Triomphe ce matin au journal de 8h : Amélie Perrier annonce la découverte à Nîmes de trois tombes musulmanes du haut moyen-âge, découverte qui "
prouve la présence d'une communauté de musulmans
dès[Amélie élève la voix] le huitième siècle". Mais ce n'est pas tout, ces tombes ont été trouvées non loin de sépultures chrétiennes, "signe de la coexistence de ces musulmans avec les populations autochtones".
Autrement dit : l'implantation des communautés musulmanes en France remonte à des temps immémoriaux et l'archéologie nous apprend que cela s'est passé dans le plus parfait multiculturalisme. Mais quel auditeur de FC pouvait en douter ?
Seulement l'étude qui révèle la fameuse découverte est en ligne :
http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0148583Et qu'y lit-on ?
Que les armées musulmanes ont occupé Nîmes pendant quelques dizaines d'années il y a 1 200 ans.
Qu'à cette époque les sépultures étaient dispersées parce que la formule cimetière regroupé, par confession, ne s'était pas encore constituée.
Que lesdits musulmans (des berbères) n'ont laissé aucune trace dans la génétique des autochtones.
Bref, il y a eu des musulmans en garnison à Nîmes pendant quelque temps, certains sont mort comme cela arrive dans la vie, on les a enterrés sur place, et les relations avec les indigènes ont été si intense qu’elles n'ont pas été sexuelles.
On notera au passage que FC accepte, puisque c'est pour la bonne cause, de parler d'une étude s'appuyant sur, horreur, la génétique des populations, discipline interdite d'ordinaire dans les médias français. Elle enregistre pourtant des percées significatives ces derniers mois, régulièrement publiées dans les plus grandes revues scientifiques et largement répercutées dans les médias étrangers. Mais on peut y lire des horreurs, qui contredisent frontalement le catéchisme dispensé par les invités permanents de FC, comme JP Demoule. L'histoire pourrait être faite d'invasions violentes, d'exterminations brutales de populations, les langues et innovations techniques ne se répandraient pas par simple diffusion culturelle de proche en proche... (cachez par exemple cet article de
Nature que l'on ne saurait voir :
http://biorxiv.org/content/early/2015/02/10/013433 ).