Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Répétons : volcanologie et géologie ne rencontrent aucun intérêt sur la "radio de tous les savoirs". Peut-être à la marge, quelquefois, sans visibilité aucune. Pourtant la fameuse "actu" est là, rien que pour l'Europe et même la France (mais pas Paris, donc évidemment...) : éruption du Stromboli et tremblements de terre en Bretagne et en Alsace : Trois tremblements de terre enregistrés en Bretagne et en Gironde le 20/03/2019 et Allemagne - Un séisme dont l’épicentre était à Constance ressenti jusqu’à Strasbourg le 30 juillet 2019.

Les "Sauvons la planète" ou même "Il est trop tard pour sauver la planète" sont les bannières quotidiennes de France Culture. Passer de temps en temps de la planète au globe serait dans l'ordre des choses d'une station qui a (une sorte d') émission scientifique (c'est Nicolas Martin qui la dirige, c'est dire le niveau, comme ici et là...).

Mais non, pour se renseigner, il faut aller écouter les radios étrangères alors que la France a un institut mondialement reconnu, L'Institut de Physique du Globe.

Il n'est pas difficile de comprendre la focalisation sur "la planète" et l'ignorance du globe terrestre : pour l'une on peut lancer anathèmes et injonctions, fabriquer des icônes qui vont sauver l'humanité, tandis que pour l'autre il s'agit d'observer, d'étudier, de comprendre, voire d'admirer. D'un côté la morale et le projet politique, de l'autre l'étude scientifique. Laquelle n'est pas hyper sexy pour les 13-19 ans de la région parisienne ciblés par la direction pour augmenter ses chiffres d'audience.

Déjà plus de 80 posts dans ce fil avec dans chaque billet plusieurs idées offertes gracieusement à la station par des auditeurs ayant, osons-le dire, quelque expérience de la production radiophonique française et internationale ? Comme cette plate-forme est généreuse !

Continuons donc à cultiver cette vertu en offrant de notre temps, de manière purement désintéressée (car l'offre d'émissions  de qualité est large hors FC), avec cette idée lu-mi-neuse et follement dans l'esprit de l'ouverture : et si France Culture commandait à des producteurs de stations publiques culturelles du monde francophone des émissions qui feraient entendre un autre son de cloche/de tocsin ? On aurait aussi une chance d'entendre une autre forme de prononciation du français, qu'elle soit nord-américaine, européenne ou africaine. Ou, à défaut de commander, louer ou emprunter ou troquer ?

Gardons-nous de l'esprit défaitiste, mais soyons tout de même réaliste : si la radio parisienne préfère visiter la Seine-Saint-Denis pour la plupart de ses reportages, traverser une frontière autre que celle du périphérique parisien risque d'être difficile…

Une autre suggestion alors. Lançons-nous dans cette extravagante idée : pourquoi ne pas commander ou diffuser des émissions (de celles qui auraient la vertu de nous délecter plutôt que de nous alerter) de stations de Radio France basées dans d'autres régions que l'Île-de-France ? Oui, c'est fou ! Pour rappel : Toutes les stations du réseau France Bleu. Il n'y aurait pas de compétences exceptionnelles parmi les producteurs et réalisateurs  de ces régions ? J'ai la preuve que si, mais je ne la divulguerai pas, même sous la torture (= l'écoute d'un monologue de Marie Richeux). Un écho m'est parvenu selon lequel la radio parisienne défendrait son pré carré et considérerait les hors IdF comme des ploucs. Est-ce Dieu possible ?

Une des incitations à ce post vient de l'écoute de la désannonce d'une très bonne émission de BBC 3 réalisée à Cardiff (et non à Londres…) et d'émissions documentaires conçues par des Nord-Américains (E-U) et diffusées par la BBC.

Quand entendra-t-on à France Culture une émission produite à Montréal ? Ou à Aix-en-Provence ?

Quand on parcourt quotidiennement le site de France Culture à la recherche (hélas vaine) d'un programme original et instructif, on est frappé par le nombre de descriptifs affichant l'accusation virulente, la condamnation, l'esprit de revanche, l'appel au châtiment. C'est une structure mentale et une obsession :  il y a des des coupables partout et ils (h, f non) doivent subir des sanctions rigoureuses.

