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Lectures du jour, du soir et de la nuit    Page 9 sur 10

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Philaunet 


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Bonnes nouvelles, grands comédiens - Nicole Courcel lit un texte de Christine de Rivoyre : ''Les vaches de la nuit'' (1972) - Jeu 12 Oct 2023, 08:43

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t539p60-lectures-du-jour-du-soir-et-de-la-nuit#38951) a écrit:(...)
2- « Bonnes nouvelles, grands comédiens » de Patrice Galbeau.
Les lectures sont toujours excellentes.
1972
(...)
Les vaches de la nuit de Christine de Rivoyre, par Nicole Courcel (12-10-1972), réalisation Marcel Sicard (...)
On n'oublie pas le ton de Nicole Courcel lisant ce récit d'une femme désespérée par une rupture amoureuse et sauvée par un enfant qui l'emmène voir les vaches la nuit. Son interprétation confirme la conclusion de la chronique de Dominique Besnehard (voir plus bas) :
Nicole Courcel c’était le contraire de la sophistication. Nicole Courcel c’était une efficacité et une justesse de jeu inoubliables. C’était une belle femme de tête, une grande comédienne.

Lectures du jour, du soir et de la nuit - Page 9 Scree793

********************************

France Bleu Landes : la disparition de la romancière Christine de Rivoyre

Lectures du jour, du soir et de la nuit - Page 9 Scree792

(...) Ancienne journaliste au Monde puis directrice littéraire de Marie-Claire, membre du jury Médicis de 1971 à 2017, elle avait reçu le prix Interallié il y a 50 ans pour son roman "Le petit matin", dont l'histoire se situe dans le Sud-Ouest à l'époque de l'Occupation, puis en 1984 le prix Paul-Morand de l'Académie Française pour l'ensemble de son oeuvre. "Ses romans, mettant en scène des femmes libres et indépendantes, accompagnèrent l'évolution sociale et culturelle des années 60 et 70. Son oeuvre demeure profondément marquée par l'expérience de la guerre et par les Landes, terre d'enfance et d'élection, où la romancière avait choisi de vivre", détaille Frédéric Maget, qui dirige également la société des Amis de Colette. (...)

France Inter, La chronique de Dominique Besnehard, Nicole Courcel Dimanche 17 juin 2018.
Il y a deux ans, le 25 juin 2016, disparaissait Nicole Courcel. C’est à cette actrice lumineuse, véritable incarnation de la jeunesse française d’après la Libération, que je rends hommage dans les Vedettes de l’écran.

C’est Jacques Becker qui la découvre et la fait débuter dans son film Antoine et Antoinette en 1946.  
C’est alors le point de départ d’une carrière fructueuse où alternent avec bonheur et succès une quarantaine de films, de nombreuses créations théâtrales et une série de dramatiques, comme on disait au temps de l’ORTF. (...)

Philaunet 

Philaunet
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''Le ruban moucheté'' d'Arthur Conan Doyle par Raymond Rouleau (1973) - Sam 14 Oct 2023, 16:28

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t539p60-lectures-du-jour-du-soir-et-de-la-nuit#38951) a écrit: (...)
2- « Bonnes nouvelles, grands comédiens » de Patrice Galbeau.
Les lectures sont toujours excellentes. (...)

1973
Le ruban moucheté d'Arthur Conan Doyle, par Raymond Rouleau (16-08-1973) (...)
Une lecture dont l'interprétation de qualité transcrit bien l'atmosphère de mystère et d'horreur de ce récit. Dans la mise en scène de la BBC, 11 ans ans plus tôt (cf. plus bas), l'histoire profite d'effets sonores et de cinq comédiens. Pas ailleurs sont inclus d'autres passages (figurent-ils dans le récit orignal ?) qui peuvent créer un contexte plus explicite ne favorisant pas forcément  le climat de tension de l'histoire : on apprend que le beau-père a déjà tué quelqu'un en Inde et il vient menacer Holmes chez lui. Par ailleurs, Watson est une figure un peu clownesque qui enlève de la tension dramatique, celle que l’on trouve de bout en bout dans la lecture de Raymond Rouleau.

