Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Philaunet a écrit:[...] La direction de France Culture valide les choix, se complaît dans cette atmosphère.  Tout est prétexte à geindre, à battre sa coulpe et à s'indigner.

" Cette maison qui est notre identité, notre ADN, notre présent et notre avenir. Nous sommes tellement fiers de travailler pour elle. "

À France Culture, il n' y a pas lieu de l'être.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/03/30/radio-france-ils-jouent-avec-votre-radio-notre-avenir_4605763_3232.html#UxY6HHMCRrbYXEGV.99[/justify]

Une bizarrerie : ce texte est signé Valeria Emanuele, secrétaire nationale du SNJ Radio France. Or le SNJ (Syndicat national des journalistes) ne participe pas à cette grève qui réunit pourtant 5 centrales.

Voici le texte en entier, caractéristique du corporatisme masqué :
<< « Nous suivons jour après jour, dans la presse, les échanges entre Fleur Pellerin, Manuel Valls et Mathieu Gallet, uniques sources d’information pour les salariés de Radio France à propos de ce détail futile : leur avenir. Nous en sommes là, simples pions dans la partie d’échecs qui oppose le ministère de tutelle - qui ne « communique » que dans son intitulé - à la présidence de Radio France, mutique et passée experte en maladresses morales et stratégiques.

Nous ne sommes pas dupes. Ce qui se joue dépasse le seul sort des salariés de Radio France. La rue de Valois et la présidence de Radio France sont engagées dans un bras de fer. Et nous sommes au milieu, coincés entre le marteau et l’enclume, privés d’information mais objets de beaucoup de mépris.

Nous les observons casser cette maison qui n’est qu’une ligne sur leur CV. Cette maison qui est notre identité, notre ADN, notre présent et notre avenir. Nous sommes tellement fiers de travailler pour elle. Et donc aujourd’hui tellement en colère de voir que nous ne sommes que les pantins d’un pathétique jeu de rôles.

Alors que faut-il comprendre de ce blocage ? Pourquoi le sort de Radio France se trouve-t-il entre les mains de personnes qui semblent s’en désintéresser ?

Les salariés de Radio France ne sont pas responsables de son déficit. Notre sort financier dépend à 90 % de l’Etat qui a décidé, depuis trois ans, de ne plus octroyer la dotation promise. 87 millions d’euros n’ont pas été versés. Nous avons tenu grâce aux économies, mais cette fois les caisses sont vides et le trou menace de se creuser encore un peu plus : 21 millions dès 2015, pire les années suivantes, puisque l’Etat entend négocier un Contrat d’objectifs et de moyens revu à la baisse.

Comment accorder le moindre crédit à un PDG qui se rend compte neuf mois après sa nomination, que la trésorerie est à sec ? Comment croire que Bercy, qui siège au Conseil d’administration de Radio France, n’était pas au courant ? Comment faire confiance au ministère de la communication, qui prend un malin plaisir à lâcher publiquement le PDG d’une entreprise publique ?

Des commentateurs assurent que l’enjeu ultime se situerait de l’autre côté de la Seine, en face de notre belle et onéreuse nouvelle Maison de la Radio. Que tout cela se jouerait en réalité à France Télévisions. La tutelle affaiblit Mathieu Gallet, et à travers lui le CSA qui l’a nommé. Et ainsi, comme au bon vieux temps de la nomination des présidents de l’audiovisuel public par le pouvoir, le ministère de la communication pourrait imposer son (sa) candidat(e) pour la présidence de la télévision de service public. Alors que le duel continue ! Et tant pis pour l’indépendance. Tant pis pour Radio France.

Valeria Emanuele, secrétaire nationale du SNJ Radio France >>

« (...) "Si on externalise, on est morts" » .

Une des émissions de qualité de BBC 3 (Private Passions) est réalisée par "Loftus production", une boîte de production privée.

Modifié par l’auteur.

On se souvient en effet que lors de la prise de fonction de Mathieu Gallet, celui-ci avait choisi et mis en avant OPA car il voyait en lui un modèle de dynamisme communicationnel, de réduction des exigences pour une meilleure accessibilité (autrement connu sous le nom de démantèlement anti-culturel), et surtout, surtout, les chiffres d'audience, chantés et vantés sur tous les tons. Aujourd'hui, on comprend bien qu'un tel ami et un tel soutien sont très encombrants...

