Forumactif

Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

france culturelongpont demainGoogle

Le forum des auditeurs critiques de France Culture

 

Le Deal du moment : -30%
LEGO Icons 10318 – Le Concorde à ...
Voir le deal
139.99 €

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Aller à la page : Précédent  1 ... 14 ... 24, 25, 26 ... 31 ... 38  Suivant

Accueil / France Culture

Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs    Page 25 sur 38

Bas de page ↓   

Philaunet 


Admin

241
Répondre en citant  
Invitation faite à M. Denaes - Jeu 31 Aoû 2017, 08:27

Il est légitime de se demander ce qui motive le journaliste de France Info, M. Denaes, à reproduire les critiques à son encontre sur la page du Médiateur.

Deux hypothèses parmi d'autres : attirer l'attention sur sa personne et avoir le plaisir de donner une cinglante leçon de morale à un auditeur.

La première hypothèse se fonde sur l'importance publique qu'accorde le journaliste à sa personne à travers les jugements très personnels qu'il émet sur toutes sortes de sujets (en contrevenant à la neutralité de sa fonction).

La seconde semble avérée, tant est élevé le nombre de réponses s'apparentant à des remontrances à l'ancienne, du type maître d'école envoyant un chenapan au coin avec un bonnet d'âne.

J'y pensais en lisant l'échange ci-dessous, dont je veux dire un mot plus bas, car j'ai eu exactement le même sentiment que l'auditeur/lecteur ci-dessous :

Curieux médiateur
Alain Le Forban 29/08/2017 15:02 Radio France
Bonjour,
Je suis très étonné, voire plus, de lire la réponse du médiateur à une réaction d'auditeur concernant une overdose de Neymar. Je cite ce médiateur : :
-"Le seul talent de Neymar est en effet de savoir taper dans un ballon et de savoir attirer des sommes indécentes sur sa personne. Et que penser de cette admiration béate, alors que tant de vrais talents mériteraient bien plus de reconnaissances que ce footballeur:"
Est-il normal qu'un médiateur fasse ainsi part de ses considérations personnelles ? Son rôle n'est-il pas défini par la station ?
Ce médiateur n'est vraiment pas représentatif de la qualité exigée par Radio France
Cordialement


M. Denaes : Désolé de vous décevoir, mais le rôle du médiateur n’est défini par aucune station ni aucune direction. Il est indépendant de toute hiérarchie. Son rôle consiste notamment à garantir l’éthique, la déontologie et la qualité des antennes. Sans parti pris, si ce n’est de l’honnêteté et de l’exactitude des faits, le médiateur fait la part des choses et donne son avis qui, selon le cas ou la situation, peut approuver la remarque des auditeurs ou expliquer les choix rédactionnels ou de programme. Dans les deux cas, messages des auditeurs et avis du médiateur sont transmis en interne.


Le lecteur se fera son propre avis sur la défense de M. Denaes qui commence dans son style inimitable, celui de l'agressivité larvée : "Désolé de vous décevoir".

Pourquoi M. Denaes ne vient-il pas déposer ses opinions sur le football dans une des rubriques de Regards ? Ce serait le lieu. Évidemment, les contributeurs ici sont de parfaits bénévoles qui n'émargent non seulement à aucun budget public, mais qui prennent de leur temps précieux pour défendre une certaine vision de la qualité et de la neutralité du service public en matière de production radiophonique.

On pourrait discuter en effet de "Neymar" (on ne mentionne jamais son prénom, "Jean" ?). Le "Médiateur" : "Le seul talent de Neymar est en effet de savoir taper dans un ballon (...)". Eh bien quel mépris pour les artistes du football ! Je ne suis d'ailleurs pas sûr qu'il aurait dit la même chose de Platini ou de Zidane. Inutile de rappeler le travail qui permet à un sportif d'arriver à n'importe quel niveau d'excellence sportive.

