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Accueil / France Culture

La poésie à France Culture    Page 5 sur 9

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Philaunet 


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''Qu'est-ce que ça voudrait dire que de'' parler de poésie ? - Ven 04 Jan 2019, 12:26

Des nouvelles de la poésie à France Culture avec l'émission rebaptisée l'année dernière La Compagnie des poètes, c’est toujours Farine (Manou) qui l'anime (on ne change pas une équipe médiocre).

La question (il ne peut y avoir que questions ou problèmes pour titrer un sujet) du numéro du 28 12 2018 était "En quoi la révolution photographique a-t-elle aussi touché les poètes ?" La Compagnie des poètes.

Invitées (beaucoup de choses se font uniquement entre femmes à FC, c'est une tendance, la parité a laissé place à la "discrimnation positive") : Anne Reverseau, Enseignante et chercheuse à l'université de Leuven et Anne Lacoste, directrice de l’Institut pour la photographie des Hauts-de-France.

Ce que ça donne ? Ou plutôt "ce qui se joue" dans cet entretien ? Par exemple au niveau de la langue dans les cinq premières minutes ? Soit dit en passant on est effrayé à l'idée que l'émission dure plus de 55 minutes... [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-28.12.2018-ITEMA_21934542-2.mp3" debut="02:27" fin="07:06"]

Farine dans le texte : "Qu'est-ce que ça voudrait dire que d'exposer les Nadar ?"

Philaunet 

Philaunet
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La Conscience - Mar 26 Fév 2019, 10:59

"La Conscience", de Victor Hugo - Antoine Balpêtré, lecture : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/14430-12.01.2019-ITEMA_21949054-0.mp3" debut="20:40" fin="24:54"]

La poésie à France Culture France Inter Avenue Victor Hugo (1)

Philaunet 

Philaunet
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43
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Pouchkine, les Démons - Jeu 28 Fév 2019, 13:05

À la fin du récit "La Tempête de neige" d'Alexandre Pouchkine 29/01/2019 (1ère diffusion : 11/09/1986), Annie Epelboin propose une écoute en russe et en français du poème Les Démons qu'elle présente et commente : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-29.01.2019-ITEMA_21965294-3.mp3" debut="48:51" fin="53:10"]

Franchement, s'il faut comparer, comment jugera-t-on la direction de France Culture qui a ces dernières années confié exclusivement les émissions sur la poésie à une médiocrité abyssale et à un lecteur ridicule ?

Pour l'émission entière avec des extraits (superbes introduction et conclusion), voir le fil des Nuits ici.

Philaunet 

Philaunet
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44
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Re: La poésie à France Culture - Mer 13 Mar 2019, 19:34

Honnêtement : qui a envie d'écouter ce ton, cette voix, cette prosodie ? [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/14484-13.03.2019-ITEMA_22007134-0.mp3 " debut="00:01" fin="00:33"]. C'est nous qui sommes navrés.

Et depuis combien d'années cela dure-t-il ainsi ? Jacques Bonnafé lit la poésie 13 03 2019. De qui se moque-t-on ? Pourquoi cette sinécure offerte à ce monsieur ?

Pourquoi la lecture de poésie ou de prose est-elle si mal servie à France Culture ?

Curly En ligne

Curly

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Jacky : l'homme fatigué 1/3 - Dim 17 Mar 2019, 09:56

Jacky : l'homme fatigué
                                                                                                            La radio en question – Sous-titre sérieux.

