Le pire message publicitaire pour la station est actuellement celui pour Ping-Pong, un faux dialogue, rythmé de "J'ai" ('un enfant malheureux qui s'exprime, "J'ai"), dit par d'exécrables comédiens. En fait bien dans le ton de l'émission, non? Est-ce que l'on vous laisse ce genre de chose sur les podcasts?Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t738p40-partenariats-et-publicite-a-france-culture#28151) a écrit:./...
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Partenariats et publicité à France Culture Page 6 sur 10
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51Re: Partenariats et publicité à France Culture - Lun 27 Fév 2017, 19:42
Philaunet
Admin
52Légitimes critiques - Ven 16 Juin 2017, 11:18
On peut saluer la direction de France Culture pour la publication d'une critique qui, quoique réfutée, vaut acceptation par sa présence même en ligne.
Les remarques très pertinentes d'un auditeur et la réfutation médiocre de la critique (qui frise la malhonnêteté, cf. "il y a sept ans, les producteurs s’invitaient entre eux à chaque parution de l’un ou de l’autre") :
Autopromotion à l’antenne
Eric Tarnoz 16/06/2017 7:26 France Culture
Bonjour,
J'entends ce matin Sonia Kronlund, invitée de la matinale et venue faire la promotion de son film à l'antenne. Pendant longtemps, on évitait à France Culture de se recevoir entre soi pour faire la promotion de ses sorties à titre individuel, même si l'ouvrage ou le film était considéré comme important. Ce souci déontologique était un accord tacite : il s'agissait d'éviter cette perception que France Culture était une station au service de ses producteurs et qu'il était tout à fait inacceptable d'utiliser une antenne culturelle publique nationale pour un intérêt privé, même si le produit était culturel. Je remarque que cela ne pose plus de problèmes : on va même jusqu'à promouvoir les sorties éditoriales de ses conjoints, comme le fait régulièrement Adèle Van Reeth à l'antenne. Je le signale simplement car on assiste vraisemblablement à un changement de "culture" interne. Cela me gêne beaucoup car cela renforce une idée persistante, celle d'une radio parisienne où on se reçoit entre soi et où on se promeut entre soi. Il y a un problème de diversité de programmation à France Culture (trop de politique, trop d'actu, trop de sociologie), et si on commence à se recevoir entre soi pour ses propres actualités éditoriales, la boucle sera bouclée. Je le regrette, surtout en terme d'image pour la station. C'est déontologiquement regrettable, et on ne semble pas se figurer l'impact de ce genre de choix sur les premiers actionnaires et usagers de la station, les véritables patrons : les auditeurs.
Voici la réponse de Sandrine Treiner, directrice de France Culture :
« Bonsoir
Pardonnez-moi de vous dire que c’est strictement l’inverse. Lorsque je suis arrivée à France Culture il y a sept ans, les producteurs s’invitaient entre eux à chaque parution de l’un ou de l’autre. Cela n’arrive presque plus jamais et c’est bien parce que le film de S. Kronlund s’accorde absolument à ce que la chaîne défend en matière de cinéma documentaire que son film est un partenariat FC et que Guillaume Erner, en toute liberté, a voulu la recevoir. Vous verrez les compte-rendus critiques dans la presse sur ce film. Il aurait été absurde qu’elle soit désavantagée pour être une productrice de notre antenne. Cela dit, je suis d’accord avec vous de manière générale et je veille, en tant que directrice de cette antenne, à ce que cela reste l’exception.