M. Denaes : "Et que penser de cette admiration béate, alors que tant de vrais talents mériteraient bien plus de reconnaissances que ce footballeur". "Béate" n'est sans doute pas le bon adjectif. Certains sportifs nourrissent par procuration les rêves de millions de personnes (d'où le salaire), ces dernières sont-elles uniquement des brutes ? Dans ce jugement, il y a un mépris de classe qui s'exprime et du populisme à bon compte. Une infirmière débordée de travail est moins payée que le Médiateur, et pourtant qui remplit une fonction indispensable et mérite notre reconnaissance ? Sans parler de tous les autres exemples (voir les stars des journaux radio et télévisés, ou le PDG de Radio France -devant le tribunal en novembre -, visiblement épargnés par "Moi Médiateur ").

Venez partagez vos sentiments sur Regards M. Denaes, un forum "indépendant de toute hiérarchie. Son rôle consiste notamment à garantir l’éthique, la déontologie et la qualité des antennes" par de petits billets de lanceurs d'alerte (ce terme devrait vous plaire) de temps en temps.

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

242
Répondre en citant  
10mn de parole sans interruption, à l'aide ! - Jeu 14 Sep 2017, 11:18

Le médiateur de Radio France, dont on en sollicite jamais les opinions mais qui ne se prive pas de les donner, nous explique qu'une émission de radio sans interruption musicale est d'un ennui mortel, telle une conférence rébarbative et monotone. Que fera-t-il lorsqu'il découvrira que nombre de trésors radiophoniques de France Culture se trouvent être des émissions d'1h30, habilement montées pour structurer le propos et faire varier les intervenants et les lectures, sans avoir recours au passage d'un disque? Consternation ? Remise en cause ? Crise existentielle ?



habillement sonore

Nina Korotkova
14/09/2017 7:42
France Culture

Je trouve les pauses musicales et d'autres interruptions divertissantes des émissions supposés susciter la participation intellectuelle (ex. Les chemins de la philosophie) fortement excessives. Comme si on veut interrompre la cogitation. Je coupe alors le son et je perds ainsi souvent un morceau de ce qui suit.
Je crois cela s'appelle "l'habillement sonore" que je trouve parfaitement inutile. Après la disparition regrettée de l'Esprit public de Philippe Meyer, il ne restent que les Répliques d'Alain Finkielkraut qui s'en passent, et je m'en réjouis.


***

La radio est un média qui doit créer des surprises, des ruptures, afin de relancer l’intérêt et, surtout, l’attention des auditeurs. Sinon, comme dans un cours ou une conférence monocorde et sans aspérité, l’attention de l’auditoire s’estompe. Sans compter que la musique est aussi un rendez-vous culturel. Enfin, la chute d’un code du travail pour illustrer son poids grandissant est une idée originale, qui fait, d’ailleurs, que vous avez retenu cette « image », plutôt qu’une longue phrase.

SamVa 


243
Répondre en citant  
Tout à fait ! - Jeu 14 Sep 2017, 11:27

Je partage tout à fait ces remarques regrettant la multiplication des interruptions musicales. J'ajoute comme inconvénient le fait que cela réduit le temps utile disponible pour le sujet traité. Une exception toutefois pour les "Papous dans la tête" : les chansons choisies, toujours d'excellente qualité, s'intégraient parfaitement dans le déroulement de l'émission.

Malheureusement je m'en réjouis quand même parfois, comme dans "le Temps des Ecrivains", mais ce n'est pas un compliment pour cette émission insipide.