Une idée pour les personnels et invités de la station : écouter la musique de Mozart...

" (...) il ne faut pas oublier que la clémence était un sentiment qui était cher à Mozart. C'est elle qui conclut ''L'Enlèvement au sérail'', ''Così fan tutte'' et le mage Sarastro anonce dans ''La Flûte enchantée'', ''ici nous ignorons ce qu'est la vengeance''. La clémence fait partie de l'idéal mozartien, idéal qu'il recherche dans la franc-maçonnerie - c'est ce qui rend sa musique si chaleureuse et si digne de notre affection".

Extrait du descriptif de "Mozart, La Clémence de Titus, Opéra Collection, Teldec".

Ici le think tank de France Culture : au lieu de remplir l'antenne avec peur, malheur, terrorisme, fin du monde, comme tous les jours et hier soir en particulier, pourquoi (quelle question stupide ! ) ne pas faire entendre un récit comme A Voyage to Lundy * ?



Ingrédients : un couple apprend à faire de la voile, le mari tombe gravement malade, décision est prise après quelques petites traversées de renoncer à partir loin, le couple s'installe dans une île, Lundy **.

Histoires des habitants, histoire de l'île, esprit insulaire, faune et flore, poésie galloise, sons de la mer. Une heure et quart de récit en cinq fois un quart d'heure.

De l'excellente radio faite pour les auditeurs et non pour diffuser indignations politiques et injonctions à accuser le monde et à faire la révolution (ce matin, c'était Lénine au programme de FC).

* Writer and poet Gwyneth Lewis visits a remote island in the Bristol Channel as she contemplates a change in direction in her life.
She travels a long way close to home.

** Via Wiki : Lundy (du norrois lundey, île des macareux) Les macareux ? Quelle retrouvaille avec nos petits amis les puffins !



et vous reprendrez bien un peu de musique ici : Off the Isle of May.

À la réécoute de Stéphane Degeorges et à l'écoute de Nicolas Martin dans des émissions sur les lombrics, on se demande pourquoi l'auditeur n'a pas le droit à  un présentateur ayant un minimum de connaissances dans le domaine qu'il traite avec l'invité. Et pourquoi Radio France ne lance pas une initiative comme à BBC 3 avec les "New Generation Thinkers"  où des spécialistes d'un domaine acquièrent les compétences de l'art de l'entretien et de la parole radiophonique.

En effet, ça fait mal d'entendre un Degeorges interrompre le spécialiste à tout bout de champ pour ne rien dire et un Nicolas Martin avancer des données fournies par des collaborateurs/trices, données qui prennent au dépourvu les invités les mettant dans l'embarras d'une ignorance ou d'un oubli sur le point précis (la technique de Dantzig pour se faire mousser).

Le malaise produit vient de la mise en avant du présentateur ignorant coupant le flux d'un savant qui pourrait donner envie d'en savoir davantage à l'auditeur ou tout simplement de retenir ce qui a été dit.

À France Culture, qui compte ? L'animateur (h/f).  Se mettre en retrait ? Vous n'y pensez pas ! Il faut que le présentateur s'étale pour se construire une "célébrité" et devenir ainsi un produit d'appel à afficher sur les culs de bus parisiens.

La directrice envoie ses tweets via un IPhone, elle les enverrait d'un Samsung que ce serait kif-kif. Pourquoi ne pas proposer une solide émission (pas Delorme, par pitié !) sur toute la chaîne économique permettant de tenir un smartphone en main ?

Un exemple : pour comprendre la chaîne technique et humaine qui relie l'extraction du lithium à la photo d'un studio de FC envoyée dans un tweet (via l'affreux réseau social Twitter...), pour comprendre les investissements financiers et capitalistiques ainsi que les enjeux géopolitiques permettant le mode de vie connecté de nos anti-tout apocalypsophiles, il est possible d'écouter Begehrte Rohstoffe - riskante Projekte: Lithium, Kobalt & Co du 16 11 2019 dans la série  ''Geld, Markt, Meinung'' de SWR 2. Ça dure 25 minutes et l'on a un tableau éclairant des facteurs politico-économiques dont dépendent nos sociétés de bien-être et de loisir.

