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Des producteurs de France Culture    Page 3 sur 20

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Nessie 


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Insomnie - Jeu 01 Mai 2014, 04:33

Damnation, voila l'insomnie. Que faire ? Dans de telles situations, il faut mettre à profit le calme et le silence nocturne.

2 solutions, ou plutôt 3 : la première tentation c'est d'écouter une émission ancienne ou bien les Nuits de FC, ce qui reviendrait presque au même. L'autre voie : en se munissant de courage, tester une émission récente dans laquelle on avait cru déceler quelque intérêt, par le titre ou par le nom de l'invité. Il y a toujours en attente une petite réserve de Grain à Moudre et de Grande table, qui traine dans un coin de l'arbo, créé spécialement fait pour ça.

J'ai choisi la dernière option. Et voila que j'entends Caroline Broué qui entre deux rires forcés pose à son invité des questions qu'elle ne comprend pas. Remarquez ça serait un exploit et en plus elle serait bien la seule, car l'invité lui non plus ne comprend pas il ne comprend rien ou plutôt il ne comprend qu'une chose :  il est face à une productrice, professionnelle, titulaire d'une des meilleures cases du programme dans une radio du service public, occupant donc une position enviée, et qui ne comprend strictement rien ni à ce qu'elle a lu, ni même à ce qu'elle dit en cet instant précis. Il faut insister là-dessus car c'est tout de même prodigieux.

Comment a-t-on pu en arriver là ? Trop de boulot ? Ou peut-être, mal organisé : trop de livres différents à présenter et pas le temps ou pas la moelle de tout lire (n'est pas Brice Couturier qui veut). Ou bien pas assez d'assistants-stagiaires pour les lire à votre place et vous en livrer un digest bien fait ? Ce qui serait un mode de préparation pas plus mauvais qu'un autre. Ou alors peut-être que la fiche de lecture a été bâclée par une véritable bûche : une brèle recrutée en banlieue pour raison de quota, et non un des jeunes normaliens vaniteux qui s'infiltrent dans la baraque en espérant y jeter l'ancre pour de bon (on les reconnait parfois quand ils accèdent au micro et en ces moments-là on regrette assez rapidement que celui dont on doit entendre l'arrogance ne soit pas plutôt une simple brèle récupérée en banlieue). Oui quel mystère. Par contre ou plutôt en revanche ce qui ne fait pas mystère, c'est que Caroline Broué ne comprend rien au hasard, rien à la science, rien à la recherche scientifique, rien à la littérature pas même policière mais alors vraiment rien à rien. On se dit que c'est un bien grand malheur tout de même, que d'être aussi bête enfin au moins elle a un emploi c'est toujours ça de gagné. A moins que ce ne soit le livre lui même qui....  Mais alors pourquoi en parler, ah oui où ai-je la tête : c'est un sujet à la mode : la sérendipité. Dit comme ça, ça sonne comme "sérendipitié". Ca traine depuis au moins 50 ans dans la philosophie anglo-saxonne mais Xavier Delaporte s'en est saisi comme de la découverte du XXIe siècle, d'ailleurs non sans naturaliser sottement ce qui n'est en fin de compte qu'une amusette : quand on entend Xavier Delaporte parler de "la sérendipité" on a vraiment l'impression d'entendre un maraîcher parler de la citrouille ou un ingénieur parler de la capillarité ou un garçon-coiffeur parler de la perruque enfin j'arrête là car je n'ai pas ouvert ce post pour écrire une 101e vacherie sur l'homme qui a découvert le nutella non par sérendipité mais par tropisme pur. Mais je sens que je m'égare : cette Grande Table sur le hasard dans les sciences ne vaut décidément pas un clou et il ne faut pas compter sur la productrice pour apaiser l'état de panique qui s'installe chez l'auditeur, avec de façon récurrente la question qui se pose environ 3 fois par minute, encore et toujours : comment en est-on arrivé là ?

