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France Inter : radio culturelle ?    Page 17 sur 18

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Curly En ligne


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L'heure des pros de la culture - Sam 05 Nov 2022, 09:43

France Inter, l’heure des pros de la culture.
Ouvrez vos oreilles, il existe une chronique musique classique sur France Inter. Oh pas d’abus, 5mn le samedi, 5mn le dimanche et puis basta. Faut pas abuser des bonnes choses (=de la musique chiante).
Le samedi 5, la chroniqueuse propose quelque chose qui pourrait ressembler à ce qu’on peut attendre d’un service public : présenter « Licht » de Stockhausen.
La chroniqueuse a quand même un peu travaillé son sujet (pour 5mn c’est raisonnable), rencontré le chef Maxime Pascal, rapidement présenté l’œuvre, fait entendre quelques extraits.
Mais c’est sans compter les commentaires des autres zigotos dans le studio faits de ricanements et d'un « faut pas abuser des bonnes choses » suivi d’un grand ouf de soulagement quand le chroniqueur suivant remet de la musique convenable : de la bonne variété des familles. La chronique que nous venons d'entendre est démolie, piétinée, achevée, enterrée une bonne fois pour toutes. Tout le travail de la journaliste, anéanti.
C’est ainsi que les auditeurs d’une radio publique sont habitués à détester cordialement tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la musique « classique », bonne pour une pastille de chronique le ouik-end et puis ça suffit.
Certains pensent que l’heure des pros, c’est uniquement sur CNews. Eh bien peut-être que non. Sur France Inter, la culture autre que celle qui fait pop est méprisée car ne faisant pas partie de la plouc culture.    [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15630-05.11.2022-ITEMA_23186762-2022F25156S0309-22.mp3" debut="172:58" fin="173:53"]
"Bin ouais mec, qui c'est qu'écoute Stockhmachin ? Personne ! Et puis ça suffit comme ça on passe à la musique la vraie ! Vite ! Help ! La playlist de France Inter qu'on respire enfin ! Vite !"

Philaunet En ligne

Philaunet
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162
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France Inter, station toujours plus politiquement engagée - Lun 09 Jan 2023, 15:22

Quand une émission commence sur ce ton et sur ces rires en bruit de fond, qu'y a-t-il à en attendre ? [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/23488-05.01.2023-ITEMA_23246595-2023F49089S0005-22.mp3" debut="00:00" fin="02:00"]

Le wokisme, l'éveil citoyen ? Jeudi 5 janvier 2023.

Quant au descriptif, est-il différent d'un dépliant politique  ou d'une tribune d'association dans un journal ? Problème : une obligation de neutralité s'impose à ce média de service public. Mais France Inter, désormais dirigée par une ex-employée de France Culture se soucie peu de déontologie et aucune instance de contrôle interne ne fait respecter cette dernière.

Atmosphère, atmosphère et cellule politique décomplexée : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/23488-05.01.2023-ITEMA_23246595-2023F49089S0005-22.mp3" debut="35:22" fin="37:20"]

Une évocation d'Alain Finkielkraut associé à un homme politique, les deux étant placés "à l'extrême de l'échiquier politique" [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/23488-05.01.2023-ITEMA_23246595-2023F49089S0005-22.mp3" debut="37:37 fin="39:02"]

Fin de l'émission, tenir jusqu'au bout de la séquence si c'est possible (en réduisant le son au minimum) pour ne pas manquer le résumé-conclusion d'une nuance sans pareille : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/23488-05.01.2023-ITEMA_23246595-2023F49089S0005-22.mp3" debut="49:30 fin="53:00"]

France Inter, radio généraliste de service public dont la directrice est Adèle Van Reeth. Finesse, humour, intelligence, savoir, élégance, ouverture d'esprit ? Non. Vulgarité, ignorance et œillères idéologiques, Oui.

Philaunet En ligne

Philaunet
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Erreur de casting à la nouvelle direction de France Culture ? - Lun 24 Avr 2023, 22:35

Par le plus grand des hasards (la curiosité et l'ouverture, toujours l'ouverture !), nous avons atterri sur cette émission : Série « "L'établi" de Robert Linhart » Épisode 1/4 : Le travail, avec Dominique Meda L'heure bleue le lundi 27 février 2023.

Visez le joli tandem : celle qui a cassé France Culture en 1999 lors de son mandat de directrice (n'ajoutons rien) et une des sociologues engagées qui a micro ouvert à France Culture, tant lors d'invitations multiples*** que dans une chronique hebdomadaire. La question se pose à l'écoute de la pastille ci-dessous : une erreur de casting a-t-elle été faite ? Ce n'est pas Emeline de Jong qui aurait dû devenir la remplaçante de Sandrine Treiner, mais Dominique Meda qui incarne à la perfection la ligne militante politisée de la station.  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16174-27.02.2023-ITEMA_23300243-2023F26101S0058-22.mp3" debut="28:58" fin="31:30"]
un petit point historique. Ce livre, L'Établi, qui revit en ce moment, et c'est d'ailleurs une bonne nouvelle parce que de nouveau, les jeunes générations s'emparent de ce texte qu'ils ne connaissaient pas. Robert Linard, à la suite de son engagement à l'extrême gauche, a voulu mettre ses engagements aussi dans la croyance de la classe ouvrière et s'est engagé en usine et a écrit ce très beau texte (...)