Joli résumé précis en fin de descriptif. Du solide, du factuel et de l'équilibré dans le choix des intervenants. Il est question des conséquences du départ du Président Morales de Bolivie sur l'exploitation de la plus grande réserve de lithium du pays (toutes les batteries utilisent cette matière première).

Comme dirait Vincent Charpentier (Carbone 14), on est sur du documentaire de grande qualité. Ne sont pas fournis :  les photos de gens hilares en studio, des tweets triomphants de la direction sur l'excellence des auteurs, des témoignages sur la joie et la fierté d'être écouté(e/s). Les producteurs de SWR 2 font leur boulot, un point c'est tout. Et ici la productrice le fait très bien.

* Redaktion / Moderation: Geli [Angelika] Hensolt : Ohne seltene Rohstoffe sie gäbe es keine Smartphones, keine Elektroautos und auch viele andere technische Geräte auch nicht.
Die Nachfrage deutscher Unternehmen nach Lithium, Kobalt oder seltene Erden steigt - und damit auch die Abhängigkeit von den Ländern, in denen diese abgebaut werden. Wie riskant das ist, hat grade der Fall einer Firma in Baden-Württemberg gezeigt. Was Wirtschaft, Forschung und Politik tun können und tun müssen, um die Rohstoffversorgung zu sichern, dieser Frage geht Geld, Markt, Meinung nach.

Die Themen der Sendung:
- Objekte der Begierde: Lithium, Kobalt, seltene Erden und Co: High-Tech-Rohstoffe und ihre Verwendung. Stichwort, Werner Eckert
- Aus der Abbau-Traum: Ein baden-württembergisches Projekt zum Lithium-Abbau in Bolivien ist geplatz.
- Rohstoffbedarf 4.0.: Wie die Rohstoffversorgung künftig aussehen kann. Talk mit Jakob Kullik, Wissenschaftler am Helmholtz-Institut für Ressourcentechnologie
- Weniger ist mehr: Batterieforschung bei Daimler. Autor: Lutz Heyer
- Aus alt mach neu: Recycling von High-tech Metallen.

Tout ce travail gratuit de conseil que l'on fait pour France Culture !

Bon, passons au sujet :  "L'Apocalypse", voilà une idée de documentaire qui devrait séduire les collapsologues de France Culture… Ah ce n'est pas la même apocalypse ?



La Tapisserie de l'Apocalypse

Commandée vers  1375 par le duc Louis Ier d’Anjou, la Tapisserie de l’Apocalypse est un chef d’œuvre de l’art médiéval, unique au monde.  

Sur ses 140 mètres d’origine, 100 sont parvenus jusqu’à nous. Elle est le plus important ensemble de tapisseries médiévales subsistant au monde. Constituée de six pièces mesurant environ 4.50 mètres de haut composées chacune d’un grand personnage introductif et de quatorze scènes, elle couvrait à l’origine une surface totale de 850 m².

Bonjour les employé.e.s de France Culture (je fais du Laporte * avec l'inclusif) !

Le forum RFC est lu par la station parisienne, c'est un fait, est-ce important ? Non.

Pourquoi tout soudain, hier, faire la promotion d'une émission du 26 septembre 2013 de la Fabrique de l'Histoire , Une histoire des Vikings ?



Comme c'est curieux... Je faisais justement un parallèle il y a trois jours entre l'actuelle émission d'histoire de FC et celle de Radio Chrétienne Francophone, la Suite de  l'histoire dans le post Par Odin ! Par Thor !

Dégainer un numéro de la Fabrique ne changera rien au constat d'une supériorité de contenu et de forme de RCF.

* Ah le beau français, ah le bon choix ! Que ne faut-il pas écrire pour plaire à sa hiérarchie !

Pas pour les jeunistes et employés infantilisants de France Culture :



Living Memory le 28-12-2019.