J'en étais là de mes désolations quand préférant interrompre ce massacre, en tablant sur le bienveillant hasard je suis passé à autre émission de la même réserve pour constater que Laure Adler nous offre une énigme exactement identique. Car même sur des sujets qui l'obsèdent par exemple la psychanalyse, face à Daniel Widlocher elle pose des questions sans queue ni tête, privées de sens, de pertinence, d'intérêt, enfin privées de tout. Et la même question se pose : voila une femme qui est titulaire d'un doctorat d'histoire, qui fait de la radio depuis 35 ans dont une bonne partie pour financer des années de lacanisme, une femme qui a produit pendant 6 ans une émission culturelle à la télé, émission qu'elle avait certes repris à d'autres (pour la saboter mais c'est un autre problème), enfin il faut signaler qu'elle avait été conseillère personnelle d'un homme d'Etat doté d'une grande culture. Et sur un sujet qui l'obsède littéralement, la psychanalyse, elle ne trouve à sortir que des clichés, des âneries, et des questions ineptes. Encore une fois la question se pose : comment en est-on arrivé là ?

Et aussi : apparemment tout le monde s'en fout. Son mari dont la vie ne doit pas être marrante-marrante produit deux heures plus tard une émission autrement soignée. Le patron du CSA semble plus occupé par le tiercé que par la radio culturelle. La ministre de la culture rumine la matière des poèmes d'amour qu'elle enverra bientôt au nouvel élu de son coeur tout en espérant que cette fois ce ne sera pas un ministre-clé du gouvernement. Quant au patron de la radio il est trop occupé à faire reluire son cv à cette intention il vient de se faire livrer 28 bidons de polish et il a embauché 23 cireurs de CV quand ça se saura ça fera du boucan : prévoir scandale, démission, hara-kiri et tutti quanti. Et les auditeurs ? Est-ils possible qu'ils s'en foutent complètement ? Enigme, là encore.

Anattendant, je viens de me farcir deux tumulus de perplexité à l'écoute d'un numéro de La grande table sur le hasard dans les sciences, puis d'un Hors-champs avec un psychanalyste, homme d'ailleurs fort estimable et qui a réussi l'exploit de répondre à toutes les questions avec clarté, et en désamorçant leur potentiel de confusion. Mais pour apprendre quelque chose de ces 2 fois 40 minutes de radio, bernique !

J'aurais mieux fait d'écouter les Nuits de FC. Aucun des saboteurs du programme de journée n'y était présent.

Nessie 

Nessie

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Le style, c'est la femme même (cherchez le style) - Sam 03 Mai 2014, 16:55

Dans le sujet \"Ca rime à quoi", Philaunet a écrit:Richeux, Nauleau, Charon, homogénéité de style...

Vains d'yeux c'est bien lapidaire, comme lapidation. En finir avec Sophie Nauleau et avec une seule bastos d'infamie ? Ah non c'est un peu court jeune homme. Quelque caractéristique en commun qu'on leur trouve, ça ne suffit pas à justifier le verdict d'homogénéité. Car les 3 donzelles sont par trop différentes, dans le fond comme dans la forme. Nous avons dans l'ordre inverse :
- une obsédée de la perf' (lire : performance, et non perforation ou perfection)
- une ancienne étudiante en lettres qui dialogue avec des auteurs en poésie et toujours sur leur travail, voila qui est bien cerné
- une midinette qui joue à l'écrivain et qui raconte n'importe quoi, aussi bien dans ses mini-essais que dans ses questions sans queue ni tête.

Anyway, de quel style parlons-nous ? Du style radiophonique, en tant que chargée de la production ? Ah non car il est trop différent chez les 3 donzelles. Alors, du style orale-vocal peut-être ? Certes, il y a des résonances semblables, enfin parfois, mais n'est-ce pas plutôt dû à l'age ? Alors s'agit-il du style  de rédaction ? Autant celui de Marie Richeux n'est que pose, affèterie et mise en scène de soi, autant celui de Nauleau se veut une mise au service de ce qu'apportera son invité. Quand à la Charon, c'est de la perf', encore de la perf' toujours de la perf (lire performance, et non perfusion ou perfumigation)ce qui fait que la page de L'atelier intérieur est bourrée de dessins, photos, vidéos, sans autre intérêt que d'avoir été produits en dirèque pendant les missions. On ne trouve rien de ces foutaises chez Ca rime à quoi.

Certes il y a des traces de nunucherie chez Sophie Nauleau, et je ne me suis pas fait faute de le dire par exemple dans ce post où je tente de faire la part des choses. Chez la première c'est plutôt du snobisme intellectuel et de la pose : Aurélie Charon applique avec 30 ans de décalage la doctrine Veinstein à grands renforts d'invités plasticiens. Mais la nunucherie qui atteint le létal plutôt chez la troisième, on la retrouvera plus directement chez Albane Penaranda, chez Louise Tourret, et chez l'intervieweuse du rENdEZ-vOUS dont je préfère ne pas savoir le nom.