Tout en nuance et avec l'expertise scientifique requise sur le domaine du travail, voici Dominique Meda :
Les conditions de travail ont terriblement évolué dans ce monde où nous travaillions |sic ?] toutes et tous. Et à la grande surprise de certains observateurs, et peut-être même de certains membres du gouvernement qui auraient dû le savoir mais on [sic] peut-être oublié de se renseigner. C'est que le travail, les conditions de travail sont de plus en plus terribles. Et ça nous explose à la figure, ça explose à la figure de tout le monde. On aurait pu penser le contraire, mais en fait, je pense que je ne suis pas sûr [sic] que le gouvernement connaissent [sic] très bien les conditions de travail de nos concitoyens.
Du petit-lait tant pour Laure Adler, dont on connaît le parcours politique, que pour la chargée de programme de France Culture qui lui offre un micro pour relayer dans sa chronique les injonctions d'un institut privé, lobby sociopolitique.

*** Déclaration on ne peut plus claire en 2022 Dominique Méda : "Je travaille pour changer la société" [France Culture Les Masterclasses Samedi 23 juillet 2022].
Autrice, philosophe et sociologue, Dominique Méda à dédié ses travaux au thème du "labor". Littéraire engagée c'est au micro d'Anaïs Kien, qu'elle nous invite à repenser le travail et la société... (...)

Dominique Méda ne se contente pas seulement d'analyser la société du travail. Plus que cela, elle s’y engage pour la transformer.

"Je travaille beaucoup pour changer le travail, mais surtout pour changer la société." - Dominique Méda

Ayant beaucoup milité à travers ses écrits et plaidant pour la réduction de la place du travail dans la vie ainsi que pour l'extension de la place réservée à la politique et à la délibération, elle est "une idéaliste" confie-t-elle.

Car derrière ses écrits, il y aura toujours l'idée fondamentale que ce qui compte réellement à ses yeux, dans une société, c’est bel et bien la manière dont on peut la changer...
Si Dominique Meda n'intègre pas l'équipe de la programmation à France Culture lors de la prise de fonction d'Emeline de Jong, ce sera à n'y rien comprendre ! Smile

Curly En ligne

Curly

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Lingouistique avec de jolies phrases - Ven 26 Mai 2023, 19:31

France Inter, mamate avec un peu de lingouistique à la fin, pour bien attaquer le ouik of ze end.
Du p'tit lait. Du concentré de France Cu sur 20mn, mais sur France Inter. De toute façon, comme la première passe son temps à pomper sur la deuxième, et que la deuxième se venge en pompant la première, aucune importance.
Rappelons, car il faut toujours rappeler les choses que l'on a tendance à oublier, sans doute parce qu'elle sont d'un intérêt médiocre, que ces lingouistes sont des habituées, surtout la première, oui, celle-là, je ne vous fais pas un dessin, je ne sais pas dessiner.

L'entretien ne dure hélas qu'une vingtaine de minutes, et encore... Quel dommage.
Le chef des mamates à Inter, lui, il fait comme à France Cu, il passe les plats. Des invités pareils, pourquoi aller leur chercher des poux alors que c'est bientôt le ouik of ze end ?

Catalogue non exhaustif du meilleur de la quintessence.

Les lingouistes s'auto-proclament "atterrées" et prônent un "amour de la langue joyeux". Comment peut-on être atterré et joyeux in ze séïme taïme ? Zattiz ze couèchtionne.

Elles disent fuck à ceusses qui disent que la langue décline, pas seulement en enfonçant des portes ouvertes, non, elles les ferment aussi, enfin je ne sais plus, peu importe. Bref, pour être clair, elles font des trucs chelous. Elles veulent qu'on laisse la langue françouaise tranquille, qu'elle vive sa vie quoi, qu'on la lâche un peu, elle est très bien comme ça, et en même temps, je cite parce que ça vaut vache cochon couvée le coup : "voyez on est rentrés depuis deux siècles dans une standardisation incroyable qui est peut-être euuuuuhm bonne à certains aspects mais qui nous empêche de penser la variation comme euh un fait."

La langue, faut pas la brusquer, faut juste accompagner ses évolutions, mais, car il y a un mêêê, "il faut, je cite (regardez les guillemets bon Dieu, faut toujours tout vous dire !) aider les françouais en rendant l'ortograf un peu plus co & rente." Faut tout changer, on lâche la grappe aux "ph", aux "th", mais en même temps, faut pas brusquer, la langue elle bouge toute seule, elle est vivante, faut juste imposer la norme que moi lingouiste je veux voir appliquer. "On veut mettre sur la table des propositions". Donc faire évoluer la langue à coups de marteau piqueur tout en la laissant libre en tant que langue vivante.

La découverte de l'émoji : c'est, tenez-vous bien, je vous jure que vous devez vous accrocher au premier meuble qui vous vient, la surprise qui vient, vous n'allez peut-être pas y survivre : les émojis sont un nouveau moyen d'expression, parce que, développons car la linguouiste développe, ça n'existait pas avant. Ce qui n'existait pas avant n'existant pas, ce qui vient d'apparaître apparaît miraculeusement comme nouveau vache etc...
Autre point, l'émoji est une langue "mi-écrite / mi-orale". Orale = qui vient de la boubouche, qui se transmet par la parole. Ce qui est la cas de l'émoji, enfin presque.