Sherlock Holmes Sherlock Holmes with Carleton Hobbs - Series 4 The Speckled Band (Rediffusions 2019 & 2022).
The detective investigates the death of a young woman with a violent stepfather.
Starring Carleton Hobbs and Norman Shelley.
Sir Arthur Conan Doyle's tale originally appeared in 'The Adventures of Sherlock Holmes' published in the Strand Magazine in 1892.
Adapted by Michael Hardwick.
Sherlock Holmes …. Carleton Hobbs
Dr Watson …. Norman Shelley
Helen Stoner …. Liane Aukin
Dr Grimesby-Roylott …. Felix Felton
Julia Stoner …. Miranda Connell
Producer: Robin Midgley
First broadcast on the BBC Light Programme in July 1962.

Philaunet 

Philaunet
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Micheline Boudet (1926-2022) lit trois récits de Georges Courteline - Mar 24 Oct 2023, 11:15

"Ça ira bien comme ça, qui écoute vraiment, de toute façon ? Et puis quoi, on n'est pas payés pour ça, alors, hein !"

Présenter une émission de 30 minutes avec tous les superlatifs de circonstance sans l'avoir écoutée, voilà les Nuits de France Culture.

Christine Goémé annonçait en 2015 : Bonnes nouvelles grands comédiens - Micheline Boudet dit un texte de Georges Courteline (rediffusion le lundi 23 octobre 2023).

La demi-heure est composée de trois récits et non d'"un texte" : "La pénitence", "Mouvement de valse" (à la 10e minute) et "La loi sur les chiens" (à 18'45).

Il est vrai que cette séquence indiquée comme diffusée la première fois le 23/10/1975 ne trouve aucun descriptif nulle part. L'Inathèque semble avoir perdu sa notice et ne donne que les notices des rediffusions de 2015 et 2016, identiques.

Quoi qu'il en soit, ce numéro permet de découvrir un Courteline (1858-1929) loin de l'image qu'en donnent les habituels commentaires, notamment dans "Mouvement de valse" qui rappelle fortement l'art de Maupassant.

Quant à Micheline Boudet, elle a beaucoup lu pour France Culture, ses interprétations mériteraient de nourrir les Nuits.

À découvrir via l'Ina,  vidéo de 1975 : Micheline Boudet évoque ses souvenirs à la Comédie-Française.

Pour son décès, le 5 juillet 2022, l'actrice ne semble pas avoir bénéficié d'une attention particulière (= rien). À son nom, seules trois émissions (dont une rediffusée) apparaissent. Quand on pense à la carrière de théâtre et de cinéma qu'elle a eue, sans parler de son œuvre radiophonique, ignorée de tous les médias !

Lectures du jour, du soir et de la nuit - Page 9 Scree824

Philaunet 

Philaunet
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Micheline Boudet dit un texte de Marcel Proust : Violante ou la mondanité (1972) - Jeu 26 Oct 2023, 20:45

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t539p80-lectures-du-jour-du-soir-et-de-la-nuit#39107) a écrit: (...) Pour son décès, le 5 juillet 2022, l'actrice ne semble pas avoir bénéficié d'une attention particulière (= rien). À son nom, seules trois émissions (dont une rediffusée) apparaissent. Quand on pense à la carrière de théâtre et de cinéma qu'elle a eue, sans parler de son œuvre radiophonique, ignorée de tous les médias !

Lectures du jour, du soir et de la nuit - Page 9 Scree824
La lecture de Proust par Micheline Boudet est faite depuis sa loge de la Comédie Française nous prévient le présentateur. Nous allons donc entendre quelques bruits importuns comme ceux de la circulation (un seul petit coup de klaxon en fait et de rares coups d'accélérateur). Tout ceci n'empêche pas de goûter le récit lu avec maestria par l'actrice. Un texte de jeunesse (1892, Proust avait 21 ans) qui est le support de la pensée de l'auteur : l'amour est une illusion et la force de l'habitude un frein à la réalisation des désirs profonds.

Bonnes nouvelles, grands comédiens : Micheline Boudet dit un texte de Marcel Proust : Violante ou la mondanité (1ère diffusion : 13/04/1972), rediffusion 04 mars 2022.

Le texte de 10 pages sous forme de "ePaper": Violante ou la Mondanité.

Lectures du jour, du soir et de la nuit - Page 9 Scree826

Philaunet 

Philaunet
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Gérard de Nerval : ''Angélique'', lu par Roger Blin (1955) - Sam 28 Oct 2023, 21:16

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t689p60-la-pilule-du-bonheur#39075) a écrit:Les Nuits de France Culture sont de plus en plus ailleurs que sur France Culture.
(...)
Toujours Nerval, Lecture du soir : Angélique (30-04, 01 et 02-05-1956) avec Roger Blin
(...).