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Danièle Sallenave (en prend pour son grade) - Mar 06 Mai 2014, 14:30

Plutôt chroniqueuse que productrice, Danièle Sallenave a eu « l'honneur » de se voir consacrer deux récentes contributions aussi différentes que pertinentes qui méritent rappel et inscription dans ce fil.

Dans une contribution fort savante,
Antoine Arnoux a écrit:(...)Mme Sallenave, qui siège pourtant à l'Académie française, cite le Tartuffe de façon fort inexacte. En rapportant comme elle fait ces vers (bien « fameux »), elle semble ne pas connaître certaines des règles qui définissent la métrique (classique) française. (...) La récente élection de M. Alain Finkielkraut trouble-t-elle encore Mme Sallenave ?    
http://www.franceculture.fr/emission-les-idees-claires-de-daniele-sallenave-segolene-et-les-decolletes-2014-05-02

Et dans le fil des Nuits, en n'y allant pas de main morte et de manière stimulante
Nessie a écrit: (...) Dès l'ouverture avec le numéro de Radio Libre, on se farcit les lourdeurs de Danièle Sallenave qui use la patience de l'auditeur en racontant son voyage en bagnole vers Prague. Avec ses peurs de toutes sorte, et d'abord idéologiques : peur que cette ville une fois modernisée devienne aussi dénaturée que les villes occidentales. La progressiste rémunérée du vendredi matin serait-elle en fin de compte une sorte de réactionnaire ? N'empêche, si les PECO (pays d'europe centre-orientale) lui plaisent à ce point, que n'y va-t-elle jeter l'ancre, et pourquoi avoir attendu si longtemps au fait ? En écoutant de telles sornettes on se prend de temps en temps à douter : c'est vraiment elle qui a écrit "Les portes de Gubbio" ? Ou plutôt quel ghost-writer ? Ou bien peut-être qu'elle a fait le prète-nom pour son Jules ? Alors donc éloge et attirance pour la société des PECO oui mais pas tous hein : par exemple pas la Pologne qui est trop triste pour Danièle. Ouf, les Polonais l'ont échappé belle. Les Tchèques n'étant que faiblement francophones et francophiles, ne sauront pas quelle calamité soporifique a passé leur frontière dans les deux sens car hélas elle n'est pas restée là-bas. Ah tiens la frontière justement sera l'occasion de servir à l'auditeur un autre cliché idéologique : la frontière c'est ce qui sépare non les peuples, mais les classes. Et voila notre Danièle qui roule en trombe sur l'autoroute mais en zigzags à cause des sanglots : sanglots pour les exclus. On ne sait pas bien lesquels, mais ce qui est certain c'est que les exclus elle n'en fait pas partie cette enfant gâtée de la République qui n'a eu qu'à passer un concours à 19 ans pour être protégée toute sa vie durant. Elle est donc plutôt du bon côté de la barrière sauciale. Voila pour la barrière et quant au niveau comme dirait Goblot, voyons un peu les autres peurs de la nave : tout en roulant sur l'autoroute, Danièle se ronge les sangs car elle n'est  pas sûre d'arriver à temps, comprenez avant la fermeture de nuit de son hôtel. Malgré cela -souvent femme varie- elle quitterait bien l'autoroute pour aller se jeter un godet dans un de ces mignons villages avec leurs mignons clochers. Elle sera privée de ce bonheur ou plutôt elle loupera la sortie parce qu'une bagnole la suit de trop près et l'empêche de ralentir (elle ne sait pas qu'elle s'y prend tout simplement trop tard). Eh non vous ne rêvez pas c'est bien la future académicienne du vendredi (ou du dimanche ?)  qui est en train de vous raconter son voyage à Prague. Eh bien pour ceux qui ne la connaissaient pas ou bien l'avaient oubliée, voici donc la nave qui a milité contre l'entrée de Finkielkraut à l'Académie. On la comprend. Les médiocres ont toujours du mal à supporter à leurs côtés certaines présences. Le vrai mystère est : que fait donc cette nave à l'Académie ?

Vous nous donnez envie d'écouter et de lire Danièle Sallenave pour mieux connaître France Culture et l'Académie française.