Bien à vous
Sandrine Treiner »
Les remarques très pertinentes d'un auditeur et la réfutation médiocre de la critique (qui frise la malhonnêteté, cf. "il y a sept ans, les producteurs s’invitaient entre eux à chaque parution de l’un ou de l’autre") :
Autopromotion à l’antenne
Eric Tarnoz 16/06/2017 7:26 France Culture
Bonjour,
J'entends ce matin Sonia Kronlund, invitée de la matinale et venue faire la promotion de son film à l'antenne. Pendant longtemps, on évitait à France Culture de se recevoir entre soi pour faire la promotion de ses sorties à titre individuel, même si l'ouvrage ou le film était considéré comme important. Ce souci déontologique était un accord tacite : il s'agissait d'éviter cette perception que France Culture était une station au service de ses producteurs et qu'il était tout à fait inacceptable d'utiliser une antenne culturelle publique nationale pour un intérêt privé, même si le produit était culturel. Je remarque que cela ne pose plus de problèmes : on va même jusqu'à promouvoir les sorties éditoriales de ses conjoints, comme le fait régulièrement Adèle Van Reeth à l'antenne. Je le signale simplement car on assiste vraisemblablement à un changement de "culture" interne. Cela me gêne beaucoup car cela renforce une idée persistante, celle d'une radio parisienne où on se reçoit entre soi et où on se promeut entre soi. Il y a un problème de diversité de programmation à France Culture (trop de politique, trop d'actu, trop de sociologie), et si on commence à se recevoir entre soi pour ses propres actualités éditoriales, la boucle sera bouclée. Je le regrette, surtout en terme d'image pour la station. C'est déontologiquement regrettable, et on ne semble pas se figurer l'impact de ce genre de choix sur les premiers actionnaires et usagers de la station, les véritables patrons : les auditeurs.
Voici la réponse de Sandrine Treiner, directrice de France Culture :
« Bonsoir
Pardonnez-moi de vous dire que c’est strictement l’inverse. Lorsque je suis arrivée à France Culture il y a sept ans, les producteurs s’invitaient entre eux à chaque parution de l’un ou de l’autre. Cela n’arrive presque plus jamais et c’est bien parce que le film de S. Kronlund s’accorde absolument à ce que la chaîne défend en matière de cinéma documentaire que son film est un partenariat FC et que Guillaume Erner, en toute liberté, a voulu la recevoir. Vous verrez les compte-rendus critiques dans la presse sur ce film. Il aurait été absurde qu’elle soit désavantagée pour être une productrice de notre antenne. Cela dit, je suis d’accord avec vous de manière générale et je veille, en tant que directrice de cette antenne, à ce que cela reste l’exception.
Bien à vous
Sandrine Treiner »
Yann Sancatorze
53Re: Partenariats et publicité à France Culture - Sam 17 Juin 2017, 11:06
Je ne serai pas aussi charitable que vous : je crois qu'il y a un certain plaisir un peu vindicatif à choisir un message que l'on va poster pour pouvoir y répondre de façon cinglante. C'est de la mise en scène, comme lorsqu'il valide un message sur un sujet déjà évoqué et répondu, mais pour le simple plaisir de faire entendre son agacement. Et ici, Sandrine Treiner continue de nous montrer qu'elle n'a jamais vraiment endossé ce rôle de directrice de France Culture : elle parle comme une ministre, comme une responsable politique. Elle dénigre ce qui l'a précédée, elle ne connait pas l'histoire de son institution, elle vante son bilan, elle considère les critiques comme venant d'opposants, voire d'adversaires. Après tout, c'est assez logique de la part d'une directrice qui n'a aucun projet culturel pour cette station, mais qui continue à mener un travail de fond, celui de la transformation d'une radio culturelle de service public en une espèce d'institut politique alimenté par ses chiffres d'audience. Son rêve, ce serait que cette radio puisse se passer définitivement d'auditeurs, et que l'on puisse continuer à s'inviter entre soi dans des émissions sans projet, qui finiraient par toutes se ressembler, des "cases à sociologues", ayant toutes pour vocation de commenter l'actualité avec des mots un peu savants et des hésitations calculées. Je conseille les dernières livraisons du Grain à Moudre et de la Fabrique de l'Histoire : ce sont des chefs d'oeuvre de reformulation. Vous n'apprendrez rien, mais vous entendrez des experts reformuler des évidences avec des formules techniques et cette façon de nous faire croire qu'on prononce de grandes vérités cachées.