Deux heures et quart de lecture en 12 lettres. Par bonheur, après plusieurs lettres et en plein milieu de l'une d'entre elles, la lecture change de nature, le lieu et le temps de l'enregistrement ont changé : elle n’est plus légèrement polluée par des bruits de ce qui ressemble à une vie familiale dans une pièce adjacente, Roger Blin quitte son inflexion répétitive pour une prosodie plus sobre, moins "jouée". L'auditeur respire. Et se laisse porter par la langue de Nerval et la diversité des récits, dont la ligne directrice se perd, où les digressions abondent, voir à ce sujet l'étude savante de Philippe Destruel plus bas qui compile ainsi les différents genres inclus dans le récit :

Lectures du jour, du soir et de la nuit - Page 9 Scree828

Une expérience pour l'auditeur qui écoute cette nouvelle près de 70 ans après sa diffusion (qui l'écouta alors, comment ?). Aujourd’hui France Culture nappe systématiquement toute lecture de "musiques" et l'interrompt par des pauses musicales. Autant dire qu'on est ici dans l'inverse : de la voix pure sans aucun artifice. Après l'écoute, l'écho de la voix de Roger Blin persiste, la mémoire s'en est imbibée.

Angélique et la bibliothèque de Babel [article] (1985)  par Philippe Destruel dans la revue "Romantisme".

Lectures du jour, du soir et de la nuit - Page 9 Scree829

Curly 

Curly

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« La maison » de Julien Gracq - Dim 29 Oct 2023, 08:53

Lecture de « La maison » de Julien Gracq :
comme le texte est très court, nous avons droit, nous pauvres gens, à une lecture intégrale de l’œuvre.
Faisons bref : lecture appliquée par une voix sans aucune personnalité, nappée de musique de fond de type série Netflix.
Impossible d’écouter ce truc plus de quelques minutes, surtout quand on a déjà lu la nouvelle (quand on ne l’a pas lue, c’est sans doute guère mieux).
Disons que nous sommes en plein dans la période d’Halloween, et que France Cu a sorti l’artillerie lourde pour nous foutre les chocottes. Massacre à la tronçonneuse.
Seulement, faudrait leur signaler à eux à France Cu qu’Halloween, c’est pas toute l’année.
Pour la présentation du texte, la page de France Cu fait comme elle le fait souvent : elle recopie sans vergogne la page de présentation donnée par l'éditeur du texte, sans même le signaler.

Allez, je mets le lien quand même : « La maison », Samedi Fiction du 28 octobre

Et en contrepartie, je remets le lien vers le billet précédent, et un autre, éphémère, vers une version complète, en un seul fichier de : Angélique de Gérard de Nerval (Lecture du soir, Roger Blin, 20-04, 01 & 02-05-1956)

Philaunet 

Philaunet
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''Son premier bal'' de Katherine Mansfield et ''D'un cheveu'' de Jean Giraudoux, par Hélène Perdrière (1970) - Jeu 02 Nov 2023, 18:55

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t539p60-lectures-du-jour-du-soir-et-de-la-nuit#38836) a écrit:Plusieurs bonnes nouvelles & grands comédiens dans le programme des Nuits de juillet/août.(...)

1970 (...)
Son premier bal de Katherine Mansfield et D'un cheveu de Jean Giraudoux, par Hélène Perdrière (02-11-1970)
Le lien vers la rediffusion de l'été a été remplacé par celui du 2 novembre 2023 qui ne cite aucun titre (travailler c’est trop dur) : "Hélène Perdrière dit des textes de Katherine Mansfield et de Jean Giraudoux".

Mérite l'écoute !

Pour une éventuelle lecture (est-ce nécessaire après les belles interprétations ?), on ira vers Katherine Mansfield - Her First Ball et Jean Giraudoux - D'un cheveu publié sur le site "Arthur Conan Doyle Encyclopedia".  Lire cette dernière histoire en réécoutant Hélène Perdrière est un plaisir délicat, surtout quand le texte est dans sa forme originale, celle d'un article du journal Le Matin de 1908 !

Philaunet 

Philaunet
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François Périer dit ''La capitale du monde'' d'Ernest Hemingway (1970). - Ven 03 Nov 2023, 15:44

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t539p60-lectures-du-jour-du-soir-et-de-la-nuit#38836) a écrit:Plusieurs bonnes nouvelles & grands comédiens dans le programme des Nuits de juillet/août. (...)

