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La Dispute (par Arnaud Laporte)    Page 18 sur 31

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Nils 


171
Répondre en citant  
Re: La Dispute (par Arnaud Laporte) - Ven 11 Nov 2011, 11:27

Deux choses me laissent dubitatif dans cette émission :

a) Qu'Arnaud Laporte soit capable d'émettre un avis critique sur les représentants de tous les modes d'expression ;

b) Que l'on porte par exemple une appréciation sur Fra Angelico avec le même recul et les mêmes leviers que pour un artiste de 2011 , tout frais émoulu des beaux arts.

Sinon c'est plutôt captivant et j'aime bien la musique du générique.

Mitsouko 

Mitsouko

172
Répondre en citant  
Re: La Dispute (par Arnaud Laporte) - Ven 11 Nov 2011, 12:39

Salut la jeunesse ! Je ne suis pas sûre que rattacher le fil "dispute" à celui-ci soit pertinent. Certes, Laporte conserve certains défauts mais les types d'émissions sont différents. D'autre part, dans "La dispute", j'ai pu constater que Laporte n'était pas seul à dire des choses de peu d'intérêt et j'avais justement l'intention de revenir sur le fond de certains propos dont Laporte n'est pas directement responsable.

En revanche, on pourrait peut-être mettre en place une sorte de lien qui permettrait de faire le parallèle avec ce précédent chapitre consacré à l'oeuvre de Monsieur Laporte ?

Hérode 


173
Répondre en citant  
Re: La Dispute (par Arnaud Laporte) - Ven 11 Nov 2011, 15:51

Nils a écrit:Deux choses me laissent dubitatif dans cette émission :

a) Qu'Arnaud Laporte soit capable d'émettre un avis critique sur les représentants de tous les modes d'expression ;

b) Que l'on porte par exemple une appréciation sur Fra Angelico avec le même recul et les mêmes leviers que pour un artiste de 2011 , tout frais émoulu des beaux arts.

Sinon c'est plutôt captivant et j'aime bien la musique du générique.

Bonjour, Nils. Pourquoi Laporte émet-il un avis sur tout ? Mais parce que c'est un esprit universel, notre Pic de la Mirandole du XXIème siècle, pardi !
Sérieusement ? Parce que Laporte est d'une rare vanité et qu'il se considère comme un immense journaliste, tout simplement. Parce que le bonhomme a perdu le sens des réalités à force de se faire cirer les pompes par des attachés de presse qui espèrent promouvoir leur produit dans son émission. Parce que de toute façon le bonhomme n'a aucun désir de s'améliorer, ayant décidé que ceux qui critiquent son travail sont envieux. C'est dire à quel point il est à la fois puéril, rempli de prétention et doté d'une psychologie sommaire.

Le simple fait d'oser écrire sur le site de France Culture que son émission avaient les "meilleurs critiques" en dit long sur sa fatuité. Pourquoi s'en priverait-il puisque ça marche et qu'un message quelconque, même inconsistant, sera employé par le bonhomme à engraisser sa vanité ?
Vous trouverez quelques indices du fonctionnement du bonhomme à la page 9 de ce fil. C'est génial ! Et révélateur. Laporte, c'est le genre à cirer les pompes des "puissants" avec son côté mielleux et obséquieux et à se montrer grossier avec ceux qui n'ont pas de pouvoir et / ou de fric. A ce propos, voir le lien sur la façon dont il s'est comporté comme un sagouin à la biennale de Lyon.

Pour le reste, le "truc" de Laporte, c'est le règne de la subjectivité et de l'avis. Or, tout le monde a un avis et une subjectivité. Comme il n'y a pas d'autre exigence, dans son émission, on cause de tout en se prenant pour l'arbitre suprême des élégances.
En plus, ça évite d'avoir à bosser !

C'est comme ça. Je l'ai déjà dit, ce type a une planque qui lui permet de faire le mariole, tant mieux pour lui ! Il n'est jamais que l'un des symptômes les plus caricaturaux de la dégringolade de France Culture dans le guignol.

Pour ce qui du caractère "captivant" de l'émission, je dirais qu'on y dit trop de banalités pour que je partage votre avis. D'ailleurs, je crois qu'il faut se méfier de la radio, ça cause, on est peu attentif, il y a des voix, de la musique, on est souvent captivé par un simple bruit.
L'écrit, je crois, souffre bien moins l'approximation que la radio car il ne bénéficie pas de ses "divertissements" sonores.