Et on est ravis de savoir qu'entre le souci déontologique de ne pas se promouvoir entre soi, et celui de ne pas léser Mme Sonia Kronlund, c'est le choix de l'intérêt privé qui l'emporte. C'est une belle vision du service public que Sandrine Treiner nous donne à voir. Le véritable esprit d'ouverture, ce serait de laisser notre radio tranquille, d'ouvrir la porte du bureau directorial et d'aller chercher un poste dans quelque grand institut du haut commissariat de refondation de la réinvention du ré-énchantement du rapport à la démocratie ou que sais-je. Et qu'on arrête les dégâts.
Et on est ravis de savoir qu'entre le souci déontologique de ne pas se promouvoir entre soi, et celui de ne pas léser Mme Sonia Kronlund, c'est le choix de l'intérêt privé qui l'emporte. C'est une belle vision du service public que Sandrine Treiner nous donne à voir. Le véritable esprit d'ouverture, ce serait de laisser notre radio tranquille, d'ouvrir la porte du bureau directorial et d'aller chercher un poste dans quelque grand institut du haut commissariat de refondation de la réinvention du ré-énchantement du rapport à la démocratie ou que sais-je. Et qu'on arrête les dégâts.
Philaunet
Admin
54Qu'en pense Françoise Nyssen ? - Dim 18 Juin 2017, 18:41
En tous les cas, les réponses "cinglantes", notamment de Denaes (Treiner s'en garde, mais pas Van Reeth), soulignent l'incompétence professionnelle de leurs auteurs.Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t738p50-partenariats-et-publicite-a-france-culture#28362) a écrit:Je ne serai pas aussi charitable que vous : je crois qu'il y a un certain plaisir un peu vindicatif à choisir un message que l'on va poster pour pouvoir y répondre de façon cinglante.
Sandrine Treiner n'est pas à sa place comme directrice, on est d'accord, mais ce n'est pas de sa faute. Elle a su devenir le bras droit de Poivre d'Arvor et elle l'a "naturellement" (par la grâce de Mathieu Gallet) remplacé quand il a été fermement invité à prendre la porte... Sandrine Treiner fait ce qu'elle peut avec ce qu'elle a (visiblement pas grand-chose en matière de culture radiophonique, sans parler de ses faiblesses en matière d'expression orale et écrite) et ménage craintivement la chèvre et le chou sous l’œil du PDG de Radio France (qui a eu la "bonne" idée de lancer les podcasts avec publicité d'opticien...).Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t738p50-partenariats-et-publicite-a-france-culture#28362) a écrit: Et ici, Sandrine Treiner continue de nous montrer qu'elle n'a jamais vraiment endossé ce rôle de directrice de France Culture : elle parle comme une ministre, comme une responsable politique. Elle dénigre ce qui l'a précédée, elle ne connait pas l'histoire de son institution, elle vante son bilan, elle considère les critiques comme venant d'opposants, voire d'adversaires.
L'enfumage façon France Culture : la paraphrase floue et les périphrases qui n'en finissent plus, tout cela pour tenter de dissimuler l'ignorance de l'orateur.Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t738p50-partenariats-et-publicite-a-france-culture#28362) a écrit: (...) des émissions sans projet, qui finiraient par toutes se ressembler, des "cases à sociologues", ayant toutes pour vocation de commenter l'actualité avec des mots un peu savants et des hésitations calculées. Je conseille les dernières livraisons du Grain à Moudre et de la Fabrique de l'Histoire : ce sont des chefs-d’œuvre de reformulation. Vous n'apprendrez rien, mais vous entendrez des experts reformuler des évidences avec des formules techniques et cette façon de nous faire croire qu'on prononce de grandes vérités cachées.
La roue tourne pour tout le monde, patience ! Et en attendant, direction les Archives, France Musique (que Voinchet - pour complaire à Gallet ? - est en train de saborder) les radios étrangères, francophones ou non, les livres audio et les podcasts de médias et d'institutions culturelles.