En attendant, petite mise au point de ce qui est encore disponible.
Cf 7 avril, 8 avril, 2 août, 9 octobre & 20 décembre 2021 etc ...
Ces billets ont été revus et complétés.

1970 (...)
La capitale du monde de Ernest Hemingway, par François Périer (19-08-1970)
Les lectures et les pièces radiophoniques tirées d’œuvres littéraires interprétées par de grands acteurs : des formes artistiques qui subliment l'écrit. François Périer est l'un de ces alchimistes. Ses rôles dans des œuvres diffusées par France Culture ici.

Lectures du jour, du soir et de la nuit - Page 9 Scree852    Lectures du jour, du soir et de la nuit - Page 9 Scree853

Le jeune Paco arrive à Madrid avec un rêve : devenir torero.
Serveur dans une petite pension de famille, il fait la connaissance d'Enrique qui décide de lui enseigner les rudiments du métier...

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Curly 

Curly

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Perles moulières et poules merlières - Mer 08 Nov 2023, 15:40

Texte nu, Jean Carmet, Festival d’Avignon, 1987.
Extrait choisi, mais pas par Jean Carmet, qui découvre le texte en même temps qu’il le lit, de « Inventions nouvelles et dernières nouveautés » de Gaston de Pawlowki.

                                                                                                        [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-17.12.2020-ITEMA_22517172-2012C3372E1221-21.mp3 " debut="23:50" fin="30:23"]    

« On est fort ému, sur nos côtes normandes, par les premiers essais qui viennent d'être faits d'une moule perlière. Il suffit, parait-il, de placer une fausse perle à l'intérieur d'une moule pour que celle-ci, tout aussitôt surexcitée, sécrète en quelques semaines une petite perle fort jolie et qui rappelle, à peu de chose près, la perle de l'huitre. Ce serait là une véritable fortune pour nos pêcheurs normands. Ajoutons même que, dans les ports de guerre, les moules qui ont séjourné sur de vieilles coques en cuivre et qui sont dangereuses pour l'alimentation, fournissent une perle dorée du plus bel orient.
À propos de ces moules perlières rappelons une anecdote amusante. Lorsque le fait fut communiqué à l'Académie des sciences, une petite revue provinciale qui s'intitule modestement Le Relèvement de l’Élevage, avait repris cette information d'une façon véritablement imprévue. Par suite, sans doute, d'une faute de transcription, le rédacteur agricole de cette revue avait compris qu'il s'agissait de poules merlières et vous voyez d'ici les développements imaginés par ce folliculaire départemental !
D'après lui, la poule merlière, issue d'un judicieux croisement, sifflait comme le merle pour appeler ses petits, ce qui est plus gracieux que le caquètement habituel. Détail plus intéressant encore : elle pouvait siffler le chien de la ferme lorsqu'un renard s'apprêtait à dévaster le poulailler. Mais laissons ces folies et parlons de choses sérieuses.
Toujours à propos des moules perlières, il parait que, pour obtenir de bons résultats, la fausse perle provocatrice n'est pas indispensable. Il suffit d'exciter la moule en perçant un tout petit trou dans sa coquille, et ces piqûres peuvent se faire très rapidement à la machine. Les moules piquées à la machine sécrètent tout aussitôt de la nacre autour du trou et produisent ainsi de jolies perles. Signalons toutefois que certains éleveurs cupides, ayant par trop multiplié les trous, les moules se sont contentées de produire de simples boutons de gilet de flanelle, ce qui est, on l'avouera, une leçon et un exemple.
Il convient de signaler, dans le même ordre d'idées, deux inventions nouvelles issues de la moule perlière, plus réelles celles-là que la poule merlière et qui sont appelées je crois à faire quelque bruit.
Il s'agit tout d'abord de la poule perlière, utilisée dès maintenant par les pêcheurs normands pour récolter les perles artificielles que l'on développe dans la coquille des moules. En quelques heures, les intelligents gallinacés, perchés sur les rochers, se saisissent des perles qu'ils aperçoivent dans les moules entrouvertes et qu'ils prennent naïvement pour de petits grains de mil. On peut ainsi, grâce à ces intelligentes bestioles, recueillir en une matinée des milliers de perles dont la main de l'homme chercherait vainement à s'emparer au cours de chasses fatigantes et fastidieuses. D'un simple mouvement du bec, la poule pique la perle, l'avale, et il suffit ensuite de laver les sous-produits du poulailler pour que les braves pêcheurs normands recueillent le fruit de leurs peines.
À côté de ces poules perlières véritablement si remarquables, il faut également signaler les utiles services que rendent à la navigation les nouvelles moules merlières placées sur de dangereux récifs. Les marins ont déjà baptisé de ce nom les moules qui, percées de petits trous pour la culture des perles, rendent un son étrange, analogue au sifflement du merle. La moule percée de trous ressemble beaucoup à ce bizarre petit instrument de musique que l'on appelle ocarina.
Lorsque le vent souffle, lorsque la tempête fait rage, les moules percées de trous font entendre un sifflement sauvage qui avertit les navigateurs et écarte leurs nefs des dangereux rochers où elles allaient se briser. C'est ainsi que l'industrie nouvelle de la moule perlière rend de signalés services à l'humanité et l'on peut prévoir que dans un avenir prochain, les moules merlières remplaceront avantageusement les phares et les sirènes actuellement en usage.
Les chasseurs s'intéressent, un peu partout, à un nouvel appât qu'annoncent certains catalogues d'armuriers sous ce nom : perles pour lièvres.
Il s'agit d'une petite perle « en imitation », que l'on place dans les clairières et qui évoque par la forme, sinon par la couleur, l'aspect des sous-produits du lapin. Le lièvre, étonné par ces petites boules nacrées qu'il ne connaît pas, s'arrête, regarde, flaire, et rien n'est plus facile que de le tirer à ce moment là.
Notons à ce propos qu'il faut bien se garder de confondre la perle pour lièvres avec la moule perlière qui produit les perles moulières, et avec les poules merlières dont nous avons parlé plus haut.
Il ne faut pas confondre non plus avec les moules merlières imitant l'ocarina, et les poules perlières, qui évoquent douloureusement le souvenir de la charmante fable « le Coq et la Perle », et servent, on le sait, en qualité de poules moulières, à rechercher les perles artificielles que l'on cultive dans les moules.
Ajoutons enfin que la même distinction s'impose avec les nouveaux merles pour lierres utilisés par les agriculteurs pour détruire les lierres qui étouffent les arbrisseaux et que l'on fait passer d'un arbre à l'autre, lorsque leur travail est terminé, en leur lançant des projectiles inoffensifs d'un modèle spécial, que l'on appelle les pierres molles pour merles. Évidemment, à la réflexion, aucune confusion n'est possible, mais un simple « lapsus calami » dans les commandes pourrait entraîner de regrettables erreurs. »