Aujourd’hui, du contenu.
Dans le courrier dithyrrrrambique que la médiatrice nous livre en pâture régulièrement, des auditrices et eurs sont éblouis par la qualité des programmes. Cela me fait penser qu’il faudrait que j’écrive pour voir s’ils publient vraiment tout ou s’il y a sélection, en envoyant par exemple ce message.
La popularité de Franceculture est digne du score d’un chef d'État africain aux élections.
Tu m’étonnes que des auditriceteurs lâchent RMC ! C’est pareil, mais en mieux, sur Franceculture.
Soit dit en passant, le gros débat du lundi 18 mars, c’est du coupage d’herbe sous les pieds pour les radios généralistes. Chez la France Inter ils doivent être ravis.
L’ « augmentation » des audiences dont on se moque mais pas trop quand même, ne serait-elle point due à du siphonnage de généralistes ? Que de questions, que de questions. Mais j’avais prévenu : la radio en question. J’aurais dû mettre un -s, mais trop tard tant pis.
Du contenu.
Aujourd’hui, donc, Les mitonnages de Jacky.
Au début il semble un peu fatigué le Jacky.
Mais ce qui compte avant tout pour la présentatrice tellement enthousiasmée par tout ce qui bouge, c’est de signaler que le monsieur Jacky il travaille pour un quotidien tout ce qu’il y a de plus national. Quotidien qui, comme les autres, dithyrrrambera sur Franceculture parce que les petits services marchent dans les deux sens.
Une fois que le partenariat est claironné bien haut, on peut dire en toute honnêteté que l’essentiel est fait. Le contenu, le voilà. The rest is noise. Silence, it’s not possible.
Comme on est là et qu’il faut meubler, parlons cuisine.
Mise au point : Jacky n’est pas un gros mytho. Car il faut préciser que « mitonner » signifie aussi plus familièrement « mentir ».
Exemple : Qu’est ce que tu mitonnes encore ? Tu nous prends pour des ?
Ou : Tu mitonnes si je m’en souviens !
Le saviez-vous ? Je viens juste de commenter les 8 premières secondes de la chronique. Vous voyez qu’il y a du contenu.
La présentatrice aussi est un peu fatiguée de toujours être contente de tout : elle a du mal à articuler.
Je cite, car un extrait sonore ferait perdre du piquant à l’ensemble de l’œuvre :
« Jacky Durand c’est l’heure de vos Mitonnages et livre Paris salon du livre j’arrive pas à le dire moi leur livre Paris le salon du livre à Paris a ouvert ses portes il y a quelques jours ... » Oui l’auditeur le sait qu’il a ouvert ses portes, on le lui crie dans les oreilles depuis au moins l’ouverture du salon.
Soudain, tout à coup, je suis foudroyé (voir plus loin) : ces sourires continus qui s’entendent à l’antenne, cet enthousiasme perpétuel rappellent quelque chose…
Mais oui ! Denise Fabre ! Écoutez mieux la présentatrice du samedi matin ! C’est pareil !
Le saviez-vous ? Je viens de commenter les 20 premières secondes. Il va falloir appuyer sur le champignon.
« Hoooommaaage à la taaable de Blaiiiiise Cendraaars ce matin » nous sussure-t-on à l’oreille dont le tympan ne va pas tarder à partir en vacances à Palavas-les-Flots.