Nils 

Nils

174
Répondre en citant  
Re: La Dispute (par Arnaud Laporte) - Ven 11 Nov 2011, 18:38

Hérode a écrit:
Nils a écrit:Deux choses me laissent dubitatif dans cette émission :

a) Qu'Arnaud Laporte soit capable d'émettre un avis critique sur les représentants de tous les modes d'expression ;

b) Que l'on porte par exemple une appréciation sur Fra Angelico avec le même recul et les mêmes leviers que pour un artiste de 2011 , tout frais émoulu des beaux arts.

Sinon c'est plutôt captivant et j'aime bien la musique du générique.

Bonjour, Nils. Pourquoi Laporte émet-il un avis sur tout ? Mais parce que c'est un esprit universel, notre Pic de la Mirandole du XXIème siècle, pardi !
Sérieusement ? Parce que Laporte est d'une rare vanité et qu'il se considère comme un immense journaliste, tout simplement. Parce que le bonhomme a perdu le sens des réalités à force de se faire cirer les pompes par des attachés de presse qui espèrent promouvoir leur produit dans son émission. Parce que de toute façon le bonhomme n'a aucun désir de s'améliorer, ayant décidé que ceux qui critiquent son travail sont envieux. C'est dire à quel point il est à la fois puéril, rempli de prétention et doté d'une psychologie sommaire.

Le simple fait d'oser écrire sur le site de France Culture que son émission avaient les "meilleurs critiques" en dit long sur sa fatuité. Pourquoi s'en priverait-il puisque ça marche et qu'un message quelconque, même inconsistant, sera employé par le bonhomme à engraisser sa vanité ?
Vous trouverez quelques indices du fonctionnement du bonhomme à la page 9 de ce fil. C'est génial ! Et révélateur. Laporte, c'est le genre à cirer les pompes des "puissants" avec son côté mielleux et obséquieux et à se montrer grossier avec ceux qui n'ont pas de pouvoir et / ou de fric. A ce propos, voir le lien sur la façon dont il s'est comporté comme un sagouin à la biennale de Lyon.

Pour le reste, le "truc" de Laporte, c'est le règne de la subjectivité et de l'avis. Or, tout le monde a un avis et une subjectivité. Comme il n'y a pas d'autre exigence, dans son émission, on cause de tout en se prenant pour l'arbitre suprême des élégances.
En plus, ça évite d'avoir à bosser !

C'est comme ça. Je l'ai déjà dit, ce type a une planque qui lui permet de faire le mariole, tant mieux pour lui ! Il n'est jamais que l'un des symptômes les plus caricaturaux de la dégringolade de France Culture dans le guignol.

Pour ce qui du caractère "captivant" de l'émission, je dirais qu'on y dit trop de banalités pour que je partage votre avis. D'ailleurs, je crois qu'il faut se méfier de la radio, ça cause, on est peu attentif, il y a des voix, de la musique, on est souvent captivé par un simple bruit.
L'écrit, je crois, souffre bien moins l'approximation que la radio car il ne bénéficie pas de ses "divertissements" sonores.



Vous avez un dur réquisitoire contre ce monsieur. Il vous a fait du mal personnellement ?
Je ne serai pas aussi sévère à son égard mais sans doute suis-je naïf. Cette émission a le mérite de parler de la création ce qui est déjà une bonne chose.
Certes il y a un côté bobo monopolisant dans le personnage, mais l'auditeur est apte à faire le tri.

Mitsouko 

Mitsouko

175
Répondre en citant  
Re: La Dispute (par Arnaud Laporte) - Ven 11 Nov 2011, 19:14

Nils a écrit:
Cette émission a le mérite de parler de la création ce qui est déjà une bonne chose.
Certes il y a un côté bobo monopolisant dans le personnage, mais l'auditeur est apte à faire le tri.

C'est que des émissions qui parlent de la création sur France Culture, il y en a pléthore ! Et comme elles sont pléthoriques, elles fonctionnent sur le mode de la redite, entre "La grande table", "Le rendez-vous", "La vignette", l'émission de Gayot sur le théâtre, le gadget du matin, "Tout feu, tout flamme", "Les matins", certains matins, l'émission de Tewfik, aux aurores et je dois en oublier ...

