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Accueil / France Culture

L'art de l'entretien radiophonique    Page 7 sur 19

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Nessie 


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Suce pince - Lun 07 Oct 2013, 18:12

Damn it, déjà chez le Veinstein ? Elle perd pas de temps. J'ai vu l'annonce de la sortie, mais je sais plus où. Il y a une préface fumante mais je ne sais plus de qui : Etienne Klein ou Frederic Martel ou Sylvain Kahn enfin kék'1 comme ça. Achille Talon peut-être ? Non toujours pas, flute. Mais ça va me revenir. C'est quelqu'un qui fait l'éloge de son "Polarhodoïde", donc, donc.... ah oui ça me revient, c'est un des invités récurrents de FC, la dernière fois  qu'il est passé à la Grande table j'ai été particulièrement fier de ne jamais avoir suivi un cours de philo.

Gradient 


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Apparatchiks radiofoniks - Lun 07 Oct 2013, 19:29

Probablement une des plus jeunes invitées de Veinstein. C'est ça le talent.
Nessie, vous parlez de Georges D-H, encore un habitué des studios de France Cul.
http://www.swediteur.com/titre.php?id=136
Bref comme l'indique votre titre, on attend cet entretien cette flash promo avec impatience.

Philaunet En ligne

Philaunet
Admin

63
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Caroline Broué nous soumet (longuement) à la question - Lun 07 Oct 2013, 19:57

Dans cette émission Les vingt-cent messages, nous avons entendu Caroline Broué s'enferrer dans une question-tunnel où il ne faut pas croire qu'on voit de la lumière, ni des Lumières au bout. Ceux qui aiment s'irriter les nerfs écouteront la suite. Je ne vous propose que la question (si la technique le veut bien). L'art de l'entretien à un niveau faible...
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2013/10/s41/NET_FC_d823a773-b8ce-4a37-ab33-e6ece39478eb.mp3" debut="22:10" fin="23:50"]

De 22'20 à 23'40 : cela fait une minute vingt secondes pour poser sa « question ». Son écoute vous laisse groggy.

Nessie 

Nessie

64
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Du jour au lendemain avec Romain Puertolas ou : 'Bonjour les branleurs' - Ven 18 Oct 2013, 13:58

Hier soir chez Veinstein, un entretien dont l'auditeur aura du mal à saisir l'intérêt, sauf pour le principal intéressé qui s'intéresse férocement à lui-même. Enfin pas seulement à lui-même car il s'intéresse à sa gloire, aussi. Par ailleurs ce type est depuis toujours un inconnu type, mais plus maintenant à l'en croire puisqu'avec son roman il a parait-il décroché la timbale du best-seller. Résultat il ne se sent plus. Si vous avez besoin pour vos archives d'un entretien où l'invité ne se sent plus, allez-y vous pouvez conserver celui-la. Mais au fait si ce pauvre garçon ne se sent plus, est-ce du fait de sa gloire enfin réalisée, ou bien était-ce déjà dans sa nature ? Remarquez, ce genre de narcisse n'est pas une exception dans Du jour au lendemain, où ils ont même tendance à être de plus en plus fréquents. Pour eux la fonction essentielle et même unique du rendez-vous radiophonique est de détailler l'intrigue du roman. Roman qui, en l'occurrence, n'est pas le premier qu'a produit l'invité, mais seulement l'un parmi les quelques centaines qu'il a écrits. Parce que voyez-vous j'écris tout le temps. On veut bien le croire. S'il dit vrai c'est probablement assez dramatique : qui donc peut écrire des centaines de romans et pondre quelque chose de valide ? Peut-être a-t-il flairé là quelque difficulté puisque sans perdre une once de l'auto-satisfaction qui transpire dans le dialogue, voila qu'il entreprend d'aligner quelques unes des trouvailles dont il a garni son noeuvre et dont il est évidemment très fier. Et ça va durer comme ça pendant tout le reste de l'entretien où en plus de nous raconter l'histoire (c'est très finaud, pour vendre un bouquin) il pète de fierté à nous faire l'étalage de ce qu'il considère visiblement comme des merveilles de créativité. Par exemple dans son roman il y a un personnage qui s'appelle Sophie Morceau. Gag de collégien. Gag de Papoudanlatête. Gag d'internaute en mal de pseudonyme loufoque. Et littérature ? Il est permis de douter. Mais s'il continue comme ça, il va carrément nous économiser l'achat de sa merde. Par chance pour lui peut-être, l'entretien s'achève avant qu'il ait dévoilé tous les formidables jeu de mots et astuces de son chef d'oeuvre. Veinstein a juste le temps de rappeler le titre du livre et de signaler le nom de l'éditeur : Le Dilettante. Pas étonnant, car dans cette maison l'on exhume des écrivains oubliés à redécouvrir et on promeut des contemporains oubliables que les lecteurs auraient gagné à ne jamais découvrir.  Et puis c'est fini ouf, on retrouve le piano de Bill Evans avec une Nième version de la valse pour Ellaine (en si mineur). Bill Evans qui, me semble-t-il, est de plus en plus souvent au rendez-vous de Du jour au lendemain. Veinstein n'a plus Bruno Treton pour lui choisir des musiques variées, alors il nous ressort sa mélancolie, inconsciemment peut-être pour nous dire ce qu'il pense du piètre numéro qu'il vient de nous livrer.