Le Jacky confirme que oui c’est bien de Blaise dont au sujet duquel on va causer. Il doit se dire que tout roule comme sur des roulements à billes. La dame lit bien le lancement qu' il lui avait écrit. Heureusement parce qu’il a pas trop la patate pour improviser.
Le Blaise : « Il faut relire L’homme foudroyé, il faut relire ce texte » Pour les plus étourdis on nous précise que l’homme foudroyé c’est pas un gars qui vient de se prendre un éclair dans la boîte à neurones, mais un livre. Et  il faut il faut il faut…
Toutes les dix secondes, et il faut ceci, et il faut absolument cela. Pire que ma mère.
Comme si de la lecture de chaque ouvrage qu’ « il faut » dépendait la survie de l’humanité.
D’abord je suis en train de lire autre chose, je vais pas couper ma lecture pour me jeter sur ce pauvre homme foudroyé, surtout que si ça se trouve dans dix minutes il va falloir que j’en lise un autre.
Le Jacky : « L’homme foudroyé parle notamment de Marseille, c’est un remarquable conteur de Marseille » Qui ? L’homme foudroyé ou Blaise Cendrars ? Il l’a vraiment écrit son texte le Jacky ? M’étonne pas qu’il soit fatigué. (Jacky pas Blaise)
Je reprends je vous assure ça vaut le coup : « ...c’est un remarquable conteur de Marseille et donc de la nourriture à Marseille... »
Quelle admirable transition que ce « donc ». Toute en douceur et subtilité.
Description d’un petit café à Marseille, lecture « carte postale », ce qui signifie que ça va être court et lu de manière foudroyante, c’est la moindre des choses.
Il est indispensable de reproduire le texte, mais avec la nouvelle ponctuation, celle de Jacky qui a pas trop la patate ce matin.
Il n’y a aucune faute de frappe, j’ai rigoureusement contrôlé, vous n’avez qu’à vérifier.
« ...un immense fourneau tout encombré de pots et de marmites de, terre où mijotaient sur un feu doux et dans une bonne odeur d’huile d’ail d’oignon, de laurier et de thym, quantités de petits plats et de sauces, tomates ou safranées qui faisaient monter l’eau à la bouche, écrit écrit Cendrars. » Blaise écrivait deux fois, pour sauvegarder au cas où.
Suit une autre « carte postale » de lecture. N’hésitons pas une seule seconde à la reproduire telle qu’elle fut foudroyée par Jacky.
«...je vous lis justesseu comme ça comme une petite carte postale aussi hein un p'tit repas fin ? C’est juste un p'tit repas fin on va se mettre en appétit (dit-il avec l’enthousiasme d’un médecin qui vous annonce la mort d’un de vos proches) n’est-ce pas Noël Mamère ? (The invité of this morninge, et nous apprenons que l’homme est courageux, foudroyé peut-être, il reste jusqu’au bout, il se serait présenté à n’importe quelle élection il avait ma voix.)
Sur ce, Denise Fabre exulte : « Allez, un p'tit repas fin ! »
« Allez un p'tit repas fin façon Cendrars, dit-il avec un enthousiasme éteint, il a quand même de l’appétit c’garçon faut pas oublier que c’est un ancien légionnaiiire, alors il est question de poularde à la crème avec des champignons, de troa beaux loooups, alors Cendrars donne unnne idée de la préparation d’ces poissons ça va vous donner des idées chez vous... »