Dernière édition par SamVa le Jeu 14 Sep 2017, 11:36, édité 1 fois (Raison : Complément)

Philaunet 

Philaunet
Admin

244
Répondre en citant  
Courriers amputés ? - Jeu 14 Sep 2017, 15:14

Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t241p240-rendez-vous-du-mediateur#28833) a écrit:Le médiateur de Radio France, dont on en sollicite jamais les opinions mais qui ne se prive pas de les donner, nous explique qu'une émission de radio sans interruption musicale est d'un ennui mortel, telle une conférence rébarbative et monotone. (...)

habillement sonore

Nina Korotkova
14/09/2017 7:42
France Culture

Je trouve les pauses musicales et d'autres interruptions divertissantes des émissions supposés susciter la participation intellectuelle (ex. Les chemins de la philosophie) fortement excessives. Comme si on veut interrompre la cogitation. Je coupe alors le son et je perds ainsi souvent un morceau de ce qui suit.
Je crois cela s'appelle "l'habillement sonore" que je trouve parfaitement inutile. Après la disparition regrettée de l'Esprit public de Philippe Meyer, il ne restent que les Répliques d'Alain Finkielkraut qui s'en passent, et je m'en réjouis.

***
Médiateur : (...) Enfin, la chute d’un code du travail pour illustrer son poids grandissant est une idée originale, qui fait, d’ailleurs, que vous avez retenu cette « image », plutôt qu’une longue phrase.
Cette dernière remarque, qu'il est inutile de commenter, ne renvoie à rien qui soit indiqué dans la lettre de l'auditeur ("Chute d'un code du travail" ?).

Hypothèse 1 : le médiateur a amputé le message de l'auditeur et a répondu sur sa partie manquante (bravo pour l'attention).

Hypothèse 2 : le médiateur a fait une confusion en laissant dans cette réponse un bout de réponse prévue pour un autre auditeur (ce n'est pas brillant quant à la relecture).

De toute façon, on est ici en face d'un manque de rigueur doublé d'une attitude non conforme à la fonction. Le ministre annonce une réduction 20 millions d'euros sur le budget de Radio France. Il y a effectivement des économies criantes à faire en matière de personnel inutile.

Philaunet 

Philaunet
Admin

245
Répondre en citant  
Re: Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Ven 22 Sep 2017, 14:56

Médiateur ? Médiateur ? De qui se moque-t-on ? Je ne vois qu'un commercial vantant le produit France Culture dans la séquence du jour Le Rendez-vous du médiateur par Bruno Denaes  : Les podcasts natifs : la nouveauté de France Culture.

Tout est historique, tout est extraordinaire, on rigole ensemble, tout est top du top. Même les fautes*, hein, "ça arrive à tout le monde d'en faire" glisse le journaliste de France Info ["tout le monde", ce sont les gens payés pour écrire sur le site de la radio nationale ?].

Personne n'est intéressé par cette histoire de podcast dit "natif", tout le monde est intéressé par la publicité greffée sur les podcasts, mais les deux compères se gargarisent du lancement du podcast confié à Guillaume Erner sur le thème de l'échec  (what else?).

*"Trop de fautes sur les sites ? Une remarque qui est adressée très régulièrement : pourquoi trouve-t-on souvent des fautes d’orthographe ou d’accord sur le site de France Culture ? « Tout de même, c’est France Culture ! », s’indigne par exemple Mireille.

M. Latrive :  On reconnaît qu’il y a des fautes. C’est plus difficile en radio qui a plus une culture de l’oral. On essaie de s’adapter, on met en place chaque mois des retours sur les fautes fréquemment commises et des processus de relecture. C’est intéressant que les internautes nous fassent remarquer les fautes quand il en reste !"

Par exemple dans le paragraphe précédant ces propos sur la page du Rendez-vous du médiateur :  "aucune contraintes de durée"...

Philaunet 

Philaunet
Admin

246
Répondre en citant  
Re: Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Lun 09 Oct 2017, 20:09

À propos de quelle station de Radio France, ce courrier d'un auditeur sur la page du médiateur ?

