Philaunet a écrit:
« Juste quand même un petit mot (...) pour rester un moment là-dessus encore ».
Ils restent. « la-dessus » : ils n'ont rien à dire d'autre, ils n'ont rien préparé. Laporte rame, il faut remplir vaille que vaille... avec rien. Être rémunéré pour donner ça à l'antenne !
La Dispute
En effet, le rire quasi arrêté de Fabienne Pascaud ressemble moins à un rire qu'à une bande son qui aurait sauté ou à un disque soudainement rayé. Un rire sans spontanéité mais naturellement « dégainé » que tout bon convive doit savoir polir avant de sortir dans le monde.
Arnaud Laporte aime s'enquérir de l'opinion de ses invités entre deux débats, généralement à la fin de la revue de presse d'Antoine Guillot, sur les sujets abordés. Bien souvent, cela n'intéresse pas l'auditeur, qui se demande à quoi riment ces échanges stériles. S'il donne la parole à ses chroniqueurs, le producteur sait aussi la reprendre. Qui ose s'y opposer s'expose à une petite brimade du colérique Laporte.
Dans La dispute cinéma du 22 décembre 2015, Arnaud Laporte reçoit les critiques Eric Loret et Antoine Guillot. Le premier débat porte sur le film : Montains may depart (titre français : Au-delà des montagnes) du réalisateur chinois Jia Zhang-Ke. La parole est à Eric Loret, qui indique que le film est divisé en trois parties, immédiatement coupé par Laporte : Je ne l'ai pas dit, mais je l'ai fait exprès, pour ne pas « divulgacher », Eric Loret, qui se défend d'un : C'est écrit partout, peut-être même sur l'affiche, avant de se voir rembarré : Non, mais je m'en fiche.
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/12/s52/NET_FC_31d267ca-616c-4484-9ff2-51918f643b3c.mp3" debut="03:43" fin="04:23"]
Après un premier tour de table, Eric Loret est invité à poursuivre sa critique, avant d'être rattrapé une deuxième fois par Arnaud Laporte, qui décide de qui dit quoi dans son émission.
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/12/s52/NET_FC_31d267ca-616c-4484-9ff2-51918f643b3c.mp3" debut="15:50" fin="17:04"]
Pour avoir vu le film et entendu ou lu des critiques sur le film de Jia Zhang-Ke depuis le festival de Cannes 2015, les trois périodes qui structurent l'histoire ne constituent en rien une révélation fracassante, loin de là. Au contraire, comme souvent, connaître quelques grandes lignes permet au spectateur de mieux appréhender le film, si l'on arrive à échapper à une image de la bande-annonce.
P.S. : Depuis combien d'années les producteurs de France Culture n'achètent plus de livres ? Ecoutez comme Arnaud Laporte apprend la sortie du livre de Jean-Michel Frodon intitulé Le monde de Jia Zhang-Ke : J'ignorais son existence parce que Jean-Michel Frodon n'a pas du me le faire envoyer.
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/12/s52/NET_FC_31d267ca-616c-4484-9ff2-51918f643b3c.mp3" debut="18:42" fin="19:00"]
Dernière édition par Jean-Luuc le Sam 20 Fév 2016, 23:04, édité 1 fois