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Philaunet
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Charles Dantzig 3e (dans cette rubrique) - Jeu 08 Mai 2014, 12:17

Qui est Charles Dantzig ? Moteur, wiki, et boum, réponse : un dieu de la littérature et de la critique. On est à genoux, on se pâme devant le CV.

On ne trouvera pas sur Wiki que ledit zig (où est puce ?) anime une émission à France Culture depuis 2011, ce doit être une tare (néanmoins rémunératrice et utile comme réseau) de parler une demi-heure par semaine dans l'émission si mal nommée Le secret professionnel.

Si le panégyrique qu'on lit sur Wiki est mérité (pourquoi en douter ?), on ne comprend pas du tout les marques très réelles et répétées de l'incompétence comme "producteur" du critique, romancier, poète, éditeur, etc, qui est si tangible (et terriblement révélatrice de la réalité) dans l'émission et la page qu'il signe. Non, on ne le comprend pas.

Nessie a dans le post 8 plus haut (faisant suite à mon post 5) émis quelques hypothèses sur la pente descendante que dévale cette émission :
Nessie a écrit:(...)  Pourquoi s'arrêter ainsi sur un fait radiophonique aussi bref ? Parce qu'il n'est qu'un exemple du sérieux et de la préparation qu'on investit dans une émission, quand on est producteur à France Culture ou quand on est invité. En matière de cinéma c'est pas la première fois qu'on enregistre un flagrant délit d'ignorance mi-résignée ni -satisfaite (...)  Et où est le problème ? Eh bien le problème est que nous sommes sur France Culture, que l'auditeur qui s'attend à apprendre quelque chose il se trouve confronté à des gens qui n'ont pas le moindre scrupule pour gloser sur ce qu'ils n'ont même pas fait l'effort de chercher à connaître. Ne pas connaître, c'est normal. Ne pas se renseigner a minima, c'est la faute. Combien de temps de préparation pour cette émission, Monsieur Dantzig ? (...)
Charles Dantzig est un homme d'écriture qui signe romans, poèmes et critiques et qui juge l'écriture des autres comme membre de jury.

Ce 4 mai 2014 il signe ceci sur la page de Le secret professionnel des Présidents écrivains où je me permets, pardon pour l'outrage, de faire quelques remarques que j'accepte volontiers de voir contredites, si nécessaire :

Bien des hommes politiques français ont rêvé d’être écrivains, et y rêvent encore. ["y" reprend une préposition "à" et non "de"]
Je parle de ce qu’on appelle « le plus haut sommet de l’Etat », les rois, les empereurs, les présidents de républiques. Napoléon était comme ça.
[comme quoi ?]
Il a écrit un mauvais roman dans sa jeunesse, Le Souper de Beaucaire. Mais Louis XIV aussi [pourquoi "mais" ?],
Le ministre de ce père, Richelieu, écrivait des tragédies ou du moins se les faisait écrire par un atelier d’hommes de lettres, et était très jaloux de Corneille, qu’il a harcelé de persécutions mesquines. [harceler quelqu'un de persécutions ? ]
Napoléon III a éprouvé le besoin d’écrire un César, et même de se faire en partie écrire par Prosper Mérimée. [Qu'est-ce que veut dire, "se faire écrire par Mérimée" ?]
A l’époque contemporaine, on sait moins que Georges Clemenceau a beaucoup écrit, de mauvais romans et de mauvaises pièces de théâtre, l’une d’inspiration chinoise, est-ce parce qu’il avait une tête de kalmouk ? [de Kalmouk ?J'ai beau en ce moment même comparer le portrait de Clémenceau à un Kalmouk, je ne vois pas de traits communs]

Quel est le secret professionnel des présidents de la République qui écrivent? [espace avant tout signe de ponctuation à deux parties]
Je reçois pour en parler l’un de ceux qui ne le fait pas, [un de ceux ? BLM a été président ? ; fait pas quoi ? "écrivent" ? toute la phrase du romancier acclamé, poète, membre de jury littéraire, est mal construite]
Bruno Le Maire, ancien ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche (2009-2012) , député de l’Eure, qui a publié plusieurs livres, et dont Folio réédite son récent Jours de pouvoir".[Folio ne réédite rien, c'est Gallimard qui édite en 2014 dans la collection Folio ce livre paru dans la collection La Blanche un an auparavant].