Philaunet En ligne

Philaunet
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Art désarticulé - Sam 26 Oct 2013, 22:25

Chez Sylvain Bourmeau dans Fictions policières au prisme des sciences sociales.

L'émission aurait pu être intéressante, mais écouter Bourmeau relève du défi : « on on on... de de de ... et et et... à à à... peut peut peut... sans sans sans... mais mais mais... etc. » Mor-tel.  

Jamais il ne se ré-é-é-é-é-é coute ? Comment on peut être derrière un  micro de radio publique culturelle et être aussi handicapé dans l'expression ?

On a tenu 20' en se forçant, car l'invité « Lilian Mathieu, Sociologue, Directeur de recherche au CNRS, enseigne à l'Université de Lyon 2 et à l'IEP, » n'est pas si inintéressant « à propos de son livre "Columbo : la lutte des classes ce soir à la télé" (Textuel, oct. 2013) »

Lilian Mathieu interrogé par un spécialiste du cinéma aurait pu laisser une trace intéressante dans les mémoires. Mais voilà, il a été gâché par le « speaker » qui, de manière caractéristique pour les gens qui n'ont rien à dire et qui s'en aperçoivent quand même un peu, pose une « question » fleuve d'un quart d'heure. Taisez-vous donc Bourmeau ! Hélas, le m'as-tu-entenduisme est si répandu à France Culture !

En passant on note ceci :

Et si la clé du succès de Columbo était sa mise en scène d'un affrontement de classes ?
Telle est la thèse réjouissante que propose le sociologue Lilian Mathieu à propos de la célèbre série télé américaine des années 1970-1980. (...) Une analyse jubilatoire pour un revival nourri des ressources des sciences sociales.


Quel rivaillevôle ?

Nessie 

Nessie

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Columbo contre les bourges - Dim 27 Oct 2013, 12:08

