Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Message d'un auditeur :
"Merci pour vos programmes passionnants et variés qui sont tous absolument intéressants et bouleversants. Ils nous permettent de mieux comprendre le monde dans lequel on vit jusqu'à notre mort."

Message d'humeur de Guillaume-le-maître-des-mamates-à-tuture-sans-tuture :
" France Culture déménage avec deux nouveaux studios d’antenne qui seront les studios définitifs – et, ça, figurez-vous que cela change tout. Toute la radio tourne autour de ces studios deux nouveaux studios d’antenne qui seront les studios définitifs"
L'esprit d'ouverture : un studio, et même deux, soyons fous, un micro, un éco-socio-popo qui te dit ce que les Français pensent sans oser le penser, et qui milite pour des combats que tous les jours tu as droit à ta dose jusqu'à ce que tu aies compris ce qu'il faut comprendre, et même si t'as compris, eh bien c'est pas assez.

Programmes du 17
Question du jour of the day avec Jézabel Couppey-Soubeyran économiste française

Les mamates avec Pascal Perrineau popolitologue et professeur des Universités à Sciences Popo, ancien directeur du CEVIPOPOF
und
Olivier Rozenberg professeur au Centre d’études européennes et de popolitique comparée de Sciences Popo

Le Cours de l'Histoire with "matrimonialiser les luttes". Des luttes dont on ne parle pas assez depuis que l'on en parle trop peu. Tant que France Cu en parlera trop peu, il faudra en reparler encore un peu le lendemain dans les nouveaux studios d'antenne.

Avec fylauzeauphi avec Erwan Sommerer maître de conférences en Science popolitique à l'Université d'Angers, et membre du Centre Jean Bodin
and
Samuel Hayat chercheur en science popolitique au CEVIPOPOF (CNRS / Sciences Popo)

Culture Mônde con los socios-popos de la mañana, olé ! : Isabelle Saint-Mézard, maîtresse de conférence à l’Institut Français de Géopopolitique de l’Université de Paris 8
y
Marianne Péron-Doise, senior chercheuse à l’IRIS et directrice de l'Observatoire Géopopolitique sur l’Indo-Pacifique

Midi, c'est l'heure du tapis promo !

Les godasses dans la merdouille, témoignages racoleurs déguisés en sociologie.

Suite de l'aprèm :
Économie, en grève aujourd'hui, science (= émission d'actu), en grève aussi, et Didine, pas en grève (peut-on rappeler que la plupart du temps si l'émission n'a pas lieu, c'est du fait des techniciens en grève, et non du producteur souvent militant mais rarement en grève faut pas déconner ?) et qui pose toujours les bonnes questions sanzozéle2manD : "Pourquoi s’intéresser à la Formule 1 même quand on se fiche des voitures ?"
La base à Didine : une série Nette & Flixe.
Avec le répondeur des questions con noze pas se2manD, Benoît Caritey, sociologue du sport

Grand reportage, avec de la géopopolitique

Et les tapis-promos du soir habituels, sans doute en grève quel dommage snif.

Message d'auditeur :
"MERCI BRAVO, BRAVO MERCI ! ÉNORME MERCI pour la qualité de votre radio ! Un TRÈS grand merci !  Vraiment MERCI !"

Les Mamates du samedi de France Cu.
Cette mamatinale, comme bien des programmes de la radio à tuture, fait le grand écart entre ce qu'elle annonce dans sa présentation et la réalité.
"France Culture réinvente une matinale tournée vers l’avenir, à la fois placée au cœur des questionnements de notre époque et aux avant-postes du changement."
"Réinvente / changement / tournée vers l'avenir"... nous fait directement bomber le torse, prendre une grande respiration, et regarder fièrement un avenir meilleur dans un monde qui toujours va de l'avant, un monde qui ne rebrousse jamais chemin,  car de chemin il n'y en a qu'un : celui de l'avenir.