La question serait donc, je crois, quel choix faire dans cette "création" et comment en parler. Sur France Culture, les auditeurs avaient l'habitude d'une certaine exigence critique. Elle est bradée dans des émissions comme "La dispute" qui n'offre rien de plus, rien de mieux que les pages culture de n'importe quel canard. Et, bien souvent, pas les meilleures.
Je ne suis pas certaine, d'ailleurs, que les auditeurs soient en mesure de faire la part des choses. Comment faire la part des choses lorsqu'on vous parle de choses que vous ignorez ? Il me semble que l'on fait la part des choses lorsqu'on sait de quoi il retourne par sa propre expérience ou par sa propre pratique, connaissance d'un domaine. Vous le notiez vous-même, avoir, comme Laporte, un avis sur tout est suspect. Lorsqu'on nous écoutons ces gens, nous sommes un peu forcés de nous faire une vague opinion à l'aveuglette si on a envie de suivre leurs conseils, de leur accorder quelque crédit. Ainsi,je me suis rendu compte de la pauvreté des propos tenus dans cette émission en voyant les films, expos dont ils avaient parlés, par exemple.
N'oublions pas que la fonction de ces gens est de "prescrire".

Et donc, Nessie, please, j'aimerais que le fil "Dispute" soit rendu à son "unicité" à des fins de lisibilité et parce que du talk show pipole, nous avons désormais un autre type d'émission. C'est possible ? Je me mets métaphoriquement à genou et ça fait mal aux articulations ...

Hérode 


176
Répondre en citant  
Re: La Dispute (par Arnaud Laporte) - Sam 12 Nov 2011, 16:06

Nils a écrit:



Vous avez un dur réquisitoire contre ce monsieur. Il vous a fait du mal personnellement ?
Je ne serai pas aussi sévère à son égard mais sans doute suis-je naïf. Cette émission a le mérite de parler de la création ce qui est déjà une bonne chose.
Certes il y a un côté bobo monopolisant dans le personnage, mais l'auditeur est apte à faire le tri.

Oui ! Il m'a fait beaucoup de mal ! Il a laissé choir les oeuvres complètes d'Olivier Rollin sur mon orteil droit ! Et ça fait mal, croyez-moi ! Il m'a expédié à Gennevilliers, bousiller une soirée entière, à écouter des théâtreux débiter un texte interminable et prétentieux dans un décor ridicule. J'ai eu mal au dos et aux fesses et j'ai dû prendre la ligne 13 du métro et c'est pas du gâteau, même rassis.

Sérieusement, son émission passe en revue des platitudes. Ecoutez le "Masque et la plume" et comparez. Garcin a une équipe, il sait rendre son rôle d'animateur vivant. Niveau contenu, c'est meilleur et moins inutilement prétentieux. Cette "Dispute" n'apporte rien, ni sur la forme, ni sur le fond. On parle de ce dont il est question partout et on en parle pas bien. Sur France Culture, on est en droit d'attendre mieux. Je trouve que ce type est un faisan. On l'a entendu toute l'année dernière cirer les pompes à mort, on apprend qu'il se prend pour je ne sais qui ... C'est une caricature. Ce n'est qu'un avis comme il aime à en prodiguer à longueur de temps.
Tenez, aussi pour faire la différence et au cas où vous ne connaîtriez pas. Faites un tour du côté de "Mauvais genres". Là, on a un animateur jamais prétentieux, une bonne équipe et des analyses, pas des opinions de mémères snobs.

http://www.franceculture.fr/emission-mauvais-genres-actualites-noires-rutes-bordacarre-bernard-herrmann-2011-10-22.html

PS : réunir deux fils sur des émissions différentes fait bizarre. D'abord, je crois que pour les personnes qui n'ont pas suivi le fil "radio libre" depuis le début, l'ensemble est incompréhensible, voire décourageant. De plus, le message liminaire disparaît dans le tout et ce n'est pas pratique car il lançait bien la discussion et soulevait plusieurs problèmes quant à cette nouvelle émission. Dans l'état, on se demande pourquoi on tombe sur St Hu et Katerine.