Les poulardes ont-elles été élevées sous la mer ?

Et c'est sur cette question (la radio en question je rappelle) que s'achève la première partie.
Car, aussi surprenant que cela puisse paraître, à suivre...

Curly En ligne

Curly

46
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Jacky : l'homme fatigué 2/3 - Lun 18 Mar 2019, 07:48

Jacky : l’homme fatigué, deuxième partie

Pour rappel, la première partie était une analyse des 90 premières secondes des Mitonnages de Jacky.

A signaler à partir de là, que le ravalement de salive tient lieu de ponctuation dans le texte qui suit.
« ...alors il est question de poularde à la crème avec des champignons, de troa beaux loooups, alors Cendrars donne unnne idée de la préparation d’ces poissons ça va vous donner des idées chez vous on leur passe des branches de fenouil dans les zuis et on les fait flamber dans la vieille chartreuse au moment de servir alors il (le Blaise, légionnaire foudroyé) a un p’tit creux quand même avant il veut un bel étalage de coquillages pas des huîtres pas des moules mais des violets vous connaissez les violets ? »
« Oui » répond timidement Noël Mamère car apparemment on s’adressait à lui et non à Denise qui doit à ce moment avaler un tube de vitamines A-B-C-D pour pouvoir reprendre la main dans une minute.
« C’est excellent, reprend le monsieur qui ravale maintenant sa salive toutes les trois secondes pour nous couper l’appétit, et les oursins hélas c’est des pépites qui aujourd’hui commencent vraiment à disparaître de nos mères (ou mers ?) il faut prendre soin de ces mollusques comme des autres... »
Je profite que monsieur Jacky récupère sa salive pour préciser que :
- S’il veut prendre soin des mollusques, il faut arrêter de les manger.
- Les oursins ne sont pas des mollusques, mais des échinodermes, élevés sous la mère.
Eh, il reste encore une minute. Vous voyez que sur Franceculture, y a du contenu.
« ...et puis tout de mêêême pour accompagner tout çaaa y aura du fromage de tête, du jambon de Parme, des saucisses corses... »
Arrêtons-nous sur les saucisses corses. C’est délicieux, mais les spécialistes appellent cela des « figatelli », je mets les guillemets car c’est un mot technique.
« ...des saucisses corses et une omelette de douze œufs, c’est un bel appétit que vous retrouverez sur le site. De Franceculture... »
Belle anacoluthe, ou alors c'est autre chose, mes compétences sont limitées concernant la littérature jackyenne. Dans l'art oratoire, comme dans tout art, il faut garder une part de mystère. Le principal ici c'est que l'auditeur comprenne bien que l'on parle cuisine et que c'est bon.
Là dessus, retour fracassant de Denise Fabre. Une omelette ! Dieu que c’est drôle.
Je cite : « Ah ah ah j’aime bien quand vous faites la recette avant l’heure vous la mettez sur le site bien entendu » Me demandez pas une explication ici. Cela dépasse l’entendement. D’ailleurs à ce moment on n’entend pas grand-chose. Jacky est écrabouillé, sa phrase s’est perdue dans le timbre de Denise. Jacky, lui, il en prendrait bien des vitamines, mais le tube est vide.
Mais Jacky reprend comme si rien ne s’était passé, de toute façon c’est bientôt fini, et il est plus que vidé, il l’était déjà dès le début,
« ...et y a une recette que je vous conseille qui est vraiment charmante facile peut-être pour aller vers le sud et un po’tit peu pour l’été... »
Re-pause, ce qui est dommage, car cette phrase est tout simplement magnifique. Nous voyons bien que Franceculture  s’adresse à un public bien ciblé : parisien, ou disons du nord, on va dire peu porté naturellement vers la cuisine comme nous le verrons dans la dernière partie, et qui, comme c’est original, passe ses vacances dans le sud.
Mais je vais où si j’habite déjà dans le sud ? Savez-vous, cher Jacky le fatigué, qu’il y a des gens qui habitent toute l’année dans le sud ? Ils y travaillent aussi !!! Ils ne passent pas leur temps sur la plage à compter les oursins pour vérifier s'il n'y en a pas encore qui ont disparu.
Mais le sud, c'est aussi forcément que le sud-est, la Méditerranée, ses plages et ses oursins, la Provence et ses cigales. Le monde de Denise et Jacky, c'est le monde des cartes postales.
Et le reste du sud vous n'existez pas les gars. C'est la géographie simplifiée de Jacky, avec absence totale de clichés. Du coup je reviens en arrière sur la notion de nord de la France : il s'agit certainement de la région parisienne seule.
Ah Paris la romantique ! La Tour Eiffel, Notre Dame, la Concorde, l'Arc de Triomphe ! Les Champs- Élysées ! Et les petites femmes de Paris ! Oh là là !


En raison de la grande densité du contenu de l’émission, je crains qu’il n’y ait une troisième partie.


La poésie à France Culture - Page 5 806511
Pierre Doris, dit Gros Dodo, attaque le plat que nous a mijoté Jacky.

Curly En ligne

Curly

47
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Jacky : l'homme fatigué 3/3 - Mar 19 Mar 2019, 07:52

Jacky : l'homme fatigué, dernière partie

Je rappelle que nous effectuons une dissection minutieuse des Mitonnages de Jacky.

Après avoir versé la première partie dans la seconde, mélangeons le tout avec la troisième.