"Selon le contexte on parle différemment", cela s'appelle en langage technique "les niveaux de langue", c'est enseigné dès l'école primaire, mais dans la mamate à Inter, c'est une découverte de pointe à l'avant-garde de la nouveauté. Les atterrés se réuniront prochainement pour éplucher un manuel de 3ème cycle (CM1 / CM2 / 6è) afin de récupérer de quoi pondre un nouveau livre révolutionnaire.

Des fautes d'ortograffes, il y en a eu de tous temps, et donc faut pas gonfler avec. La lingouiste prend l'exemple des lettres des Poilus de 14 à 18 (uniquement sur rdv) qui faisaient des fautes. Alors si eux en faisaient...
Comme le disait si bien Dostoïevski : si Dieu n'existe pas, tout est permis.
Dans l'aujourd'hui du maintenant, c'est comme si les lettres des poilus étaient publiées sur touitteur. Eh bien les fautes, sur le net, elles se voient bien plus que dans la lettre du poilu à bobonne. Ils ont pas de serruriers chez les atterrés, alors ils ouvrent ce qu'ils peuvent.

Les touittes, en tant que formes de langage écrit sont, je cite toujours attention aux guillemets, "intéressants du point de vue lingouistiques". Y'a-t-il un serrurier pour aider les atterrés ? Ouvrir de vraies portes, c'est peut-être ça qu'il faudrait pour les débloquer.

Le françouais "est parlé plus hors de France qu'en France", alors pouet pouet camembert l'Académie Françouaise. Pouet pouet à cette académie à l'influence considérable, qui noyaute le langage partout tout le temps, pire que Staline dans l'URSS sous époque stalinienne, pire que le livre rouge à Mao, pire que tout : sus à l'Académie ! Ils sont sympas, mais ils passent leur temps à foutre le waï dans la vie des gens normaux.

Cours d'étymologie (à 16'40''), avec condamnation sans appel de "cette conception un peu savante, étymologisante, avec des fausses étymologies comme bonheur avec un h qui ne vient de nulle part, legs avec un g qui ne vient de nulle part..."
"Il y a beaucoup d'erreurs dans l'orthographe actuelle"
Les règles sont donc fautives. Dostoïevski a donc raison plutôt mille fois qu'une : tout est permis. Reste plus qu'à l'imposer à coups de marteau à des gens qui n'en ont rien à foutre, qui veulent juste écrire et parler le françouais, qui n'ont rien à secouer des luttes imaginaires de ces atterrés du bocal.

Petit point étym. Cnrtl pour un peu de nuance.
Pour le "h" à bonheur :
"heur = fatalité, sort, destin. la collision homonymique avec heure, notamment dans des expressions avec bon ou mal eur, est à l'orig. de l'ajout de l'initiale h au Moyen Âge."
"legs = Altération sous l'influence du lat. legatum « legs », v. légat 
de l'ancien français lais, par suite d'un faux rapprochement étymologique qui rapproche ce mot de léguer et le sépare de laisser."

A partir de la seizième minute, les questions des Zeureux Zauditeurs déboulent.
Le premier et dernier à passer à l'antenne est lui aussi atterré, ce qui fait marrer les deux lingouistes atterrées. Bieneureux les sélectionneurs du standard : pour faire face à un discours caricatural, simpliste, et qui se prend les pieds dans le tapis, ils ont choisi un auditeur scandalisé par tous les nouveaux mots qui viennent de pas de chez nous. Une caricature contre une caricature. Double dose de rires.
Triple dose, lorsque le boss des mamates fait semblant de s'offusquer de la présence du verbe "spoiler" dans la liste des verbes françouais du premier groupe. Rires.
Les anglicismes, un gros tube de Radio France, qui nous les brise régulièrement avec, surtout dans les points médiatrice.

L'auditeur suivant a laissé un message, nous ne l'entendrons pas. Pourquoi ne plus inverser le sujet et le verbe dans les phrases interrogatives ? Les questions font encore marrer les lingouistes. Que les gens sont drôles ! Que c'est bon de rire de leur connerie, du haut de notre grandeur, nous qui allons changer la langue à coups de marteau dans le vide.
La réponse est rigolote comme tout : "des fois on peut pas inverser". Eh bin oui, on peut pas dire "Comment va-ça ?" Là, ils auraient dû ajouter des rires enregistrés, parce que celle-là, elle est sacrément drôle de chez drôle.
La lingouiste répond en omettant dans un premier temps de revenir au fameux concept de "niveau de langue" déjà évoqué avant. Sans doute parce que c'est plus marrant d'enfiler les exemples sans rien expliquer. C'est marrant les exemples. Ce sont des phrases, et puis y'a des mots, et quand on enchaîne les mots, on dit quelque chose à quelqu'un. Ce problème d'inversion sujet / verbe devient, je cite attention aux guillemets, ne vous coincez pas dedans, "une règle zombie".
La lingouiste en pleine crise de paranoïa aiguë et marrante se bat contre le vide : il faut arrêter de considérer que ne pas inverser S / V dans les questions c'est pas du français. Or, si elle ouvrait un manuel de cycle 3 elle tomberait de ho, car oui, c'est considéré comme du français, mais d'un registre de langue familier poil au nez ou courant poil aux dents.
L'autre renchérit : "plus y'a de variations, plus y'a de nuances". Mais où qu'elles ont foutu les clés ? Vite un serrurier !
"Si on dit Viens-tu ? oui c'est joli parce que ça acquiert un sens par différence avec Est-ce que tu viens ? ou Tu viens ou quoi ?"
Ne riez pas, ces lingouistes ont travaillé dur pour en arriver à ces conclusions à couper le souffle et surtout le beurre.