Curly 

Curly

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Les liaisons dang'reuses - Jeu 09 Nov 2023, 18:16

Le feuilleton d’la s’maine, rediff’ (2019) de lectures d’extraits des « Liaisons dang’reuses ».
Interprétation très inégale. Il reste Jean Bollery, mais aussi bien des voix immatures qui peinent et font d’la peine.
La version 2019 signale une « adaptatrice ». Pas la peine de faire encore un comparatif entre le texte et l’émission : c’est un découpage d’extraits choisis. Le mot « adaptation » est une fois de plus utilisé n’importe comment, à dessein, pour faire croire qu’un boulot considérable a été abattu alors que l’adaptation n’est qu’un simple copier/coller, donc pas une adaptation.
De la musique d’ambiance originale, des p’tites phrases répétitives violoncellantes qui ressemblent à de l’impro vite torchée,  vient tapisser un peu n’importe quand les lectures, sans doute pour donner un peu de peps à ce qui inspire un ennui poli.
Concernant l’habitude de France Cu de présenter des lectures d’extraits mal et vite ficelés comme des « feuilletons », il faut signaler quand même que beaucoup d’ouvrages sont maintenant disponibles sous forme de livres audio, et en intégralité.
« Les liaisons dangereuses » a été édité en 2005 par Frémeaux et Associés, sous la forme de 10CD, et avec notamment Ludmila Mikaël, Didier Sandre et Agnès Sourdillon.
France Cu n’a pas d’idée, pas de moyen (la voix de certains acteurs, et puis même celle du générique, sont ridicules et précieuses), et bourre sa case feuilleton, et de manière générale les trois cases fiction qui restent, histoire de dire qu’il y a de la fiction sur France Cu avec plein d’adaptations. Pas de quoi attirer du monde. Ou alors les masos.
Comme l’audimamate des fictions ne doit pas briller autant que l’audimamate des mamates et autres mixtures d'actu/promo qui grattent des auditeurs à France Inter, pas la peine de se fouler.
La loi de l’audimamate, la loi d’un service public qui fonctionne comme une boîte privée.


