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Au fil de l'écoute    Page 17 sur 85

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Philaunet En ligne


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Re: Au fil de l'écoute - Ven 06 Avr 2012, 16:10

"Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer."

Guillaume d'Orange (1533–1584), qui n'a connu ni Sigmund Freud ni Jean-Didier Vincent...

Masterkey, nous ne sommes pas sur le Golgotha, tout de même ! Ma comparaison précédente renvoyait à un créneau particulier de la grille de SWR 2, station dont le nom en français serait "Radiodiffusion Sud-Ouest 2" ce qui, soit dit en passant, n'est pas aussi ronflant que "France Culture"...

Loin d'être "infiniment déprimantes", les comparaisons avec le passé ou avec ce qui se passe ailleurs sont très stimulantes.

D'abord, ce qui a été produit de qualité sur France Culture est régulièrement rediffusé, soit la nuit, soit à d'autres occasions. Les moyens modernes (podcasts, écoute en ligne 500 jours, etc), inexistants il y a dix, vingt, trente ou quarante ans, permettent de conserver et d'écouter une somme importante d'émissions de qualité diffusées ces dernières années ou actuellement sur France Culture et ailleurs.

Il ne faut pas non plus se leurrer : durant les 40 années d'avant 1995, les gens, qui n'avaient peut-être pas autant de loisirs, étaient assignés à une heure et un lieu précis pour suivre telle ou telle émission. Pas question d'écoute différée (sauf avec les mini-cassettes) ou d'écoute en direct sur des appareils baladeurs. Une réflexion à faire ou sans doute déjà faite s'impose (Alain Mâchefert l'avait effleurée) : s'il y a moins d'émissions de qualité de nos jours, la disponibilité de celles qui ont le mérite d'exister est infiniment plus grande qu'auparavant. Qui n'a pas un nombre impressionnant de podcasts ou d'enregistrements intéressants en attente d'écoute ?

Il n'y a pas de technologies nouvelles qui n'apportent des inconvénients en même temps que des avantages : on peut vouloir prendre le TGV et regretter de ne plus voir le paysage en train. L'avantage de la vitesse est pourtant indissociable de la privation de la vue sur la campagne. L'avantage de la disponibilité rapide et gratuite de tout fichier sonore va, semble-t-il, de pair avec la superficialité et la médiocrité de beaucoup de producteurs ou d'intervenants car, entre autres raisons, la multiplication des sollicitations auxquelles ils acceptent de se soumettre empêche la concentration, le montage méticuleux, le temps de se réécouter, etc, au profit, si l'on peut dire, du jonglage malhabile avec la quantité excitante "d'objets culturels" ou d'avis sur tout et rien, via les opinionistes lus diagonalement sur Internet.

Peut-on avoir le beurre et l'argent du beurre ? Non, mais la monnaie du beurre, certainement, avec de bons numéros d'À voix nue, du Feuilleton, des NCC (d'autrefois surtout), de Sur les Docks, de Répliques, d'Une vie une oeuvre (liste non exhaustive selon goûts de chacun).

Raisons d'être optimiste à suivre (mais Masterkey, en attendant j'adhère totalement à la proposition : mails individuels ou de RFC ? Qui fait un rappel des adresses où écrire ?)

masterkey 

masterkey
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162
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Re: Au fil de l'écoute - Ven 06 Avr 2012, 17:00

Merci pour ce contrepoint, et votre proposition d'une autre mise en perspective des choses.

Certes, ces comparaisons, ça stimule, surtout l'ironie et le goût de la mise en boîte des conseillers et des décideurs qui ont trouvé que cette radio - qu'ils n'écoutaient pas - n'étaient probablement pas adaptée au public dont eux-mêmes ne faisaient pas partie.

Délimitons tout de suite l'étendue de notre zone d'accord : personne ne niera le grand progrès des moyens d'accès et de stockage des productions de la chaîne. Et bien sûr, si l'on se recompose sa radio soi-même, il y a moyen d'éplucher toutes les niaiseries de la chaîne, et de se concocter un encore joli programme.

Mais même ainsi, si l'on s'en tient aux productions du moment (y inclure les rediff. des années 70/80 c'est de la triche), de nombreuses formes manquent à l'appel. Le format du magazine hebdomadaire de 58 minutes domine outrageusement la semaine, les documentaires, les entretiens sont assez largement amputés, certains sujets ont purement disparus, et l'exigence moyenne - ce pari sur la capacité de l'auditeur à suivre, ou au moins à rêver, jusqu'à des niveaux élevés ou non -, a assez largement baissé.