En conclusion, rappel du livrounet à acheter because c'était une promo, et affirmation énergique que le françouais est une langue vivante qu'on doit laisser libre comme l'air, à condition toutefois de la fouetter régulièrement pour qu'elle avance dans le bon sens, cette chienne.

Curly En ligne

Curly

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Départ en fanfare 2/2 - Mar 27 Juin 2023, 13:12

Rappel de la première partie :
La discrétion, c’est sans doute ce qui manque à celui, en fanfare, de l’ancienne directrice de France Cu (1999/2005), dont la tournée d’adieu est tellement sans fin, qu’on se demande si effectivement elle en aura une.


L’ancienne de 99/05 était encore invitée le 27 sur France Inter, radio où elle officie seulement depuis 2015. Mais à suivre ces festivités sans fin, nous aurions pu croire qu’elle est arrivée à l’antenne avec Lucien Jeunesse.

L’essentiel de ses révélations dans la mamate à Inter sont reprises sur touitteur, et elles sont toutes à graver dans le marbre. Les tables de la Loi pour les millénaires à venir.
"Un combat ne fait que commencer avec le JDD." Laure Adler regrette le "silence assourdissant" autour de la situation du Journal du dimanche, "à part la ministre de la Culture qui se prend plein de coups pour essayer de défendre la liberté de l'information". 
Un silence tellement assourdissant qu’on n'entend plus le silence. Quand on s’indigne, faut toujours faire croire qu’on est tout seul, ça donne un côté justicier solitaire pas dégueu du tout pour l’image de marque.

Allez, next. Vous allez rire.
 "Je ne suis pas faite pour être en première ligne." Laure Adler raconte pourquoi elle a refusé de devenir ministre de la Culture, en 2016, auprès de François Hollande.
Explication tarabiscotique et remplite de modesteté, mais un oubli, et, pris par l’émotionnité, le master de la mamate à Inter oublie complètement de relancer la macchina.
Quel oubli ? Mais la véritable réponse, tout simplement, celle révélée en 2016 par le Canard enchaîné, soit qu’elle aurait bien accepté, mais qu’elle a refusé, croyant à un canular téléphonique.

La suite, car nous n’avons pas encore vidé complètement le sac à rigolades.
"L'invité, il arrive avec rien. Pourquoi nous, on arriverait avec des sèches ?"
Laure Adler explique pourquoi elle conduit ses interviews sans notes, qui "désangoissent", selon elle, mais "indiquent un cheminement obligatoire vers une conversation pré-pensée".

Personne ne peut arriver en studio avec des sèches, parce qu’il y est interdit de fumer.
Pourquoi ne rien préparer alors que l’invité il vient sans clope ? Parce que l’invité est juste invité, et que le producteur non.

Allez encore une.
"J'ai l'âge que j'ai, chaque génération doit exprimer son rapport au monde."
Laure Adler quitte l'antenne d'Inter cette semaine avec la fin de son émission, "L'heure bleue". "Pour pouvoir renouveler les générations d'auditeurs, il faut laisser la place aux jeunes."

Ouais ! Place aux jeunes ! On veut de nouveaux rapports au monde, en trois exemplaires tamponnés par la direction !
Les sosies jeunes de l’ancienne 99/05 sont attendus pour faire la même chose, avec un brio au moins égal. Et pas d’chichis, les nouveaux rapports au monde seront partagés entre France Cu & Inter, parce que les trois exemplaires, on va vous les multiplier à la photocopieuse.

Curly En ligne

Curly

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Les festivaux (meuh) de l'été - Jeu 13 Juil 2023, 10:55

Une annonce France Inter :

                                        France Inter : radio culturelle ? - Page 17 Oper1887

Parcourez tous les festivaux (meuh) de la France entière grâce à une programmation muzicale riche, variée, bref, une programmation de service public.
Il y eut un temps, pas si lointain (mais qui le devient de plus en plus), où France Inter balançait pas seulement du rock & de la chanson, mais aussi du « classique » et du jazz…
Parce que le rôle d’un service public, c’est d’en faire pour tout le monde, y compris pour les musiques qui ont un public moins nombreux. Offrir l’opportunité aux auditeurs qui ne connaissent pas de connaître, c’est le principe du service public.
Aujourd’hui, c’est l’élitisme pour tous : vous voulez écouter de la musique qui fait moins de pépettes ? Eh bien vous avez des chaînes pour ça, nous gonflez pas. Vous avez des niches pour vous y planquer, arrêtez de gonfler le monde.
Résultat, la chaîne généraliste de service public cultive l’ignorance de son public, et, lorsqu’il s’agit par exemple de « classique », balance quelques chroniquettes ou reportages en fin d’journal pour montrer tout l’exotisme de la chose. Mon Dieu, y’a aut’ chose qu’la pop ? Comme c’est bizarre, y’a des gens vraiment étranges sur cette planète, des gens qui vont pas consommer la came matraquée par la playlist de France Inter, mais comment est-ce possible ?
L’appauvrissement culturel passe aussi par l’amaigrissement du service public. Lorsqu’autrefois (y’a pas si longtemps mais ça s’éloigne…) vous tombiez sur un concert classique ou une soirée en direct de Marciac ou de Juan, tout ça sur Inter, et que vous découvriez un champ musical jusque là inconnu de vous, cela s'appelait un service public. Tout cela est devenu rigoureusement impossible. Vous devez aller dans les niches, qui n’attirent que des publics déjà familiarisés avec les musiques qui y sont infusées.
Et si on revenait à l’annonce de France Inter ?
Elle promet toutes les musiques. Oui, toutes. Sauf peut-être ce que l’on nomme très mal « musiques du monde », qui couvrent un champ tellement vaste et inexploré que du mal fichu point de vue ethnocentrique qui est le nôtre, tout est foutu dans le même panier, celui des « musiques du monde ». Tout ça, donc, nenni.
Il reste le « classique » et le jazz. Eh bien tout cela est bien promis dans l’annonce de France Inter. Ne vous pincez pas, c’est vrai.
Disons presque.