Sur cette émission, une observation dans Le secret (bien enfoui) de la rigueur professionnelle (billet d'A.A. du dim 04 mai 2014)

Pour le style de Chardantzig dans d'autres rubriques de Regards sur France Culture :
https://regardfc.1fr1.net/t398p340-errare-france-culture-est#16519
https://regardfc.1fr1.net/t609p20-l-anerie-du-jour#16273
https://regardfc.1fr1.net/t609p20-l-anerie-du-jour#16276
https://regardfc.1fr1.net/t609p20-l-anerie-du-jour#16410
https://regardfc.1fr1.net/t163p240-au-fil-de-l-ecoute#16445

Note après édition 2019 : les liens ci-dessus renvoient en majorité à des posts ayant été ''modifiés'' par l'un des auteurs, ''Antoine Arnoux''. On retrouve le contenu partiel de ces posts dans les citations d'autres contributeurs.



Dernière édition par Philaunet le Ven 25 Jan 2019, 18:29, édité 2 fois

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Alain Finkielkraut - Sam 10 Mai 2014, 18:19

D'entrée de jeu, on se dit que voilà Alain Finkielkraut en indigné à gros sabots, puis direction inattendue, il en arrive à  un point de vue qu'on ne soupçonnait pas au début mais qu'on reconnaît rapidement comme un de ses thèmes favoris. Le début de l'émission est intéressant, il semble que Jacques Sémelin ne veuille pas se faire enfermer dans une position simpliste. Qu'a dit Henri Rousso ?  Ses premiers mots laissent entrevoir plus qu'un désaccord...

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/05/s19/RF_55DB730C-95D7-401A-AAC9-2A839BF982E3_GENE.MP3" debut="00:38" fin="03:00"]

1940-1944 : la France occupée face aux persécutions

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Raphaël Enthoven, lui, sait tout (sur tout) - Lun 12 Mai 2014, 10:09

Cette présentation de Elstir - A la recherche du temps perdu / Proust, non signée mais au style si caractéristique de Raphaël Enthoven en gros malin maniant les paradoxes et les images de pacotille, prêtant aux savants ou aux amateurs éclairés de graves défauts d'entendement, sous-entendant finalement que tous (sauf lui, bien sûr) sont  des gens simplistes, voire des idiots :

« Trois artistes imaginaires, c’est-à-dire plus que vivants, hantent la Recherche du temps perdu. L’écrivain Bergotte, que des lettrés réduisent à Bergson ou bien encore Anatole France. Le musicien Vinteuil, que des gros malins identifient à Fauré, Reynaldo Hahn ou césar Franck. Enfin Elstir, le peintre, que les détectives confondent avec Nicolas de Staël.

Tous trois valent mieux pourtant qu’un tel réductionnisme qui abaisse leur auteur au rang d’imitateur et enferme leur talent dans des limites de chair et d’os. Elstir n’est pas Nicolas de Staël, ni Monet, ni Manet, ni Rothko, ni personne, mais tous à la fois, et rien n’est plus beau, ni plus réel, que les tableaux invisibles dont la Recherche du Temps perdu nous offre le portrait.
».

Pour ne citer que quelques erreurs de langue dans cette présentation écrite par Enthoven (Antoine Arnoux nous éclairera, si nécessaire, sur le fond) :

des lettrés réduisent à Bergson ou bien encore Anatole France [à Anatole France]

des gros malins [de gros malins]

césar Franck [rendez à César sa majuscule !]

Tous trois valent mieux pourtant qu’un tel réductionnisme qui abaisse leur auteur au rang d’imitateur [phrase très mal construite : l'auteur de « Tous trois » ?]

les tableaux invisibles dont la Recherche du Temps perdu nous offre le portrait [la Recherche offre « le portrait de tableaux » ?]

Se croire un des plus grands spécialistes de Proust et écrire si mal à son sujet, c'est... comment dire ?

Mais il faut bien réactualiser Proust, car il y des choses à vendre : le livre des Enthoven, père et fils ; un Quarto de l'éditeur parisien outrageusement promu dans toutes les émissions d'Enthoven (qui a le même éditeur), comme s'il n'existait pas d'autres éditions de la Recherche.

Enfin, il faut bien conclure que le style populiste de Raphaël Enthoven vise à faire accroire que ceux qui l'écoutent et qui achètent ses livres se distinguent avec intelligence des lettrés, des gros malins et des détectives (qui sont ces derniers ?).

