Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Oui Yann 114, mais on a peut-être la radio qu'on mérite... Je me répète, mais si on en croit le médiateur, les auditeurs n'ont pas écrit pour regretter que FC s'associe à cette imbécilité d'élection de "la personnalité culturelle de l'année" mais pour se plaindre qu'il n'y avait pas de femmes parmi les nominés!

Yann Sancatorze a écrit:JM Scarron est journaliste au Figaro, va-t-on lui imposer des chroniqueurs ou co-animateurs venant de Libé?

Bonjour à tous,

Vous devez naviguer depuis bien longtemps sur votre darkkar. Macé-Scarron a quitté le Figaro en 2003 ; il officie à Marianne et au Magazine Littéraire. L'intelligence est désormais, au Figaro, revenue dans les mains de ses légitimes propriétaires : les barbons essouflés de l'Académie et les Boileau de Rotary-Club.

Vous savez, entre deux expéditions, il peut s'en passer, des choses

Langevin a écrit:
Vous devez naviguer depuis bien longtemps sur votre darkkar.

Oui il fait la navette Paris-Drakkar

fanch a écrit:

Frédéric a écrit:

Fanch a écrit:Donc J.C. est de gauche !

Ben, ça crève les oreilles.

Désolé pour la redite : Antoine Spire a commis avec Julie Clarini, La Culture des Camarades chez Autrement dans les années 90, puis elle a suivi A.S. à la création de Staccato. J'avais bien compris qu'elle était de gauche mais …

particularité particulière c'est son directeur qui la qualifie "de gauche"… Fait très certainement unique dans l'histoire de la radio. Pour montrer qu'il est soucieux d'un "équilibre " politique OPA affirme l'appartenance politique d'une de "ses" salariées en lui confiant une nouvelle tâche. Bigre ce n'est plus de l'étiquetage c'est du "marquage" (indélébile).

Je trouve le "marquage" de J. Clarini (même si ses sympathies sont évidentes) pour le moins embarrassant, y compris pour elle.
En effet, ce qui devrait être une tentative pour faire sortir d'un débat contradictoire des idées permettant à l'auditeur de recueillir des analyses opposées ou complémentaires mais suffisamment plurielles pour rendre compte de la complexité de la société risque de tourner au cirque médiatique. Par cette formule, cirque médiatique, je veux dire que si on nous présente les chroniqueurs accrochés à une appartenance politique, on les livre de leur indépendance, comme si, en fait, ils étaient là pour jouer un jeu de rôle, la femme de gauche, l'homme de droite, l'homme de centre-droit et à chacun, son petit discours normatif; tel qu'on le connaît déjà.

fanch a écrit:

Cette exigence d'OPA s'appliquera t-elle à mieux équilibrer entre des émissions vides de sens et des émissions qui en ont ? Sûrement pour ce qui est annoncé (encore flou) des fins de semaine. Je pense que sur la campagne de com' OPA a eu son avis à donner. Que Radio Libre soit mis en avant m'inquiète un peu pour cet équilibre qui pencherait du côté… où ça va (mal) tomber.

A ce propos, "Les nouveaux chemins" (qui sont l'émission la plus podcastée de la radio) ont-ils eu droit à leur slogan et à leur visuel ?

Voir, Lola, la présentation de "tous" les visuels que Yann a postés. Il en existe peut-être d'autres mais à priori pas de "nouveaux chemins". Il n'y a sûrement aucun rapport entre audience et mis en avant des émissions.

fanch a écrit:

frédéric a écrit:Ben, ça crève les oreilles.

[...]Dans le même temps OPA affirme son indépendance et son souci d'équilibre voir de parité. De bons augures. Mais était-ce judicieux de l'annoncer de cette façon ? Julie Clarini ne pourrait-elle en souffrir d'être si marquée ?

OK, je n'avais pas compris que tu dénonçais le marquage lui-même. Et dans ce cas, j'en suis d'accord, comme avec les remarques qui s'ensuivent sur le sujet.

Ce matin, on a eu droit à un presque écart déontologique : le futur chroniqueur hebdomadaire Hubert Védrine était l'invité des matins, il y fut même fort question décryptage et actualité; j'ai pourtant trouvé l'émission très bonne. J'espère qu'elle préfigure un peu du décalage Hubert Védrine avec la tendance à la facilité et aux bons sentiments, devenus des mamelles protubérantes des matins.

En première partie, les vues de Védrine sur la montée en puissance de la Chine, sujet pourtant rebattu, ne manquaient pas d'intérêt. Toujours radiogénique, synthétisant deux-trois idées à chaque phrase, et suivant surtout immédiatement le lourd égrenage des unes européennes de Cécile de Kervasdoué, HV (je me Fanchise) l'a - peut-être involontairement - bien égratignée : Au sujet du manque de profondeur historique des commentaires qu'on a l'habitude de faire et d'entendre sur l'actualité mondiale, il a évoqué de façon savoureuse la manière dont ce défaut était compensé : en rappelant par exemple compulsivement et sans grand a-propos les pages les plus noires ou les plus rouges de notre histoire.

En deuxième partie, le débat a porté sur Assange et la transparence, à nouveau un sujet multi-traité, mais l'échange avec Marc Kravetz, qui défendait, en gros, Wikileaks tandis que Védrine en soulignait les écueils et les (in-)conséquences de l'affaire, a été de bonne tenue, quoiqu'engagé. Des arguments valables échangés de part et d'autre, pour aboutir à des positions finales plus subtilement dites que les initiales.