« ...et y a une recette que je vous conseille qui est vraiment charmante facile peut-être pour aller vers le sud et un p’tit peu pour l’été c’est une recette d’omelette aux olives de Nyons. »
Donc, dans un premier temps, publicité, car nous sommes sur Franceculture, pour une ferme avec lien direct pour aller acheter. Parce qu'il faut pas mettre n'importe quelles olives, il faut celles de Bidule Machin. D'ailleurs le Jacky il s'est pas foulé pour la recette, il en fallait juste une, n'importe laquelle, où l'on puisse caser les olives Machin Bidule.
Et parenthèse, oui encore. Il n’y a pas de publicité sur cette antenne ? Mais il y en a presque tout le temps, seulement il n’y a pas une bête séparation émission/page de publicité, non non non.
C’est plus subtil, nous sommes sur une radio d’élite.
Les deux sont mélangées, comme l’huile et les œufs dans la recette de Jacky le cuistot.
« ... bla bla bla, les olives Machin c’est délicieux .»
Denise revient sur le Blaise dans une transition aride car l'heure tourne, et les olives, elle s’en fout.
« Vous nous rappelez euh le titre de ce récit de Blaise Cendrars qui était le point de départ, le "chez Félix" ?»
Le point de départ, c’était il y a deux minutes et des poussières, autant dire une éternité, puisque Denise en a oublié le titre.
Le « Chez Félix » ? Mais c'est qui Félix ? Félix le chat ? Heureusement qu’il y a comme dans le journal de vingt heures un rappel des principaux titres. A part qu’ici c’est sur un temps long de moins de trois minutes.
«L'homme foufroyé, commence Jacky le chef, imperturbable car au bout du rouleau et je rajoute "à pâtisserie" car mon quota de jeux de mots n'est pas rempli. Mais là il a rien préparé alors il se lance dans l'impro tel un kamikaze se jetant sur un porte avion américain. Il se rappelle pas Jacky ? L'impro on lui avait dit non.  
Je reprends donc, et citons avec exactitude, admirons la Bérézina du kamikaze dans la précision des détails :
«L'homme foufroyé ce sont ce surtout dééé les mémoires de de de Cendrarsse et il y parle aussi dsa dsa dsa guerre à lui puisque faut pas oublier qu’c’est cet homme qui au départ est originaire de la Chô d’Fond qui est suisse s’est engagé, dans l’armée française et qu’il a été légionnaire jusqu’en 1915 où il a été amputé de la main et il s’est mis à écrire de la main gauche. » Explosion complète en plein vol. C'était l'ultime ablution radiophonique matinale de Jacky l'émollient, qui peut enfin s'évaporer, disparaître, s'anéantir dans la voix vitaminée de Denise la pétulante.  
« Merci beaucoup Jacky Durand donc votre chronique complète est à retrouver sur le site de Franceculture .»
Eh bien allons-y les amis. La recette ! La recette ! La recette !
C’est une omelette figurez-vous mais ultra complexe.
Vous faites une omelette. Avec des œufs. Dans l'omelette vous ajoutez des olives et des épices de types obscures comme du poivre, du piment, et du paprika. Personnellement je trouve que c’est assez chargé, mais chacun fera ce que bon lui semblera.
Citons le passage le plus pointu :
"Versez l’huile d’olive dans une poêle.
Dès qu’elle est très chaude, versez-y la préparation."
Après il faut secouer la poêle pour que l’omelette n’attache pas. Remarquez, avec quatre cuillerées à soupe d'huile d'olive ça m'étonnerait que ça attache. Ou alors l'omelette il la fait cuire au lance-flammes.
Pour finir, vous savez ce qu’il a trouvé Jacky le pimpant pour accompagner l’omelette ?
Vous allez me dire qu'il a trouvé quelque chose d'original, de balaise, pour changer de l'éternelle salade verte.
Eh bien je pourrais vous planter là en vous disant d'aller voir par vous-même, et laisser ce présent texte suspendu dans le vide d'un suspense intolérable.
J'ai pitié.
"Servez aussitôt avec une petite salade verte."
Aussitôt = Jacky vous conseille de manger votre omelette si possible bien chaude.
Petite = c'est plus joli, sans ça on va vous traiter d'escargot, déjà que l'omelette doit être baveuse, n'en rajoutez pas.
Salade verte = laquelle ? roquette ? mâche ? cresson ? scarole ? romaine ?
Au secours Jacky ! Jacky ! Pourquoi nous as-tu abandonnés ?