Un deuxième problème, qu'on a déjà évoqué sur ce forum, c'est que si l'on se compose sa radio à soi, impossible d'être surpris. Et, bien sûr c'est ce qu'on fait en se plongeant dans ses archives, mais il y a le même écart entre ce type d'écoute et la découverte d'un programme proposé par la chaîne, qu'entre l'écoute d'une compilation de bons morceaux et celle d'un album, qui peut être une visite nettement plus en profondeur, un dépaysement, un acculturation temporaire. Je ne sais pas si vous sentez ce que je veux dire.

Enfin, il y a le temps disponible : quand j'écoute la radio en direct (pas des archives), ça doit représenter trois bons quarts du temps total dont je dispose pour l'écoute solitaire. Et ces heures-là tombent, comme pour la majorité des auditeurs, sur les créneaux de fort logiquement grande écoute : 7h-9h, 18h-20h. Les programmes proposés par France Culture sur ces quatre heures capitales, vous rendez-vous compte de son niveau, du plaisir qu'il procure ? Qu'est-ce qui force France Culture à s'enfoncer dans cette voix toujours plus profondément ? En très grande partie le manque d'imagination, l'impossibilité du pari, le reniement d'a peu près tout ce que semblait porter Jaigu, pourtant pas homme de radio à l'origine, mais qui a visiblement su conjuguer des ambitions démesurées et une grande écoute du monde qu'il allait guider.

Je vois bien que vous faites un parallèle entre amélioration des tuyaux et baisse de densité du flux (pour parler comme Cheminade Smile ) culturel mais le lien que vous dressez entre les deux me paraît assez faible, pour ne pas dire artificiel. Pourquoi l'amélioration technique les conduirait-elle à accepter davantage de sollicitations perturbatrices pour leur production ? Pourquoi le pari sur l'auditeur n'est-il plus le même qu'à d'autres époques ? Pourquoi le beurre est-il payant ?

De toute façon, vous avez raison de provoquer ces questions, on n'échappe pas facilement aux jugements un peu rapides, aux résumés faciles et à la généralisations de problèmes ponctuels. Mais j'en voudrais plus, du contre argument.

Et pour la proposition : je dirais mails, bien plus rapide. Peut-être accompagnés de sollicitations pointant vers ces mails, via Twitter pour ceux des candidats qui pratiquent, vers leurs blogs, où autres endroits qu'ils sont très certainement attentifs à choyer en ce moment.

PS :
Philaunet a écrit:[...] avec de bons numéros d'À voix nue, du Feuilleton, des NCC (d'autrefois surtout) [...]
Dites, ce que vous préférez, ce sont donc en quelque sorte les ANCC (les anciens-nouveaux chemins)? Pas les CC d'origines, qu'on pourraient qualifier d'ACC (les anciens, ou anciens-anciens suivant les classifications), ni les NACC (les nouveaux-anciens, ceux de Munier), et encore moins les NNCC (nouveaux-nouveaux d'Adèle Van Reeth) ?

http://www.regardfc.com

Philaunet En ligne

Philaunet
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Re: Au fil de l'écoute - Ven 06 Avr 2012, 21:55

Bonjour Masterkey, observations intéressantes que les vôtres, j'y reviens ci-dessous.

Suite du post de 16h10 :

Qui se souvient du projet de fusionner France Culture et France Musique ? Il en était question dans les années 1990. Cela n'a pas eu lieu. Cela aurait pu avoir lieu. Comment ne pas se réjouir de l'existence de deux chaînes séparées en France ? Ce n'est pas le cas en Angleterre où la fusion est la règle (BBC 3, détails sur demande...) Pour ce qui concerne l'Allemagne, les deux systèmes coexistent et l'offre est pléthorique (SWR 2 ou Deutschlandradio Kultur, idem pour détails).

Bref, l'outil est là et n'est plus remis en cause comme structure, c'est déjà ça. Ce qui ne veut pas dire qu'il faille accepter la médiocrité que vous pointez (entièrement d'accord avec votre paragraphe 3). Il reste néanmoins des îlots avec des producteurs "historiques" ayant survécu aux divers changements (on les aime ou non, mais on pense à Alain Veinstein, François Chaslin, Michel Ciment, Stéphane Deligeorges, Alain Finkielkraut, Irène Omélianenko et d'autres encore – à propos de la dernière nommée, voir sa réaction à la disparition d'Yves Jaigu et aussi les hommages de deux ex-très grandes pointures de France Culture, Jean Lebrun et Olivier Germain-Thomas ici : http://radiofanch.blogspot.fr/2012/04/yves-jaigu.html ).