Nessie 

Nessie

177
Répondre en citant  
Re: La Dispute (par Arnaud Laporte) - Sam 12 Nov 2011, 16:57

Dans son PS, Hérode a écrit:[...] réunir deux fils sur des émissions différentes fait bizarre. D'abord, je crois que pour les personnes qui n'ont pas suivi le fil "radio libre" depuis le début, l'ensemble est incompréhensible, voire décourageant. De plus, le message liminaire disparaît dans le tout et ce n'est pas pratique car il lançait bien la discussion et soulevait plusieurs problèmes quant à cette nouvelle émission. Dans l'état, on se demande pourquoi on tombe sur St Hu et Katerine.
Bonjour Hérode. Oui j'assume cette bizarrerie. Mais rassurez-vous : les fils homogènes de A à Z sont l'exception.

Je me souviens qu'il y avait déjà eu ici une discussion semblable à une époque où quelqu'un avait préconisé un classement strict par émissions. Classer par personnes ? Par émission ? Par thème ? Chacune de ces logiques strictement appliquée aurait ses avantages et ses inconvénients. Pour cette raison, je naviguerais plutôt à vue, après tout ici c'est pas le J.O. Jadis j'ai connu un forum qui marchait assez bien grâce à ceux qui le visitaient, et où aucun fil n'était jamais regroupé. Ca c'était l'extreme inverse de RegardsFC où on s'efforce de réduire la dispersion. Pourtant on pourrait aussi accepter des sous-fils même pour certaines émissions, par exemple un fil de "Bétisier Voinchet" ou de Bétisier Huertas" ou "Les cuirs de Julie Clarini" tout cela en plus du fil sur les Matins, ça n'aurait rien d'absurde. et d'ailleurs on le fait aussi : par exemple il y a un fil "Chronique des chroniques" mais ça n'avait pas empêché la création de plusieurs fils spéciaux pour celle de Julie Clarini. En la matière, je pense qu'il n'y a pas de meilleure formule générale, et un forum se gère (et se pratique aussi) un peu au feeling. Dans le cas présent, je préfère réunir dans un fil unique ce qui relève d'un même personnage, dont le palmarès radiophonique est représentatif d'une des dérives de FC, peut-être pas de la pire d'ailleurs. Et je ne ferais pas la même chose dans d'autres cas.

Pour préciser, je prendrais deux exemples imaginaires :
- si demain Philippe Meyer se voyait confier une tranche culturelle sur FC (on peut toujours rêver), on ouvrirait un fil neuf car il serait absurde de relier le tout au fil de l'Esprit public
- si demain Louise Touret était amenée à remplacer au pied levé et définitivement Stéphane Deligeorges (on peut toujours cauchemarder) avec les mêmes défauts qu'elle met dans "Rue des ékeules", ca serait au contraire à classer dans le même fil des désastres radiophoniques de Louisette.
Les aventures radiophoniques de Laporte sont évidemment dans le second cas.

Aussi j'assume la bizarrerie que ça fera déplorer à quelques uns, tout comme j'assume d'autres étiquettes nettement plus désagréables que je reçois d'autres visiteurs (il y a ceux qui nous incendient parce qu'ils ne supportent pas qu'on critique leur radio, il y a ceux qui contribuent mais ne supportent pas qu'on les contredise même poliment, il y a ceux qui ne supportent pas les posts de plus de 10 lignes << si plus de 10 lignes t'es pas lu >> je ne plaisante pas j'ai déjà reçu cette remarque). Bon concluons cette parenthèse qui nous éloigne du sujet Laporte : dans le cas présent avec ces deux fils, il y a des bonnes raisons de faire d'une manière ou de l'autre, et j'entends bien les bonnes raisons de l'une mais comme j'ai choisi l'autre je me tiens à mes bonnes raisons.



Dernière édition par Nessie le Mer 23 Nov 2011, 14:29, édité 1 fois

Mitsouko 

Mitsouko

178
Répondre en citant  
Re: La Dispute (par Arnaud Laporte) - Dim 13 Nov 2011, 09:09

Dudule a écrit:Ceux qui ont leur poste branché sur France Culture en début de soirée connaissent le slogan lancé chaque soir que diable fait par Arnaud Laporte "La dispute, vous y êtes tous conviés". C'est sympathique tout de même de nous inviter à entrer dans cette noble maison qui a les idées larges. Vous le savez sans doute, grande innovation dans l'esprit d'ouverture sauce Poivre, un répondeur a été mis en place.