Générique de fin :
C’était « La radio en question », aujourd’hui, « Jacky : l’homme fatigué », en trois actes.
Avec par ordre d’entrée en scène : Denise Fabre, Jacky le fatigué, la participation exceptionnelle de Noël Mamère en homme foudroyé, et de l'omelette aux olives accompagnée de son orchestre de petites salades vertes.
Les petites salades vertes sont coiffées par Carita.
Rideau. Sous vos applaudissements.



Dernière édition par Curly le Mar 19 Mar 2019, 16:36, édité 1 fois

Philaunet 

Philaunet
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48
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''Douze enclumes frites au saindoux'' - Dim 24 Mar 2019, 18:53

@ Curly : à lire vos posts 45, 46 et 47 ci-dessus, vous ne semblez pas avoir digéré les mitonnages d'un certain Jacky...

Aussi pour vous redonner de l'appétit, dans la foulée de ce festin musical illustré le 9 février dernier, voici de quoi vraiment faire frémir les papilles : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-09.02.2019-ITEMA_21977289-2.mp3" debut="10:33" fin="13:17"]

Extrait de La musique et les hommes - Le festin musical (1ère diffusion : 13/06/1979) Par Michel Bernard - Avec Pierre Lartigue (Rediffusion le 9 février 2019 à 2h04, durée : 2h25).

Philaunet 

Philaunet
Admin

49
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Re: La poésie à France Culture - Lun 24 Juin 2019, 21:31

L'Art est la matière 16/06/2019. Lecture 1 : St John Perse  ("Un très beau texte sur les oiseaux", c'est le nom du poème...) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13090-16.06.2019-ITEMA_22089674-0.mp3" debut="17:05" fin="19:35"]

Lecture des textes par Lara Bruhl (avec lien vers son site pour lui rendre service). Style de lecture, type de voix féminine et nappage de percussions et de bruitages éclectiques : vous êtes bien sur France post-Culture 2019.



Dernière édition par Philaunet le Mer 26 Juin 2019, 09:40, édité 1 fois

Philaunet 

Philaunet
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50
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''C'est un drôle de mot, ''falqué'', hein ?''... Retour sur Saint-John Perse (1887-1975) : Oiseaux - Mer 26 Juin 2019, 09:21

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t731p40-la-poesie-a-france-culture#33340) a écrit:L'Art est la matière 16/06/2019. Lecture 1 : St John Perse  ("Un très beau texte sur les oiseaux", c'est le nom du poème...) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13090-16.06.2019-ITEMA_22089674-0.mp3" debut="17:05" fin="19:35"]

Lecture des textes par Lara Bruhl (avec lien vers son site pour lui rendre service). Style de lecture, type de voix féminine et nappage de percussions et de bruitages éclectiques : vous êtes bien sur France post-Culture 2019.
Exégèse du poème tiré de "Oiseaux", Saint-John Perse (1887-1975) :  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13090-16.06.2019-ITEMA_22089674-0.mp3" debut="19:45" fin="20:45"]

"C'est un drôle de mot, ''falqué'', hein ? ''Aile falquée du songe'', c'est un mot un peu savant, que je ne connaissais pas et que je trouve extrêmement beau".