Autre version, celle de «  Lecture du soir » [le lien vers le téléchargement Mediafire ne sera pas éternel], 6 émissions. Début de la première partie manquant, perdu corps et âmes, définitivement.
Dates de diffusion : 07, 08, 09, 21, 22 & 23-01-1957.
Les lecteurs sont Pierre Raynal (Vicomte de Valmont), Nelly Benedetti (la présidente de Tourvel), Claude Genia (Madame de Merteuil), Dominique Blanchar (Cécile de Volanges) et Denis Manuel (Chevalier Danceny).
L’ensemble est plus homogène, et sans musique inutile. La musique, pourquoi pas, mais encore faut-il qu’elle ne soit pas là pour décorer un peu au pif par ci par là.
Durée de l’ensemble : 5h10. La mouture inutile de 2019 (c’est à peu près pareil en moins bien, alors à quoi bon) dure une heure de moins.
Pas d’arnaque ici, ce sont des lectures d’extraits.

Le roman a été adapté pour de bon au théâtre par Paul Achard. Cette adaptation a été montée deux fois pour la radio par les Comédiens Français, en 1950 puis en 1972 (enregistrements studio, Programme Nationale pour le premier, France Culture pour le second). Et le Théâtre Populaire Juin 44 en fit une autre, celle-ci signée Raoul Labadie, en 1962 pour France III Nationale.

Philaunet 

Philaunet
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Richard Matheson,''Escamotage'' lu par Robert Rimbaud, Roger Bret et Véra Feyder (1975) - Ven 17 Nov 2023, 12:55

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p420-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#38273) a écrit:Tout commença un beau jour de printemps, il y a déjà quelques années.
Ce matin-là, je me réveillai pourtant d'excellente humeur. Je ne sais pas pourquoi, sans doute en raison d'un rêve agréable dont le souvenir s'était effacé comme une trace de pneu recouverte par une pluie torrentielle. J'allumai la radio avec entrain. L'invité était un sociologue. Curieux. On en entendait peu, c'était nouveau. Alors oui, il bégayait un peu, criait dans le micro des injonctions et des conseils avisés, nous apprenait que si des choses ne tournaient pas rond, c'était qu'il fallait juste les remettre dans le sens de la rondeur, tout bêtement, que finalement si tout le monde faisait ce qu'il préconisait, nous vivrions dans le meilleur des mondes possibles. C'était bien. C'était beau. (...)
Des sociologues de la sociologie. Des EHESS de Sciences Po, des EHPo, des Sciences ESS, des EHPo, des sociologues des marsouins, des sociologues de la montagne, des sociologues de la politique, des politologues de la sociologie, qui bredouillaient, qui bafouillaient sans cesse, sans cesse brayant des injonctions sur tout. L'horreur. Je compris enfin. Ils étaient là, partout, ils envahissaient notre esprit, neurone par neurone, nous contaminant. A ce rythme, dans quelques mois nous serions tous sociologues.
(...)
Oui, c'était la bonne solution, celle qui me permettrait enfin de caser le dixième titre de la série des "Histoires fantastiques" dans mon histoire sociologico-politique : l'escamotage. (...)
Une perle de lecture que cette nouvelle de Richard Matheson, Escamotage (1ère diffusion 17/10/1975). À ne pas manquer.
Un écrivain raté, aux abois, voit progressivement son rapport au réel se brouiller. Ses relations avec son épouse, sa maîtresse, ses amis, et jusqu'à la réalité de sa propre existence semblent se dissoudre dans un grand sentiment de malaise...

En 1953 le jeune écrivain américain Richard Matheson publie une nouvelle intitulée "Escamotage". Celui qui n’est pas encore le maître de l’épouvante et de la science-fiction qu’il deviendra les années suivantes, développe déjà dans ce texte l’un de ses thèmes de prédilection : la dissolution progressive de l’être devant des forces qui le dépassent. Des forces qui en l’occurrence se trouvent au cœur de l’âme et de l’esprit du personnage principal qui est un écrivain raté. Incapable de concrétiser ses ambitions littéraires, il se laisse dévorer par la honte que lui inspire son échec. Cet échec et cette honte agissent sur lui comme des poisons lents et tout son rapport au réel s’effrite progressivement...
PDF : Escamotage, de Richard Matheson.

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Re: Lectures du jour, du soir et de la nuit -

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