Ce gadget m'a d'emblée laissé dubitatif. Que raconter de construit sur un message de répondeur, en quelques minutes ? D'évidence pas grand-chose ou quasiment rien. Aussi est né un soupçon : répondeur pour y laisser des banalités et faire croire aux naïfs qu'ils participent dans un esprit collaboratif à la radio. Cependant, je me suis dit un beau jour "Ben, moi z'aussi je veux faire de la radio ! Moi z'aussi, je veux être immortalisé une minute et vingt secondes avant de retomber dans l'oubli. Moi z'aussi, je veux être célèbre !"

Alors, toute honte bue, je me suis lancé, me disant "Pourquoi pas moi ?" J'ai composé le numéro et ai dit ce que j'avais remarqué de la présentation faite d'un roman de Véronique Ovaldé qui semblait avoir enthousiasmé Arnaud Laporte et les critiques réunis autour de lui pour animer sa "Dispute". J'ai donc tenté de faire oeuvre de "critique" à mon petit niveau puisqu'on nous y invite.
Lors de la présentation de ce roman, j'avais été frappé par le fait qu'Arnaud Laporte avait dit à plusieurs reprises que Véronique Ovaldé était "un romancier américain". Il appuyait son argument sur le fait que de roman en roman, ses intrigues changeaient de lieu géographique. De plus, les autres critiques présents abondaient en ce sens, disant qu'Ovaldé faisait fi des questions théoriques sur le roman et jouissait donc d'une sorte de liberté dont seraient privés d'autres écrivains.

Tout cela me semblait pour le moins vague, sinon scabreux, sinon proche de l'idée reçue.
J'ai donc laissé un message où je revenais sur ces questions. J'ai demandé quelle idée "La dispute" et ses critiques se faisaient du roman américain. J'ai dit que celui-ci ne pouvait se cantonner à une idée aussi vague, que la littérature américaine avait une histoire, des enjeux, comptaient des auteurs différents et que certains d'entre eux avaient (contrairement à ce qui avait été avancé) écrit des livres d'une extrême complexité théorique, qu'il y avait même une veine de cet ordre. J'ai ajouté que l'argument du "voyage" pour rapprocher Ovaldé des écrivains américains me semblait curieux. Somme toute, de la bourlingue, il y en a aussi chez Mac Orlan, Cendrars ou Bouvier ... Sont-ils pour autant des "romanciers américains", peut-on, sans faire d'amalgame, les qualifier comme tels ?

Or que croyez-vous qu'il arriva ? Mon message ne fut jamais diffusé Siffle

Ne croyez-pas que j'y voie un crime de lèse-majesté ou que ma vanité en est toute blessée. Simplement, je constate que ce gadget de répondeur est une arnaque ou un attrape-nigaud. Bref, contrairement à ce qui est annoncé, les meilleurs critiques peuvent tenir des propos simplistes, réduire les choses, aller à la facilité, ils ne seront pas contestés et ne prendront pas la peine de répondre.

Ce répondeur existe sans doute afin de donner des gages (faux) de participation. Il sert à flatter le public. Mais, de fait, de "dispute", d'échanges réels, constructifs avec les auditeurs, point !

Je m'en doutais, j'en ai eu confirmation. Et je crois que cette anecdote, en creux et même en rebondi, en dit long sur l'évolution de France Culture vers la démagogie, doublée de facilité. Hélas, trois fois hélas !

Je reprends ce message consacré à "La dispute". Dudule y note des approximations ennuyeuses en matière de "critique" littéraire. Est-ce encore de la critique littéraire, d'ailleurs, ou doit-on plutôt parler de verbiage sur des livres ? Je penche pour cette seconde solution. Et je reprends ce message introductif à "La dispute" pour creuser le sillon. Sillon qui avait déjà été en partie repris puisque dans la liste des inexactitudes proférées dans cette émission, nous savons que celle consacrée à la famille Stein fut aussi marquée de demi-vérités.
Ceci pose une question épineuse : quelle confiance et quel crédit accorder à un tel exercice d'amateurisme ? Et, une fois encore, que penser d'une radio culturelle qui, sur des sujets culturels, dit n'importe quoi ou colporte des inepties ?

A suivre ...



Dernière édition par Mitsouko le Dim 13 Nov 2011, 10:08, édité 2 fois

Mitsouko 

Mitsouko

179
Répondre en citant  
Re: La Dispute (par Arnaud Laporte) - Dim 13 Nov 2011, 09:40

"La dispute" sur France Culture, le caviar de la critique.

