Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

(c'est la rubrique du Dr Schott, le même que les Miscellanées)

Intéressante lecture, à mettre en rapport avec le traitement des sciences sociales à FC :
http://www.nytimes.com/2011/02/08/science/08tier.html?hp

"Social Scientist Sees Bias Within"
Ou comment l'effet de "tribu morale" dans les sciences sociales conduit à fausser les résultats de recherche, masquer les conclusions gênantes, s'entêter à engager des recherches sur des préconçus idéologiques, fonctionner par grilles de victimisations diverses... Voilà une lecture obligatoire pour pas mal de producteurs de France Culture. Je l'ai bien sûr transmis aussi à Sylvain Bourmeau, avec une petite fiche de lecture  

Des propos à méditer et un exemple de jeune réussite représentée chez nous par les jeunes musiciens d'excellence reçus chaque semaine dans l'émission d'Édouard Fouré Caul-Futy à France Musique, Pauline Haas et Edgar Moreau, entre autres. Jean-François Zygel a tenu et tient encore ce rôle de passeur (cf. 2e § ci-dessous). On ne l'entend plus sur France Musique, c'est dommage.

Acclaimed violinist Nicola Benedetti has criticised the state of music teaching in Britain, saying that every young person should be “made” to study classical works to help them understand humanity. (...)

She said teachers should be encouraged to take children through symphonies from Beethoven and Sibelius to Dvorak and Mahler and explain the form in detail. “Every single young person in this country should be made – within the context of their school curriculum – to listen to the greatest classical works.” (...)

“Since when did everything have to be fun? Music can be fun and enjoyable, but it also provides a way to go as deep as you can into our history and our understanding of humanity; of our expression and growth as people,” she said. “It makes me sad, the gross misunderstanding of its potential and power and influences.”(...)

http://www.independent.co.uk/news/education/education-news/nicola-benedetti-every-young-person-in-britain-should-be-made-to-study-classical-music-8830284.html

Rien à voir avec le message précédent mais en lien avec le titre de ce fil "Presse anglo-saxonne".
Il s'agit d'une pub auto-promotionnelle du "guardian", le gouardianne des journalistes de FC.
Que d'imagination, que d'audace pour ce journal de la gauche anglaise, que d'inventivité et que d'humour !
En un mot, France Culture serait aussi inventive, au lieu de non servir son conformisme branché, qui sait, nous serions peut-être moins chagrinés. En est-elle simplement capable ou désireuse ?

Mais voyons, on a Marc Voinchet! Tout cela ne vaut pas une enfilade de "kamèmofon" jusqu'à 9h.
Il est impossible d'être inventif ou drôle quand on est persuadé de l'être déjà, quand on est certains d'être l'exception de l'exception, et que le monde, hypnotisé, vous regarder célébrer votre exceptionnelle exception sur le dance floor.
La pire injure que l'on puisse leur faire est de leur faire comprendre à quel point ils sont ringards et arriérés, sans recul ni examen critique. Bref, incapable de faire un exercice comme ce 3 little pigs...

Une information que l'on a mise en parallèle avec certain casque :

"The Vikings' reputation was not helped by the 19th century confection that they had horns on their helmets (they didn't, they had conical, hornless helmets)."

The Guardian, Thursday 26 September 2013 16.57 BST  /Mark Brown, arts correspondent
"Viking versatility: pillagers cum pirates recast in subtle light by British Museum
Biggest Viking show in 30 years aims at new appraisal revealing Nordic seafarers as traders – and, latterly, museum visitors"

http://www.theguardian.com/culture/2013/sep/26/viking-versatility-british-museum-fresh-appraisal

Un bel article à mettre en relation avec la splendide émission de La Fabrique de l'histoire sur le sujet et que vous nous aviez recommandée, Yann Sancatorze. Merci encore.

Ah, on dirait bien que les esnèques, ou knorrs, ou langships ont le vent en poupe en ce moment! Merci pour cet article. Les civilisations scandinaves sont naturellement plus présentes en GB dans les différentes muséographies, cursus scolaires etc. car leur implantation, massive (le Danelaw) y a laissé beaucoup plus de traces. J'en profite pour vous indiquer un documentaire/fiction légèrement hors sujet, diffusé récemment par Channel 4, qui s'intitule "1066, the Battle for Middle-Earth". Nous sommes donc à la fin de l'ère Viking, le récit est davantage concentré sur les Saxons et ce documentaire se concentre sur un petit village nommé Crowhurst, à la veille de la conquête normande. Les personnages sont inventés, mais au service d'une intrigue tout à fait vraisemblable (conscription des Saxons pour aller faire la guerre etc.). On reste au niveau du sol (nous ne verrons pas les personnages historiques qui ont marqué ces évènements), suivant cette petite bande qui monte affronter les Vikings avant de redescendre pour rencontre les Normands sur la côté sud-est. Le rapport avec le sujet qui nous occupe est que nous y rencontrons des Vikings, et beaucoup des aspects de vie quotidienne évoqués dans la Fabrique de l'Histoire sont illustrés ici. On a l'impression de voir de l'archivistique et de l'archéologie expérimentale en action. Il y a notamment ce moment, très Audiard, où des Vikings expliquent qu'ils sont devenus commerçants à présent, mais certains d'entre eux sont un peu plus lents à la comprenette que les autres.
L'effort de mise en scène d'un cadre de vie saxon est louable : on adapte la langue pour qu'elle soit saxonisée tout en restant compréhensible pour un public contemporain. Petit écueil, la tonalité nostalgique d'une innocence perdue. Il y a un peu d'idéologie dans tout cela, mais l'effet d'immersion est saisissant :

- 1ère partie :
https://www.youtube.com/watch?v=PnC6l6_TaMA

- 2è partie :
https://www.youtube.com/watch?v=NPnCt0IktfQ

Le Guardian nous en apprend de bien belles qu'il faut transmettre immédiatement à Finkielkraut, Toussaint et Fumaroli : Man shot dead at movies after texting.

Un fait divers qui montre bien qu'il faut vite en revenir à la lettre insérée dans une enveloppe, cette dernière cachetée à la cire (pour faire plaisir à Fumaroli).