Le jeudi 30 janvier était le jour mensuel du médiateur. Habituellement Jérôme Bouvier reçoit une personne de la station, venue répondre aux critiques et cela surtout s'il y a eu une "affaire", entendez un afflux de réclamations zet de plaintes suite à un écart de conduite, en violation du bon goût radiophonique des uns oud es autres, sinon de la bien-pensance des autres ou des uns. En l'occurrence, 2 jours plus tôt Caroline Fourest s'est lâchée à l'heure de sa chronique et a débiné Frédéric Taddéi. Alors que c'est sur le plateau de ce même Taddéi qu'elle a conquis sa notoriété médiatique, mais passons. Et alors ? Alors plutôt que d'inviter Fourest pour répondre aux critiques reçues, on invite Taddéi qui a reçu le support des auditeurs (Bouvier ne citera que des courriers allant dans ce sens). Il est marrant Bouvier quand il précise qu'il n'invite pas Frédéric Taddéi au titre du droit de réponse ni pour lui donner un temps de parole égal à celui de Caroline Fourest. Pourtant c'est bien ça qu'il fait et même plus : il s'agit bien d'un droit de réponse, et le temps donné à Taddéi est au moins égal à celui de la chronique. En ce cas, pourquoi dire le contraire ? Parce que depuis Laure Adler, France Culture est la radio du double langage : faire quelque chose et prétendre qu'on fait autre chose.
Dans cette polémique vaseuse entre les deux agitateurs, je ne suis pas certain que j'aurais donné raison ou tort à l'un ou à l'autre. Mais mon impression est tout de même que ce jour là, le choix du médiateur n'était pas le bon. Bouvier malgré son expérience de journaliste et son sérieux, n'a jamais été un as de la neutralité. Je pense qu'il a fait son choix dans cette affaire : il a privilégié un des deux adversaires. Et ça, pour un médiateur, c'est pas du boulot.