Dans la rubrique (interdit de rigoler) "Art et création ", l'émission Par les temps qui courent avec Georges Didi-Huberman, nouvelle idole de la station : "Je ne veux pas que regarder possède" du 20/03/2018 . S'il ne le veut pas, alors...
Le philosophe, historien de l’art, publie un Journal, « Aperçues », aux éditions de Minuit, une sorte d' "autoportrait sans visage unique" : « Choses vues, non, pas même vues jusqu’au bout. Choses simplement entrevues, aperçues. »
La productrice du néant, la radio sans complexe (= sans complexité) , se devaient de l'inviter.
Un descriptif ("c'est doux"...) sur ce "presque rien" qui enchante tant les productrices de la station (voir les prétendus Chemins de la philosophie) :
GD-H : "J'ai pris l'habitude de nommer "aperçues" des bribes de choses ou d’événements qui apparaissent sous mes yeux. Cela ne dure jamais longtemps. Bribes, échardes du monde, épaves qui vont, qui viennent. Elles sont apparaissantes mais vont disparaissant. Tout ce qui est visible autour de moi ne m'est pas une aperçue pour autant. Par usage personnel - plutôt que par une quelconque volonté de donner un sens catégoriel, défini ou définitif, à ce mot - je dis " aperçue" quand ce qui m'apparaît laisse, avant de disparaître, quelque chose comme la traîne d'une question, d'un mémoire ou d'un désir." Il s'agit d'un extrait de "Aperçues", paru aux éditions de Minuit.
Je me sens très mal à l'aise avec les synthèses. Je pense qu'un philosophe doit retarder au maximum le moment de la synthèse, de la conclusion.
Il y est beaucoup question de femmes, c'est un livre sur le désir de voir. C'est un livre qui rêve avec Baudelaire, Dante, Pétrarque, Laura... La vie est pleine d'apparitions et de disparitions. Il faut aussi parler de quelque chose qui est devant mes yeux : je l'appelle "une aperçue".
Je ne veux pas que regarder possède, parce que regarder, c'est re-garder.
Le temps ne fait pas que passer et disparaître. Dans cette disparition, il laisse des traces. Les écrits sont des choses extrêmement solides. Je suis frappé par la solidité des livres. Le livre est une sorte de fixation de ce que nous sommes en train de dire.
Ce soir écoutez Marwan ( 18 ans ) interroger avec moi Georges Didi-Huberman, à propos de son livre 'Aperçues' aux @EdeMinuit.
C'est doux.
Programmation musicale :
• Iggy Pop, Les passantes
• Dai Fujikura, Sparks
• Générique de fin, Mathieu Boogaerts, Le papier C'est léger
Le philosophe, historien de l’art, publie un Journal, « Aperçues », aux éditions de Minuit, une sorte d' "autoportrait sans visage unique" : « Choses vues, non, pas même vues jusqu’au bout. Choses simplement entrevues, aperçues. »
La productrice du néant, la radio sans complexe (= sans complexité) , se devaient de l'inviter.
Un descriptif ("c'est doux"...) sur ce "presque rien" qui enchante tant les productrices de la station (voir les prétendus Chemins de la philosophie) :
GD-H : "J'ai pris l'habitude de nommer "aperçues" des bribes de choses ou d’événements qui apparaissent sous mes yeux. Cela ne dure jamais longtemps. Bribes, échardes du monde, épaves qui vont, qui viennent. Elles sont apparaissantes mais vont disparaissant. Tout ce qui est visible autour de moi ne m'est pas une aperçue pour autant. Par usage personnel - plutôt que par une quelconque volonté de donner un sens catégoriel, défini ou définitif, à ce mot - je dis " aperçue" quand ce qui m'apparaît laisse, avant de disparaître, quelque chose comme la traîne d'une question, d'un mémoire ou d'un désir." Il s'agit d'un extrait de "Aperçues", paru aux éditions de Minuit.
Je me sens très mal à l'aise avec les synthèses. Je pense qu'un philosophe doit retarder au maximum le moment de la synthèse, de la conclusion.
Il y est beaucoup question de femmes, c'est un livre sur le désir de voir. C'est un livre qui rêve avec Baudelaire, Dante, Pétrarque, Laura... La vie est pleine d'apparitions et de disparitions. Il faut aussi parler de quelque chose qui est devant mes yeux : je l'appelle "une aperçue".
Je ne veux pas que regarder possède, parce que regarder, c'est re-garder.
Le temps ne fait pas que passer et disparaître. Dans cette disparition, il laisse des traces. Les écrits sont des choses extrêmement solides. Je suis frappé par la solidité des livres. Le livre est une sorte de fixation de ce que nous sommes en train de dire.
Ce soir écoutez Marwan ( 18 ans ) interroger avec moi Georges Didi-Huberman, à propos de son livre 'Aperçues' aux @EdeMinuit.
C'est doux.
Programmation musicale :
• Iggy Pop, Les passantes
• Dai Fujikura, Sparks
• Générique de fin, Mathieu Boogaerts, Le papier C'est léger