Le 26 octobre dernier, il était question de l'exposition "Beauté, morale et volupté dans l'Angleterre d'Oscar Wilde". Les meilleurs critiques invités par Arnaud Laporte étaient Richar Leydier, Eric Troncy et Vincent Huguet.
Selon la norme en vigueur dans cette émission, chacun y est allé de son opinion. A savoir que ce qui aura primé était le jugement de goût, sans arrière plan kantien, je vous rassure. Ce jugement de goût qui fait dire à tout un chacun que c'est triste ou ennuyeux ou que "ça nous parle". Dans quelle langue et pour dire quoi, nous ne le saurons pas.
Les aristocrates de la critique ont mentionné la tonalité homosexuelle de certaines oeuvres parce qu'on y voit de jeunes corps nus. Vous rendez-vous compte ! C'est si rare. Ils en sont restés là. Ce qu'ils ont oublié de dire, c'est qu'à l'origine du "Aesthetic Movement", il y a un manifeste écrit par Walter Pater, professeur à Oxford et intitulé "The Renaissance". Il s'agit d'une sorte de manifeste hédoniste et homosexuel. On y trouve, notamment, une curieuse description de Mona Lisa, comparée à un vampire qui morte à plusieurs reprises, aurait appris les secrets de la tombe.
Parmi les étudiants de Pater, se trouvait un dénommé Oscar Wilde.

Pas un mot n'a été dit du marxisme de William Morris qui croyait que la beauté serait un antidote au capitalisme ni de l'échec politique du mouvement car ce mouvement s'est voulu, un temps, politique.

Eric Troncy a dit que ce qu'il avait préféré était les toiles de Whistler. On est ravi de le savoir et ça nous fait un point commun. C'est-y pas mignon, ça ?
Une fois encore, personne n'a rien dit du retard esthétique de l'Angleterre, prise dans son corset victorien, favorisant les scènes de genres à tonalité moralisante, et du rôle de Whistler dans l'évolution de l'Angleterre vers la modernité picturale. Le mouvement "esthétique" est contemporain de Manet, Monet, Renoir en France. C'est justement Whistler qui va faire circuler les théories françaises sur la peinture dans son pays.

A plusieurs reprises, Vincent Huguet a dit que les productions de ce mouvement étaient "kitsch". Je m'étonne qu'un critique d'art surtout sur France Culture, s'exprime comme Mme Michu. Certes, on comprend ce qu'il veut dire sauf que ... Sauf que le kitsch désigne tout autre chose, à savoir un certain type de "viennoiseries" ou "le style d'une époque sans style" pour citer Guy Scarpeta. Je suis surprise qu'une émission de cette radio se laisse aller à de telles confusions et facilités. Huguet aurait pu dire "culcul la praline" aussi bien.

La présence de dessins d'Aubrey Beardsley qui a pourtant illustré la Salomé de Wilde n'a été ni présentée, ni commentée. Pas davantage que les nombreuses citations tirées des manifestes du mouvement.

Enfin, si Richard Leydier a mentionné un rapport "tourmenté" à la représentation de la chair, rien n'en a été tiré.
On aurait attendu, espéré un développement du côté d'un roman comme "Le portrait de Dorian Gray" puisque Wilde est mentionné dans cette expo. On aurait souhaité que nos critiques soulignent le rapport difficile de ces hommes issus de la société victorienne au plaisir, à la chair, à la beauté. Mais non ! Ils en sont restés à leurs impressions.
Ils ne savaient pas non plus qu'en 1897 (soit quasiment la fin du règne de Victoria), Bram Stoker publiait "Dracula" personnage promis à une grande carrière fictionnelle mais, peut-être aussi, le plus célèbre des esthètes victoriens.

J'avais appelé le répondeur pour dire tout cela. Bien entendu, mon message est passé à la trappe. Ca n'a aucune importance.
En revanche, preuve est faite que cette émission est indigne de France Culture. Que sous prétexte de présenter des expos, elle ne propose rien, que du verbiage, des inexactitudes. Je m'étonne du peu de travail, du peu d'honnêteté intellectuelle de ces soi-disants critiques.

Si France Culture doit prendre ce pli, je crois que les émissions culturelles d'Europe 1 vont être en passe de sembler remarquables en comparaison.

