Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Je ne sais pas comment pratiquer une "pastille" sonore et le regrette. Le billet d'humeur sur la COP d'Erner ce matin doit être réécouté: c'est un concentré de jugements négatifs aussi péremptoires que prématurés, de stupidité, de populisme pour terminer sur une perle autour du concept melenchonien de "gens d'en haut, gens d'en bas". Effarant.
Ce matin également, un expert F. Perrin, qui nous prend pour des billes, pardon, des ignares, semble expliquer (sentencieux, pompeux) que le pétrole n'a pas beaucoup d'importance pour DAESH "dont la production par rapport au monde est négligeable". Heureux de l'apprendre, on ne l'avait pas réalisé. Donc si vous privez, par exemple, un escroc de ses ressources en bloquant ses comptes, ce n'est pas la bonne mesure puisque son compte en banque ne représente rien par rapport aux avoirs bancaires en général.
Autre remarque générale, les télévisions et FC nous abreuvent de reportages sur les défilés et manifestations altermondialistes et annoncent comme une victoire un chiffre de 400 à 700 000 manifestants… dans le monde! Pour mémoire: Charlie : 2,5 à 3 millions de manifestants en France. C'est-à-dire que ces manifestations colorées et accompagnées, à Paris seulement, de casseurs, ne représentent pas grand chose, pratiquement rien. Donc le constat à faire est que les populations soient se moquent du climat, soit ont confiance en leurs dirigeants, mais n'ont pas envie de soutenir les gentils alter et leurs défilés grimés. On aimerait une analyse de nos chers journalistes sur cet échec.

A 8h30 par l'imprévisible Guillaume Erner nous apprenons que l'énergie nucléaire est une énergie fossile, la seule qui n'induise pas de facture carbone.

Bien bien bien, bravo Guillaume. Fossile oui bien sûr.

Et puis :

munstead a écrit:Je ne sais pas comment pratiquer une "pastille" sonore et le regrette. Le billet d'humeur sur la COP d'Erner ce matin doit être réécouté [...]

+ On pourra présenter la pastille recommandée par Munstead mais après 9h car il faut attendre que l'émission soit disponible en écoute à la demande.

Nessie a écrit:A 8h30 par l'imprévisible Guillaume Erner nous apprenons que l'énergie nucléaire est une énergie fossile, la seule qui n'induise pas de facture carbone.

Bien bien bien, bravo Guillaume. Fossile oui bien sûr.(...)

Fossile ! Il est un peu marteau !

Nessie a écrit:On pourra présenter la pastille recommandée par Munstead mais après 9h car il faut attendre que l'émission soit disponible en écoute à la demande.

C'est maintenant chose faite.
Le message de Munstead à 8h est complété par la pastille déposée dans le fil des chroniques

Il est marrant, Guillaume Erner. Alors que le journal est interrompu à 8h10, après une minute de décrochage sur un programme musical voici que le producteur reprend le micro pour nous annoncer "On va tout vous dire : il y a eu un problème technique qui a interrompu nos émissions". Eh ben, pas les émissions de connerie en tous cas. "Problème technique" = formule passe-partout , suremployée à FC chaine du plantage en tous genres ; formule qui ne dit rien de plus que ce qu'on avait constaté, merci. Et c'est ça que Guillaume Erner appelle "tout nous dire". Avec ça on n'est pas fauchés.

A 8h11 donc c'est la reprise et à l'oreille on constate que c'est une Amélie Perrier essoufflée qui poursuit son journal. Elle a visiblement dû courir d'un studio à l'autre ou bien revenir en urgence des toilettes. L'avantage : elle n'aura pas repris son souffle avant la fin du journal et on a une (petite) chance d'échapper à son habituel rire con.... tic... tac... tic... tac il est 8h15 ah non elle le place quand même son habituel rire con. Et deux fois, pour faire bonne mesure.... Pas de pot pour l'auditeur qui rêve d'y échapper. Le problème technique n'y aura pas suffi.

Billet d'humeur d'Erner : La rareté des drapeaux français dans les rues après l'appel de FH pour les manifestations de vendredi dernier. Comme vous et moi, Erner n'en a pas vu beaucoup. Deux seulement dans sa longue rue dont un accroché sur sa boutique "par un étranger". Il en conclut que les Français ne sont plus sensibles au symbole national mais sont ouverts sur le monde. Dire ceci dans un pays où un parti d'extrême-droite hyper-nationaliste qui s'intitule de lui même le "parti bleu-blanc-rouge" et va faire de 25 à 35% des voix dimanche prochain est quand même curieux. La présence ou non d'un symbole sous forme d'un bout de tissu (que très peu de gens possèdent) aurait-elle plus de poids que les chiffres? Rien non plus sur le fait que le FN a kidnappé, si je puis dire, le drapeau depuis des années et que, du coup, le symbole national a acquis un sens nouveau au cours de ces dernières années. FH a essayé de commencer à inverser cette tendance, ce qui n'était évidemment pas possible en un jour.
Curieux, impossible apparemment de réécouter ce billet.