Or, la réalité nous montre que France Cu ne va pas de l'avant, elle rebrousse.
Suite de la présentation : "Des personnalités du champ écologique, scientifique ou artistique, universitaire ou politique, sportif ou entrepreneurial viendront parler des transitions qui nous bousculent, de la citoyenneté ou encore des nouvelles technologies. Les questions de climat et de biodiversité seront également largement traitées chaque semaine dans des chroniques dédiées."
La dernière phrase reprend la Ligne imposée par la direction du Radio France Group, qui offre à l'ensemble des programmes une liberté très surveillée.
Pour le reste, nous comprenons que c'est pareil que les autres jours, mais avec un autre producteur, donc un texte de présentation tout neuf.
Les mamates de la semaine, eux, proposent :
"Chaque matin, pour une lecture quotidienne du monde et de la culture : une info riche et diversifiée, des éditoriaux, des chroniques, une revue de presse et des invités acteurs des mondes intellectuels, sociaux et culturels. "
Ne pas confondre avec France Inter, qui fait pareil, mais sur France Inter.

Retour sur les mamates à samedi. Le tournant vers l'avenir, il ressemble à, prenons voulez-vous le dernier, celui du 27 :
- La transition de la semaine : la consommation du porno chez les jeunes, déjà mouliné toute la semaine partout dans les médias (en gros, tous).
- Reportage de la rédac' : grève des scénaristes à Holllywood, déjà mouliné partout dans les médias, et pas que durant la semaine écoulée.
- Chroniquette "A la source" : le mot polémique du P.R de la semaine, déjà décortiqué partout ailleurs en long en travers, en large, en perpendiculaire et en parallèle.
- Chroniquette "Open source" : l'inceste commis par des mineurs, pub pour "la revue des révolutions féministes", une revue militante, partenaire officieuse de France Cu.
- l'invité(e) des mamates du samedi : il y en a trois, dont un popolitologue engagé multi-invité dans les médias, présenté comme "philosophe" parce qu'on est sur France Cu. Le sujet : "La théologie catholique s’est-elle convertie à l’écologie ?" L'écologie, sujet imposé, donc tout ce qui traîne dans l'actu sur le sujet mérite qu'on s'y étale généreusement. Les propos du pape sur l'écologie ont aussi fait le tour de l'actu, il était normal qu'ils atterrissent dans les mamates de l'avenir.
- Chroniquette cartographie : le G7, un truc qu'on a entendu nulle part à part partout.
- Le quart d'heure tuturel, car nous sommes sur France Cu, et il faut bien faire quelques concessions : expo Suzanne Valadon. Les mamates à samedi ont fait exprès d'oublier que Didine lui a consacré son heure de 100 ozé le 2-mandé de l'avant-veille.

Donc tout ce qui a fait l'actu de la semaine passée, qui a tourné dans vos chaînes info, donc aussi dans la grille à France Cu est remixé dans cette mamate de l'avenir radieux de demain.

L'idéal de Radio France : faire durer les mamates toute la journée.
Ce n'est pas un hasard si la direction de France Inter a annoncé pour l'année prochaine une nouvelle rallonge à sa mamate, qui s'étalera jusqu'à 10h. Sachant que ça commence à 5h, ce sera la bagatelle de 5h de chroniques, de flashs, d'invités actu... France Cu osera faire pareil ? Osera-t-elle faire mieux en allant jusqu'à midi ? Aïe, ça va être difficile...

Le dimanche, sur France Cu, pas encore de mamate, parce que les émissions religieuses gênent leur installation, ce qui explique le retour en force à 11h des débats d'actu.
Dimanche 28, vu dans les programmes affichés pour l'instant, de quoi rassurer ceux qui pensent que France Cu, le ouik of ze end, ne fait que revenir vers l'actu de la semaine passée. Non, France Cu pratique aussi abondamment le surplace.