" (...) Cette émission, avec de certes talentueux animateurs , a progressivement dérivé sur le terrain politique pour installer au final une tribune politique. C'est légitime en démocratie sur des radios libres, mais pas avec les deniers de l'état sur un service public à une heure de grande écoute. J'ai bien compris que toute cette équipe aurait préféré un autre président, mais ou est le devoir de réserve de la fonction publique?? Imaginerait on une émission faisant l'apologie de l'extrême droite??
Avec de telles dérives, c'est la démocratie qui se fragilise.
"

Emission 11/09 Par Jupiter Philippe Guignard 12/09/2017 12:38 Radio France

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

247
Répondre en citant  
Re: Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Jeu 12 Oct 2017, 16:46

Le site du médiateur est souvent le lieu de toutes les caricatures mais, avec ce forum, il demeure un des lieux sur internet où une critique argumentée des stratégies directoriales peut être publiée et lue par un grand nombre. On ne parlera pas des réactions du médiateur, souvent affligeantes, qui ne se range à l'avis des auditeurs que lorsque le manquement est trop flagrant. Et lorsqu'il passe la main et publie une réponse d'un directeur des programmes, nous avons ainsi une rare fenêtre sur l'esprit qui préside aux choix de grilles et à l'orientation des programmes. A France Culture, c'est Vincent Lemerre qui s'y colle.

C'est pour cela que ce long message argumenté mérite lecture :

Monsieur le médiateur de Radio France,
Depuis la rentrée 2017, France Culture tourne le dos à l'économie, ou tout du moins à une partie de l'économie. Désormais, votre radio recrute ses intervenants en matière d'économie presqu'exclusivement dans les rangs suivants : économistes dits « atterrés », journalistes d'Alternatives Économiques, économistes qui se revendiquent d'une approche « hétérodoxe », membres de l'organisation Attac, experts économiques de l'OFCE, ou encore spécialistes d'autres sciences humaines contempteurs de l'économie. Effacement des économistes dits « orthodoxes » ou « mainstreams » donc, raréfaction des relais de ce qui se publie dans les revues scientifiques internationales à comité de lecture, disparition de véhicules entre la recherche en science économique qui alimente ces revues et vos auditeurs. Il ne s'agit pas ici d'entrer dans des querelles de chapelle et de prendre parti entre ce qu'on aurait tôt fait d'appeler deux camps ennemis ; j'utilise le distinguo orthodoxe / hétérodoxe pour aller vite et sans volonté de polémiquer. Mon propos est plutôt de vous interpeler au sujet de la disparition sur France Culture de tout un pan de la production intellectuelle en sciences sociales.
Avant d'aller plus loin, permettez-moi d'étayer ce constat afin de prévenir une réponse trop rapide à mon interpellation. Jusqu'à l'été 2017, l'émission hebdomadaire « L'économie en questions » de Dominique Rousset permettait à des intervenants comme Philippe Martin ou David Thesmar de faire entendre la recherche économique qui se publie dans ces revues scientifiques internationales. Cette émission a été supprimée à la rentrée 2017. Vos auditeurs doivent dorénavant se tourner vers « Entendez-vous l'éco ? » de Maylis Besserie pour écouter une émission consacrée « à l'économie et au social » – formule qui indique déjà que l'émission s'intéresse à l'économie en tant que sphère d'activité et non à l'économie comme science sociale. Je passe outre le message subliminal désagréablement véhiculé par la série de cette semaine portant sur « les grandes escroqueries » – non, l'économie, ce n'est pas le vol ! Mais il faut bien constater que les intervenants d'« Entendez-vous l'éco ? » sont principalement des historiens, des sociologues, des anthropologues (comme Paul Jorion, par exemple, peu amène à l'égard des économistes et récemment invité à l'émission) et, parfois, des économistes qui bien souvent se veulent les détracteurs d'une pensée unique – supposée ou pas, d'ailleurs. De fait, la principale exception à cette règle a été l'intervention de Philippe Aghion dans l'émission du 13 septembre 2017. Émission qui provoque un certain malaise, puisque Maylis Besserie, manifestement peu au fait des développements de la science économique, y fait intervenir Philippe Aghion comme commentateur de citations d'autres économistes et non en tant qu'acteur des avancées des théories de la croissance.
Comment comprendre ce rétrécissement du discours économique sur France Culture ? S'agit-il d'un choix, d'une action délibérée ? Il est difficile de ne pas penser au livre de Pierre Cahuc et André Zylberberg sur « Le négationnisme économique », et à la manière plutôt réservée dont France Culture avait accueilli le propos des auteurs – c'est un euphémisme, particulièrement en ce qui concerne l'émission « La Suite dans les idées » du 10 septembre 2016. Pour répondre à ces questions, il faudrait sans doute analyser les « champs de pouvoir » internes à France Culture, le rôle de différents acteurs et leur influence sur le contenu des émissions. Je remarque par exemple que Guillaume Erner, animateur des prestigieux « Matins », sociologue de formation, ne manque jamais de marquer une certaine distance vis-à-vis de la science économique. Autre illustration : Sylvain Bourmeau, toujours très sévère pour l'économie dans « La Suite dans les idées », est de plus en plus présent sur vos ondes (son émission passe par exemple de 30 minutes à 45 minutes à la rentrée 2017). Évolution des contenus en réponse à une demande de vos auditeurs ? Là aussi, il serait utile d'apporter des explications. Dans le « Rendez-vous du médiateur » hebdomadaire, vous évoquiez récemment des plaintes d'auditeurs s'agissant de la trop grande place accordée sur France Culture à l'actualité économique (!). J'en viens donc à supposer un lien entre la disparition de vos ondes d'une frange de la profession économique et une course à l'audience qui exigerait, notamment, de ménager les sensibilités idéologiques d'une partie des auditeurs. Enfin, je n'exclus pas non plus l'hypothèse d'une insuffisance de l'offre : bien des économistes (ayant appris à fabriquer des épingles avec Adam Smith !) doivent préférer la fréquentation de leur laboratoire à celle d'un plateau de radio.
Quelles qu'en soient les causes, cette évolution des contenus de France Culture est inquiétante. Elle se traduit par un appauvrissement du discours et par une perte de complexité, c'est-à-dire d'intelligence, du débat économique. Votre radio ne peut pas, ne doit pas ignorer ainsi tout un champ de la production intellectuelle. Depuis le mois d'avril 2017, votre nouvelle signature est « France Culture, l'esprit d'ouverture » ; faites-lui honneur
.



