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Une belle brochette d'acteurs : Michael Lonsdale, Daniel Mesguich, Roland Dubillard, Jean-Paul Cisife, Jean Bollery pour Poker tournant de Jean Thibaudeau le 04.01.2014  dans Fictions / Drôles de drames

A travers la rediffusion de cette fiction[de 1980], nous rendons hommage à Jean Thibaudeau, décédé le 19 décembre

Pièce radiophonique de Jean Thibaudeau. Cinq hommes prennent la parole tour à tour, et livrent leur récit, au fur et à mesure, pendant dix-sept séquences : le premier a tenté en vain de joindre par téléphone un ami libraire, le deuxième personnage se voit visiter sa maison natale, le troisième homme est fasciné par l'histoire du tueur de l'Oise ; enfin le dernier personnage raconte sa rencontre avec une jeune fille autrichienne. Comme au poker, certains narrateurs passent parfois leur tour.

Certains auditeurs aussi (après 15 minutes, par exemple). On préfère parfois (et même souvent) 2014 à 1980...

Que disent les amateurs de fiction radiophonique ?

J'en dis que j'ai été depuis longtemps découragé par Drôles de drame. Enfin depuis longtemps, non : j'ai démissionné de cette tranche Fiction à la fin juillet dernier, en constatant que je n'avais rien conservé de l'année 2012-2013 écoulée. Dans ces conditions, les 47 émissions testées avaient valeur de dernier effort et de test final négatif.

Du coup, je loupe les rediffs intéressantes. Cela dit, si la distribution ici proposée est alléchante, la signature de Jean Thibaudeau, elle, ne m'incite guère à l'enthousiasme. Thibaudeau m'avait intéressé, aux temps où les idoles de Marc Floriot me semblaient par définition dignes de recevoir un préjugé favorable. Et vu les présentations dithyrambiques qu'on entendait dans les Nuits, ce Thibaudeau était quelqu'un. Las ! J'ai déchanté après avoir sondé une demi-douzaine de documents disponibles : quelques ACR pas trop tarabiscotés mais très explicitement engagés en faveur de l'armée rouge et du modèle soviétique ; et puis aussi une apparition caricaturale dans une émission de Roger Pillaudin (autre idole de Floriot). Bref je me suis dit que j'allais faire l'impasse sur la radio de Thibaudeau.

Cela dit, une fiction ça pourrait être différent et malgré le risque de décrochage en plein vol, ce que vous en dites donne quand même un peu envie d'aller y tremper le bout de l'orteille.

Les cinq histoires sont d'un intérêt inégal.
La lecture des 5 récits est impeccable et la réalisation de même.
Les voix additionnelles (les infos sur le tueur de l'Oise) sonnent affreusement faux.
Et d'ailleurs aussi les compte-rendus d'élection par des grandes voix des médias (Poivre aîné, Mourousi) qui jouent leur propre rôle, mais pas très bien.

L'intérêt de l'ensemble est tout relatif.
Peut-être l'expérience était-elle à tenter, à ceci près que le saucissonnage sent le gadget de mise en scène.
Avantage indubitable : tenir l'auditeur en haleine, tout en lui évitant la saturation.

A notre tour ce qu'on devrait ou pourrait faire, c'est découper le tout pour re-assembler les 5 récits en continuité. Il est à parier que l'intérêt enfin ce qu'il y avait d'intérêt, va disparaitre dans la contre-expérience.

Nessie a écrit:Les cinq histoires sont d'un intérêt inégal.
La lecture des 5 récits est impeccable et la réalisation de même.
(...)
L'intérêt de l'ensemble est tout relatif.
Peut-être l'expérience était-elle à tenter, à ceci près que le saucissonnage sent le gadget de mise en scène.

Oui, exactement, des tranches comme moyen de retenir l'attention de l'auditeur, sinon rien. Si toutes les parties de chaque récit étaient accolées, on ne trouverait sans doute aucun intérêt à ces histoires, comme vous le dites. Pour rappel, il était question de  : Poker tournant de Jean Thibaudeau le 04.01.2014  dans Fictions / Drôles de drames

Si l'on veut se rendre compte (en est-il encore besoin ?) de ce que France Culture peut diffuser de mauvais à très mauvais dans sa case Fiction, il suffit d'écouter ce numéro de la Vie Moderne où tout sonne faux : Le crépuscule des idoles des jeunes.

On y reviendra, mais diffuser chaque soir l'introduction de Souvenirs et solitude de Jean Zay avec la voix de cette présentatrice (Richeux battue) et ce fond sonore totalement inadapté au contenu et à ce qui suit, c'est vraiment mettre l'auditeur dans une mauvaise condition d'écoute :

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