En cela Raphaël Enthoven (disant qu'on rit à chaque page de La Recherche) fait partie de ceux qui, consciemment ou non, veulent faire penser, pour des raison d'argent et de gloire, que n'importe quel auditeur, éclairé par ses soins, vaut mieux que l'ensemble des chercheurs.

Passion égalitaire dévoyée de celui dont le CV et la vie montrent le goût pour l'élitisme et le privilège. Il n'est pas le seul à France Culture.

PS Pour un échantillon « représentatif » du style de Rapahël Enthoven (à propos de musique), une contribution sous la forme d'une Devinette à la Papous du dimanche. Alain Machefert en avait rapidement trouvé la solution. Bon courage !

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Philaunet
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Doyens - Sam 19 Juil 2014, 14:18

Dans le fil AV, OPDA, morituri te salutant sous le titre "Elargissement du cadre Veinstein
JJJL a écrit:Dans mon message je disais qu'Alain V. était le doyen en temps de radio actuellement . (...)
Je pense qu'actuellement le doyen en France toutes radios confondues (est-ce possible qu'il y ait la même chose sur des radios locales voire associatives ? - là j'avoue je n'en sais rien mais je pense pas et puis de toute façon on parle ici de radios nationales) , le doyen disais-je est actuellement Georges Lang sur RTL et de la même manière qu'Alain V. était le dernier porteur de l'âme de la vraie France Culture (ou doit-on prendre France Culture comme du masculin et dire : le vrai France Culture ?) G.Lang reste la dernière flamme de cette radio.
Sur Europe 1 à part Jean-Pierre Elkabbach et la voix de Julie , je ne vois rien , pas de continuité etc ...
Sur France Inter vu que Mermet vient de partir aussi je vois pas . (...)
Le problème général est que les grandes personnalités de radio n'existent plus , les gens qui avaient une réelle présence.
Sur France Culture je ne vois que Raphael Enthoven qui est ce "charisme" là , je veux dire une vraie voix de radio , un voix radiophonique . (...)
Espérons un renouveau positif mais de continuité dans l'avenir un peu partout ...

Vous soulevez une question intéressante : l'identité d'une station de radio à travers une voix restant plusieurs décennies au micro.  On se souvient de Lucien Jeunesse au Jeu des Mille Francs, de José Arthur au Pop Club, pour rester sur France Inter. France Culture a eu Jean Lebrun et a toujours Antoine Perraud. Il est vrai que ce sont parfois, pour certains, des signes de ralliement (Jean Lebrun, Ivan Levaï) et parfois aussi des raisons de fuite (Elkabbach, Bouvard).

La radio n'étant plus exclusivement écoutée en flux, ni même écoutée autant, vu toutes les autres sources disponibles, le RDV à heure fixe avec une voix pendant des années a perdu de sa pertinence. Vous précisez dans votre contribution que les temps ont changé depuis les années 1970-1980, et c'est bien vrai. Les stations doivent s'adapter à la nouvelle donne (Internet, notamment, et horaires de travail, donc de transport et de déjeuner, flexibles).

Ce qui est important selon moi pour France Culture est moins qu'un producteur y soit employé, 10, 20, 30 ou presque 40 ans comme Veinstein (que le monde de la radio est cruel, y travailler 40 ans !), mais qu'il y ait un nombre suffisant de producteurs spécialisés et enthousiastes, les fameux producteurs tournants dont Nessie a plusieurs fois déploré, à raison, la disparition.

"France Culture" est-il du masculin ou du féminin ? On a envie de dire les deux, mais pour quelle raison ? « Le France Culture des années 80 » et  « France Culture est bien ou mal dirigée ».  Il ne viendrait à l'idée de personne de mettre l'article « la » devant le nom. On y réfléchira quand il fera moins chaud.

Sur la voix de Raphaël Enthoven, si vous aimez les avis contrastés, vous pouvez mettre son nom dans la fenêtre de recherche pour atterrir au fil « Des voix et des ondes » qui s'intéresse aux voix.

Et puisque nous sommes dans ce fil, permettez-moi de citer ce post pré-mo-ni-toire... Un peu plus haut, en effet, sous le titre Alain Veinstein, le 16 avril dernier
Philaunet a écrit:Un bel hommage de la productrice Colette Fellous à Alain Veinstein dans Du jour au lendemain du 12 avril.