EH oui Philaunet. J'ai évité cette épreuve, ayant déjà appris lundi par cette fort sympathique chronique de Jacques Munier l'existence du livre de Lilian Mathieu, par ailleurs un habitué de "La suite dans les idées". Plus que Bourmeau, c'est Munier qui donne confiance : le travail semble mériter quelque attention. La remarque initiale sur Columbo n'est pas nouvelle et a pu être faite par maints observateurs : le policier crasseux et de basse extraction coince des grands bourgeois criminels,  offrant ainsi comme une revanche au prolétariat. Il y a une vingtaine d'années, l'un de mes professeurs en faisait occasionnellement l'illustration d'une mini-théorie. Personnage original et même à la limite de l'excentricité, il prétendait s'instruire abondamment en lisant la littérature policière, où il trouvait nombre d'erreurs tactiques à éviter quant il menait lui-même des affaires délicates. C'était la méthodologie du contre-exemple et de la contre-indication. Il suivait attentivement les séries policières, comme Perry Mason. En l'occurrence, il avait remarqué chez Columbo sinon une apologie masquée de la lutte des classes, du moins une inversion des valeurs, chose qui préoccupait fort Bruno Lussato (car c'était lui) pendant les 90's. Dans ses dernières années avant de devenir paranoiaque, il a peut-être bien abordé la question dans un de ses derniers livres, par exemple "L'échelle humaine". Ensuite il s'est fixé sur Wagner et du coup on l'a entendu pérorer dans 3 émissions face à Jeanne Martine Vacher. C'était bien.

En ce qui concerne Sylvain Bourmeau, aussi étonnant que ça paraisse il est meilleur en public qu'en studio, et même là il a fait des notables progrès en clarté depuis 10 ans. Je possède en archive quelques transcriptions scrupuleusement exactes de ses ouvertures d'émission, aussi interminables qu'emberlificotées (sans oublier le snobisme intello-idéologique). C'est aussi marrant à lire que déprimant à écouter, quant à l'exercice lui-même tout à la fois il lasse et désespère. Dans le post suivant, je donne un exemple pris parmi ces chefs-d'oeuvre de brouillon oral, c'était le 7 octobre 2004  :

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Dernière édition par Nessie le Dim 27 Oct 2013, 12:45, édité 1 fois

Nessie 

Nessie

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Sylvain Bourmeau contre la radio - Dim 27 Oct 2013, 12:24

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Voici fidèlement transcrite l'ouverture de La suite dans les idées le 6 octobre 2004 :