Je partage également les observations de votre 4e paragraphe. J'ai fait part, ici ou là sur le Forum, de l'agacement qu'il y a à tomber sur des gens pouffant et traînant des "euh, euh" et 300 mots de vocabulaire maximum quand on allume le poste aux heures de grande écoute. Combien de découvertes j'ai pu faire autrefois en écoutant "Agora" quand Olivier Germain-Thomas et André Velter l'animaient (Lapouge trop bavard à mon avis) ! Idem avec Jacques Munier et bien d'autres. On le regrette, on aimerait faire comme avant, car ces découvertes nous manquent (il faut être sorti de ses propres goûts par le hasard) mais en attendant que quelque chose change on choisit une autre voie.

Vous écrivez :
" (...) 7h-9h, 18h-20h. Les programmes proposés par France Culture sur ces quatre heures capitales, vous rendez-vous compte de son niveau, du plaisir qu'il procure ? Qu'est-ce qui force France Culture à s'enfoncer dans cette voix toujours plus profondément ?"

Je n'ai pas de réponse. Mais vous savez sans doute vous-même la logique qui sous-tend ces quatre heures et les faits qui les pérennisent. Les répéter en les critiquant fait sens si cela s'inscrit dans une démarche constructive.
Les contributions sur ce Forum sont forcément partielles (bien qu'on ait parfois de très riches messages "écossais" et de vous, de 114 ou Mitsouko, que les non-nommés m'excusent !). Il faut se réconcilier avec l'idée que l'on doit se limiter, et accepter qu'il nous sera reproché de ce fait, à tort ou à raison, un manque d'approfondissement ou d'appréhension totale des phénomènes.

Vous écrivez encore : "Pourquoi l'amélioration technique les conduirait-elle à accepter davantage de sollicitations perturbatrices pour leur production ?"

Réponse : voir le fonctionnement au travail de nos jours. N'avez-vous jamais entendu de gens "sérieux" dire qu'ils n'arrivaient plus à se concentrer longtemps du fait de l'Internet, du téléphone portable, etc ? Voyez autour de vous : qui "débranche" pendant son activité ? Le "multitasking" envahit toutes les sphères. La discussion se poursuit ailleurs sur la manière de lutter contre la superficialité, la négligence, le morcellement (les "chroniques" de FC ou Inter ou Info, comme symptômes de notre époque... voir aussi BBC Radio 4, station entre FC et Inter, dont les formats les plus fréquents sont désormais de 15 et 30 minutes, et au maximum 45 minutes !).

Vous écrivez enfin : " Pourquoi le pari sur l'auditeur n'est-il plus le même qu'à d'autres époques ?"

Réponse : ce pari existe en Allemagne où l'on trouve des stations diffusant des émissions assez pointues à des heures de grande écoute. Une nationale http://www.dradio.de/dkultur/vorschau/ et plusieurs régionales, comme par exemple : http://www.br.de/radio/bayern2/bayern-zwei108.html

À chacun de voir si cela vaut la peine de rafraîchir ses connaissances en allemand.

PS. Les Nouveaux Chemins de la Connaissance : sauf erreur, à rectifier en ce cas, l'émission porte ce titre depuis Raphaël Enthoven et jusqu'à maintenant avec Adèle van Reth. Peut-être qu'au lieu du mot "autrefois", j'aurais dû utiliser "naguère" dans son sens premier (pour parler de la période Enthoven). Mais le temps passe si vite "de nos jours"...




masterkey 

masterkey
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164
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Re: Au fil de l'écoute - Mar 10 Avr 2012, 10:29

Quelques répliques post-pascales et enchocolatées :

Philaunet a écrit:
Mais vous savez sans doute vous-même la logique qui sous-tend ces quatre heures et les faits qui les pérennisent. Les répéter en les critiquant fait sens si cela s'inscrit dans une démarche constructive.
Les contributions sur ce Forum sont forcément partielles (bien qu'on ait parfois de très riches messages "écossais" et de vous, de 114 ou Mitsouko, que les non-nommés m'excusent !). Il faut se réconcilier avec l'idée que l'on doit se limiter, et accepter qu'il nous sera reproché de ce fait, à tort ou à raison, un manque d'approfondissement ou d'appréhension totale des phénomènes.