Ce dimanche, vous retrouverez donc,
- "L'art est l'écriture". L'écriture, "c'est aussi un acte politique, en fait d'écrire d'une certaine manière, de revendiquer les erreurs, de dire que  : « je suis un écrivain qui ne sait pas écrire ». Donc revendiquer, en fait, un rapport à l'écriture beaucoup plus près du corps, d'une pensée, un acte et pas du tout une écriture pour transmettre une information."
- L'entretien promo de Mathias Enard. "Dans la nouvelle « Sororité », l'autrice interroge les liens de solidarité féminine, et la puissance plus forte encore des dominations dans les rapports de classe."
- Deux fictions de choc, dont une rediff de 2016 non signalée comme telle :
"Une réflexion politique sur la puissance de la fiction comme moyen de survie intime face à une société violente."
&
"Chère Madame, Madame le Juge,
(...)
Personne n'a rien vu / Ma famille n'a rien vu / Je n'ai rien vu / J'ai eu mal au ventre / On m'a emmenée à l'hôpital / Je ne savais pas / On m'a expliqué / Ils m'ont dit que ce n'était pas un morceau de moi / Ils m'ont dit que ce n'était pas mort / Que c'était vivant
(...)
Après on m'a dit qu'on l'avait retrouvé / C'était encore vivant / Je ne me souviens pas de ce que j'ai pensé / Peut-être je me suis dit " ouf, c'est vivant " / Parce que je n'aurais pas voulu que ce soit mort / Après qu'on m'a expliqué / J'ai compris que ça aurait pu être mort et je n'ai jamais voulu le tuer / La tuer / La petite / Je suis restée seule avec les médecins et les infirmières / La police est arrivée
…
Je n'ai rien fait (X3) »
- « L'expérience », avec un peu d'écologie & d'exotisme.
« En 2013, un projet immobilier istanbuliote prévoyait de détruire quelques arbres dans le parc Gezi qui se trouve sur la place Taksim. En quelques heures, la résistance s’est organisée. Dix ans après, Sedef Ecer nous guide sur les chemins de l'exil à la rencontre de ceux qui ont porté ce mouvement. »
Ah, pas de chance ces Turcs ! Pourquoi France Cu est-elle allée si loin pour un reportage qu'elle pouvait faire en bas de chez elle ?

Affaire en cours
Lundi 5 juin 2023
Faux festivals et prix bidons : à qui profite la confusion ?
Un réseau international de faux prix et de faux festivals a été mis à jour. Vincent Coquaz journaliste à Libération nous raconte son enquête sur ces pseudo festivals.

Mais pourquoi aller chercher la paille dans la gueule du voisin quand soi-même on vit encastré dans une charpente pleine de poutres ?

Allez hop un faux festival, un !

                                                        

Questions bidons (ex. Le monde s’écroule autour de vous. Est-ce que ça vous angoisse ? Oui ou oui ?) et émissions habituelles à la clé avec les invités habituels, mais repeints d’une couche spéciale festival.

Allez, circulez, amenez maintenant le prix bidon !

                                                                                                    

Un prix pour tout le monde, suffit juste de déposer sa demande de prix correctement remplie auprès du mag’ de marketing Stratégie.

                                                        

Un article de Stratégie du 8 octobre 2019 doit être cité au plus vite afin de donner encore plus de valeur aux prix décernés.

Sandrine Treiner, l'échappée
Par Caroline Bonacossa    Journaliste médias

Après dix minutes de conversation, elle qualifie son énergie professionnelle «d’insubmersible» 
(…)
lorsqu'on lui demande ce qu'est son métier, journaliste ou manager, elle en souligne d'abord la temporalité foisonnante : « (…) Ma conviction est que l'exercice de l'intelligence, manuelle ou spirituelle, est la meilleure arme contre le passage à l'acte, la barbarie et la violence»,souligne cette fille de chimiste et petite-fille d'ouvrier, ancienne membre de la LCR, avant de s'empresser d'ajouter qu'elle fuit l'élitisme.
(…)
 «Je ne lâche rien» rit-elle, tant ce défaut fait sa signature.
(…)
Comme la patronne de France Inter, Laurence Bloch, on la disait dure là où l'on aurait dit d'hommes qu'ils sont fermes.
Cette enfant du service public s'avoue exigeante : «C'est le minimum qu'on doit».
(…)
Elle en reste aux faits, se trouvant trop tendre pour ne pas comprendre avec empathie les points de vue qu'on lui oppose. Elle se reproche même de céder trop facilement aux demandes de ses collaborateurs. Elle en rit. Et regarde la ligne d'horizon, sa mission à la radio... (…)

Un article de fond, dont la conclusion fait verser des bidons de larmes bidons.

