Antoine Arnoux a écrit:La chronique qu'a dite ce matin M. Conquet (et que j'estime par ailleurs bien vaine) porte un titre qui caractérise tout à fait la station même qui l'a diffusée : « Ghost Culture » (le pseudonyme « que [James Greenwood] a choisit [sic] »*). L'apposition (leirissienne) culture fantôme ne définit-elle pas « le tout et l'essence » de la programmation ?
*- A ma connaissance, « l'île de la Giudecca » dépend de Venise ; M. Conquet situe non sans hardiesse cette île de la manière suivante : « (près de Venise) ».
- M. Conquet ne respecte guère la grammaire française : « l'essentiel des sons et de la texture de l'album sont produits [sic] par ce synthétiseur analogique. »
http://www.franceculture.fr/emission-ce-qui-nous-arrive-en-musique-ghost-culture-2015-commence-si-bien-2015-01-05
Merci pour ce relevé « de salut public ». Mais vous êtes vraiment bien modéré, Antoine A.
Je crois qu'aucune radio culturelle étrangère ne laisserait aujourd'hui un journaliste ( ? ) prononcer "ghost culture" avec la prononciation de sa langue maternelle, comme c'est ici le cas dans un sommet de ridicule.
Sur cela, passons. Sur la traduction très douteuse aussi (votre remarque me donne envie de relire quelques pages de L'Afrique fantôme). Sur la géographie négligente, passons également, quoique l'addition de bêtises commence à être salée. Sur les fautes aussi (à ajouter, entre autres : « un jeune anglais »).
Sur la précision, passons aussi, on ne saura pas de quel poème de W. H. Auden est inspirée la pièce à faire fuir que l'on entend après annonce du nom du poète (un peu de name-dropping, ça ne peut pas faire de mal, non plus que d'utiliser le verbe "seoir" à la fin d'une chronique d'un vide abyssal). Est-ce le très beau poème As I Walked Out One Evening dont la strophe suivante reste en mémoire ?
‘The glacier knocks in the cupboard,
The desert sighs in the bed,
And the crack in the tea-cup opens
A lane to the land of the dead.
Il ne faut pas demander à M. Conquet de chercher quoi que ce soit en rapport avec la culture, l'important pour lui est de finir la matinale ainsi : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/01/s02/NET_FC_9a499802-b02f-4ece-8297-912330e7e9d8.mp3" debut="04:35" fin="05:05"]
Et tiens, le Noumatrouff (Scène de musiques actuelles à Mulhouse) serait de l'alsacien signifiant "On y va", selon le clown Conquet, ah bon ?
"numme " : seulement, ne... que
"druf" (allemand : darauf) : là, là-dessus
Raymond Matzen et Léon Daul Wie geht's, le dialecte à la portée de tous La Nuée bleue, 2010
Bref, "numme druf", une amusante déformation et transcription phonétique de deux mots d'Alsace du sud (il y a plusieurs variantes du dialecte alsacien) pour "Seulement là", "Ce n'est que là" [qu'il faut être].
Mais tout le monde s'en moque, l'essentiel est d'avoir dit des sottises après une chronique vide de tout.
Dernière édition par Philaunet le Dim 07 Jan 2024, 08:50, édité 2 fois (Raison : Réfection de la pastille sonore)