Parcourons le programme.
Que vient faire le traditionnel concert du 14 juillet dans les festivaux (meuh) ? Représenter à lui seul le classique sur Inter et pas seulement pour l'été, mais pour toute l'année, jusqu'au prochain concert du 14, qui sait...

1- Nuits de Fourvière.
A l’antenne le 4 juillet avec un concert de rock.
2- Montpellier danse.
Lien vers le programme et présentation de dépliant touristique de trois lignes.
Rien à l’antenne pour des raisons qui m’échappent. De la danse toute une soirée, ne serait-ce point radiophonique ? Oui, ce serait merveilleux, avec un commentateur qui décrirait en temps réel toute la chorégraphie qui se dévoilerait sous nos oreilles ébahies.
3- Les Eurockéennes. Une soirée à l’antenne. Je vous le dis tout net, ce sera du rock. Important de le préciser, parce que cela n’allait pas de soi.
4- Jazz à Vienne.
Du jazz, avec une soirée à l’antenne. Un concert de… non, pas du tout ce que vous pensez, ce sera de la chanson, parce que les festivaux (meuh) de jazz présentent pour des raisons sans doute commerciales, aussi quelques concerts de chanson et de rock.
5- Festival Beauregard à Hérouville.
De la variétoche/rock. Aucune retransmission à l’antenne.
Donc nous nous contenterons des liens vers le programme et les trois lignes de dépliant touristique.
6- Festival d’Avignon.
Spectacle de clowns, avec le traditionnel Masque & la plume.
7- Les Francofolies.
Deux soirées, uniquement de la chanson bien sûr, celle qui infuse déjà dans la playlist de la chaîne. Mmmm…
8- Un violon sur le sable à Royan.
« La musique classique seulement pour tous »
Un festiv’ pour touriste plagiste. Aucune retransmission à l’antenne.
9- Jazz in Marciac.
Du jazz avec une soirée à l’antenne pour un concert de rock.
10- Route du rock Saint Malo. Un commentaire est-il nécessaire ?
Une soirée à l’antenne était nécessaire pour soigner la diversité de la programmation muzikale.
11- Rock en Seine, Saint Cloud.
Une promesse d’une grande précision : « France Inter vous proposera le meilleur des concerts sur son antenne. »
Enfin ! De la pop ! Du rock ! De l’électro ! Ouf !
12- Merde y’a pas de douze, j’ai fini.

Avec un peu beaucoup de cette poudre aux yeux, vous pourriez avoir l’impression que France Inter ne baigne pas que dans la pop. Elle offre un programme unique, dans la tradition des services publics des pays de l’Est dans leurs plus belles années.
Si vous rencontrez malencontreusement les termes de « jazz » ou de « classique », ne vous inquiétez pas, c’est juste pour la déco. Regardez même l'endroit où cette annonce a été classée. Dans la catégorie « jazz ».

Il n’existe en réalité qu’une musique, celle qui est la plus bonne. Plus elle est bonne, plus fait de pognon, et plus elle fait de pognon, plus vous l’entendrez massivement dans la grille de France Inter, radio cultureuse de service public.

Philaunet En ligne

Philaunet
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''Les Savanturiers'', Nicole Le Douarin, biologiste - Lun 18 Sep 2023, 11:28

Nicole Le Douarin, biologiste Les Savanturiers  le dimanche 22 avril 2012.

Pourquoi revenir sur cette émission ? Il se trouve que...
Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t337p460-la-grande-table-tirons-la-nappe#39012) a écrit: (...) Le 15 septembre 2010, Frédéric/Masterkey ouvrait le fil "À voie nue" sur une série consacrée à la biologiste Nicole Le Douarin (née en 1930), et, comme un fait exprès, ces entretiens ne répondent pas présents à une demande de recherche sur Internet...
Après avoir été sur France Culture écouter et assister au naufrage de la Grande table avec l'invitée en 2017, il fallait donc essayer Les Savanturiers pour assouvir sa curiosité radiophonique. Et contrairement à ce qu'on a entendu sur notre radio dite culturelle, le contenu et la forme de l'émission ont été plus que satisfaisants. Fabienne Chauvière est accueillante, elle écoute son invitée, reformule et dirige "pour l'auditeur".  Nicole Le Douarin se fait pédagogue et ouvre de façon claire son domaine de connaissance. Un plaisir.