Si OPA   est marri et honnête jamais comme son frère il ne figurera dans le castelet de Canal+ .
L'arme absolue d'OPA est l'anti-élitisme .    
A bon écouteur salut

Bonjour tous,
Je vous prie tout d'abord de me signaler gentiment mes fautes de français sans s'offusquer car ce n'est pas ma langue maternelle. En second lieu, je voudrais remercier tous les particpants à ce fil "le directeur et son projet culturel", que je viens de lire depuis la page 1, qui m'ont permis de comprendre la désolante évolution de France Culture. Continuez. Je suis avec vous.

Elle a de quoi laisser songeur, l'ouverture de la Grande table ce lundi 13 à midi : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/04/s16/NET_FC_716c1855-5e2c-48b0-8496-f50608a8fe7b.mp3" debut="00:00" fin="00:45"]

Eh oui un bon projet politique pourrait contenir un projet culturel.
A moins que le bon projet culturel ne soit avant tout un projet politique.

Bon Nesse tu sais que j'aime bien Karobrou passeque elle avait un superbe pull rouge lavé avec mir laine quand elle a présenté sa grande tab touteseule
mais là la pastille du post précédent me laisse comme deux ronds de flan !!!! tient tient vulgairement je m'essclame ?
Parler de la crise de la politique inverse le sens de la pensée cul-cul culture qui avait l'habitude de causer dans le poste  de la politique de la crise qui dit globalement que,  que,  que... y'a pu de sous.

Bon la radio était dans la cuisine, je vais la transférer dans les toilettes de mon vulgaire urinoir. Bonsoir

@ Fontaine - Je crois que chez ces gens qui ont le nez dans leur guidon pour des raisons d'ambiance professionnelle et pas seulement pour des raisons personnelles, la politique prend la place de beaucoup trop de choses dans le cerveau.

Et d'ailleurs j'en dirai autant de ma pomme : c'est ce France Culture de plus en plus tourné sur l'actualité politique et déviant vers un préchi-précha du même métal qui m'aura conduit à cette position d'obsédé, symétrique de la sienne : réfugiés dans la facilité intellectuelle ces semi-fonctionnaires pleinement activistes ont fait de moi un allergique hypersensible à leur propagande, qu'elle soit assumée ou insidieuse. Car l'allergique est parmi les plus intensément obsédés qu'on puisse trouver. J'ai dit plus haut "symétrique" mais j'aurais pu dire "inverse" : leurs oxygène est mon poison. Voila pourquoi ce détournement du programme vers le politique est le reproche essentiel que j'aurai à leur faire, avant même la chute de la qualité quand bien même l'obsession militante est aussi parfois la facilité par laquelle on comble un vide intellectuel.

On me dira que Caroline Broué produit une des rares émissions culturelles de la chaine : actualité des arts, du spectacle, et des idées. Tel est le fonds de La grande Table, c'est vrai. Mais justement, sa façon de faire  la ramène immanquablement aux obsessions idéologiques de la chaine : on ne trouvera pas une émission où ne sortent les préoccupations de la maison : égalité, diversité, antiracisme etc bref en fait de Grande table, c'est surtout celle du gavage idéologique.

Broué aurait été mieux à sa place si elle avait conservé "L'économie en question" dont elle avait tenu les commandes pendant les saisons 2007-2008 et 2008-2009. Formée ou non en la matière de toutes façons elle ne peut pas l'être moins qu'en culture générale (pour s'en convaincre, qu'on jette un coup d'oeil sur la Culture-Gé à Sciences Po).

Allumant la  petite radio de ma petite cuisine je m'envoie mon premier petit calva et je tombe sur la petite voix du petit directeur invité chez le petit producteur.
Le petit directeur prononce quelques petits mots pour s'esscuser des petits jours de pertubation de la petite station de la petite culture.
ET puis d'un seul coup d'un seul, tout devient grand : Le grand producteur invite le grand directeur à revenir quand il le veux et plus si affinité : se retrouver devant la machine à café et là le niveau de ma bouteille de calva est passé de  l'horizontalité à la verticalité.

PS : cela s'attrape comment une allergie ?

  <---(avec le calva)