Ce long message, brillamment argumenté, a l'avantage de venir à un moment où ces questions soulèvent des passions identiques sur ce forum. On a lu ici que "le politique et l'actualité  font partie intégrante de la vie culturelle et qu'il serait inconcevable etc.". Ce qui n'est pas remis en cause, c'est le fait qu'une radio culturelle doit vivre dans son temps et rendre compte des événements qui l'entourent, dans une certaine mesure et avec un sens des proportions. Ce qui est réellement remis en cause, c'est cette chape politique qui étouffe la grille et impose que tout sujet, culturel, économique, sociologique etc. soit soumis à une lecture du type domination/oppression, à but de lutte sociale, de révolution romantique, d'amour des marginalités, d'enchantements égalitaristes. C'est ce qui rend la station si ennuyeuse à écouter pour qui ne milite pas aux partis acceptés, pour qui écoute les programmes sans nécessairement attendre d'eux qu'ils valident et confortent un réseau de croyances et d'opinions.  Le message de cet auditeur évoque le champ économique, mais beaucoup d'autres champs d'étude sont contaminés et mis au service d'une idéologie. Tout comme Sylvain Bourmeau qui utilise la sociologie comme façon d'intellectualiser un engagement militant à gauche, et qui, par là même, décrédibilise sa discipline, son parcours et son statut. Il s'agit véritablement d'une annexion, d'une conquête de territoire façon désherbant sélectif : tuer la diversité culturelle pour occuper le terrain. Les témoignages d'auditeurs se multiplient, comme on dit, et ceux-ci ne se concertent pas, c'est qu'il y a donc un véritable problème, de plus en plus visible. "Ça commence à se voir", comme on dit sur les réseaux sociaux.