<< Une suite dans les idées euh euh ou l’on va s’soir parler de, de culture et et prolonger en quelque sorte euh deux, deux émissions euh récentes euh l’une que l’on avait consacrée à la fin de l’année dernière à un livre euh collectif euh qui s’appelait les Publics de la culture euh qui était-t-un-un livre Passionnant composé de nombreuses con-contributions euh de de chercheurs euh autour de de l’idée de de publics euh culturels de publics au pluriel et c’était la l’une l’un des apports intéressants et nouveaux de, de ce, de cet ouvrage. Et puis euh une émission plus récente euh que l’on avait consacrée euh un livre de Brigitte Le Grignou sur les publics de la télévision la question de la réception, eeuuh de, de la télévision, et aussi un, un ouvrage sur les publics médiatiques et les publics politiques. La on prolonge en quelques sorte euh et c’est pas tout à fait un hasard parce que sam semble corresponde aussi à une tendance euh de fond euh de la recherche en science sociale depuis quelques années, à, à un virage pris euh par la sociologie de la culture eeuuh l’attention euh portée donc euh aux publics euh dans leurs usages dans leurs, euh pratiques très concrètes, euh de, de la culture. Et, une émission un peu particulière parce que je n’ai qu’un invité ce soir euh qui est l’auteur d’un, d’un livre d’un gros livre euh de de huit cent pages qui me parait être un livre euh important euh « La culture des individus, dissonnance culturelle et distinction de soi » c’est, hun livre euh de Bernard Lahire Bonsoir (bonsoir répond Bernard). Vous êtes euh sociologue professeur de de sociologie à L’Ecole Normale Supérieure de, de Lyon, let-lettre et sciences humaines. Euh, et on vous doit euh, déjà un certain nombre euh de, de travaux dont on avait pu euh parfois parler à, à La suite dans les Idées euh : vzavez travaillé sur euh, sur l’illettrisme euh euh notamment sur l’invention de, de l’illettrisme. Et puis vous avez aussi euh tenté euh euh de complexifier de de porter un regard de critique constructive euh je je pense sur euh euh le travail de de dans la lignée de de de Pierre Bourdieu et en particulier euh récemment sur cette notion ce concept euh d’habitus avec votre euh, vos vos livres « L’homme pluriel » et puis « Portraits sociologiques » où vous essayiez de montrer comment en fait euh ’pouvait yavoir différents habitus euh chez un même individu selon qu’il est, en situation professionnelle, en situation euh familiale euh par exemple. Euh et là, au fond, c’est toujours cette euh ce souci de, de complexifier de sophistiquer euh d’aller plus loin dans un certain nombre euh d’apports que la sociologie euh critique, a pu euh euh mener euh depuis euh de longues années maintenant disons euh sur la question de la culture les années 60. Euh, m, c’est ce c’est ce souci là qui vous a conduit à à mener euh différentes enquêtes, parce que ce livre repose sur diférentes enquêtes on va y rvenir, euh et écrire ce livre que, j’ai tendance à à considérer comme une... rrevisitation de de de la Distinction qui a été ce grand livre euh publié à la fin des années 70 mais qui reposait sur un matériel un p’tit peu plus ancien. Euh, grand livre pour euh pour la sociologie de la culture qui insistait sur euh un constat que que l’on faisait depuis le début des années 60 à savoir euh euh l’inégalité, euh sociale dans l’accès, à la culture. Alors revisitation parce que, vous vous y prenez euh différemment (déglutition de une seconde et 38 dixièmes) et on va on va y revenir et ça permet, justement euh Bernard Lahire d’aller, euh, d’aller plus loin euh, et d’avancer et peut-être de répondre aussi à ceux qui avaient tendance depuis quelques années à dire « mais on sait la sociologie de la culture finalement elle finit, toujours par enfoncer les mêmes portes ouvertes et à ressasser exactement les mêmes choses à propos euh, des pratiques culturelles, à savoir que les ouvriers euh ne mettent jamais les pieds ou à peu près euh dans les musées euh euh bon, tout ce que l’on sait euh sur euh sur la culture depuis euh ces travaux des années 60 ». Et puis euh ce qui devenait d’ailleurs de plus en plus préoccupant parce que ces enquêtes el-elles sont elles ont commencé à paraitre au début des années 60 au moment aussi où on a mis en place euh ce qu’on appelle la politique culturelle qui visait précisément par le développement culturel à à faciliter l’accès, euh des plus défavorisés à la culture et à mesure que : à force d’enquêtes on se rendait compte que finalement euh euh béh on bougeait un ptit peu les choses stadire kles pratiques musicales amateurs par exemple le prêt en bibliothèque un certain nombre de choses bougeaient, mais pas fondamentalement malgré tout, les inégalités sociales dans l’accès ààà la culture c’était un peu désespérant. Eeuuh et là, vous montrez en fait que, certes cette image là n’est pas fausse et qu’elle n’a pas bougé euh et donc que ces enquêtes euh quantitatives sur les pratiques culturelles des français sont Justes, mais que, on peut regarder de façon peut-être un petit peu plus précise et se rendre compte euh d’une situation beaucoup plus complexe qu’elle n’en a l’air au premier, au premier abord Bernard Lahire :  >> (ensuite Lahire répond, d'ailleurs dans un style assez proche).

C'était Sylvain Bourmeau



Dernière édition par Nessie le Dim 27 Oct 2013, 12:47, édité 1 fois

Nessie 

Nessie

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Entracte dans la Bourmellitude - Dim 27 Oct 2013, 12:38

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C'est tout à fait sidérant n'est-ce pas ? Pour renforcer encore la sidération, je suggère aux courageux d'en faire un exercice de lecture à voix haute et surtout en aveugle, je veux dire : lire à rythme soutenu et en s'efforçant d'anticiper a minima (le mieux serait : pas du tout), sans chercher le sens un peu comme si on lisait dans une langue étrangère (et d'ailleurs c'est un peu ça) ou comme pour une lecture purement phonétique ( ça n'aurait qu'un peu moins de sens). J'insiste : à voix haute. l'effet est saisissant.