Le nouveau pode & caste de chez natte & tif, comme les pas nouveaux, dégage déjà une odeur de réchauffé.
C’est d’ailleurs fait ex & près.
Rien de 9, que du rabâché : on reconnaît la patte de l’ancienne direction.
Du commercial à l’état brut. On reprend ce qui marche dans les programmes du Radio France Group, on refait pareil, on change à peine l’emballage histoire de dire que c’est original et tout 9, et c’est rererere(...)rereparti mon kiki !

Après, notamment, les loups et les corbeaux, voici

                  

Le lancement sur touitteur de la chose a été accompagné de quelques sarcasmes : oui, France Cu nous prend pour des cons. Ou alors ils ne font pas ex & près et alors… non, je n’ose l’imaginer…

                                                        

Les zabeilles. Pour emballer la bêbête, la direction avait choisi, encore, un spécialiste auteur déjà d’une œuvre considérable sur YouTube. C’est pour cette raison qu’il fut engagé, pour faire sur France Cu ce qui fut fait sur YouTube.

                    

On notera le nombre considérable de vues de la série sur les bzzz, alors que la mise en ligne date déjà un peu. L'hyper-vulgarisation, ça ne marche pas à tous les coups...
La direction choisit les winners de l’esthétiquement moche (France Cu, c’est l’éloge du moche), ici un gars qui nous parle dedans le micro comme si nous étions des enfants d'deux ans. Pile dans la ligne éditoriale de France Cu.

Pour la natte & la tif de France Cularadiodézidé, il fallait apporter une touche spéciale : ramener la vie des bzzz à la nôtre, la ramener à l’actualité du moment de maintenant, aux obsessions de la grillade entière de France Cu.
Première partie,

                                                

Le message, au cas où vous n'auriez pas suffisamment comprenu : nos amis les bzzz ont quelque chose à nous apprendre, nous ferions bien d’en prendre de la graine, nous les affreux zumains. Regardez, la nature, elle a pris de l’avance, elle nous montre le modèle à suivre, alors qu’est-ce qu’on attend pour faire bzzz comme eux ?

Dernière chose, comme pour les corbeaux & les loups et kecétéra, le monde entier appréciera l’originalité du sujet, mais que voulez-vous, c’est fait ex & près.

Extrait du catalogue du Radio France Group,

                
                
                
                
                
                
                

L'esprit divers, ondoyant et joyeux de France Culture un samedi matin  (le 17/06) à partir de 10h :

On ne change pas une équipe qui ne change pas. Téléram’ nous informe de quelques absences de changements prévus pour la rentrée.
Oh, pas de surprise, c’est un peu pareil que France Inter & Scie, le concept ultra usé des « chaises musicales » est appliqué avec rigueur. Ou comment changer les producteurs de place, donner une impression de changement alors que rien ne bouge.
Les émissions annoncées ? De la promo, des débats d’actu, des chroniques d’actu, des billets d’humeur, et une mamate rallongée pour coller encore plus aux basques de l’actu. Avec France Inter, ils font un concours de celui qui aura la plus longue.

Cela se traduit en langue de bois contreplaqué à la mode Téléram’ par une mise en avant des noms des producteurs stars au détriment du contenu, qui d’insignifiant deviendra insignifiant : faudra juste acheter le produit en promo dans la nouvelle grille new vintage de France Cu.