Yann Sancatorze
55Re: Partenariats et publicité à France Culture - Lun 19 Juin 2017, 16:31
Merci pour votre réponse, et de nouveau, je crois que je ne serai pas aussi charitable que vous... On le voit aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public : le rôle d'un chef de projet, d'un chef de service etc, c'est de défendre sa vision et ses projets à ses supérieurs, de les convaincre du bien-fondé de l'investissement accordé. Le rôle de Sandrine Treiner n'est pas de transformer France Culture pour en faire une radio Gallet-compatible, de prouver qu'elle est un bon soldat pour protéger la station et son poste, mais bien de convaincre son président de l'importance d'une radio culturelle de fond (apolitique, débarrassée des journalistes d'actualité) au sein du groupe Radio France. Elle a une vision très court-termiste de son poste, avec un sens aigu des hiérarchies, et s'il lui fallait bâtir quelque chose, voici ce qu'on pourrait lui conseiller :
- cesser de croire que France Culture est la seule radio culturelle du monde. Certes, on peut nous envier France Culture pour certaines tranches et pour les archives nocturnes, mais pour le reste, je doute qu'une radio de journalistes généralistes et de sociologues bafouillants suscite la convoitise d'auditeurs étrangers. Il faut donc aller étudier l'offre en détail (il suffit d'une connexion internet), bref, savoir ce qui se fait, savoir ce qui marche. Une fois ce tour d'horizon accompli, on sera sans doute surpris de voir que les archives nocturnes sont infiniment plus actuelles et modernes (éclectiques, documentées, montées, exigeantes, accessibles) que le programme de jour (rapidement périmé, flou, redondant, mal structuré, militant, cloisonné, obsessionnel).
- bâtir une grille authentiquement culturelle dans le but de créer une vaste communauté d'auditeurs. Cesser d'utiliser l'actualité politique comme moyen artificiel de faire gonfler l'audience. On le voit sur la page Facebook de la station : les post culturels ne reçoivent quasiment aucun commentaire. Les posts politiques en reçoivent des centaines. Pourquoi? Parce que les auditeurs curieux de culture ont progressivement été lassés de cette radio politisée, creuse et répétitive et ne l'écoutent plus. Ne restent que les transfuges des radios généralistes qui veulent écouter des analyses politiques sans pub, et si possible compatibles avec leur croyances (du centre gauche un peu libéral à la frange extrémiste radicale déconnectée du réel). Si vous allez sur la page Facebook de Radio 4 (BBC), tous les posts sont abondamment commentés, y compris ceux qui concernent des sujets purement culturels. Il y a là une véritable communauté d'auditeurs qui n'ont pas été chassés par des campagnes successives de remplacements de producteurs jugés trop culturels. Radio 4, c'est une longue continuité. Pas de cassures provoquées par l'arrivée d'un directeur qui veut marquer sa radio au fer rouge, avant de continuer sa tournée des grands postes publics. Bref : prouver par un travail de fond que la culture, ça marche, surtout aujourd'hui. On trouve en ligne beaucoup de podcasts amateurs de qualité, sur des sujets de niche, mais ils souffrent souvent d'un manque de moyens, d'équipes techniques, de documentalistes, d'accès à des archives, de facilités avec le droit d'auteur. France Culture aurait l'occasion de mettre en valeur tous ces savoirs-faire, de les utiliser au mieux, mais on choisit à la place de supprimer les voix érudites pour les remplacer par une jeunesse assez artificielle, fade et sans vision culturelle. C'est l'attitude qui compte, car l'attitude, c'est le court-terme... Il y a un vide qui France Culture pourrait combler dans notre paysage audiovisuel, mais on choisit plutôt de copier la concurrence généraliste, pour satisfaire, encore une fois, des besoins de court-terme.
- Ayant effectué ce travail culturel de fond, France Culture se constituerait donc une véritable communauté d'auditeurs fidèles, ce qui est, à mon sens, le meilleur des arguments pour défendre son projet devant la présidence de Radio France.
