent dans la nature, les machins qui braillent dans les forêts, ou les bidules qui démolissent les trucs et les machins, c’est aussi des chercheurs qui cherchent. Et si les chercheurs n’ont plus rien à manger, ni trucs ni machins, ils ne pourront plus rien trouver. Pourrons-nous survivre dans ces conditions ?) Mais je dis vingt six heures comme ça, j’ai pas chronométré.

Curly 

Curly

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Encore un Excellent Avis Critique cette semaine - Sam 14 Mar 2020, 13:07

Communiqué officiel du chef de l’État :


                                                Mes bien chères compatriotes, mes bien chers compatriotes,
si je suis devant vous ce soir, c’est que l’heure est grave.
Je fais appel à la responsabilité de toutes et de tous.
Et la gravité de la situation implique que vous soyez toutes et tous bien accrochés et accrochées dans votre fauteuil pour que nous en fassions le tour.
J’espère de tout cœur, mes chers chères que la petite santé ça va pas trop mal de par chez vous, parce que je vais remettre en questions, stricto sensu, toute votre conception de la société que vous pouviez éventuellement avoir jusqu’à ce que je vous annonce ce que je vais vous annoncer.
J’ai décidé, en accord avec les instances divines, de fermer toutes les écoles à partir de vendredi soir et ce jusqu’à nouvel ordre.
Il convient maintenant de vous expliquer les raisons de cette décision que j’ai due prendre à bras le corps.
Un collège de scientifiques parmi les plus renommés et renommées a relevé que seulement 67 millions d’entre vous n’écoutaient pas la parole de Dieu.
Il convient donc que chacune chacun, surtout ceux parmi les plus jeunes, qui ont besoin de se construire sainement dans notre monde complexe, puisse bénéficier de ces leçons de Vie.
La fermeture des écoles, je dis bien de toutes les écoles, permettra de pallier cette lacune qui rend les jeunes d’aujourd’hui inconscients de la Vie du monde qui les entoure. Il est nécessaire aussi qu’un maximum d’entre vous, les adultes, puissiez aussi en profiter : c’est pour cela qu’il n’est pas impossible qu’à un bon nombre d’entre vous, avec l’accord de la totalité du corps médical, soit offert un confinement d’une durée indéterminée, c’est-à-dire très longtemps, à proximité du désormais vital Gloria in excelsis Deo.
J’entends déjà les objections çà, et puis surtout , me sommant illico mais surtout presto d’indiquer la source de tant de bonheurs à venir. Par quel canal la parole de Dieu se diffuse-t-elle depuis la nuit des temps ?
Je n’irai pas par quatre chemins. De chemin il n’y en a qu’un, celui de Avisus Calamitam Critiquismus.
Empruntons ensemble ce chemin, en compagnie de Dieu, le Creator Horribilis de Annus Critiquismis.
Mes chers chères, pour vous apporter la bonne parole, Dieu n’est pas seul, il est accompagné de Notre Didine (et d’un autre expert).
Je mesure dès à présent la tache qui nous incombe à tous, et vous présente dès maintenant le programme à venir : ce moment est difficile, j’en suis conscient, mais chacun doit faire appel à ses responsabilités afin que le monde soit meilleur après l’avènement d’Avavus Cretinum.
Le programme commencera par le racisme : le racisme, c’est mal, et vous en aurez la démonstration, que vous devrez écouter continuellement, par la Précieuse Parole de Notre Didine. L’heure est grave chères et chers compatriotes.

Françaises, français, je suis surprise, et même étonnée d’être surprise de par mon étonnement. Que mon étonnement soit surprenant n’est pas une surprise, mais avouez que c’est quand même étonnant. Être contre le racisme c’est bien, mais on s’adresse à qui quand on le dit qu’on est contre ? Aux racistes étonnants ? Mais ils vont même pas écouter, même confinés de force par notre Président en chef dans leur maison à eux avec des murs, un toit, et même un sol pour poser les pieds. Alors que nous, les non racistes, on va, grâce à ce premier Opus que vous nous offrez mon Dieu merci, pouvoir avoir les chiffres qui permettent d’avoir les chiffres afin de pouvoir avoir les chiffres, parce que moi je les connais pas par cœur, les chiffres, et c’est bien de les avoir écrits quelque part sur un papier pour pouvoir tenir les comptes. Les comptes des chiffres : je précise parce que je sais pas si c’est assez clair que je parle des chiffres. 

Vous venez, mes chères compatriotes, mes chers compatriotes, d’entendre la parole qui vous servira de guide, de boussole durant votre confinement éducatif et civique.  
Le programme continuera, car il ne sera pas fini, il ne finira peut-être jamais. Il sera de la responsabilité de toutes et tous qu’il ne finisse jamais, recommençant sans cesse. Je n’ai pas pris cette décision de gaîté de cœur, mais il en va de notre sécurité. J’ai confiance en vous.



Le programme continuera avec l’histoire du peuple noir : en ces jours où nombreux d’entre vous, totalement insouciants, n’ont strictement rien à faire de la couleur de peau de chacune chacun de nos compatriotes, il est nécessaire de se repencher sur les quêtes identitaires de peuples opprimés afin de rappeler que le racisme c’est mal, mais qu’il y eut un temps où ce fut bien.
Buvez la parole de Notre Didine.

Françaises, français, la dame de l'Opus II, elle raconte sa vie à elle, et ça réduit considérablement le champ de réflexion. Ou alors, je m’engage dans une hypothèse et donc vous pouvez la boire avec des pincettes, elle approfondit le rapport du moi, donc du je, avec d’autres je, donc des moi, ce qui fait que les moi communiquent avec d’autres je, donc des moi, et tous ces moi, donc ces je, tissent des liens qui construisent un vaste réseau de moi, ou je, où chaque je, ou moi, possède son propre moi, ou je, différent des autres je, ou moi. En tout cas c’est ce qui me semble à je, donc à moi. 

Mes chères, mes chers, vous comprenez bien à de telles paroles qu'il est absolument impératif de prendre les mesures qui s’imposent. Je vous demande donc de suivre les consignes de sécurité préconisées par Notre Didine et un autre expert de moindre valeur.
D’une part de parcourir une revue : attention, ne la lisez pas, surtout pas, parcourez la en zig zag, en pointillé, en diagonale, respectez bien les consignes.
D ’autre part, c’est le conseil le plus Précieux car c’est celui de Notre Didine, de penser, grâce à un livre qui se penche dessus, les Objets qui nous entourent, qui s’apparentent à des moi en interaction avec nos je, comme un tube de mayonnaise vide, un sachet de thé usagé, une bouteille de shampoing abandonnée dans le placard de la cuisine on ne sait bien trop pourquoi, le monde du je est vraiment bizarre. Ces Objets, quand vous vous serez penchés dessus, vous ne tomberez plus de la même manière que si vous ne vous étiez pas penchés dessus auquel cas sans doute vous ne seriez peut-être pas tombés, ce qui eût été fort dommage.

Je pense qu’il était important que chaque citoyen prenne le temps de se pencher longuement, et je pense que vous comprendrez ainsi les raisons de ma décision radicale mais nécessaire, parce qu’indispensable.
C’est à votre civisme que je fais appel, et je vous tiendrai au courant chaque jour de l’évolution de la situation.
Je vous souhaite à toutes et tous, mes bien chères chers compatriotes, de raviver la flamme qui nous unira en ces temps difficiles grâce aux feux de la critique que nous offre le Avimus Critiquismi Catastrophum Fatalitas.
Sic transit gloria mundi.



Dernière édition par Curly le Dim 19 Avr 2020, 19:31, édité 1 fois

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