Comme je le disais à Etienne qui formulait le même type de réserves sur ce que produit ce forum, outre que nos messages, à force de critiques circonstanciées, détourent aussi, apodictiquement, le type de radio que nous voudrions voir promu, il y a des fils qui le disent plus explicitement, comme celui-ci : Quelle est la vocation de France Culture.

Dans le fil du directeur du programme et son projet auquel vous avez contribué, on s'est aussi posé la question du rapport à l'audience. On a pu notamment exhumer précisément le contrat d'objectif de la chaîne, qui commence en mentionnant l'accroissement de l'audience comme objectif numéro un. On a essayé d'y dire en quoi la poursuite de cet objectif n'est pas finalement dénué de sens pour une chaîne dont la vocation est d'être un vecteur de culture. Mais comment aussi sa défiguration et sa dénaturation sont un tribu trop lourd à payer, puisque dans ce cas, elle reste vecteur, mais pas vraiment de culture.

Cette pression de l'audience "pure", rien d'autre que ce contrat impulsé par l'exécutif de tutelle ne l'impose à France Culture, qui n'est pas liée par le besoin de satisfaire des annonceurs publicitaires. Ce lien est donc parfaitement décidé, et donc révocable à mon avis, France Culture est l'un des très rare médias qui soit dans un tel cas.

Sur les nouveaux anciens et anciens nouveaux chemins, c'était une boutade, bien sûr. Mais j'avais été un peu avare en balises, c'est un travers qui tient mon humour dans l'incompréhension et une certaine solitude, il faut l'avouer...

Philaunet a écrit:Mais le temps passe si vite "de nos jours"...
A combien d'heures par heure est-on passé, exactement ? Wink (l'heure par heure est de ces unités sans dimension qui m'ont toujours laissé perplexe...)

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Philaunet En ligne

Philaunet
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Re: Au fil de l'écoute - Mar 10 Avr 2012, 13:36

Le plaisir qu'il y a à lire ce Forum tient, entre autres, à l'humour féroce (Nessie/Grenoble, impayable !) et aux riches contributions. Je découvre ainsi, grâce à vous, le sens des mots "détourer" et " apodictiquement".

Le fil " Quelle est la vocation de France Culture ?" fait le tour de la question et tous les commentaires suivants des forumeurs illustrent, a contrario ou non, ces principes.

Plus généralement, concernant la mesure du succès d'une station de radio, on en revient à un ancien échange avec Alain Mâchefert sur le sens des chiffres : la supériorité arithmétique est devenue, encore plus maintenant, un critère de réussite, de poursuite ou non d'une entreprise quelle qu'elle soit. On peut s'en désoler. Que disent, en effet, 100, 1000 ou 10 000 clics sur un site, par exemple ? 1000 est-il mieux que 100 ? Pas forcément si dans les 100, un décideur (OPA ? Smile ) prend conscience d'un phénomène qui a été discuté sur le site et emploie son pouvoir à le transformer, le supprimer ou le poursuivre. Cela vaut pour tout et c'est évident : la quantité peut avoir moins de répercussions que la qualité ou le pouvoir. Ainsi 100 auditeurs de rigolades stupides ou de chroniques vite oubliées représentent-ils un plus grand succès qu'un unique auditeur d'une émission de qualité (qui pourrait remplacer ces passe-temps), auditeur diffusant (ou non, d'ailleurs) ce savoir à d'autres ?

Concernant la publicité, vous avez raison, pour ce qui concerne l'antenne, mais le site de France Culture diffuse de la publicité commerciale (voir rubrique Histoire ce 10/04/12 à 13h30). Du coup, le produit d'appel "radio", qui renvoie à un site qui gagne de l'argent privé, devient l'enjeu d'un accroissement d'audience pour potentiellement augmenter le nombre de visites sur le site et ainsi le financement via l'exposition à la publicité (financement pour payer qui et quoi, c'est une autre question).

À suivre...

masterkey 

masterkey
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166
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Re: Au fil de l'écoute - Mar 10 Avr 2012, 14:25

J'ai écrit "apodictiquement" ? Siffle Et c'est "apophatiquement", que je voulais dire, j'en suis confus. Ça m'apprendra à faire le mariole. Je voulais dire qu'à force de préciser ce qu'on n'aimait pas, on traçait par la négative, en creux (c'est bien plus simple écrit comme ça) les formes de ce qu'on apprécie davantage. Voir aussi toutes les critiques louangeuses, le message de Nessie est assez représentatif de l'état d'esprit général à ce sujet.