C'est un peu idéaliste, certes, mais autrement plus sincère que de nous décrire une radio qui n'existe pas : une radio d'ouverture, celle de la culture et des idées. Les récentes initiatives directoriales nous prouvent que le projet de Sandrine Treiner n'est pas culturel. Il est politique, mais elle ne veut pas le dire. On parle beaucoup de "BBC à la française, de "Netflix des savoirs", alors osons un peu... Il faudrait pour cela démanteler les réseaux internes à France Culture, les titulaires spécialistes de rien que l'on rebalance de case en case, lancer une campagne de recrutements fondés sur le bagage culturel et l'aisance de la parole en public. Avec un véritable projet directorial à la française, France Culture aurait les moyens d'être l'envie du monde entier, encore faut-il avoir la patience de bâtir ce projet et de le défendre.
- cesser de croire que France Culture est la seule radio culturelle du monde. Certes, on peut nous envier France Culture pour certaines tranches et pour les archives nocturnes, mais pour le reste, je doute qu'une radio de journalistes généralistes et de sociologues bafouillants suscite la convoitise d'auditeurs étrangers. Il faut donc aller étudier l'offre en détail (il suffit d'une connexion internet), bref, savoir ce qui se fait, savoir ce qui marche. Une fois ce tour d'horizon accompli, on sera sans doute surpris de voir que les archives nocturnes sont infiniment plus actuelles et modernes (éclectiques, documentées, montées, exigeantes, accessibles) que le programme de jour (rapidement périmé, flou, redondant, mal structuré, militant, cloisonné, obsessionnel).
- bâtir une grille authentiquement culturelle dans le but de créer une vaste communauté d'auditeurs. Cesser d'utiliser l'actualité politique comme moyen artificiel de faire gonfler l'audience. On le voit sur la page Facebook de la station : les post culturels ne reçoivent quasiment aucun commentaire. Les posts politiques en reçoivent des centaines. Pourquoi? Parce que les auditeurs curieux de culture ont progressivement été lassés de cette radio politisée, creuse et répétitive et ne l'écoutent plus. Ne restent que les transfuges des radios généralistes qui veulent écouter des analyses politiques sans pub, et si possible compatibles avec leur croyances (du centre gauche un peu libéral à la frange extrémiste radicale déconnectée du réel). Si vous allez sur la page Facebook de Radio 4 (BBC), tous les posts sont abondamment commentés, y compris ceux qui concernent des sujets purement culturels. Il y a là une véritable communauté d'auditeurs qui n'ont pas été chassés par des campagnes successives de remplacements de producteurs jugés trop culturels. Radio 4, c'est une longue continuité. Pas de cassures provoquées par l'arrivée d'un directeur qui veut marquer sa radio au fer rouge, avant de continuer sa tournée des grands postes publics. Bref : prouver par un travail de fond que la culture, ça marche, surtout aujourd'hui. On trouve en ligne beaucoup de podcasts amateurs de qualité, sur des sujets de niche, mais ils souffrent souvent d'un manque de moyens, d'équipes techniques, de documentalistes, d'accès à des archives, de facilités avec le droit d'auteur. France Culture aurait l'occasion de mettre en valeur tous ces savoirs-faire, de les utiliser au mieux, mais on choisit à la place de supprimer les voix érudites pour les remplacer par une jeunesse assez artificielle, fade et sans vision culturelle. C'est l'attitude qui compte, car l'attitude, c'est le court-terme... Il y a un vide qui France Culture pourrait combler dans notre paysage audiovisuel, mais on choisit plutôt de copier la concurrence généraliste, pour satisfaire, encore une fois, des besoins de court-terme.
- Ayant effectué ce travail culturel de fond, France Culture se constituerait donc une véritable communauté d'auditeurs fidèles, ce qui est, à mon sens, le meilleur des arguments pour défendre son projet devant la présidence de Radio France.