Tellement beau, tellement expressif, que Loisy est incapable de dire ce qu'il signifie et que son invitée ne s'empresse pas non plus de le préciser. France post-Culture 2019... Falqué adj m  (zoologie) recourbé en forme d'une faux.

La première partie, description poétique, d'où est tiré l'extrait lu :

I
        L’oiseau, de tous nos consanguins le plus ardent à vivre, mène aux confins
du jour un singulier destin. Migrateur, et hanté d’inflation solaire, il voyage de
nuit, les jours étant trop courts pour son activité. Par temps de lune grise couleur
du gui des Gaules, il peuple de son spectre la prophétie des nuits. Et son cri dans
la nuit est cri de l’aube elle-même : cri de guerre sainte à l’arme blanche.

    Au fléau de son aile l’immense libration d’une double saison ; et sous la
courbe du vol, la courbure même de la terre… L’alternance est sa loi,
l’ambiguïté son règne. Dans l’espace et le temps qu’il couvre d’un même vol,
son hérésie est celle d’une seule estivation. C’est le scandale aussi du peintre et
du poète, assembleurs de saisons aux plus hauts lieux d’intersection.

    Ascétisme du vol !... L’oiseau, de tous nos commensaux le plus avide d’être,
est celui-là qui, pour nourrir sa passion, porte secrète en lui la plus haute fièvre
du sang. Sa grâce est dans la combustion. Rien là de symbolique : simple fait
biologique. Et si légère pour nous est la matière oiseau, qu’elle semble, à contre-
feu du jour, portée jusqu’à l’incandescence. Un homme en mer, flairant midi,
lève la tête à cet esclandre : une mouette blanche ouverte sur le ciel, comme une
main de femme contre la flamme d’une lampe, élève dans le jour la rose
transparence d’une blancheur d’hostie…

    Aile falquée du songe, vous nous retrouverez ce soir sur d’autres rives !


...  puis développement sur les descriptions naturalistes :

II
   Les vieux naturalistes français, dans leur langue très sûre et très révérencieuse,
après avoir fait droit aux attributs de l’aile – «  hampe », « barbes », « étendard »
de la plume ; « rémiges » et « rectrices » des grandes pennes motrices ; et toutes
« mailles » et « macules » de la livrée d’adulte – s’attachaient de plus près au
corps même, « territoire » de l’oiseau, comme à une parcelle infime du territoire
terrestre. Dans sa double allégeance, aérienne et terrestre, l’oiseau nous était
ainsi présenté pour ce qu’il est : un satellite intime de notre orbite planétaire.

    On étudiait, dans son volume et dans sa masse, toute cette architecture légère
faite pour l’essor et la durée du vol : cet allongement sternal en forme de navette,
cette chambre forte d’un cœur accessible au seul  flux artériel, et tout
l’encagement de cette force secrète, gréée des muscles les plus fins. On admirait
ce vase ailé en forme d’urne pour tout ce qui se consume là d’ardent et de subtil ;
et, pour hâter la combustion, tout ce système interstitiel d’une « pneumatique »
de l’oiseau doublant l’arbre sanguin jusqu’aux vertèbres et phalanges.

    L’oiseau, sur ses os creux et sur ses « sacs aériens », porté, plus légèrement
que chaume, à l’excellence du vol, défiait toutes notions acquises en
aérodynamique. L’étudiant, ou l’enfant trop curieux, qui avait une fois
disséqué un oiseau, gardait longtemps mémoire de sa conformation nautique :
de son aisance en tout à mimer le navire, avec sa cage thoracique en forme de
carène et l’assemblage des couples sur la quille, la masse osseuse du château de
proue, l’étrave ou rostre du bréchet, la ceinture scapulaire où s’engage la rame
de l’aile, et la ceinture pelvienne où s’instaure la poupe…


et description du geste du peintre pour reproduire l'oiseau et son vol sur la toile. Troisième partie du poème daté de 1962 sur les treize parties d'égales longueurs qui le constituent (cf. Saint-John Perse (1887-1975) : Oiseaux / Le bar à poèmes 04 janvier 2018)  :

III
    … Toutes choses connues du peintre dans l’instant même de son rapt, mais
dont il doit faire abstraction pour rapporter d’un trait, sur l’aplat de sa toile, la
somme vraie d’une mince tache de couleur.
 
