Dans
Le renouveau de la "question noire"* avec Pap Ndiaye La Grande table (2ème partie) par Olivia Gesbert 04/04/2018, cette citation sur la page de descriptif :
Le ''génie français'' cache souvent un universalisme chauvin, d'homme, blanc, hétérosexuel. Aujourd'hui, il n'y a pas de renfermement communautaire, mais la demande d'un véritable universalisme. Pap Ndiaye.
Le passage correspondant à cette déclaration à 5 minutes de la fin de l'émission [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/18722-04.04.2018-ITEMA_21637690-1.mp3" debut="29:07" fin="30:24"]
On note que Pap Ndiaye cite Abdelmalek Sayad, " sociologue, directeur de recherche au CNRS et à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), assistant de Pierre Bourdieu" (Cf.
Wiki)
Olivia Gesbert ne bronche pas, approuve tout ce qui est dit.
Reprenons les propos du "délégué aux programmes" déjà analysés
ici :
Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t241p270-rendez-vous-du-mediateur-et-courrier-des-auditeurs#30409) a écrit:Un bien curieux échange sur le site du médiateur:
- Bonjour, auditeur de l'Invité des Matins ce matin entre 7h40 et 8h00, j'ai entendu les 2 intervenants (Manuel Cervera Marzal et Sophie Binet). Le moins que l'on puisse dire est que le pluralisme des opinions n'était pas respecté. Je me suis cru en congrès du NPA... (...)- Voici la réponse du directeur des programmes de France Culture :
Cher Monsieur,
Votre message a bien été transmis à Guillaume Erner.
De manière générale, au-delà de l’émission de ce jour, le pluralisme des points de vues ne s’entend que sur une certaine durée : nous avons sur la grille une émission d’actualité qui prend la forme du débat contradictoire, Du grain à moudre, et la programmation des Matins obéit nécessairement à une logique différente, à partir des sujets, et avec des approches plus singulières.
Vincent Lemerre Délégué aux programmes
Si l'on interprète bien Monsieur Lemerre, c'est seulement à partir d'une "certaine durée" d'émission qu'une pluralité de points de vue est introduite. Peut-on savoir quelle est cette durée ? La
GT 2e partie dure 35 minutes et l'on entend qu'uns seul point de vue sans contradictoire. Faut-il en déduire que jusqu'à 35 minutes au moins, une émission peut être une tribune politique ?
Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t241p270-rendez-vous-du-mediateur-et-courrier-des-auditeurs#30409) a écrit:On accepte donc l'idée qu'une émission dont la vocation est de commenter l'actualité ne fasse figurer que l'opinion d'une des parties engagées sur les deux (syndicats vs. gouvernement). On accepte que les invités engagés déroulent leur argumentaire sans droit de réponse. On accepte que ces invités mentent, exagèrent, manipulent sans que Guillaume Erner ne relève les inexactitudes et les mensonges. On nous explique même que c'est un dispositif singulier tout à fait différent des émissions de débats. Il est donc possible de mentir sur une antenne de service public, sans que le producteur, qui représente ce service public, n'invalide les propos. Tacitement, il accepte ces mensonges comme vérités, c'est ce qui est sous-entendu. Que penser d'autre lorsque vous entendez un gros mensonge à l'antenne, et qu'il n'est pas pointé par le producteur ? C'est que le producteur soutient ce mensonge, ou qu'il n'a pas préparé son sujet et se laisse manipuler par ses invités. Les deux options sont parfaitement détestables pour une antenne culturelle de service public. On peut noter d'ailleurs que lorsque les invités appartiennent à un bord qui n'est pas celui de paradigme de la station, ceux-ci sont interrompus, pourfendus, presque harcelés (...) On serait presque tenté de croire que l'éthique et la déontologie de ces gens-là seraient à géométrie variable, selon l'appartenance de leurs invités. Mais ciel non, je n'ose le croire ! Pas France Culture !
* Dans le cadre de la journée spéciale « Fiertés noires, colères noires » sur France Culture avec Pap Ndiaye, historien et professeur des universités à Sciences Po. Il est notamment l’auteur de "La condition noire : Essai sur une minorité française" édité chez Calmann-Lévy.