Quand au quantitatif, je suis pour, quand on s'efforce de quantifier efficacement ce qu'on cherche à mesurer. Et la mesure de la quantité de culture véhiculée devrait faire appel à deux paramètres, pas un seul : la largeur du flux et sa teneur. L'audience brute ne mesure que sa largeur.

http://www.regardfc.com

Philaunet En ligne

Philaunet
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Re: Au fil de l'écoute - Mar 10 Avr 2012, 18:33

C'est un vrai cours de grec que vous nous offrez là, Masterkey, et ce n'est pas faire le mariole que d'employer des mots précis d'un registre plus rare (même si vous les avez confondus, ce qui donne l'occasion d'apprendre deux mots au lieu d'un). Le simple n'est d'ailleurs pas une valeur en soi, mais il est exigé des producteurs de France Culture ou d'ailleurs pour que le propos soit accessible à une large masse de personnes qu'on (qui est cette instance ?) ne croit pas capables d'ouvrir un dictionnaire (et qui ne le sont pas à force de ne plus en avoir l'occasion).

À quel message de Nessie faites-vous référence ? Grenoble ou Lenoir ? Je comprends pour le Grenoble de Ville-Monde, mais pas pour Lenoir sur lequel j'ai préféré m'abstenir d'écrire jusqu'à maintenant, et ce n'est pas l'entretien de ce dernier avec Janssen (reçu également par Germain-Thomas le 08 février 2009, une comparaison s'impose) qui va m'inciter à commenter sa présence au micro.

Quantifier, oui, dans l'absolu. Mais tirer des conclusions ? Selon quels critères ? Une température de l'air de 25°, c'est... quoi ? Certains trouveront cela parfait, d'autres trop chaud (ou pas assez).

Sur France Musique, il y a eu (et il y a toujours) une volonté de quantifier le temps de parole des producteurs, car selon des sondages, on y "parlait trop". La contextualisation des oeuvres passait pour ennuyeuse auprès de certains auditeurs qui préféraient un robinet à disques en guise de radio. Il a donc été décidé que peu importait la teneur des paroles, ce qui primait c'était leur durée en secondes et minutes, car voilà qui était un paramètre facilement mesurable. Et ce qui est facile est préféré à ce qui ne l'est pas, comme mesurer la densité d'une parole en informations pertinentes ou en réflexions de qualité.

Il y a un gros effort à faire pour s'extraire de la tyrannie omniprésente et abusive de l'immédiatement quantifiable du genre, "augmentation record de la fréquentation des musées, formidable !" ou "augmentation de l'audience de France Culture de 0,2%, youpi !". Et c'est cet effort auquel participent les bonnes critiques radiophoniques de ce Forum.



masterkey 

masterkey
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168
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Re: Au fil de l'écoute - Jeu 12 Avr 2012, 14:22

Philaunet a écrit:"Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer."
[...](mais Masterkey, en attendant j'adhère totalement à la proposition : mails individuels ou de RFC ? Qui fait un rappel des adresses où écrire ?)

Eh bien, mon cher Philaunet, la proposition est en route, sur ce fil : https://regardfc.1fr1.net/t453-proposition-de-message-aux-candidats-a-la-presidentielle

http://www.regardfc.com

Pantoufle 

Pantoufle

169
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Vendredi en fin d'après-midi - Dim 17 Juin 2012, 11:02

Je m'étonne que personne ici n'ait jamais évoqué les fins de vendredi après-midi de France Culture. Après le lancinant "Pas la peine de crier ...", et malgré l'interruption regrettable du prêchi-prêcha inutile des "Lignes de fuite" (lignes qui ne fuient rien du tout, et qui surtout ne mènent nulle part sauf dans une pleine lessiveuse de lieux communs => Quelqu'un peut-il m'expliquer comment une chronique aussi creuse peut être programmée sur une chaine comme France Culture et à cette heure là ? Rolling Eyes No ), je recommande chaudement l'excellent "Sur la route", magazine de reportage vraiment bien fait, dans la pure tradition France Culture, je trouve, animé par un producteur (dont j'ai oublié le nom) pertinent, cultivé et drôle, dont le ton n'est pas sans rappeler un ex-producteur de feu les matins de France Culture, à mon avis I love you . Puis c'est un journal très court (hmmm c'est bon ça), genre strict minimum obligatoire auquel on ne prête pas attention (si vraiment quelqu'un veut des infos, il y a des stations dédiées), et hop Le Magazine de la Rédaction, vrai regard approfondi, intelligent, au montage soigné, sur un sujet d'actualité Smile .
Bref un long moment de plaisir sur France Culture.

