Nessie
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@ Philaunet : c'est tout à fait ça.
Eric Maurin est moins un économiste qu'un polytechnicien reconverti dans la sociologie depuis une douzaine d'années, discipline où il ne s'aventure donc pas du tout, contrairement à ce que dit ce chroniqueur si bien renseigné. Maurin publie assez régulièrement à 'La république des idées', collection pilotée par l'esprit Terra Nova. On trouve usuellement dans sa sociologie quelques scies du mainstream progressiste et aussi quelques défis à relever pour l'étudiant de Licence, au chapitre "Méthodologie foireuse". Je pense notamment à son art consommé du bricolage des données en vue de leur faire dire ce qu'on avait choisi comme conclusion finale avant même de commencer le travail de collecte. Bref, les livres d'Eric Maurin sont déconseillés au lecteur de Karl Popper tant leur qualité scientifique est en deça de leur prétention du même métal.
Toutefois, Maurin n'est pas un imbécile. Bien plutôt, comme Thomas Piketty c'est un homme à l'esprit fort bien structuré pour les mathématiques et les sciences de laboratoire, mais qui en passant aux sciences sociales ne semble pas avoir pris la peine d'assimiler le B-A-BA de méthodologie nécessaire pour produire autre chose qu'une poussière de comète bourdieusienne qui sera ensuite estampillée "scientifique" par des collègues acquis à la sociologie engagée (bel oxymore) et des journalistes qui, à l'image d'un Bourmeau, se prennent pour des chercheurs sans avoir jamais produit un travail qui vaille d'être publié sauf peut-être dans Les Inrockuptibles un article sur les inégalités de traitement entre les escargots et les bulots dans les gueuletons de la CGT.
Mais l'important est que ce livre soit "passionnant et bien écrit", comme il est dit à la fin de cette pastille. Quoiqu'on soupçonne le chroniqueur d'avoir encore aggravé la banalité du propos, mettant ainsi son résumé au niveau de ses capacités personnelles, bien faibles et dont le rétrécissement a dû lui valoir une entrée protégée dans la caverne d'ignorance auto-satisfaite qu'est France Culture.
On attend maintenant une brève de Thierry Pech à la fin de L'Esprit public pour appuyer la diffusion de ce nouveau chef d'oeuvre de sociologie bricolée. Pauvre sociologie.
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Nessie
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Que vaut le nouveau rendez-vous quotidien de la Compagnie des auteurs ? On verra ça
dans le fil consacré à cette émission culturelle (rareté dans cette baraque - d'autant plus étonnant que c'est une nouveauté).
Au milieu (au mitan ou à la mi-temps ?) de l'émission, bébé-Mathieu insère une rubrique de 5 minutes et ainsi recrée un chapitre qui manquait à la chaine. Les auditeurs qui ont résisté pendant quelques années après la catastrophe de 1999 se souviennent que Pascale Werner tenait jadis une des meilleures émissions de FC : 20 ou 30 minutes hebdomadaires -selon les années- pour présenter une revue, le plus souvent institutionnelle. Probablement considérée comme un cadeau ruineux, cette exorbitante caution à la vie des idées se trouva butée au coin d'un bois en septembre 2004 par une Laure Adler n'ayant plus grand chose à casser. Après cette liquidation suivie d'un vide pendant quelques années, le principe d'un rendez-vous hebdomadaire avec les revues était réapparu pendant quelques saisons grâce à Jacques Munier aux temps de "A plus d'un titre", avec la complicité d'André Chabin ce qui permettait aux deux loustics de livrer de temps à autres un numéro qui n'était pas sans rappeler
Laurel & Hardy. La rubrique suivit dans sa chute "A plus d'un titre" probablement jugé pas assez distrayant ou trop culturel, pensez donc on y accueillait 9 auteurs par semaine en plus d'André Chabin, sur France (in)Culture c'était inadmissible. Ainsi Hakem et Munier se trouvèrent déportés dans la matinale avec des durées d'antenne respectives inversement proportionnelles à leur sérieux culturel et à leur expérience d'hommes de radio.
Et vint le mois de janvier 2016 avec une nouvelle réapparition : telle un Hitcher radiophonique ou un Terminator intellectuel, l'increvable continent des revues nous revient. Et au quotidien s'il vous plait ce qui veut dire environ 20 minutes chaque semaine pour présenter 4 publications. C'est un peu court mais c'est tout de même pas mal pour leur ouvrir la porte. Ensuite, pour rejoindre le lectorat, eh bien c'est à l'auditeur de faire le pas....
"En compagnie des revues" n'a hélas pas de page dédiée sur le site, mais est tout de même distribué par le podcast, à la même adresse que "La compagnie des auteurs". Ne pouvant donner un lien, je donne ici un exemple dans cette pastille d'écoute, celle du jeudi 17 où l'on retrouvait, justement, André Chabin : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-10.03.2016-ITEMA_20933564-1.mp3" debut="29:19" fin="33:55"]
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