« Toujours animée par Guillaume Erner, la matinale de la station commencera désormais à 6h30. Les enjeux, de Baptiste Muckensturm, qui occupaient le 6h/7h, disparaissent mais devrait réapparaître sous une autre forme. »

« La productrice de Sanzozet le 2man-D migre vers la tranche 12h-13h30 (...), en compagnie de Nicolas Herbeaux.
(...) une demi-heure de débat critique, toutes disciplines artistiques et culturelles confondues suivi, après le journal de 12h30, d’un entretien croisé avec un invité du monde de la culture. »

Vous trouvez ça drôle ? Alors qu’allez-vous penser du paragraphe suivant, qui contient un gag tous les deux mots.
« La subtile animatrice de Parlé tant kikoure reprend Le bouc cleub (...), qui sera désormais installé à 15h. On se réjouit déjà de l’entendre creuser ce sillon littéraire avec les auditeurs, tout en regrettant la suppression de l’émission de culture générale Sanze ozé le deumandé, qui séduisait par son éclectisme et sa spontanéité. »

Et le reste ?
Eh bien, que de l’excitant, donc prenez un calmant avant de lire ce qui suit, car je sens que ce qui précède vous a mis dans un état d’hilarité proche de l’hystérie.
Outre l’arrêt, pour cause de « harcèlement moral » de son producteur, de deux émissions,
« Une rediffusion à 22h
(…) une heure de programme « frais », spécialement produit pour l’antenne, en moins sur les ondes. »
Extinction des feux à 22h, à moins que d’ici septembre la nouvelle direction décide de faire commencer la matinale du lendemain la veille au soir.

Quant aux programmes « frais », comme ils semblent sortir directement de la poissonnerie d’Ordralphabétix, qui va se plaindre de leur disparition dès 22h ?

La nouvelle direction n’a pas été nommée pour améliorer les programmes, et faire rentrer France Cu dans les clous. Laisser tomber la radio généralisto-neuneu-gnagnante où le brassage de vide (mettre du contenu serait élitiste) fait office de ligne directrice, où l’auditeur est pris pour un concon, ce n’est pas à l’ordre du jour.
La nouvelle direction a été nommée pour nettoyer la cuisine interne. Ce qui se passe à l’extérieur, donc ce qui passe dans les micros pour arriver aux oreilles abîmées des auditeurs, et de plus en plus abîmées, ne changera pas, car à partir du moment où la station s’est plongée dans le tourbillon de l’audimat à tout prix (dans le jargon de la direction de RF = « aller à la conquête de nouveaux publics »), impossible d’en sortir, à moins de prendre un tournant, un vrai celui-là, qui serait trop violent puisqu’il nécessiterait d’abord un dégagement massif de producteurs insipides et bégayants mais au sourire radio sponsorisé par Colgate, travaillant plus leur plan de carrière que la forme et le fond de leur émission.
La nouvelle direction a été nommée pour améliorer le climat en interne, qui avait été fortement dégradé, à en croire les quelques articles parus très tardivement.
Pourquoi ne pas avoir sorti cette enquête avant, alors que tout ce qu’elle a révélé semblait être secrets de polichinelle, que le milieu journalistique le savait depuis lurette, même belle lurette ? La réponse ne serait certainement pas à la gloire de Libé, mais passons, laissons tomber la cuisine interne.

Les modifications apportées au niveau de la grille des programmes vont donc ressembler à des ajustements où la compétence de tel ou tel producteur ne sera pas le sujet. Ce qui va primer seront ses capacités à bien manager sa petite équipe. Résultat, T. Hakem & O. Gesbert ne vont pas avoir leur contrat renouvelé. Quel intérêt pour l’auditeur ? Aucun, car nous savons que la bouc cleubeuse a déjà été relevée d’une partie de ses fonctions en janvier pour cause de management quelque peu brutal, et qu’elle va être remplacée par Didine, dont les compétences à passer les plats dans une ambiance riche en niaiseries ne sont plus à prouver. Ce qui compte, ce sera la bonne ambiance au sein des équipes.
Les oreilles des auditeurs, en tout cas celles en quête de radio culturelle, vont pouvoir continuer à trinquer. Mais gaffe à la suite : à force de tout pomper sur des radios généralistes, va se poser la question de l’utilité de France Cu, radio qui doublonne déjà en bien des points avec France Inter : mêmes émissions, mêmes invités, et producteurs venant massivement de France Cu et qui continuent à faire pareil, mais sur Inter. La question se pose déjà pour n’importe quel auditeur, qui sans le code couleur utilisé sur le site de Radio France ne saurait pas la provenance de tel ou tel programme.
Alors le jour où quelques cadres aux dents longues voudront faire quelques économies...skouik France Cu. Et finalement, pour avoir laissé tomber sa spécificité culturelle, elle l’aura bien cherché.