C'est un peu idéaliste, certes, mais autrement plus sincère que de nous décrire une radio qui n'existe pas : une radio d'ouverture, celle de la culture et des idées. Les récentes initiatives directoriales nous prouvent que le projet de Sandrine Treiner n'est pas culturel. Il est politique, mais elle ne veut pas le dire. On parle beaucoup de "BBC à la française, de "Netflix des savoirs", alors osons un peu... Il faudrait pour cela démanteler les réseaux internes à France Culture, les titulaires spécialistes de rien que l'on rebalance de case en case, lancer une campagne de recrutements fondés sur le bagage culturel et l'aisance de la parole en public. Avec un véritable projet directorial à la française, France Culture aurait les moyens d'être l'envie du monde entier, encore faut-il avoir la patience de bâtir ce projet et de le défendre.
Philaunet
Admin
56Radio France partenaire de la ''fête de l'Huma'' - Lun 18 Sep 2017, 18:44
Le service du "médiateur de Radio France" a publié le message ci-dessous et y a doné une réponse :
Fête de l’huma
Roger BLANC 18/09/2017 12:16 Radio France
J'ai entendu récemment le mot "partenaire" de la fête de l'huma, et je constate dans les programme une forte présence de Radio France à cette manifestation partisane. Je me pose une question sur le Service public que je finance et la neutralité inhérente au statut de Radio France ... Donc, je vouspose la question ... Merci de votre réponse ...
Service de Radio France : Ce partenariat ne concerne nullement un engagement politique. Il ne s’intéresse qu’à l’aspect culturel et à l’affiche, souvent riche, des artistes qui se produisent, eux aussi indépendants de tout engagement politique. Evidemment, Radio France n’apporte aucun financement; l’espace nous est offert.
"L'espace nous est offert", donc on y va ? Quel argument ! Apporter la caution (dévaluée) de France Culture, radio publique nationale, à cette manifestation locale d'un parti politique, c'est bien lui offrir de la valeur, illustrée par exemple par la promotion de Pierre Laurent* sur l'antenne.
* Echanges posts 452 à 459
Fête de l’huma
Roger BLANC 18/09/2017 12:16 Radio France
J'ai entendu récemment le mot "partenaire" de la fête de l'huma, et je constate dans les programme une forte présence de Radio France à cette manifestation partisane. Je me pose une question sur le Service public que je finance et la neutralité inhérente au statut de Radio France ... Donc, je vouspose la question ... Merci de votre réponse ...
Service de Radio France : Ce partenariat ne concerne nullement un engagement politique. Il ne s’intéresse qu’à l’aspect culturel et à l’affiche, souvent riche, des artistes qui se produisent, eux aussi indépendants de tout engagement politique. Evidemment, Radio France n’apporte aucun financement; l’espace nous est offert.
"L'espace nous est offert", donc on y va ? Quel argument ! Apporter la caution (dévaluée) de France Culture, radio publique nationale, à cette manifestation locale d'un parti politique, c'est bien lui offrir de la valeur, illustrée par exemple par la promotion de Pierre Laurent* sur l'antenne.
* Echanges posts 452 à 459
Philaunet
Admin
57« De la pub sur les podcasts » - Mar 03 Oct 2017, 09:00
C'est Jean-Luuc qui avait informé ce forum en décembre 2016 de la commercialisation des émissions de la radio publique dans le post À venir sur France Culture - le Ven 02 Déc 2016. Depuis, les auditeurs se font entendre régulièrement et le service du Médiateur rabâche les fameux éléments de langage ou, comme on disait autrefois, le discours convenu.
Ainsi le 2 octobre un courrier d'auditeur sous le titre publicite podcasts France Culture :
Sylviane Sylviane 02/10/2017 10:08 France Culture
Bonjour,
Je n'arrive pas a croire que vous ayez maintenant mis de la pub sur les podcasts. C'est hyper désagréable, d'autant plus désagréable quand on ecoute les podcasts directement dans les oreilles. Quelle misère ! C'est incroyable ! Il n'y a plus un endroit propre sur cette planète, tout est pollué par du marketing, même entre nos oreilles. Franchement ca me rend triste que même France Culture ait décidé de céder aux sirènes du marketing jusque dans les podcasts.
