Le relâchement avec lequel s’exprime Eric Loret est surprenant. Signe de la désinvolture générale à France Culture (c’est l’été, on est entre poteaux), son langage ne craint pas d’heurter l’auditeur, ni même d’être repris par le producteur de La dispute (à une exception près).
Les interventions d’Eric Loret se partagent avec celles de deux autres débatteurs dans cette émission spéciale Biennale de Venise du 1er août 2015 :
http://www.franceculture.fr/emission-la-dispute-d-ete-arts-plastiques-speciale-biennale-de-venise-all-the-world-s-future-2015-08).Tout d’abord, l’auditeur apprend un mot :
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10’17’’ :
Chiller vient de l’anglais "To chill" et signifie se relaxer.
Puis, à :
11’12’’ :
Moi je pense que s’intéresser à la vie des arbres et surtout à celles des animaux, en général c’est qu’on s’intéresse pas trop à celles des hommes, donc ça me gêne un petit peu.[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/06/s26/NET_FC_89b5dd3b-8e65-43f4-b553-863348e4b74b.mp3" debut="11:12" fin="12:17"]
Jugement qui passe comme une lettre à la poste au milieu de gloussements approbateurs.
La conclusion de cette première partie d'émission permet d'apprécier l'envers des termes policés livrés par la critique d'art (au sujet de l’exposition de C. Boursier-Mougenot qui présente des arbres mus par leur sève au Pavillon français de la Biennale) :
11’30’’ :
Bon globalement, ça vaut pas tripette, on s’en fout un peu. Ça a le mérite d'être clair.
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Formules lapidaires, voix légèrement désabusée, ton sarcastique, voyons ce que pense Eric Loret du lion d’Or (qu’il n’a pas vu, enfin si, sur Internet) :
20’35’’ :
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Au mi-temps de l’émission, on a droit à un autre mot dérivé de l’anglais (cette fois-ci relevé par A. Laporte) :
30’57’’ :
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Quid du pavillon allemand ? (que l’auditeur se coule dans ces douces paroles ) :
33’33’’ :
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Au 2/3 de l’émission, l’aveu pointe enfin :
41’46’’ :
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Les propos d’Eric Loret ne seraient pas inintéressants s’ils étaient développés mais la version actuelle de ces faux débats poussent à la synthèse, au bon mot, tout bêtement aux fautes (ici par exemple, E. Loret confond dans la précipitation Luc Boltanski et son frère Christian), et parfois même aux lapsus (voir plus haut). Mais tant qu’on esclaffe…