Les deux producteurs de longue date semblent complices dans cet échange où Alain Veinstein (né en 1942) lance une plaisanterie sur la fin sans doute prochaine de son activité de plus de 30 ans à France Culture . Colette Fellous parle de sa rencontre avec Roland Barthes, puis de Pascal Bruckner avant de témoigner sa reconnaissance à son vis-à-vis :

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/04/s15/RF_E1214005-050E-4538-9155-1D592EDB6F1C_GENE.MP3" debut="12:40" fin="14:00"]

Alors l'effet de surprise, hein...



Dernière édition par Philaunet le Dim 23 Aoû 2015, 15:38, édité 1 fois

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Philaunet
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Michel Cazenave - Sam 19 Juil 2014, 19:02

Dans son post du 15 juillet,
Philomène a écrit: (...) Pour ce qui concerne des moyens d'expression des producteurs "hors les murs" de Radio France, Michel Cazenave semble avoir trouvé les siens: www.continents-interieurs.info

Par un hasard d'écoute, la même semaine, j'entends Michel Cazenave dans l'émission CULTURE FRANCAISE du 03 juin 1972 en dialogue avec Jérôme Peignot sur le sujet Les mythes de l'amour à propos de Tristan et Iseut et votre recommandation, Philomène, dans une émission, ainsi qu'elle est appelée par le concepteur du site sur lequel elle est mise en ligne, Philippe Renaud, intitulée "Maître Eckhart ou la plénitude de l'abîme", avec Isabelle Raviolo, du 25 janvier 2014.

1972 - 2014, le changement de voix à 42 ans de distance est très émouvant, et pour ceux qui ont suivi "Les vivants et les Dieux", dans les années 1990, entendre Cazenave, qui a eu 72 ans en juin dernier, est une belle surprise. Ce n'est pas lui qui fait l'émission, il y pose des questions, celles que l'on sait qu'il va poser, car il mouline le même sujet depuis des années avec Jung comme grille d'explication. Cette émission de deux heures et demie (eh oui, 2h30 sur Maître Eckhart ! ) reçoit une universitaire qui a tout le temps de développer sa pensée et ses connaissances face aux deux questionneurs.

Voilà qui illustre à merveille ce qu'écrit un commentateur suite à un article récent de Rue89 :
« (...) des choses peuvent aussi se faire en dehors des structures étatiques. Les gens se sont battus dans les années 80 pour avoir la radio libre et auraient rêvé à l’époque d’avoir un outil comme internet. »

Philomène 


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Re: Des producteurs de France Culture - Dim 20 Juil 2014, 11:07

Philaunet a écrit:
Alors l'effet de surprise, hein...

Hélas, ou heureusement, toute vraie surprise est toujours saisissante.

Je crois qu'un poète a du écrire quelque chose comme:
J’ai lu comme vous tous les journaux tous les bouquins et je n’ai rien compris au monde et je n’ai rien compris à l’homme, bien qu’il me soit souvent arrivé d’affirmer le contraire. Et quand la mort, la mort est venue, peut-être ai-je prétendu savoir ce qu’elle était mais vrai, je puis vous le dire à cette heure, elle est entrée toute en mes yeux étonnés, étonnés de si peu comprendre – avez-vous mieux compris que moi ?

Ces propos étaient-ils vrais ? étaient-ils faux ?
Est il possible de redouter une chose et en rire, sans rien perdre sur l'espoir du contraire ?
La sortie de scène de Veinstein est un peu théâtrale mais qui ira chercher les aveux de la chose vécue ?
Après 29 ans de remise en question annuelle qu'en est il de la certitude d'être encore renouvelé malgré tout ?

Philaunet a écrit:
j'entends Michel Cazenave [...] 1972 - 2014, le changement de voix à 42 ans de distance est très émouvant, et pour ceux qui ont suivi "Les vivants et les Dieux", dans les années 1990, entendre Cazenave, qui a eu 72 ans en juin dernier, est une belle surprise. Ce n'est pas lui qui fait l'émission, il y pose des questions, celles que l'on sait qu'il va poser

Retrouver Michel Cazenave dans ces émissions est assez indescriptible. J'imagine que l'on retrouve ici une forme libre d'expression radiophonique dans des émissions étonnement agréable à l'écoute (rythme, silence, profondeur du sujet dans une "conversation naturelle").