FC semble un peu embarrassée par la situation au Vénézuela. Hier, il a fallu hier attendre le journal de la mi-journée pour que soient rapidement cités le résultat des élections dans ce pays. Après 16 ans de chavisme, le parlement vénézuélien est passé à l'opposition totale. Après 16 ans de bourrage de crâne enthousiaste (au début) puis de sélectivité type couvercle (l'opposition étant systématiquement présentée comme la droite dure, l'extrême-droite, les fils de famille et — pouah! — les milieux économiques) sur les vertus de Chavez et de son dauphin, Maduro, FC est évidemment un peu gênée. Donc ce matin, annonce des résultats, avec, enfin, quelques éléments d'analyse sur l'effroyable misère dans laquelle a plongé ce pays devenu un des plus pauvres et le plus dangereux du monde alors qu'il possède les plus importantes réserves de pétrole de la planète. Le portrait du jour est consacré à un Vénézuélien. On aimerait savoir qui sont vraiment les vainqueurs de ces élections puisque FC ne nous a rien dit jusqu'à présent. Qui croyez-vous que l'on ait choisi? Le dauphin n°2 de Chavez (parait-il), un apparatchik qui a réussi à se faire élire! Le tout débité d'ailleurs sur un ton sinistre, très radio DDR, par une journaliste qui donne l'impression d'avoir un revolver dans le dos pour l'obliger à lire ce portrait ridicule et déplacé.

Hier dans Projection privée, vers 15h40 l'auditeur patient qui attendait le Conseil de la semaine pouvait entendre un remarquable enfilage de sottises au service de la pensée en direct du bistrot, avec niveau de réflexion et niveau d'expression à l'avenant..
Propos du cinéaste Nicolas Pariser : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/12/s51/NET_FC_17f97c37-1c2e-4b36-b4d3-1cd078106cbf.mp3" debut="41:33" fin="43:53"]

- On apprend donc que Mitterrand était "moyennement cultivé" en comparaison des gens de son époque qui ont "fait des études", et maintenant il "apparait facilement comme un prix Nobel". Ca veut dire quoi, ça ? Et ça veut dire quoi, "faire des études" ? Pariser veut dire : des études poussées, certainement : l'expression "faire des études" semble donc réservée à cette élite qui aujourd'hui compose l'intelligentsia squattant les médias, c'est à dire l'ENS pour les disciplines littéraires. Mais études de droit, un diplôme d'avocat, la licence de de géo ou d'histoire peut-être on sait pas mais ç'est pas "faire des études". Et puis au fait, prix Nobel de quoi ? De culture ?
- "Avoir Maupassant comme horizon littéraire indépassable c'est du niveau du brevet, quoi". Bah, Maupassant avait été recruté comme alibi culturel par Sarkozy alors que personne n'était dupe. Et 30 ans plus tôt il avait été invoqué de façon un peu plus crédible comme écrivain favori par Giscard dans un numéro spécial d'Apostrophes.
- Le dernier grand intellectuel (sic) qui s'est occupé du pouvoir c'était Lénine.  Bel exemple d'intellectuel aneffet : élève doué mais scolarité ordinaire dans une famille nantie, puis études interrompues. Mais comme c'est un théoricien de la politique et qu'il est devenu un leader dogmatique et sanguinaire, c'est un "grand" intellectuel ayant accédé au pouvoir. Mais le dernier ? Pariser oublie qu'après, il y a encore Mao-Tsé-Toung. On se demande pourquoi nos politiciens qui "ont fait des études" (laissons à Pariser le soin de compter les normaliens dans la classe politique française) et sont donc plus cultivés que Mitterrand n'apparaissent pas dans l'analyse. En fait non, on ne se le demande pas : cette "analyse" c'est simplement n'importe quoi, un propos de bistrot.