A part ça, l'écoute de l'émission en général (et celà dès 1999) montre que cette bouillie sonore ne résulte aucunement du bégaiement, mais d'une affectation posturale, entendez : c'est de la frime. Ce qui n'a rien d'étonnant quand on sait que la principale influence intellectuelle de Bourmeau c'est Pierre Bourdieu, le maître ès-posture. D'ailleurs une bonne partie de ces tics verbaux affectés étaient présent aussi dans la parole de Julie Clarini et dans celle de Pascale Casanova.

Et puis, dans le même document d'archive, je trouve "La suite dans les idées" du mercredi suivant : le 13 octobre 2004 Sylvain Bourmeau recevait.... Lilian Mathieu.  L'intro de l'émission était de la même eau que celle j'ai livré ci-dessus. Pour ceux qui ont usé l'exercice précédent et pour tous les forumeurs intéressés par la pathologie radiophonique, voici dans le post suivant un deuxième et dernier exemple du cru Bourmeau-2004, avant de m'arrêter là. Je n'ai pas l'intention d'en faire un Upanishad, et puis je redoute que certains webnautes égarés en fassent objet de culte et addiction, non parce que chez les militants parfois on voit des drôles de trucs vous savez.

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Nessie 

Nessie

69
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la suite dans les idées - Octobre 2004 - Dim 27 Oct 2013, 12:52

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Cette dernière transcription avait été faite tardivement, alors que profitant des vacances universitaires j'écoutais quelques cassettes restées en attente (rappel : nous étions en 2004).Entre temps la méthode de transcription s'était un peu affinée pour tenir compte d'un autre tic affecté repris chez Bourdieu : la respiration bruyante, histoire de montrer qu'on est sous la pression d'une intense activité intellectuelle. Ca fait partie de la comédie Bourdiste permanente.

(Durée : 3'40)
<<« Au début des années 90 après euh un relatif euh calme euh dans les années 80 peut-être euh lié à à l’arrivée de de la gauche euh au pouvoir on a vu euh (respiration) euh reprendre un certain type euh d’action euh collective - d’action politique et et s’inventer euh se réinventer (respiration) de nouvelles manières d’intervenir dans l’espace euh public à coté souvent euh des partis à coté euh des syndicats (respiration) qui étaient euh les lieux plus traditionnels (respiration) de ces euh mobilisations euh politiques et puis au même moment euh de façon, concommitante(respiration) on a vu aussi euh paraitre un certain nombre de travaux de sciences sociales consacrés (respiration) à la mobilisation collective à l’action collective à ces nouvelles formes de mobilisation mais zaussi euh (respiration) euh aux anciennes euh formes. Alors c’est par cette euh remarque sur la concomittance de ces deux phénomènes (respiration) euh que s’ouvre euh un livre euh très intéressant d’Lilian Mathieu qui parait euh ces jours-ci « Comment lutter (respiration) Sociologie et mouvement sociaux » qui parait chez chez Textuel (respiration) euh et qui pose la question de la r’lation finalement entre ces deux euh phénomènes (respiration) euh et qui pose de façon euh particulière une vieille question celui (sic) de de l’engagement, l’engagement dans les sciences sociales même plus largement de la (respiration) de l’engagement euh des intellectuels. Et alors on est loin euh là de l’engagement des intellectuels euh universel tel qu’on le connaît on est loin aussi euh de l’engagement (respiration) euh des intellectuels spécifique pour reprend’ la formule euh de de Foucault dont on parle beaucoup euh (respiration) en cette année de de vingtième anniversaire de de sa mort. On est loin aussi de l’engagement (respiration) euh sous la forme de l’expertise (respiration) on on a là affaire à un mode d’engagement peut-être euh très très spécifique (respiration) euh lié à au fait que ces gens qui travaillent sur les mobilisations collectives (respiration) ont cela de particulier (respiration) qu’il sont en quelque sorte des professionnels de l’action collective euh euh c'est-à-dire qu’ils observent l’action cossec euh l’action collective professionnelle (respiration) euh non pas de de l’action elle-même (respiration) mais euh de l’action comme euh comme objet euh politique euh qu’ils ont choisie de de … comme objet d’étude.