En fait, je suis déçue que mon message n'ait pas été diffusé ... J'aurais tant aimé qu'Arnaud Laporte s'exclame : "Le style culcul la praline ! C'est une idée ! Nous allons bientôt consacrer une émission au style culcul la praline Louis XV".

PS : ce que je viens de dire sur ce mouvement, n'est pas le fait d'un immense savoir. Je me suis contentée d'aller lire des articles dans la presse britannique. Donc ... si des journalistes britanniques sont capables de faire des articles de bonne tenue, pourquoi pas ceux de France Culture ? A moins que dans le cahier des charges de "La dispute" sur France Culture, avec les meilleurs critiques, il ne soit explicitement écrit : "En faire le minimum. Nos auditeurs sont des cons. Ils veulent qu'on les occupe. Dire que c'est joli ou que c'est moche, que c'est bien ou que c'est mal. Surtout aucun développement. Tout le monde s'en fout. Objectif : donner de quoi alimenter une conversation lors d'un dîner."

Dounia 


Invité

180
Répondre en citant  
Re: La Dispute (par Arnaud Laporte) - Ven 18 Nov 2011, 14:21

Au début, ma curiosité a été titillée. On entendait "La Dispute", la nouvelle émission d'Arnaud Laporte sur France Culture dans les flashs de pub. Pourquoi pas ? J'écoute la radio en début de soirée avant de zapper sur d'autres activités. Je me suis marrée parce que Laporte faisait de la lèche aux journalistes qui venaient à la radio. Quand on a ça dans la peau, on ne se refait pas !

En fait, ce qui me frappe dans cette "Dispute", c'est son côté boboland. Je crois qu'avec le répondeur, on en a eu de belles illustrations. Les branchés qui rigolent de certains messages. Le fin du fin a, à mon goût, été la diffusion du message d'un gamin qui, soi-disant, allait au théâtre. Ce gosse disait des trucs de gosse, "j'ai bien aimé", "ça m'a fait peur". En gros, des conneries. Mais c'était assez écœurant d'imaginer, derrière ce gosse, les parents faisant mousser leur singe savant. Assez écœurant aussi de se dire que France Culture trouvait cool ou sympa ou hype de passer de tels messages.

Autre exemple de bobo attitude. Hier, ils ont parlé de Joey Starr. Pourquoi pas ? Sauf que tout le monde trouvait que c'était une merde d'ado attardé qui joue les rebelles à deux balles. Sauf Arnaud Laporte qui a parlé de Joey comme de "celui que tout le monde voudrait comme copain". C'est le problème de Laporte de rêvasser sur les mags people. Il se moque de qui ?

Et à la fin, retour de la boboïtude : Un type rappelle que Joey s'est fait mousser avec Besancenot et qu'il est ami de Nicoletta. Ça, c'est du scoop. En fait, je crois que le type qui disait ça, voulait souligner les ambiguïtés du personnages, rien de plus. Et là, réflexe de Laporte, bon bobo qui aime bien le peuple, mais de loin et uniquement quand ça permet de se donner bonne conscience : "Ah oui ! des fautes de goût ! Besancenot et Nicoletta".
Conclusion : ça fait peuple, voire ça fait popu, c'est pas branché, donc c'est bête et de mauvais goût. Chassez le naturel, il revient au galop.

Me fichant de Nicoletta, de Joey Starr et de Besancenot, j'ai tout de même trouvé l'anecdote très révélatrice de l'état d'esprit de cette émission.

Mitsouko 

Mitsouko

181
Répondre en citant  
''We Need to Talk about Kevin'', Lynne Ramsay.; La dispute-France Culture. - Mar 22 Nov 2011, 10:34

"La dispute" sur France Culture, le gratin ( de nouilles) de la critique.

Fin septembre, présentation du film "We Need to Talk About Kevin" de la britannique Lynne Ramsay, avec dans le rôle principal Tilda Swinton.
Je passe sur le baratin introductif sur Tilda Swinton et les banalités d'usage sur sa beauté, sauf que dans ce film, elle est moche (dixit Florence Ben Saadoun) et que c'est courageux de sa part.
Ce film est un long flash-back dans lequel une mère se remémore l'enfance de son fils, devenu un serial killer.
D'emblée, Charlotte Garson attaque ce film sous prétexte que le film déborde d'effets esthétisants et porterait sur le mal. Elle ajoute que ce film serait "abject", moralement "abject" car moralisateur. Arnaud Laporte lui emboîte le pas, disant que ce film s'inscrit dans un courant où l'on veut mettre des "miradors dans les écoles", c'est la thèse du film, son propos serait de faire enfermer tous les enfants turbulents dès leur plus jeune âge.
Jean-Baptiste Thoret s'inscrit en porte-à-faux. Lui prétend que ce film l'a fait penser à Clément Rosset, en ceci qu'il y aurait "du mal", de façon inexplicable et inexpliquée et ferait, au contraire, tomber toutes les hypothèses interprétatives.