Pendant ce temps, la seule chose qui mobilise les employés de France Cu, et plus généralement de Radio France, ce n'est pas cette lourde dégradation des programmes, mais la suppression du journal de 22h de France Cu, journal qui n'existe plus depuis la semaine dernière, car la nouvelle direction a décidé de couper encore plus dans le budget et d'arrêter sa grille de rentrée à 22h tapantes.
Rappelons qu'actuellement, donc dans la grille estivale, les programmes s'arrêtent à 19h, après le débat d'actu de l'apéro. Alors le journal de 22h, pensez bien si on en est loin, très loin...

Rentrée 2022 2023 sur France Cullclre : Le Tournant.

En cette rentrée, France Clclclrtr a, face à la crise sans précédent qui frappe le climat, décidé de prendre une Grande Décision. Sa grillade de rentrée (garantie sans barbeuque) va faire de la transition énergétique un Axe Majeur. Et pour transitionner dans le respect de la biodiversité, France Crtrtrrrrcrc a décidé de mettre deux accents, un aigu et un grave, afin de respecter l’équilibre écologique.
- D’abord, continuer (c’est le grave) à faire pareil que l’année dernière, soit des programmes discount, avec promo / actu / socio / éco / popo. Et de la culture s’il reste de la place, et il en reste de peu en peu, c’est-à-dire de moins en moins.
- Ensuite, (c’est l’aigu) faire quelques changements dans la continuité. De ces changements il faudra retenir deux leçons écoutez bien c’est important pour la Planète.
1- Les changements doivent être suffisamment infimes pour qu’ils soient dans la continuité.
2- Ils doivent mettre en valeur l’effort qui a été fait pour préserver la Planète.
Je reviens sur la seconde leçon. Comment, vous-demandez-vous, peut-on concrètement sauver le Refroidissement de la Planète de son Réchauffement ?
Vous faites bien de poser cette question. Vous êtes intelligents, et soucieux de l’Avenir de la Planète.
Sauver, c’est faire attention à notre consommation. Et moins nous consommerons, mieux la Planète se portera. C’est pourquoi, les programmes de la grillade (sans barbeuque) de France Crtrcrtcrtr vous offrent encore moins, pour un budget réduit : encore plus de rediffusions, toujours plus de rediffusions. Des rediffusions dès 22h, des rediffusions à foison le ouik-of-ze-end d'émissions sans gaz à effet de serre.
Et sachez que dans un souci de faire encore moins, la diffusion des Cours du Collège de France, qui consomment trop de neurones nocifs pour la Planète, seront supprimés.

Nous pensons que dans ces conditions, diriger France Crtrtrcrt, c’est-à-dire faire moins avec encore moins, doit être un plaisir de tous les jours, puisque les enjeux planétaires sont tellement de taille qu’ils nécessitent de supprimer tout enjeu culturel pour France Ctrttrt (crtr). Quel bonheur de composer une telle grille, surtout sans barbeuque (en plus le barbeuque, ça pue ça graille), aussi uniforme, aussi peu emballante. Un djobe aussi enthousiasmant que de faire le tableau de service dans un hôpital.

L’Enjeu que nous devons affronter est de taille, et cette taille nécessite des sacrifices. D’où la grillade de rentrée sans barbeuque de France Crtrrtcrttrc.
Il est important que le Public sache, car le Savoir est toujours dû au Public, que la cure d’amaigrissement de la radio culturelle est nécessaire pour sauver le Climat, que la radio culturelle ne mérite plus d’être prise au sérieux, sans ça vous n'auriez pas cette grillade sans grillades, car faire chauffer ses neurones n’est pas un comportement éco-responsable.