L’heure est ponctuée de cinq chansons de variété que l'on peut évidemment sauter, ce qui donne une quarantaine de minutes d'émission. Quand la radio généraliste France Inter bat à plates coutures la prétendue "culturelle"...
Il y a des rencontres que l’on redoute un peu. Celle avec Nicole le Douarin en faisait partie. A cause de son nom, vénéré par tous dans les milieux scientifiques, de ses titres prestigieux, et de ses distinctions, elle a été entre autres médaille d’or du CNRS et elle est nobélisable.
Et puis, la célèbre biologiste Nicole le Douarin arrive… Ravissante, élégante, délicate, souriante et douce…

Elle demande gentiment si entrer dans le livre qu’elle publie ces jours-ci aux éditions Robert Laffont n’a pas été trop difficile, et la magie opère. On est sous le charme.

« Dans le secret des êtres vivants » est le titre de cet ouvrage où elle raconte son parcours. Elle a commencé comme professeur de sciences naturelles, dans un lycée, avant d’opter pour la recherche, à l’âge de 28 ans, à la fin des années 50, à une époque où les femmes avaient du mal à se faire une place dans les laboratoires.

Nicole le Douarin est devenue une exploratrice de la vie. Une biologiste spécialisée dans le développement des embryons. Elle qui a toujours aimé inventer et créer. Elle a osé faire des chimères, moitié poulet moitié caille, pour comprendre le fonctionnement des cellules.
Elle sait expliquer les cellules souche avec une grande limpidité
Aujourd’hui à 82 ans, cette grande chercheuse est toujours habitée par la passion de comprendre. D’ailleurs, la dame aux chimères poursuit toujours ses travaux.

France Inter : radio culturelle ? - Page 17 Scree699

« Dans le secret des êtres vivants »

Philaunet En ligne

Philaunet
Admin

168
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On a (salement) dégusté - Mer 20 Sep 2023, 15:08

Petit détour par France Inter après avoir repéré le nom de François-Régis Gaudry dans l'émission On va déguster du 17 septembre consacré aux Patates. Ce nom, c'est celui qui revient dans les 4 volets de "De bouche à oreille" sur France Culture mentionnés ici.

Seize ans après avoir été intervenant à France Culture, voici F-R Gaudry animateur sur France Inter. Le premier quart d'heure de ce récent numéro est "intéressant" : c'est du publireportage sans scrupule pour un restaurant et pour des livres. Voir la page descriptive plus illustrée qu'un Paris-Match avec ses photos en gros plan des vendeurs, des produits et des livres.

Le catalogue lexical :  "réchauffement climatique" (répété ad nauseam), "bio, local, solidaire, précarité alimentaire, insécurité alimentaire, respectueux",  et on en oublie. Si après une telle émission (ponctuée de niaiseries de variété comme cela s'impose), vous ne foncez pas chez votre épicier bio et ne prenez pas de cours de cuisine végane, c'est à désespérer de l'efficacité de la répétition, premier moyen de l'endoctrinement.

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Assez pathétique - Dim 29 Oct 2023, 09:25

Tomber sur « Le masque et la plume », c’est tomber en chute libre sur les gradins du cirque Pinder.
Comme ce sont néanmoins des choses qui arrivent, parlons de la chute de l’auditeur dans le numéro de clowns (de plus en plus tristes)  du 22 octobre.
Le plus intéressant dans le spectacle était cette participation régulière du public, qui était là pour donner ses impressions sur les films après que les critiques avertis en aient produit une analyse succincte mais précise.
À moins que ce ne soit l’inverse. Attendez je réécoute un peu… oui, c’est bien l’inverse.
Les critiques enfilent les perles avec leurs impressions pleines d’émotions : ils sont littéralement « happés », « aspirés » par ce qu’ils voient, ils trouvent que c’est « assez » magnifique, qu’en fait tout est « assez » (l’utilisation de cet adverbe, parfois trois/quatre fois dans la même phrase, est « assez » fascinante).
Quand ils veulent parler plus technique, ils trouvent que « le dispositif de cinéma » est assez (assez, forcément) réussi, où que dans tel film, il y a « une idée de cinéma ». Quel dispositif ? Quelle idée ? Mais vous êtes gonflants ! Vous n’avez pas compris que l’utilisation même de ces expressions dispensaient d’en dire plus ?
Je reviens aux interventions du public. Étrangement, alors que les critiques (Quelles études ont-ils faites pour en arriver là ? Les ont-ils oubliées ? Quelles sont leurs compétences exactes ? En ont-ils ? Les ont-ils oubliées ?) enfilent les discours du niveau d’un avis de spectateur pas inspiré, usant de formules toutes faites, sur les réseaux soss’,  les quelques spectateurs qui interviennent font le boulot que les critiques n’ont pas fait. Alors bien sûr, ils sont coupés par le producteur, parce que faut passer à la suite, mais c’est à ce moment que l’on entend des propos (ont-ils raison ou non, là n’est pas la question) que l’on attendrait plutôt des critiques. Le monde à l’envers.
Finalement, les réseaux soss’ ont envahi les médias traditionnels. Les critiques s’expriment comme sur les réseaux. Or, sur les réseaux soss’, il est possible de trouver des propos plus pondérés et réfléchis que sur l'antenne hystérique de France Inter par exemple.

