Au rayon "nouveautés" de cette rentrée 2015, la matinale accueille à 8h52 la rubrique d'H. Delye, intitulée : La revue des images. Remontons donc le fil de la semaine écoulée (la chronique dure 3 mn).
/// En date du 11 septembre, nous trouvons cette curieuse introduction (
Mémoires pour Simone) :
Alors que les regards vont être rivés sur Claire Chazal qui va présenter ces derniers journaux télévisés ce weekend sur TF1, nous portons notre attention sur un autre programme : un documentaire sur Simone Signoret, signé Chris Marker qui sera diffusé dimanche soir sur Arte…En effet, une information de première importance sur F.C., les derniers journaux de C. Chazal. Après le temps qu'il fait (
post 40), l'auditeur aura bientôt droit au programme détaillé des premières parties de soirées télévisuelles (je ne croyais pas si bien dire, voir ci-dessous).
La chronique écrite qui suit est informative, sans plus. L'approche opérée par C. Marker sur son sujet (Signoret) est brièvement exposée :
Le film est entièrement et exclusivement constitué d’extraits de films dans lesquels à joué Simone Signoret, d’interviews qu’elle a donné à la télévision au cours de sa vie, et de passages lus tirés de son autobiographie « la nostalgie n’est plus ce qu’elle était » parue en 1975.
/// Le 10 septembre, la chronique est consacrée à
une étude comparée de deux photographies. Pour permettre à l'auditeur de s'en faire une idée, rien de mieux qu'une fenêtre Twitter (incorporée à la page Internet F.C.), qui associe les deux images analysées, recadrées en de petites vignettes carrées, par la fonction diaporama dudit Twitter. Est-ce bien sérieux ? Une question de droit peut-être.
(copie d'écran)
Venons-en au texte :
On voit au premier plan trois enfants. Au milieu d’un brouillard jaune dans lequel on distingue un peu plus loin des tentes et des voitures, ils marchent sur un sol de terre et de gravas, tête baissée pour se protéger du vent, pieds nus pour le plus petit. Le grain qui voile cette image pourrait faire croire qu’il s’agit d’une photo jaunie par les années, ou qu’on a posé sur elle un filtre pour créer un effet. D'où peut venir une telle hypothèse ? La photographie n'est-elle plus réduite qu'à Instagram ?
Mais il est en fait dû à la tempête de sable qui s’est abattue cette semaine sur une grande partie du Liban, de la Syrie, d’Israël, des territoires palestiniens et de Chypre. Spectaculaire, et inhabituel pour l’époque, ce vent de sable brûlant qui s’appelle le Khamsin souffle en général deux ou trois par an au printemps. Depuis le début de la semaine, il a fait près de dix morts et des centaines de personnes ont du être hospitalisées pour des problèmes respiratoires. Comme si la situation dans la région, et notamment en Syrie, n’était pas déjà assez trouble, ce nuage ocre vient comme obstruer encore un peu plus la vision que nous en avons.La suite est du même tonneau. Le discours peine à se renouveler sur 3 mn :
-
Ces deux photos prises à des milliers de kilomètres l’une de l’autre, et à 14 ans d’intervalle semblent effectivement prises sous la même lumière…-
Et c’est un peu ce qui ressort de ces deux images prises dans des contextes bien différents, mais habitées par la même lumière trouble.///
Le 9 septembre, le chapô est un petit festival :
Cette émission de télé-réalité qui démarre ce soir sur a la particularité d’être adaptée d’un programme américain diffusé sur le réseau NBC il y a une dizaine année et dont le héro n’était autre que Donald Trump, le candidat à la Maison-Blanche, véritable cauchemar des Républicains, dont on ne compte plus les sorties de route.La dernière phrase :
Pour autant, le programme de télé-réalité d’M6, comme le documentaire de Didier Cros ont malgré une chose en commun, ils montrent combien le travail, sa perte, sa recherche, cristallise nos souffrances, et nos angoisses. /// Le 8 septembre, cela commence toujours aussi bien (est-ce une phrase ?) :
Alors que sort demain en salle « Human », le nouveau film Yann Arthus-Bertrand, spécialiste de la Terre vue du ciel… Regard tourné en direction opposée, c’est à dire, vers le ciel grâce aux photos de ceux que l’on appelle chasseurs de nuages. Le sujet est intéressant,
les nuages et leurs chasseurs ont naturellement fait l'objet de nombreuses études. Mais au milieu du texte, cette tentative de description me laisse perplexe :
Comme son nom l’indique en latin, l’asperatus est un nuage âpre, violent, il se déploie dans le ciel comme une sorte de mer houleuse, formant des vagues amples et lourdes. Il apparaît comme une espèce de prologue à l’apocalypse, charge la surface du ciel d’une couverture dont les aspérités ressortent en relief vers le bas, presque comme des montages inversées. Quant à cet avant-dernier paragraphe, il m'a achevé :
Faire une photo de nuages, c’est capturer l’éphémère. Et puis à la différence de la lune, par exemple, autre objet de fascination, les nuages sont à portée de smartphones et ne nécessitent aucun téléobjectif ou matériel particulier pour être photographiés. En disposant d’une belle lumière, en choisissant un bon angle, on peut facilement faire des photos de nuages assez spectaculaires qui, lorsqu’en plus, on leur appose un filtre font quasiment de chacun de nous un Yann Arthus-Bertrand en puissance, c’est dire…/// La lecture de la chronique du 7 septembre est une simple publicité pour
le magazine de Fr.2. Désespérant.