Porte-parole de Radio France/Service du Médiateur : La diffusion des podcast coûte très cher, liée à la bande-passante. La publicité maintient la gratuité et l’accès pour tous. Il est difficile de donner une liste fixe car l’offre peut évoluer.
Il y a aujourd’hui une trentaine de rendez-vous de France Culture qui accueillent de la publicité en podcast.
Les rendez-vous d’information ainsi que les formats inférieurs à cinq minutes sont exclus du périmètre de commercialisation
Ainsi le 2 octobre un courrier d'auditeur sous le titre publicite podcasts France Culture :
Sylviane Sylviane 02/10/2017 10:08 France Culture
Bonjour,
Je n'arrive pas a croire que vous ayez maintenant mis de la pub sur les podcasts. C'est hyper désagréable, d'autant plus désagréable quand on ecoute les podcasts directement dans les oreilles. Quelle misère ! C'est incroyable ! Il n'y a plus un endroit propre sur cette planète, tout est pollué par du marketing, même entre nos oreilles. Franchement ca me rend triste que même France Culture ait décidé de céder aux sirènes du marketing jusque dans les podcasts.
Porte-parole de Radio France/Service du Médiateur : La diffusion des podcast coûte très cher, liée à la bande-passante. La publicité maintient la gratuité et l’accès pour tous. Il est difficile de donner une liste fixe car l’offre peut évoluer.
Il y a aujourd’hui une trentaine de rendez-vous de France Culture qui accueillent de la publicité en podcast.
Les rendez-vous d’information ainsi que les formats inférieurs à cinq minutes sont exclus du périmètre de commercialisation
Philaunet
Admin
58Pour en finir avec l'émission « La Dispute » - Jeu 26 Oct 2017, 12:49
En complément de ''Quel enfer, c'est dingue !'', de la critique musicale à France Culture... : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11981-24.10.2017-ITEMA_21472986-0.mp3" debut="10:27" fin="10:59"]
"Nous parlons d'Arte ici"... Il ne faudrait pas déplaire, en effet, aux amis partenaires... Ce n'est pas Mathieu Gallet, PDG de Radio France (le 16 novembre prochain devant un tribunal), qui a dit qu'il fallait créer des synergies entre les deux médias ?
Élégant Laporte : "Vous êtes là ce soir pour remplir le quorum de critiques".
"Nous parlons d'Arte ici"... Il ne faudrait pas déplaire, en effet, aux amis partenaires... Ce n'est pas Mathieu Gallet, PDG de Radio France (le 16 novembre prochain devant un tribunal), qui a dit qu'il fallait créer des synergies entre les deux médias ?
Élégant Laporte : "Vous êtes là ce soir pour remplir le quorum de critiques".
Philaunet
Admin
59La publicité sur les podcasts, nouveau raffinement - Sam 28 Oct 2017, 09:26
Le sujet a été abordé plus haut dans le post 57.
Le nouveau raffinement du podcast qui démarre avec une réclame commerciale tonitruante (opticien ou opérateur téléphonique), c'est d'empêcher l'avancement du fichier jusqu'à l'après publicité de 30 secondes. En effet, sur un Ipod, le fichier revient au début si l'on avance et arrête à 0'45'' par exemple. Il faut donc avancer à 1'10'' minimum pour passer l'étape de la réclame (et manquer 40 secondes d'introduction). Qu'on se le dise ! Feedbacks sur le sujet bienvenus.
Le nouveau raffinement du podcast qui démarre avec une réclame commerciale tonitruante (opticien ou opérateur téléphonique), c'est d'empêcher l'avancement du fichier jusqu'à l'après publicité de 30 secondes. En effet, sur un Ipod, le fichier revient au début si l'on avance et arrête à 0'45'' par exemple. Il faut donc avancer à 1'10'' minimum pour passer l'étape de la réclame (et manquer 40 secondes d'introduction). Qu'on se le dise ! Feedbacks sur le sujet bienvenus.