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Duke Ellington (Pop Club) - Wolinski / Micheline Presle / Jean Rochefort (Tribunal des flagrants délires) - Les maîtres du mystère - Ven 08 Déc 2023, 15:41

Pour les 60 ans de France Inter, comme pour France Cu, une sélection de programmes est proposée.
France Inter, c’est de la radio qui se périme souvent bien vite. Il vaut parfois mieux garder certaines émissions dans ses souvenirs radiophoniques, la réécoute peut tout gâcher. Le passage du temps a été fatal, les émissions n’ont pas été conçues pour durer.
Les choix restent en gros toujours les mêmes, et ce sont les voix des années 70/90 qui tiennent le haut du pavé. Peu d'originalité.

Une sélection de la sélection. Ce sera bref.
- Un pop club depuis L’Alhambra, le 20 novembre 1969, pour les 70 ans de Duke Ellington.
France Inter a découpé l’émission en deux parties. Pour aller à l’essentiel, aller à la seconde. De la 27ème mn à 1h12, puis de 1h56 à la fin, José Artur a laissé un peu de place au concert de Duke Ellington.
- Le Tribunal des flagrants délires, neuf émissions, de qualité inégale. Nous en retiendrons trois, qui n’avaient jamais été mises en ligne jusqu’à présent (l’INA proposait pas moins de 133 émissions, qui ne sont actuellement plus disponibles) : Georges Wolinski (18 mai 1981), Micheline Presle (10 mai 1983) et Jean Rochefort (30 mai 1983). L’entretien avec Claude Villers est ce qui tient le mieux la route, les humoristes étant souvent laborieux. Pierre Desproges est présent dans l’émission avec Wolinski, pas dans les deux autres.
- Neuf « Maîtres du mystère ». Le site de France Inter reproduit les notices de l’INAthèque.
« Le miroir obscur »(14-10-1964)  d’après Helen McCloy, adaptation de Maurice-Bernard Endrèbe.
« Piège de Tulle » (03-02-1965) de Jean-Pierre Ferrière
« Clara et l’héritage » (04-11-1964) de Charles Maitre
« Oui ou non » (29-07-1964) de Francis Didelot
« Dernière tentative » (09-09-1964) de Charles Maitre
« Quel gâchis, inspecteur ! »(20-05-1964) d’après Charles Exbrayat, adaptation Charles Maitre
« Cette chère petite » (06-05-1964) de Louis Rognoni
« Bridge à trois » (30-01-1964) de Charles Maitre
« Le petit canard » (11-12-1963) d’après Georges-Gabriel Bomier, adaptation Charles Maitre

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La Semaine du son 2024 - Sam 27 Jan 2024, 22:30

Deux minutes un peu intéressantes sur les 15 minutes de cette séquence voulue superficielle par son animatrice : t L'invité du 13/14 le jeudi 18 janvier 2024, avec le Professeur Anne-Lise Giraud, Présidente de l'Institut de l'Audition et Christian Hugonnet, Ingénieur acousticien, Président fondateur de la Semaine du Son de l’Unesco.  

Christian Hugonnet aurait tellement de choses à dire aux auditeurs, il y a plusieurs années, il avait été invité par Michel Alberganti à France Culture et avait pu développer. Aujourd'hui à France Culture, il faut faire de la place aux séries sur Lénine et Marx pendant La Semaine du son parfaitement ignorée de la radio publique dite culturelle.

Anne-Lise Giraud, la recherche sur les surdités, la thérapie génique de l'audition : [son mp3="https://rf.proxycast.org/f93c6f1a-1e78-42f5-891c-23ae865ab3f2/22798-18.01.2024-ITEMA_23618534-2024F22400S0018-22.mp3" debut="11:19" fin="13:57"]

Deux minutes et vingt secondes sur la recherche médicale : apparemment tout ce que la radio publique a offert dans ce domaine à l'occasion de la Semaine du son. La science et la technologie appliquées à la thérapie, brrrrr, trop difficile pour les auditeurs ça. En revanche le mot "Écologie" associé au mot "son" a plu à l'animatrice de France Inter, forcément.

Et puis 2'38 de France Info dont le son sec et fort agresse immédiatement les tympans. Sujet abordé (ça ne s'invente pas) : la compression dynamique du son, celle que pratique justement France Info pour être écoutée dans un environnement bruyant !
Protéger nos oreilles de la surcompression du son  C'est ma santé Martin Ducret, Publié le 14/01/2024.
Les dangers liés à la surcompression du son : un système ingénieux qui peut-être dangereux pour la santé auditive lors d’une exposition prolongée. La semaine du son de l’UNESCO se tient du lundi 15 au 28 janvier, à Paris et en régions.

Si la musique adoucit les mœurs et procure du plaisir, elle peut aussi faire des dégâts aux oreilles et au cerveau, et pas seulement à cause d’un volume trop important. La compression excessive du son aurait également un impact non négligeable sur la santé auditive. Décryptage avec Martin Ducret, médecin et journaliste au Quotidien du Médecin.

franceinfo : Tout d'abord, expliquez-nous ce qu'est la compression du son ?

Martin Ducret : Pour bien comprendre j’ai demandé à Christian Hugonnet, acousticien et président de la semaine du son de l’UNESCO, un événement pour sensibiliser le grand public à qualité de notre environnement sonore, qui débute demain et jusqu’au 28 janvier, à Paris et dans une quarantaine de villes françaises. Il m’a expliqué que quand on parle de compression du son, on parle de compression dynamique du son, c’est-à-dire le fait de diminuer l'écart de niveaux entre les sons à forts décibels, et les sons à faibles décibels. À ne pas confondre avec la compression de la taille d’un fichier sonore, qui permet de réduire son poids.