    Tache frappée comme d’un sceau, elle n’est pourtant chiffre ni sceau, n’étant
signe ni symbole, mais la chose même dans son fait et sa fatalité – chose vive, en
tout cas, et prise au vif de son tissu natal : greffon plutôt qu’extrait, synthèse plus
qu’ellipse.

    Ainsi, d’un « territoire » plus vaste que celui de l’oiseau, le peintre soustrait,
par arrachement ou par lent détachement, jusqu’à pleine appropriation, ce pur
fragment d’espace fait matière, fait tactile, et dont l’émaciation suprême devient
la tache insulaire de l’oiseau sur la rétine humaine.

   Des rives tragiques du réel jusqu’en ce lieu de paix et d’unité, silencieusement
tiré, comme en un point médian ou « lieu géométrique », l’oiseau soustrait à sa
troisième dimension n’a pourtant garde d’oublier le volume qu’il fut d’abord
dans la main de son ravisseur. Franchissant la distance intérieure du peintre, il le
suit vers un monde nouveau sans rien rompre de ses liens avec son milieu
originel, son ambiance antérieure et ses affinités profondes. Un même espace
poétique continue d’assurer cette continuité.

    Telle est, pour l’oiseau peint de Braque, la force secrète de son « écologie ».

    Nous connaissons l’histoire de ce Conquérant Mongol, ravisseur d’un oiseau
sur son nid, et du nid sur son arbre, qui ramenait avec l’oiseau, et son nid et son
chant, tout l’arbre natal lui-même, pris en son lieu, avec son peuple de racines,
sa motte de terre et sa marge de terroir, tout son lambeau de « territoire » foncier
évocateur de friche, de province, de contrée et d’empire…
(...)
Washington, mars 1962

Oiseaux, Editions Gallimard, 1963

Philaunet 

Philaunet
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Pas trop tôt ! (mais il y a des avis différents) - Sam 24 Aoû 2019, 13:13

Jacques Bonnaffé ne lira plus de poésie sur France Culture.

C'était nul, archi nul, et donc plus jamais écouté, sauf par hasard, lequel confirmait le jugement.

Le site qui signale la disparition indique :
Six minutes de lecture quotidienne, pour réduire le stress dans son existence, voilà qui est parfait. Mais cinq minutes de poésie pour enchanter sa journée, c’est ce que proposait Jacques Bonaffé sur France Culture. Quatre ans après la disparition de Ça rime à quoi, l’antenne du service public perd une nouvelle présence poétique.
Paragraphe suivi de commentaires énamourés  :

m'enfin, le 17/08/2019 à 20:52:34 Répondre
C'est comme si on me supprimait ma dose mon injection essentielle..Le malade va souffrir et les labos surement aussi

Ghjattanera, le 19/08/2019 à 09:13:27 Répondre
Cette infinie tristesse,de cette infinie perte .... la boboisation triste de FC .... et de nous proposer des podcasts quand vous adorez la RADIO!!!! Le ciel reste gris.


J'ai trouvé le sujet en lisant cette belle prose de la directrice, qui masque mal l'agressivité sous-jacente de chacune de ses interventions : Sandrine Treiner
Bonsoir. Lisez donc l’article vous verrez que c’est Jacques Bonnaffé qui choisit de se concentrer sur son activité de scène. Et écoutez donc La Compagnie des poètes de Manou Farine, une heure hebdomadaire consacrée à la poésie. Pas d’émotion sur @ franceculture ?? Allons donc ...
Lisez donc, écoutez donc et ne nous emm... pas..

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