Je note cependant l'absence totale d'information, de publicité, sur ces émissions sur le site même de Michel Cazenave. Comme si ces émissions devaient trouver leurs auditeurs par une opération miraculeuse. Le cadre relationnel permettant l'expression et la constitution de ses émissions n'a visiblement pas l'audimat pour raison d'existence.

Mais, pour revenir à Veinstein, j'imagine que sorti de l'expression "sous contrainte" de Radio France, rien n'est moins sur et difficile que de retrouver/recréer un autre "espace" d'expression.

Nessie 

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Re: Des producteurs de France Culture - Dim 20 Juil 2014, 13:13

Mais, pour revenir à Veinstein, j'imagine que sorti de l'expression "sous contrainte" de Radio France, rien n'est moins sur et difficile que de retrouver/recréer un autre "espace" d'expression.
Pourtant quand on a un nom comme le sien (le leur, car ça vaut aussi pour Cazenave dont le site personnel existe depuis des années), c'est là une piste solide donnée au public qui saura l'utiliser dans un moteur de recherche. Et que ça devient alors beaucoup plus facile de rencontrer ledit public et donc de diffuser son travail sur un site, que si l'on est un illustre inconnu.

Mais si la web-radio entre lentement dans les moeurs, alors peut-être le potentiel de la web-radio individuelle est-il des plus incertains. La blogosphère elle-même a bien vécu mais c'était sur l'écrit, avant d'être aspirée par FaceBook... qui est un espace de micro-blogging multimédia, à qui la masse donne une puissance que les blogs atomisés n'ont pas. Enfin, au moins pour les inconnus car là encore, la différence à du sens.

Quoiqu'il en soit Veinstein persiste à s'exprimer. Il continue sur Twitter, dont il avait déjà détourné l'usage pour en faire non pas un livre (car le livre n'est venu que dans un second temps) mais  un dévidoir à poésie. Or cette solution il a été capable de l'inventer tout seul. Il pourrait donc faire le saut vers la web-radio personnelle.

Sauf que le faire de son propre chef, tout à la fois en s'auto-mandatant et sans rémunération (et même en s'auto-finançant), c'est une autre paire de manche. Comment dire à ses invités : "Je vous invite pour un entretien comme jadis, 45 minutes, mais je vous préviens ça ne sera disponible que sur mon site web". Ensuite comment retrouver la flamme et l'énergie que donne le fait d'être diffusé au niveau national et par une radio unique, à laquelle on s'est progressivement identifié ? Et dans l'inconscient du public, même celui qui écoutait déjà l'émission en podcast, l'émission reçue a moins de poids, elle est chargée de moins d'énergie, que si elle arrive par le canal de leur radio. Il y a bien un peu de pensée magique là-dedans, mais ça ne surprendra pas les lecteurs de Bachelard. La logosphère des ondes dotait l'émission et sa parole d'une force face à l'imaginaire du public ; rien ne dit que des entretiens identiques diffusés sur le web arriveront dans le haut parleur avec la même aura.

Pourtant, ce sont de tels outils qui sont à inventer. Il faudrait probablement modifier la formule, et considérablement, plutôt que de simplement la transporter sur un média neuf. Mais Veinstein n'a-t-il pas été de tous temps un innovateur et un concepteur de produits radio ? Un véritable producteur.

Nessie 

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Gilles Lapouge qui fut producteur à France Culture - Mer 24 Sep 2014, 16:38

Pour les nostalgiques de Gilles Lapouge (je dois dire franchement que je n'en suis pas mais alors pas du tout) signalons sa présence au micro de Laura Delair vendredi soir.

(pas encore eu le courage d'écouter pour savoir à quelle minute elle va placer son "votre imaginaire", son "dans votre itinéraire", son " [...] est important pour vous", ni son "vous faites de partie de ceux qui avez ...". En espérant qu'elle ne passe pas au tir groupé avec en plus son spécial-plantage sur le nom :"Nous allons écouter la voix de Robert-Louis-Stephenson qui a été important pour votre itinéraire et qui a NOURRI votre imaginaire puisque vous êtes un de ceux qui avez etc etc".

Enfin passons. TocTocTocTocTocTocToc..... TOC ... TOC ... TOC : Gilles Lapouge [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/09/s38/RF_CD65E9C5-5FE5-461E-AD25-410D75E9CF4F_GENE.MP3" debut="01:08" fin="42:35"]

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