La compression dynamique permet – quand on écoute un concert, la radio, la télé ou une plateforme musicale – d’avoir un son plus homogène, plus linéaire, pour ne pas en prendre plein les oreilles quand le son est très fort, ou de ne rien entendre quand il est très faible. Ce système ingénieux, omniprésent, permet une écoute adaptée à différents supports, sans passer son temps à régler le volume.

Mais attention, quand la compression est poussée à l’extrême, ce qu’on appelle la surcompression, ça peut-être dangereux pour la santé auditive lors d’une exposition prolongée.

C’est ce que montrent de récents travaux sur le sujet ?

Oui exactement, l’équipe du professeur Paul Avan, physiologiste à l’Institut de l’Audition à Paris, a comparé chez des cochons d’inde – des animaux très proches de nous sur le plan auditif – les effets de l’écoute pendant plus de 4h, d’une musique surcompressée par rapport à une musique sans compression.

Résultats: la musique surcompressée a causé des effets néfastes, non pas sur l’oreille interne, mais une fatigue auditive sur les neurones de l’audition. Le Pr Paul Avan m’a expliqué que "la surcompression vient en quelque sorte asphyxier notre système auditif, en supprimant les microsilences, ces petits moments de pauses auditives, indispensables pour faire respirer nos oreilles." Dans une autre étude, le professeur a également montré que d’autres paramètres, en plus de la surcompression, peuvent être nocifs, comme la généralisation des basses fréquences.

Quelles perspectives offrent ces travaux ?

Grâce à ses résultats, chercheurs et acousticiens, lors de la semaine du son de l’UNESCO qui débute demain lundi 15 janvier, vont proposer un label de qualité sonore, une sorte de nutriscore pour le son, qui sera par exemple apposé sur les albums ou sur les plateformes musicales.

Reportage de débutante sur France Musique (3') : Présentation de la 21e Semaine du Son, pour « mieux entendre le monde » Lundi 4 décembre 2023.
La 21e édition de la Semaine du son de l’UNESCO a été présentée. D’une durée de deux semaines, elle se tiendra du 15 au 28 janvier 2024, sous le parrainage d’André Manoukian et de l’Orchestre Pasdeloup, sur le thème « vers une écologie sonore ».

Au 7e étage du siège de l’UNESCO, dans le 7e arrondissement de Paris, sont rassemblés en ce jeudi matin des représentants de l’Institut Pasteur, du constructeur automobile Renault, ou encore de l’Ircam. Toutes et tous ont un point commun, celui de réfléchir sur notre rapport au son, dans le cadre de cette nouvelle semaine du Son de l’UNESCO. Une initiative lancée il y a 21 ans par Christian Hugonnet : « Notre idée était d’amener les gens à écouter le monde et à considérer que le son est créateur d’images, de dire ‘arrêtons de regarder le monde, essayons de mieux comprendre l’autre, pour essayer de mieux comprendre ce qu’il nous raconte’ ».
« Un lieu bruyant est un lieu qui va générer de la violence »

Après le thème « Savoir écouter, savoir se parle r », c’est celui de l’écologie sonore qui sera au centre de cette nouvelle édition. Une expression encore méconnue, déclare Christian Hugonnet : « On parle beaucoup d’écologie, mais le terme d'écologie sonore n’a pas été utilisé jusqu’à présent. Mettre ces deux mots l'un après l'autre va nous permettre d’amener les gens à considérer le sonore comme un lieu de développement personnel et collectif. Un lieu bruyant par exemple, est un lieu qui va générer de la violence. Quand on est dans un lieu bruyant, on a aussi peut-être tendance à ne pas pouvoir se concentrer. Donc tout cela fait du sens. »

Parrain de l’évènement, l’Orchestre Pasdeloup est représenté par sa présidente d’honneur Marianne Rivière. Fondé en 1861, l’ensemble offre, avec la musique, « du sens au bruit », déclare cette dernière, pour qui le thème d’écologie sonore est très important : « A partir du moment où nous travaillons avec le son, cela veut dire que nous travaillons sur le fait de mieux entendre. Quand nous jouons à la Philharmonie, je suis toujours émerveillée de voir 2500 personnes assises, qui font silence ensemble, pour entendre. L’ écologie sonore est un engagement de tous les jours pour les musiciens ».

Durant deux semaines, plusieurs axes seront développés. L’environnement sonore, avec notamment une soirée autour des enjeux liés à l’acoustique de la voiture électrique, ou encore la santé auditive, avec la présentation de recherches autour de la surcompression du son, sujet sur lequel travaille Pablo Martin, ingénieur test et mesure audio chez Ircam Amplify : « L’objectif d’Ircam Amplify est de créer des produits, ou de proposer des services, qui vont améliorer le son et notre vie dans le son, puisque nous vivons dans le son au quotidien. Nous voulons améliorer le son dans les villes, le son que nous écoutons tous les jours via des écouteurs, des enceintes, pour améliorer notre expérience . »

L’évolution de cette semaine du son, en 21 ans, peut s’observer par le nombre de pays qui y participent, une vingtaine aujourd’hui déclare Christian Hugonnet. Il souhaite, en 2025, à l’occasion de l’exposition universelle d’Osaka, monter une exposition dédiée au son au sein du pavillon français. « C’est aussi important, conclue-t-il, que la Tour Eiffel ».
Interview d'André Manoukian, parrain de la XXIe édition de La Semaine du Son de l'UNESCO


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