Merci Philaunet!
Alain, Christine Goémé produit de laborieuses introductions c'est vrai. Ses entretiens préalable aux cycles de conférences frisent parfois le ridicule, tant peut transparaître son côté groupie, et tant elle est capable d'interprèter de travers les réponses de son interlocuteur (ces deux défauts sont majeurs dans
cet entretien avec Dominique Charpin, préalable à la diffusion du cycle
Les temples en Mésopotamie. Le professeur redresse systématiquement et subtilement le niveau, ce qui sauve l'entretien par ailleurs très instructif (on y apprend entre autre, quand comme moi on l'ignorait, que le sumérien a été déchiffré par les épigraphistes en se mettant à l'école des professeurs assyriens dont les cours ont été retrouvés, et qui, écrivant eux-mêmes au moyen du cunéiforme en akkadien, enseignait à leurs élèves cette langue alors morte, comme nous enseignons le latin).
D'autres fois pourtant, ses qualités ressortent, ainsi son entêtement à se faire une idée de ce dont parle son interlocuteur quelle que soit la complexité du propos pousse ce dernier à la précision, plus qu'il ne l'aurait fait au micro d'une émission moins ambitieuse. Dans cet entretien ([son mp3="http://www.college-de-france.fr//audio/france-culture/eloge-serge-haroche.mp3" debut="00:00" fin="60:00"]) avec Serge Haroche - qu'on ne trouve déjà plus sur le site de France Culture, l'éloge du savoir ne reste qu'un an en ligne -, on en apprend plus sur les fondements de la mécanique quantique qu'en dix Continent Sciences.
Enfin, autre intérêt de l'Eloge du savoir, les résumés que propose Christine Goémé sont très utiles et témoignent d'une écoute attentive. C'est très pratique pour suivre à grands traits des cycles plus longs que le temps dont on dispose tels celui de l'Exode que propose cette année le caustique-mais-parfois-un-peu-lourd Thomas Römer.