Quant à la réponse du directeur des programmes, comme souvent, elle se résume à ceci :

- C'est l'histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide (argument qui résiste de moins en moins à l'analyse quantitative)
- Laissez-lui le temps de s'installer (un projet d'émission se reconnait immédiatement : le choix des invités et des sujets)

Philaunet 

Philaunet
Admin

248
Répondre en citant  
Re: Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Lun 16 Oct 2017, 11:12

Notez cette question d'un auditeur, question subsidiaire, de Jan VRLA 12/10/2017 16:19 France Culture
"Bonjour,
Comment peut-on réagir, acquiescer à un commentaire d'un auditeur dont on partage l'opinion? Ou bien pensez-vous que cela ouvrirait la porte à trop de polémiques dans un sens ou un autre?  (...)"

Et lisez la réponse du médiateur : "Vous pouvez bien évidemment répondre par l’intermédiaire de ce site. Mais je reconnais que je ne peux le transformer en lieu de polémiques (...)"

C'est la réponse  à la question ? Ainsi en va-t-il ici à Radio France, comme dans sa branche dite culturelle : on répond à côté par manque d'attention ou en prêtant une intention fausse à l'auditeur.

La suite de la réponse (cette déploration est-elle vraiment professionnelle ?) : "nous manquons de temps et de moyens: nous ne sommes que deux, le médiateur et une chargée d’édition numérique, aidés par une étudiante en alternance, dont nous assurons une partie de sa formation. Et nous avons 7 antennes à suivre, 4 émissions à préparer, 3 lettres d’informations à rédiger, des présentations régulières à faire en interne et externe, tout cela à partir des près de 3 000 messages mensuels que vous nous envoyez".

"une étudiante en alternance, dont nous assurons une partie de sa formation" [« une partie de la formation », du français élémentaire, même pas maîtrisé à ce niveau].

Enfin "Vous êtes des auditeurs passionnés et vigilants, vous êtes notre richesse et nous vous remercions"... Ben voyons ! Belle formule hypocrite alors que la réalité est la suivante : ''Je trouve dommage que vous puissiez à ce point suivre de fausses informations / je suis toujours étonné, voire catastrophé, de constater que certains préfèrent suivre des « gourous » / Je suis désolé, mais je ne vous suis pas du tout / il est ridicule de dire qu’une femme est « directeur » ou qu’elle est « le ministre du Travail »''.

Personne ne demande son avis personnel à M. Denaes qui ne se prive pourtant pas d'utiliser sa page comme tribune privée. Le rôle d'un médiateur est d'être la courroie de transmission entre deux instances et de mettre en relation le public et la direction ou les producteurs, pas de donner des leçons de morale et d'affirmer des positions personnelles.

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

249
Répondre en citant  
Dont acte - Jeu 26 Oct 2017, 16:28

Une drôle d'intervention chez le médiateur.

Bonjour,
je suis une fervente auditrice de France Culture, chaque jour.
Et je vous écris pour vous dire que je suis très agacée de ne pas comprendre ce qui est dit, glissé dans le discours quand les animateurs utilisent l'expression "Don't act". Impossible de trouver cette expression dans mon dictionnaire... On ne parle pas français dans les émissions de service publique?...
Certaines expressions sont parfois francisées par respect peut-être obséquieux de la langue française mais là vraiment je dois dire que je suis sidérée de ne pas comprendre ce qui est dit!
C'est sans doute branché d'utiliser cette expression mais j'aimerais bien en avoir une traduction et je pense qu'on doit sans doute pouvoir faire autrement... Merci de le transmettre aux animateurs (journal de 18h de Tara Schleigel et matinée de Guillaume Erner)
Ainsi que par ailleurs mes remerciements pour la qualité du contenu...