Lynne Ramsay n'est pas directement à l'origine de l'intrigue de ce film . Il s'agit de l'adaptation d'un roman, roman qui, lui, semble en effet avoir sur la question de l'adolescent meurtrier, une approche extrêmement convenue et lourdement moralisatrice, style "toi, petit salaud, je vais te faire ta fête".
Les critiques de "La dispute" semblent avoir oublié deux choses. D'une part, Lynne Ramsay avait réalisé "Rat Catcher" où elle s'intéressait déjà, sinon à l'enfance délinquante, du moins à la question du meurtre commis par un pré-adolescent.
D'autre part, cette cinéaste appartient à la même génération que Steve Mc Queen, "Hunger", film qui avait révélé un souci esthétique pregnant de la part de cet artiste vidéaste. Souci esthétique que partage indubitablement Ramsay et qui place, d'ailleurs, cette génération dans la filiation de Greenaway ou de Derek Jarman.
Le montage du film (et c'est sans doute là une de ses limites car il borne et rend répétitif son déroulement narratif) fonctionne comme une suite de tableaux ou de vidéos reliés par l'anamnèse de cette mère. Il aurait, sans doute, été fructueux de replacer Ramsay dans ce contexte. Lorsqu'on prétend faire de la critique ciné, c'est en général ce que l'on fait. A moins, bien entendu, de vouloir rester au ras des pâquerettes. C'est aussi une option.

Si les critiques de "La dispute" ont longuement insisté sur la couleur rouge, omniprésente dans ce film, Garson parlant de "symbolisme recuit" ( quel symbolisme ne l'est pas, d'ailleurs ?), ils ont oublié de mentionner qu'à de multiples reprises, Ramsay insérait de longs plans séquences, notamment sur des reliefs de nourriture, abandonnés.
Plans-séquences qui me semblent aller dans le sens de ce qu'exprimait Thoret, convoquant Rosset. A savoir qu'il y aurait un mystère du mal, comme il y aurait un mystère de la matérialité, une sorte d'opacité du monde, totalement impénétrable, voire irréprésentable tout comme le mal et sur lequel buterait la conscience, ne pouvant guère se réfugier que dans une sorte de contemplation sidérée, médusée.

Le plus intéressant dans l'approche choisie pour aborder ce film était, il me semble, le gauchissement de son propos. A savoir, la volonté de lui faire dire ce qu'il ne disait pas, en le taxant de film à la fois "abject", moralisateur et réactionnaire.
Intéressant, pourquoi ? Parce que ce discours donnait à voir, a contrario, un superbe exercice de malhonnêteté intellectuelle. D'une part, je soupçonne qu'il est plus aisé de critiquer un film étranger qu'un film français dans une émission généralement complaisante et se donner ainsi des gages d'indépendance critique.
D'autre part, ce qu'on entendait, était un renversement des points de vue. Garson et Laporte tenaient le rôle des censeurs moralisteurs, voulant à tout crin faire de ce film, un film à thèse, à seule fin de condamner cette thèse et de se porter garants d'un ordre moral, celui du bien, celui du bon, celui qui combat les réflexes fascisants rampants.
Hormis qu'il s'agit là de se donner, à peu de frais et en mentant, une conscience politique immaculée, l'exercice montrait la façon dont plutôt qu'interroger un système de valeurs soi-disant à l'oeuvre, Laporte et Garson lui en ont substitué un autre. Tout aussi faux, tout aussi borné.

Bref, feignant de s'insurger contre la pire des bien pensances, Laporte et Garson ont endossé la robe du censeur et ils l'ont fait avec plaisir, avec joie, défenseurs de la liberté, pourvoyant des idées toutes faites, privant d'un rare usage de l'impossible liberté, celui de l'examen critique des valeurs qui n'a que faire des discours bétonnés et lourds, si lourds ... Dieu, qu'ils étaient lourds !

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