Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

"J'ai écrit beaucoup de livres, mais celui-là est le premier qui s'interroge au genre et à la sexualité de manière frontale." Maggie Nelson

Il était donc urgent de diffuser hier l'entretien avec Mme Nelson à l'heure de grande écoute du midi... L'intimité politique de Maggie Nelson "Un questionnement sur le genre, le corps, la famille et l'identité"

Comme je l'écrivais plus haut (post 310), les idées de l'équipe de la Grande table (et accessoirement de tout France Culture) sont du genre obsessionnel. Quand même 199 mots de présentation pour Ms Nelson, ce qui place le descriptif (avec grand portrait, forcément) en 4e position dans la petite liste du post 307, encore loin devant Nicolas Baverez qui apparemment n'a pas eu l'heur de plaire au rédacteur h/f de la page.

Présentation anglo-française du sujet [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-26.01.2018-ITEMA_21568031-1.mp3" debut="01:20" fin="01:39"]

La suite : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-26.01.2018-ITEMA_21568031-1.mp3" debut="01:38" fin="2:47"]

Qui connaît les tarifs des interprètes de conférence saura calculer le coût de cet entretien, genre indispensable à notre édification.

Fontaine, alias Moixissure(https://regardfc.1fr1.net/t19p600-les-matins-de-france-culture#29972) a écrit: (...) N'ayant pas le courage de changer de fil je signale à Philaunet que la page de la seconde et intéressante  partie de la grande table du jour ne comporte  à 13h30 ni photo ni caractère. La paresse règne sur France Déconfiture, virez-moi tous ces gens payés à rien foutre. Ah si PrésidentMacron avait le temps il ferait le ménage pour avoir le menu avant de se mettre à table. (...)

Je ne dirais pas cela.

France Culture est unique en plusieurs domaines (osons le dire...). Ainsi les émissions de direct sont mises en ligne dans l'heure qui suit et téléchargeables dans les deux ou trois heures après diffusion, ce qui est exceptionnel. Les descriptifs sont développés (avec les problèmes que l'on a relevés pour certains, l'écrasement par la photo,  la partialité, les fautes de langue).

On peut regretter que le thème de certaines émissions ne soit pas annoncé avant diffusion, ce qui fait craindre une improvisation. Mais pour certaines émissions (par exemple celle de Marie Richeux), le descriptif complet, citations incluses, est disponible avant diffusion (ce qui, soyons méchant, permet de savoir qu'il est inutile d'y prêter une oreille).

Pour la Gt 2e partie qui a retenu votre attention,  La religion, une affaire sérieuse pour Rémi Brague, le descriptif est bel et bien là, il fallait un peu de patience.

Un sujet qui a attiré notre attention, La Grande table (2ème partie) La francophonie agissante de Véronique Tadjo 01/02/2018.

Avec une première citation sur la page descriptive qui annonce la couleur (connue) :    "On voudrait une langue française libératrice, émancipatrice, mais elle ne l'est plus."

Et une seconde dans le même genre : "La langue doit être un espace de solidarité."

Ça ne veut strictement rien dire, mais à la Grande table on se pâme...

Au fait, quand même 234 mots sur la page, ce qui place l'indignée de service en 3e position ex aequo loin devant Nicolas Baverez (il a dû vraiment déplaire à Gesbert pour avoir un descriptif si riquiqui et biaisé).

Drôlement modeste l'invité de la Gt 2e partie du 07/02/2018, émission intitulée "Macron, enfant du nouveau siècle d’Alain Touraine" (comprenne qui pourra), son dernier opus : "Le sociologue Alain Touraine publie aux Éditions de l'Aube Macron par Touraine." Ah.

On ne manque pas de sociologues à France Culture, en fait l'impression (si ce n'en était qu'une !) est que la plupart des émissions de la grille sont axées sur la sociologie (quel que soit le sens donné à cette discipline). Les sociologues invités sont parisiens et viennent tous plus ou moins des mêmes organismes (autour de Vincennes et Saint-Denis), c'est un peu local.

Avec un tel pédigrée, c'est sûr qu'il était le bon invité pour Olivia Gesbert : "Toujours en prise avec son époque, ce spécialiste des mouvements sociaux et de l'action sociale avait déjà traduit dans un livre le grand refus exprimé par les grèves de 1995 (...) Compagnon de route du Parti Socialiste depuis longtemps, en 2008, il publie un dialogue avec Ségolène Royal : Si la gauche veut des idées."

Et puis comment ne pas se pâmer à l'écoute et à la lecture de cette citation : "Il faut en terminer avec cette menace du refus de l’Autre, du refus de l’étranger, du refus du différent". Une citation à mettre en signature de mail à tous les producteurs de France Culture qui n'auraient pas encore intégré la novlangue maison.

Enfin, on retrouve sans s'étonner le canevas "Ce qui est malade au fond des choses, c'est..." dans l'autre citation de la page descriptive (240 mots, pas mal).

Qu'est-ce qui est  "malade au fond des choses" ? (au fond de quelles choses ?) Trouver dans la liste ci-après la bonne réponse du modeste "analyste" : la société ; le capitalisme ; la démocratie ; la solidarité ; France Culture.

Finalement, à la lecture du descriptif de la Grande table A. Touraine et du billet ci-dessus l'on s'aperçoit que le vocabulaire appartient à la même catégorie : la démocratie, d'un côté, l'économie et la finance de l'autre. Bref, les mots fourre-tout dont on peut tout dire, puisque l'on ne parle de rien en particulier, ce qui permet à des généralistes et à d'autres d'exprimer sentencieusement leurs opinions.

C'est exactement le cadre mental de France Culture version actualité socio-éco-po (qui a débordé sur bien d'autres domaines). Et c'est affligeant, car les condamnations et les leçons de morale sans étayer quoi que ce soit par des faits et des nuances dans leur appréciation sont l'antithèse de toute culture.