Explorons France Cu, ce royaume de l’inutile, cette sangsue de l’actu qui cherche juste à se faire une placette dans l’océan d'infos, de marronniers, et de buzz qui inondent les fils info.

Aujourd’hui, Joe Dassin. Oui, Joe Dassin.
Previously in ze fil of ze actu :

                                        
                                        
                                        
                                        

On s’arrête là, parce que ça continue sur plusieurs pages.

Il était donc totalement inutile, donc essentiel pour France Cu, de pondre avec un retard notable, celui de la sangsue (si y’a rien à pomper, elle ne sait pas quoi faire), un machin vite torché, si possible avec une vidéo, car c’est de la radio, pour répéter la même chose, mais avec la patte France Cu, c’est-à-dire avec une amorce géniale du genre « De quoi la chanson de Joe est-elle le nom ? » Ce n’est pas une blague, eux à France Cu, il l’ont vraiment faite. Même ChatGPT n’oserait pas. De l’actu avec analyse niveau zéro en pilotage automatique.

Jeudi 28, à 14h54, brusque apparition sur le site de Cu de
                                    
                                        

L’article fait un paragraphe, pas grave. Y'a une vidéo qui le reprend.
Deux nouvelles dans cette pastille vidéo, une mauvaise et une bonne.

La mauvaise nouvelle : dans la vidéo, promesse d’une analyse pointue d’un spécialiste multi-pointeur sur la chaîne qui lui demande avec régularité de venir faire de beaux colliers de perles. Durée de l’œuvre, 3/4mn.

La bonne nouvelle  :
                                                    

L’avenir de France Cu tient en deux mots : Bernard (c’est le premier), et Werber (dit aussi le second).
Bernard Werber est un as, il a déjà tout pigé à France Cu, et non seulement il a tout pigé, mais en plus il dépasse, après un mois et des poussières seulement de présence à l’antenne, et avec seulement une chroniquette de 4mn/semaine, tous les autres employés de France Cu qui depuis des annnnnnnées essaient de faire ce que lui réussit en deux coups de cuillère à pot.
La réussite est à la hauteur de ce que veut être cette chaîne depuis maintenant plus de vingt ans. Cette hauteur, disons qu’elle ne dépasse pas les 1cm au dessus de niveau d’la mer. Ou au dessous, cela reste à mesurer avec plus de précision.
France Cu veut avoir du visuel pas long (oui, c’est de la radio mais discutez pas) repris dans les autres médias, et ainsi faire parler d’elle et attirer de nouveaux auditeurs hek cé terra. Dans les faits c'est plus compliqué car il y a un double effet, comme nous l'allons voir tout à l'heure.
Que s’est-il passé ? Excellente question, je me remercie de vous l’avoir posée. Oui, faut rappeler la chronologie des faits parce que depuis, de l’eau a coulé (ou plutôt du sang) sous les ponts.

