Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

A ne manquer sous aucun prétexte,


Patrick Balkany : « La feuille d’impôt, c’est l’exploration qui interroge l’intime »


Nous recevons l’homme de chiffres, Patrick Balkany, ou plutôt c’est lui qui nous reçoit dans sa nouvelle demeure, à l’occasion de la sortie de son nouveau roman, «La vérité est un don de soi » paru aux Presses de la Santé. Il y est question de mystères et de zones d'ombre, de culpabilité et de non-dits, mais surtout des métamorphoses de la feuille d’imposition.


« Mes zones d’ombres sont tapies dans l’imaginaire qui nous traverse nous tous
en tant qu’humains » . Crédits : GetUp (and stay on the scene) Images

Après « Villa Pamplemousse » , Patrick Balkany revient avec un nouveau roman « La vérité est un don de soi » qui fait partie de la sélection de la 7ème édition du Prix du Roman des Etudiants France Culture-Télérama ainsi que de celle de la rentrée littéraire 2019 France Culture -L’obs.
Dans une région reculée du monde, à la lisière de la forêt, grandit Patrick, qui rêve d'ailleurs. Jusqu'au jour où il rencontre une conseillère fiscale venue de la ville. Solitaire, aimantant malgré elle les portefeuilles rembourrés, celle-ci s'aventure dans les bois et y découvre des choses, des choses dangereuses...

Quelques petits extraits :

«Je suis travaillé par le silence, par les choses qui ne sont pas dites et surtout, par les mots qui ne sont pas les bons. Quant à la rumeur, il s’agit en fait de tout ce que l’on projette sur l’autre, celui qui rencontre les mots qui ne sont pas justes.Il me semble que l’on porte tout cela en nous : les légendes de la forêt, les injonctions bibliques sur la faute et la pénitence, et d’une certaine façon, je joue avec. »
« Il me semble que la faute est dans l’œil de celui qui regarde. »
« En créant cette forêt, j’ai pensé à l’idée de l’abri mais également de la menace, du lieu de l’ombre. J’ai aussi pensé au lieu de l’enchantement mais aussi de liberté et de possible perdition. »
« Dans mon écriture, j’ai la sensation d’utiliser énormément d’énergie pour habiller la violence de douceur et de poésie pour ne pas la jeter dans la figure du lecteur. Parfois par des mots plus doux, par des sensations, elle convoque quelque chose qui est à l’intérieur de nous d’une façon plus instinctive mais plus juste. La sensation, l’image ou la poésie permettent de transcrire la subtilité et l’ambivalence de la force qui nous traverse. »

Ah ! Les mystères, non de l’amour (coucou Géraldine... Géraldine ?), mais de la création.
Dans « Par les temps qui courent vaut mieux éteindre la radio », Maricheux reçoivra (f... la conjugaison) une autrice qui nous les dévoile :
On apprend qu’écrire un roman, ça se fait pas du premier jet, c’est pas comme un livre de Kim Kardashian, et que c’est drôle de se mettre dans la peau de personnages qui ne sont pas nous, et que c’est un travail solitaire, zavez qu’à essayer d’écrire un roman dans un stade en plein NBA vous m’en direz des nouvelles … vous voulez que je continue ?
Alors arrive l’ « archive box », des extraits de plus ou moins vieux trucs qu’on dispatche en gélules un peu partout dans cette émission (?) expérimentale (?).
Aujourd’hui, c’est
"Alfred Hitchcock, émission « Nuits magnétiques », France Culture, 1984
Aurélien Bellanger, émission « L’heure bleue », France Inter, 2017
Jean Echenoz, émission « Le bon plaisir », France Culture, 1993
Deborah Eisenberg, émission « L’humeur vagabonde », France Inter, 2014
Gilbert Lascault, émission « Nuits magnétiques », France Culture, 1981
Jean Echenoz, émission « Les jeudis littéraires », France Culture, 2003"

ll y a un intrus là dedans, je vous laisse deviner.
Et puis à la réflexion, y en a peut-être deux, parce que Deborah Eisenberg, c’est de la pensée constructive, celle qui vous amène à, je cite wikitruc in english :
« In April 2015, in an exchange with American PEN’s Executive Director Suzanne Nossel published in The Intercept by Glenn Greenwald, Eisenberg criticized PEN’s decision to bestow its annual Freedom of Expression Courage Award to Charlie Hebdo, calling the choice "an opportunistic exploitation of the horrible murders in Paris to justify and glorify offensive material expressing anti-Islamic and nationalistic sentiments already widely shared in the Western world." Writers Michael Moynihan, Ophelia Benson and Katha Pollitt criticized her for comparing Charlie Hebdo to the Nazi publication Der Stürmer while Jacob Siegel said she had put "dead cartoonists on trial". »

Mais c’est pas sympatoche tout ça ?

Et pis y a la musique.
Combien de temps tiendrez-vous sans rire  ?
Combien de temps tiendrez-vous tout court ?
Un avertissement toutefois avant que vous lanciez la vidéo, sachez que depuis que mon salon a accueilli chaque molécule de cette musique (?!), ma compagne m’a quitté en emportant les gosses, mon chat s’est barré par la fenêtre, ma voisine a appelé les flics.
Je t’attends, Géraldine ?