Résumons :
- Mitterrand était moyennement cultivé.
- Maupassant c'est bon pour le brevet
- Lénine est l'exemple-type de grand intellectuel
- Les hommes politiques "parlent dans un français médiocre"

Nicolas Pariser n'a rien à leur envier. Chez lui la concurrence est pure et parfaite entre la médiocrité de la réflexion et la médiocrité de l'expression : un relâchement de beauf et on voit ici que le beauf de gauche n'a guère a envier au beauf du FN. Alors qu'il se contente de donner des leçons de cinéma peut-être, et le producteur de l'émission, au lieu de lui donner sa bénédiction, devrait tenter plutôt de lui faire causer cinoche. Du moins si Michel Ciment se préoccupe vraiment de cinéma et non de justifier sa place dans le collège idéologique de la maison. Anattendant Pariser confirme surtout que les créatifs et les artistes devraient arrêter de donner des leçons de politique. Car si de tels crétins ont de l'influence sur le vote dans les classes cultivées, alors ils sont directement responsables de la panade dans laquelle nous nous trouvons. Exactement à l'image de France Culture d'ailleurs, France culture infiltré et récupéré comme appendice d'un des deux grands partis de gouvernement, depuis 15 ans et avec la bénédiction de plusieurs CSA ...

C'est avec son éternel timbre d'ectoplasme que le Trissotin Suprême vient aujourd'hui nous faire passer sa vessie pour une lanterne.
La page de son émission sur le site de France Culture annonce:
A propos du bras de fer linguistique ayant accompagné le feuilleton de l'amendement du Spil, dit amendement Mediapart.
En fait de bras de fer linguistique, Perraud vient ici plaider pour sa seconde casquette, Médiapart, tout en se gardant bien de préciser qu'il fait partie de sa rédaction.
Sa chronique vise à présenter le redressement fiscal que subit Médiapart comme une mesure de rétorsion à la suite de ses articles sur Cahuzac. Pourquoi pas, après tout?
L'ennui, c'est qu'il se met en tête de jouer au juriste pour nous expliquer que le contentieux n'est pas fondé en droit. Dès lors, la chronique prend une tournure assez cocasse car, dans les quatre minutes qui lui sont imparties, il accumule les approximations et les maladresses.
Il cite la loi du 1/06/1986 en disant, figure malencontreuse: "la presse est une et indivisible, stipule ce texte".
D'emblée, il écarte le fait que ce qu'il présente comme la lettre du texte n'existe qu'à titre d'interprétation du premier alinéa de l'article premier, alors même que l'alinéa suivant instaure immédiatement une définition pointilleuse de la presse en ligne.
Voilà déjà la preuve d'une certaine témérité, aussi bien sur le plan du procédé que sur celui du raisonnement.
Mais s'il est bien un terme impropre en la matière, c'est celui de stipulation.
Certes, le choix de ce terme peut impressionner le quidam, mais il est réservé aux droits des obligations, donc au droit privé, et ne saurait en aucun cas s'appliquer à un texte de loi. Une loi, un décret, un règlement ne stipulent jamais.
Éventuellement, en botanique, on apprend que les stipules sont des petites lames vertes ou membraneuses, parfois transformées en épines, disposées par deux à la base du pétiole. Monsieur Perraud n'ayant pas de pétiole, mais de bien drôles idées, traite la loi comme un règlement de copropriété.
C'est peut-être, après tout, sa conception personnelle de la hiérarchie des normes juridiques puisqu'il arrive, après d'obscurs détours durant lesquels il essaie péniblement de démontrer que le redressement subi par Médiapart n'est pas conforme à la loi, à formuler une autre cuistrerie juridique du même tonneau.
Il assène finalement: le législateur s'étant prononcé tandis que la seule administration fiscale se faisait tirer l'oreille, incapable de toiletter un Code des Impôts nécrosé...
Cet histrion n'oublie qu'une seule chose, c'est le législateur qui, seul, peut toiletter le Code des Impôts.
Somme toute, après avoir pris quelque liberté avec sa déontologie, triché avec la définition du sujet de sa chronique et s'être essayé à une plaidoirie discutable, Antoine Perraud, avec une ostentation pitoyable, a étalé son inculture.

Porfi a écrit:C'est avec son éternel timbre d'ectoplasme que le Trissotin Suprême vient aujourd'hui nous faire passer sa vessie pour une lanterne.
La page de son émission sur le site de France Culture annonce:
A propos du bras de fer linguistique ayant accompagné le feuilleton de l'amendement du Spil, dit amendement Mediapart. (...)

Merci pour votre contribution. A la suite de celle-ci, je me permets de renvoyer à la page pré-citée datée du 20 décembre 2015 et d'intégrer en pastille la chronique d'Antoine Perraud intitulée : Amnistie ou égalité fiscale ? :

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/12/s51/NET_FC_c7826e6b-828e-4a6a-8009-e3732970e180.mp3" debut="00:00" fin="04:58"]