Nous sommes le 4 octobre. 8H52 sonne grâce à la voix de cloche du Maître des Mamates, Guillaume le Ténébreux. La brume se lève doucement sur la ville pas encore complètement réveillée, car sur France Cu Guillaume le Ténébreux sonne jusqu’à 9h.
Comme tous les jeudis, c’est l’heure de la chroniquette à Bernard Werber le Surpuissant.
Et là, tout s’enchaîne à une allure folle. C’est l’avenir de France Cu qui vient vers nous : une chroniquette de 4mn, et un sujet en or.
Mais avant de passer à l’avenir, remontons dans le passé.
Le sujet : la punaise de lit, sujet-buzz déjà tombé dans les oubliettes de l’actu.
La punaise de lit : un marronnier. Mais là où notre surpuissant fait mieux, c’est qu’il y ajoute du cul.
Où va-t-il chercher tout ça ? Mais c’est dispo ailleurs, fallait juste avoir l’idée de reprendre au moment M ce panaché d’infos sur la sexualité des punaises.
C’est ça le marketing. Ce n’est pas avoir d’idée, mais savoir réutiliser celles des autres dans le bon emballage et au bon moment.
Et là, Bernard Werber est champion.
Sur la sexualité des punaises, nous retrouvons en un clic un article sur un site consacré aux lits, car elles sont civilisées, c’est sur un lit que les punaises copulent. C’est plus confortable, bien des humains vous le confirmeront.
Donc, sur le blog « Safelit » (mais sans doute aussi ailleurs, j’ai pas cherché plus loin, ce n’était pas nécessaire) circulaient ces infos qui sentaient sans doute déjà le réchauffé à l’époque, cette époque étant l’annnnnnée 2012 de notre ère.
Dire que la chroniquette à France Cu est un copier/coller de ce blog serait exagéré, parce que pour donner ces infos, faut savoir appeler un chat un chat, et en ce cas il n’y a pas le choix. Et puis Bernard Werber sait réécrire et étoffer avec brio des infos rédigées à l'arrache sur un blog.

B. Werber : Première particularité : le priapisme. La punaise de lit copule énormément : plus de deux cents rapports par jour.
Safelit : La punaise de lit est active sexuellement ! Très active ! Elle a toujours à l’esprit de copuler et enchaîne les rapports. Infatigable ? Certains ont près de 200 rapports par jour ! Ce priapisme justifie donc la diffusion rapide de la puce de lit et son cycle de vie court.
B. Werber : Deuxième particularité : cet insecte se reproduit indifféremment avec des mâles, des femelles ou d’autres insectes. En moyenne, selon ce scientifique, 50 % de leurs rapports sont homosexuels, 30 % sont hétérosexuels et 20 % se font avec des insectes différents qu’ils confondent avec des congénères. À moins qu’ils ne le fassent exprès.
Safelit : De toute façon, la punaise de lit tente d’avoir des rapports avec tous les insectes qui l’accompagnent. Comme elle ne fait pas dans les détails, on estime que 20% des rapports ont lieux avec d’autres insectes, 50% des rapports sont homosexuels. Seuls 30% des accouplements sont mâle-femelle ! Et en plus, ce n’est pas joyeux…

Etc, etc, on va s’arrêter là, mais nous pourrions balayer toute la chronique ainsi. Le fait que les infos-cul soient présentées dans le même ordre est aussi un hasard, parce qu’il n’y a que sept particularités dans l’Évangile selon Saint Bernard, et qu’il n’y a pas trente-six mille façons de les positionner, c’est pas non plus l’Kamasutra. Encore que...non, on laisse tomber.

Maintenant, une fois la chroniquette diffusée à l’antenne et sur les réseaux sociaux (d’où la vidéo) que se passe-t-il ?
Toutes les rédactions qui sont alors en boucle sur presque rien, et qui rament depuis des jours sur ce sujet, tombent dessus. Et là, c’est le jackpot.
Un énorme film de cul à servir à tous les consommateurs d’infos.
Le résultat ne se fait pas attendre. Dans la journée du 4 toutes, je dis bien toutes les chaînes (radio & tévé) se mettent à pomper cette chronique comme des malades de ouf.
Bernard Werber ? Invité partout, sur les chaînes info, à la radio… il ressort sa chroniquette du mamate le soir même sur RTL ! Bingo ?
Un bingo modéré, parce qu’une fois que le surhomme de France Cu est passé ailleurs pour resservir sa chroniquette, la référence à France Cu disparaît illico : ça devient une exclu BFM, une exclu RTL & ksé terra.

Site de La Dépêche du 6 octobre :

                                                                        

Mais c’est pas grave, pendant une journée, France Cu aura été au centre de l’actu média pour ce qu’elle fait de mieux aujourd’hui : des chroniquettes racoleuses niveau Trivial Poursuit.

                                                                    
                    
                                                                                                                                                                                                                        Etsé téra, cela va d'soi.