Je ne savais pas que l'on pouvait ne pas connaître l'expression "dont acte", et il y a une telle chasse à l'anglicisme chez les auditeurs qui fréquentent le site du médiateur qu'on finit par en inventer.. C'est un quiproquo assez drôle, et le médiateur ne semble pas savoir quoi répondre.

Philaunet 

Philaunet
Admin

250
Répondre en citant  
Act NOW (pour faire revenir l'antenne culturelle à sa mission) - Jeu 26 Oct 2017, 18:18

Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t241p240-rendez-vous-du-mediateur-et-courrier-des-auditeurs#29233) a écrit:Une drôle d'intervention chez le médiateur.

Bonjour,
je suis une fervente auditrice de France Culture, chaque jour.
Et je vous écris pour vous dire que je suis très agacée de ne pas comprendre ce qui est dit, glissé dans le discours quand les animateurs utilisent l'expression "Don't act". Impossible de trouver cette expression dans mon dictionnaire... On ne parle pas français dans les émissions de service publique?... (...)Ainsi que par ailleurs mes remerciements pour la qualité du contenu...


Je ne savais pas que l'on pouvait ne pas connaître l'expression "dont acte", et il y a une telle chasse à l'anglicisme chez les auditeurs qui fréquentent le site du médiateur qu'on finit par en inventer.. C'est un quiproquo assez drôle, et le médiateur ne semble pas savoir quoi répondre.
It's a joke (notamment les remerciements). Assez fine et  à plusieurs niveaux, me semble-t-il. Sans doute "l'auditrice" connaît-elle très bien "Dont acte." (vu, par ailleurs, son emploi d'un riche lexique, et malgré une faute de grammaire), mais s'énerve-t-"elle" de l'entendre utilisée à tout bout de champ et sans queue ni tête. Quel meilleur moyen alors de faire passer son message que d'envoyer un courrier provoquant la perplexité ?  Qui se coltine la recherche du "Dont acte" de Tara Schlegel pour en voir la pertinence, sachant que cette expression est à utiliser dans un contexte particulier* et ne ressortit pas au vocabulaire journalistique ?

* L’expression “dont acte”, utilisée de plus en plus actuellement, trouve donc son origine dans le vocabulaire du droit. En effet, la locution “dont acte” est la formule finale consacrée, avant les signatures officielles, d’un acte juridique et se trouve être l’ellipse de “ce dont il est pris acte” (l’acte étant un écrit officiel certifiant la validité d’un fait ou d’une situation comme par exemple un acte de mariage ou de naissance).

Par extension, la formule s’est invitée dans nos conversations quotidiennes pour clore une discussion en sous entendant que l’on a pris bonne note de la chose et qu’elle ne sera pas oubliée. Certaines personnes utilisent aussi l’expression “dont acte” pour mettre un terme à une discussion ou une situation difficiles en soulignant ainsi qu’ils ont pris acte des faits et qu’ils s’en rappelleront bien à propos pour se venger.


La locution du jour : dont acte



Dernière édition par Philaunet le Jeu 26 Oct 2017, 21:37, édité 1 fois

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

251
Répondre en citant  
Re: Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Jeu 26 Oct 2017, 20:06

Si c'est bien une joke, la rédactrice aurait dû la rendre un peu plus évidente car si ce courrier fait la ronde des couloirs, ce sera un sujet de plaisanteries à ses dépens. Au moins aura-t-on appris l'origine de l'expression...

Contenu sponsorisé 


252
Répondre en citant  
Re: Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs -

Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs     Page 25 sur 38

Haut de page ↑   

Aller à la page : Précédent  1 ... 14 ... 24, 25, 26 ... 31 ... 38  Suivant

Accueil / France Culture

Permission de ce forum:
Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum