Un commentaire bien senti sur la page des Matins:
"Marc 14.01.2016
Aude Lancelin, qui ose nous expliquer que la gauche radicale est écartée du débat public au profit des réacs, ne doit pas écouter souvent France Culture. Et ça ne sert à rien de citer le nom de Finkielkraut (qui dans sa version actuelle ne se serait certainement pas vu confier d'émission) puisque c'est le seul exemple de producteur conservateur ou réactionnaire sur France Culture. Tous les autres sans exception sont marqués à gauche et des émissions comme celle de Caroline Broué ou de Sylvain Bourmeau ressemblent le plus souvent à des réunions de famille de la gauche de la gauche (la différence entre Bourmeau et Finkielkraut étant que le premier n'invite que des gens de son avis).
Je rappelle aussi que pendant 25 ans, sur France Inter, Daniel Mermet a pu en toute tranquillité proposer chaque jour 1 h d'émission d'extrême gauche. L'idée qu'un équivalent de droite ait pu exister est tout simplement inenvisageable.
Plus globalement, si on voit et entend beaucoup les mêmes "réacs" c'est justement parce qu'ils sont très peu nombreux. Leur représentativité dans les champs intellectuel, universitaire, artistique et médiatique est quasi-nulle. En revanche, leurs idées trouvent un large écho dans la population et c'est pour cela qu'ils continuent à être invités. Qu'une soi-disant spécialiste du monde intellectuel français puisse à ce point être aveugle à l'hégémonie culturelle de la gauche sur le plan académique est assez sidérant et en même temps révélateur que même la voix dissonante la plus minoritaire est jugée comme insupportable.
Sinon Guillaume Erner, faudrait quand même essayer de comprendre ce qu'on lit parfois: personne n'a dit qu’Édouard Louis faisait du Zemmour mais que son sociologisme masochiste était tellement caricatural qu'il donnait du grain à moudre aux gens comme Zemmour. Au passage, vous auriez pu demander à Louis s'il déconseillait aux femmes agressées sexuellement en Allemagne de porter plainte. Après tout, leurs agresseurs étaient des victimes de l'Histoire et de la société donc elles auraient pu se montrer plus compréhensives."
"Marc 14.01.2016
Aude Lancelin, qui ose nous expliquer que la gauche radicale est écartée du débat public au profit des réacs, ne doit pas écouter souvent France Culture. Et ça ne sert à rien de citer le nom de Finkielkraut (qui dans sa version actuelle ne se serait certainement pas vu confier d'émission) puisque c'est le seul exemple de producteur conservateur ou réactionnaire sur France Culture. Tous les autres sans exception sont marqués à gauche et des émissions comme celle de Caroline Broué ou de Sylvain Bourmeau ressemblent le plus souvent à des réunions de famille de la gauche de la gauche (la différence entre Bourmeau et Finkielkraut étant que le premier n'invite que des gens de son avis).
Je rappelle aussi que pendant 25 ans, sur France Inter, Daniel Mermet a pu en toute tranquillité proposer chaque jour 1 h d'émission d'extrême gauche. L'idée qu'un équivalent de droite ait pu exister est tout simplement inenvisageable.
Plus globalement, si on voit et entend beaucoup les mêmes "réacs" c'est justement parce qu'ils sont très peu nombreux. Leur représentativité dans les champs intellectuel, universitaire, artistique et médiatique est quasi-nulle. En revanche, leurs idées trouvent un large écho dans la population et c'est pour cela qu'ils continuent à être invités. Qu'une soi-disant spécialiste du monde intellectuel français puisse à ce point être aveugle à l'hégémonie culturelle de la gauche sur le plan académique est assez sidérant et en même temps révélateur que même la voix dissonante la plus minoritaire est jugée comme insupportable.
Sinon Guillaume Erner, faudrait quand même essayer de comprendre ce qu'on lit parfois: personne n'a dit qu’Édouard Louis faisait du Zemmour mais que son sociologisme masochiste était tellement caricatural qu'il donnait du grain à moudre aux gens comme Zemmour. Au passage, vous auriez pu demander à Louis s'il déconseillait aux femmes agressées sexuellement en Allemagne de porter plainte. Après tout, leurs agresseurs étaient des victimes de l'Histoire et de la société donc elles auraient pu se montrer plus compréhensives."