Le programme culturel du Poivrinet se résumant à éradiquer la culture sur l'antenne de France Culture, il a heureusement trouvé une grande mission d'où il sortira comme un géant ou comme un nain selon qu'il y parvient ou qu'il se plante.
Olivier Poivre d'Arvor annonce sans rire :
France Culture veut sauver la presse écrite. Rien que ça.
Alors on le sait bien, que l'actuel directeur des programmes de France Culture, il se fout de la culture comme d'une guigne. Il a exactement continué dans la ligne instaurée depuis septembre 99 par Laure Adler. En s'engageant pour la presse écrite, et sans lui faire de procès d'intention personnel, je le vois rester cohérent avec le changement de mission de France Culture : il ne s'agit plus de mettre la culture à la portée de tous (lire : de l'auditeur), mais de faire vivre une radio d'info généraliste. Comme ses 3 prédécesseurs, il le fait en usant des tours, des trucs & des tricks de la com' moderne (auto-congratulation permanente pour le gain en audience en oubliant de s'interroger sur la qualité), et en copiant les ficelles de la télé : style de présentation du journal (boy and girl), généralisation des talk-shows au mieux entre spécialistes (Economie en question) et au pire entre bavards auto-satisfaits dispensateurs de rires bruyants (La dispute, Le rENdEZ-vOUS). Dans certains cas on copie les formules de la télé qu'on concurrence au même horaire.
De moins en moins de culture.
De plus en plus d'actu et d'info.
Et le tout est engagé à 85% dans un des deux camps de la politique selon la formule du pâté d'alouette équilibré qui contient un cheval de gauche et une alouette de droite.
Alors maintenant, un grand combat : la presse. Est-ce inconscience ou hypocrisie ou alors intérêt bien mesuré ? C'est que la radio est en relation semi-symbiotique, semi-parasitaire avec la presse :
a./ plus rapide, plus réactive, mieux capable d'informer en temps réel comme le Web mais avec le sérieux en plus (sauf quand on est inféodé à un camp politique, mais ça l'Agence Idéologique FC ne le reconnaitra jamais), elle en est une sérieuse concurrente au plan de l'actu. Et cela d'autant plus depuis qu'elle délaisse sa mission culturelle.
b./ par ailleurs, les infos de France Culture s'alimentent d'abondance au travail de la presse. Demorand revenu à la Matinale en visiteur après y avoir passé des années comme producteur, se drape dans sa robe et hurle 'La radio nous pille'. Oui il était bien placé pour le voir et il a attendu pour le dire. Le bon petit foireux, une fois qu'il aura quitté la presse écrite après avoir précipité l'enterrement de Libé avec son ami Bourmeau, on se demande ce qu'il va dégoiser sur la presse. Mais c'est une autre histoire... Retenons que d'une certaine façon, en luttant pour le maintien de la presse, Poivre travaille à la survie d'un pourvoyeur qu'il ne rémunère pas mais pille au quotidien. Voila la thèse de Demorand. Comme tout ce que raconte le poupon elle doit être sacrément biaisée, mais elle contient du vrai.
Mais peut-être faut-il y voir tout autant une main tendue et secourable, comme une continuation du partenariat qui s'est installé à FC depuis 13 ans ? N'oublions pas que le France Culture du Poivrinet est plus que jamais un marchand de morale, alors quelle joie de se donner le beau rôle, tout en étant objectivement utile, ness pas ?
Après la bien-pensance, la bienfaisance...
En conclusion, j'y vois surtout un nouvel exemple de double-langage.
- jouer la carte du numérique tout en disant qu'il faut sauver la presse.
- piller la presse sans la rétribuer, et bon apôtre verser des larmes de crocodile ?
- jouer le sauveur mais soucieux de sauver surtout ce qu'on exploite gratuitement.
3 exemples de double langage chez Monsieur Poivre Jeune ?