Donc en fait (sic) c’est c’est euh, de là que j’ voudrais euh, qu’on parte pour euh essayer de retracer un ptit peu (respiration) euh ski s’est passé non seulement depuis euh l’ce début euh des années 90 (respiration) euh Lilian Mathieu, euh mais aussi euh avant euh pour essayer de comprendre en quoi ske vous notez là relève euh probablement d’un d’un effet de de génération et lié à ce silence dont j’parlais (respiration) euh des années 80 et à l’arrivée (déglutition) de gens qui euh ont euh grandi euh dans ces années 80 ont appris euh ces outils des sciences sociales à un moment où y avait une forme de recul (respiration) à l’égard euh de, de l’action politique.

Alors … euh on va d’abord euh parler un p’tit peu de vot’livre et puis pour euh ouvrir le le débat euh par la suite j’ai demandé à à trois autres euh euh spécialistes du du politique sociologues de de la politique ou euh (respiration) sociologues tout court mais qui s’intéressent euh Particulièrement aux aux questions euh politiques (respiration) de de débattre ce soir Yves Sintomer qui est professeur d’sociologie politique à à Paris VIII euh Bastien François qui euh (respiration) professeur d’sciences politiques à l’Université Paris I (respiration) Yannick Barthe qui est chargé de recherches au CNRS à à Grenoble et qui a animé euh avec Cyril Lemieux au cours de l’année dernière (respiration) un un séminaire à lécoldéhautezétudes sur les pratiques d’engagement dans dans les sciences sociales. (respiration). Vous Lilian Mathieu eeuh vous êtes déjà venu plusieurs fois à la Suite dans les Idées pour euh pour différents euh travaux vous avez travaillé sur différents mouvements sociaux notamment (respiration) euh sur les prostituées euh sur euh (respiration) les associations de lutte eeuh contre l’sida euh aussi (respiration) euh … vous êtes euh également chercheur euh au… CNRS.

Alors… ce livre … voous prenez bien soin au départ euh de (respiration) de dire ce qu’il n’est pas stadire que il n’est pas ni un manuel pour euh les militants même s’il s’appelle « Comment lutter » (respiration) euh il n’est pas non plus … un manuel de sociologie politique qui euh (respiration) viserait à à présenter un peu toutes les approches et pourtant il ressemble un ptit peu à à chacun de ces deux projets en et il essaie de faire se rencontrer deux projets qui sont normalement … euh dans des sphères euh assez étanches et hermétiques Lilian Mathieu : ...
>>

(suit la réponse de l’invité, comme toujours elle aussi saturée en euh euh au début, ensuite ça s’arrange...)

Alain Machefert 


70
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Re: L'art de l'entretien radiophonique - Dim 27 Oct 2013, 13:54

Nessie a écrit:(suit la réponse de l’invité, comme toujours elle aussi saturée en euh euh au début, ensuite ça s’arrange...)
Mimétisme du genre "Zelig" peut-être? J'ai un peu cette tendance de répéter les tics de langages ou les accents de mes interlocuteurs s'ils sont suffisamment forts.

Philaunet En ligne

Philaunet
Admin

71
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Éructation - Mer 11 Déc 2013, 23:23

Dans l'entretien avec le passionnant Pierre Kalfon on peut entendre cette élégante question :

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2013/12/s50/RF_C11B87F8-A6E7-4134-ACB1-0839849ABBFB_GENE.MP3" debut="38:28" fin="39:00"]

Sinon L.A. se tait la plupart du temps (c'est heureux).

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Re: L'art de l'entretien radiophonique -

L'art de l'entretien radiophonique     Page 7 sur 19

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