Nessie 

Nessie

170
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Comment 'Place de la toile' est devenue la radio de l'âge bète grâce au Freluquet des ondes - Lun 18 Juin 2012, 17:24

Voici pour le Xav'e une torpille en loucedé mais pas dans le fil de son émission tellement merdique qu'on renâcle à lui en laisser un vrai, de fil. Donc une torpille aussi lourde que possible dans ce fil de brèves dont certaines sont élogieuses d'autres incendiaires. Ca sera bien assez d'honneur pour le producteur le plus médiocre de toute la chaîne. Médiocre à l'oral avec son lexique médiocre et ses 'voila' de médiocre, médiocre en réflexion, médiocre en culture, médiocre même sur son sujet et médiocre dans son Place de la toile où il se montre médiocre jusque dans ses provoques minables. Par exemple ce samedi quand il conclut un extrait musical à sa façon entendez des plus déplorables en y ajoutant ce commentaire <<"Quand on a qu'internet", c'était JC-Frog qui rejouait, d'ailleurs en l'améliorant assez nettement, la chanson médiocre de Jacques Brel. >>.

Ouais....

Je devine d'ici la consternation des amateurs de Brel. Peut-être même d'Adèle Van Reeth qui avait conclu un de ses récents Chemins par cette même chanson qu'elle avait au passage qualifiée de sublime. Entendons-nous bien : Jacques Brel je peux pas le blairer parce que les fils de bourges qui jouent la carte de la révolte moi ça me fait gerber. Et puis comme je ne prise guère l'hystérie je n'ai pas de Brel chez moi. Reste son talent de poète qui ne m'a jamais semblé vraiment époustouflant ; mais comme auteur de chansons et homme de scène, il atteint une dimension rare, quelques centaines de coudées au dessus du niveau que pourrait espérer atteindre le Xav'e s'il lui venait l'envie de faire des progrès, ce qui n'est manifestement pas dans ses plans. Du coup ça me fait bondir d'entendre un tel nullos savater un artiste qui, vivant, n'aurait pas eu peur de venir lui botter le cul. Et nous qu'est-ce qu'on en fait ? Xavier Delaporte, le producteur aussi énergique qu'une nouille après la 8e heure de cuisson, nous envoie pour la Nième fois une musique à fuir (ce que dans son style d'ado il appelle lui-même parfois "une musique pourrie") suivie d'un commentaire minable pour le coup il ne manque plus que son fameux rire façon braque de Weimar pour assaisonner cette pâtée.

Et l'auditeur il doit se farcir ça alors que l'heure est grave, alors que la grève menace et nous oblige à chercher un peu de pitance dans les émissions du week-end où on tombe sur cette crotte radiophonique. Comment ne pas ouvrir illico la boîte à éreintement ? Mais si un Raphaël Enthoven est ou fut quelque chose comme le Brel de notre radio (avec sa lourdeur assumée : du punch et de l'outrance, de l'énergie, de l'expression) alors Xavier Delaporte en est le Gregory Lemarchal. Imagine-t-on un Gregory Lemarchal au cimetière des stars, balancer avec mépris "enterrez-moi aussi loin que possible de ce médiocre Brel". Pourtant c'est un peu ça que vient de faire le Xav'e si nous admettons l'image du jugement non entre pairs, mais d'une discipline à l'autre. Comme image et comme rhétorique ça a quelque chose d'acrobatique oui je l'admets. Mais c'est surement moins acrobatique que la course en zigzags que devrait se taper le Xav'e pour échapper aux cartouches de gros sel que mérite son gros cul (car c'est bien tout ce qu'il a de gros ce freluquet des ondes).

Alain Machefert 


171
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Second degré? - Mar 19 Juin 2012, 16:54

Trés courte intervention. Etant moi-même un grand adepte du second degré, j'ai pris le commentaire de X. de la Porte comme tel. Mais le second degré est difficile quand on ne voit pas l'expression du visage, qui peut venir contredire le propos. (La tonalité également)
Vue "l'énormité" du commentaire de X. de la Porte, le second degré me semble la meilleure hypothèse.

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Re: Au fil de l'écoute -

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