Plein de raisons donc pour ces matins d'en avoir été une mauvaise édition, et qui en furent pourtant une bonne.

Frédéric a écrit:

Ce matin, on a eu droit à un presque écart déontologique : le futur chroniqueur hebdomadaire Hubert Védrine était l'invité des matins, il y fut même fort question décryptage et actualité; j'ai pourtant trouvé l'émission très bonne. J'espère qu'elle préfigure un peu du décalage Hubert Védrine avec la tendance à la facilité et aux bons sentiments, devenus des mamelles protubérantes des matins.


En deuxième partie, le débat a porté sur Assange et la transparence, à nouveau un sujet multi-traité, mais l'échange avec Marc Kravetz, qui défendait, en gros, Wikileaks tandis que Védrine en soulignait les écueils et les (in-)conséquences de l'affaire, a été de bonne tenue, quoiqu'engagé. Des arguments valables échangés de part et d'autre, pour aboutir à des positions finales plus subtilement dites que les initiales.

Plein de raisons donc pour ces matins d'en avoir été une mauvaise édition, et qui en furent pourtant une bonne.

j'ai trouvé aussi l'émission excellente, non seulement parce que Hubert Védrine a des opinions en décalage avec nombre de chroniqueurs ou journalistes, mais aussi, parce qu'il est très clair.
La controverse avec Marc Kravetz était intéressante, mais ce dernier présentait, ce matin, tous les défauts de langage qu'on lui reproche : l'élocution brouillonne,la difficulté à ne pas envelopper l'idée qu'il défénd de sous-sujets, de sorte qu'on ne comprend plus rien. C'est dommage car, même s'il a un peu la manie ambiante des bons sentiments, il est capable d' admettre la position adverse et de changer éventuellement de point de vue. Mais apparemment, il n'a pas encore suivi le conseil de Danièle Sallenave d'aller voir un orthophoniste.....ceci dit, dans l'émission de Florian Delorme, à la rentrée, s'il a tout son temps pour parler, on peut espèrer qu'il nous accrochera.

L'occasion m'est donnée d'exprimer ce qui est pour moi la quintessence de la radio à savoir… la voix et par effet induit : la diction. Si une personne que j'apprécie vient causer dans le poste et que ça ressemble à du Kravetz je coupe cash (sorry pour l'angliche). Et quand bien même je partage ses idées, sa philosophie ou ses points de vue, je coupe.
Quand Kravetz à été adoubé par L.A. Woman, il a été recruté pour ses qualités de journaliste (éditorialiste à Libé). J'avais beau un temps lire Libé, j'ai pas dû lire plus de deux chroniques du gazier. Mais la première fois que je l'ai écouté je me suis dit que la bouillie de chat très peu pour moi.

Donc vous pouvez par exemple me demander d'écouter Marcel Gotlib (aujourd'hui à 16h sur le Mouv') qui serait l'invité des Matins, si Kravetz y met son grain de sel je me mets en écoute sélective et je n'écoute pas sa bouillie. Preuve que l'exigence radio a bien changé "on" fait venir Kravetz "ZE JOURNALIST OF LIBÉ" sans même imaginer un instant qu'il ne pourrait pas faire de la radio tant sa voix ne "passe" pas. Diction nulle, cafouillage maxi, embrouillage total, peu importe il tiendra chronique !
Autrefois on était d'abord recruté pour sa voix et si en plus on avait quelque chose à dire on était embauché (1). Colombe Scneck (sur Inter) a du finir par prendre des séances d'orthophonie tellement c'était aussi de la bouillie de chat.

Mais sur Culture tout le monde s'en fout. Preuve comme l'a démontré sur le fil ad hoc, Nessie, Martel avale même son propre prénom !

Je ne suis pas sûr Antonia qu'avec plus de temps Kravetz améliore sa diction. Il s'en fout et personne de responsable ne le lui a dit. Mais ce qui est sûr c'est que je ne l'écouterai pas ! Et nous avons déjà évoqué ici Gérard Sire (ex Inter années 70) un Seigneur de la voix. Mais il y a de belles princesses aussi F. Isidori, Claude Dominique(Inter), Jeanne-Martine Vacher… Leurs voix sont une invitation à l'écoute, à entrer dans l'histoire, à répondre.

Pour ceux qui machouillent, bafouillent c'est une incitation à se boucher les oreilles.On ne me fera pas écouter/avaler n'importe quoi sous prétexte que celui qui l'exprime est qualifié. Il serait temps que Culture retrouve ses exigences de voix et de diction, il serait temps car c'est aussi à court terme le risque d'une banalisation de la chaîne.

(1) Villers, Foulquier (voire Hees) ont aussi au-delà de leurs passions pour leurs sujets de prédilection été recruté aussi pour leur voix.

Diable, la diction, quintessence de la radio ? J'espère bien que le contenu a quand même un peu d'importance à tes oreilles.
Au sujet de Kravetz d'ailleurs, sa diction est insupportable, mais j'apprécie plutôt le timbre de sa voix. Il gagnerait effectivement beaucoup à soigner un peu la prononciation, mais je dois y être habitué, elle ne me gène pas vraiment.