Philaunet
Admin
60France Culture phagocytée - Ven 03 Nov 2017, 07:56
Le PDG de Radio France a annoncé des rapprochements dans l'audiovisuel public, dont celui de France Culture et d'Arte. Cette dernière est visiblement en train de décider de la programmation de la station radiophonique : La Fabrique de l'Histoire 100ème anniversaire de la révolution russe 02/11/2017
"Utopie des images de la Révolution Russe", film de Emmanuel Hamon, diffusé le 8 novembre sur ARTE
En partenariat avec Arte
"Utopie des images de la Révolution Russe", film de Emmanuel Hamon, diffusé le 8 novembre sur ARTE
En partenariat avec Arte
Philaunet
Admin
61Opération transparence - Ven 15 Déc 2017, 17:04
Soit un article du journal suisse Le Temps se présentant comme un compte-rendu d'une étude scientifique sur les bienfaits de tel aliment. Soit un logo en haut à droite précédé de «Avec le soutien de» et une petite coche dissimulée dans un coin de la page. Et si l'on cliquait pour voir ? Voici le lien Les partenariats éditoriaux au Temps.
France Culture n'aurait-elle pas envie, elle aussi, de préciser le statut de ses publicités déguisées (pardon, "de ses partenariats") ?
Pour être en mesure de proposer des contenus de qualité, Le Temps exploite diverses sources de financement qui vont au delà de la publicité classique. Elles permettent de mener des enquêtes au long cours, de réaliser des reportages ambitieux ou d’innover dans les narrations que nous proposons à nos lecteurs.
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«Avec le soutien de»
Un contenu sponsorisé implique une discussion entre la rédaction en chef du Temps et un partenaire externe. Ils déterminent ensemble les thèmes qui seront traités dans le cadre du partenariat. La rédaction en chef du Temps décide, sur la base de sa charte éditoriale, si le thème a sa place dans le journal ou sur ses plates-formes numériques.
Une fois l’accord de sponsoring passé avec le partenaire, le traitement journalistique (choix de l’angle précis des sujets et des interlocuteurs) est réalisé en totale indépendance par la rédaction du Temps. Il appartient à la rédaction de décider si elle soumet les contenus au sponsor avant publication et de tenir compte ou non de ses éventuels commentaires.
«Réalisé pour»
Le contenu est réalisé par des journalistes indépendants pour le compte du partenaire. Dans ce cadre, la rédaction du Temps n’est responsable ni du choix du thème ni de son traitement journalistique. Le rôle du Temps est d’identifier les prestataires les plus à même de servir son partenaire, de garantir la bonne facture du contenu ainsi que de le diffuser sur ses plates-formes. Le partenariat est mené par la direction commerciale du Temps, avec consultation de la rédaction en chef qui peut s’opposer à un partenariat allant à l’encontre de sa ligne éditoriale.
Partenariats commerciaux
«Publi-reportage», «Publi-rédactionnel»
Un publi-reportage n’est en rien assimilable à un soutien de type sponsoring. Le département commercial du Temps met à disposition d’un client un espace lui permettant de publier, en toute indépendance, un contenu à vocation publicitaire. La rédaction du Temps n’est alors impliquée d’aucune manière.
«Proposé par» ou «Rédigé par»
Un article «proposé par» n’est en rien assimilable à un soutien de type sponsoring. Le département commercial du Temps met à la disposition d’un client un espace lui permettant de publier, en toute indépendance, un contenu à caractère éditorial qui s’inscrit dans le cadre d’un périmètre défini par avance. Ce contenu ne doit avoir aucune vocation publicitaire: il ne mentionne pas les services fournis par l’entreprise ou l’entreprise elle-même. La rédaction en chef du Temps a un droit de veto.
Partenariats et publicité à France Culture Page 6 sur 10
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