Un journal de confinement, un genre casse-gueule et tarte à la crème ?
Mais il est un héros que rien n’arrête, ni les chutes, ni les tartes à la crème.
Et ce héros nous offre le feuilleton de l’été que tout le monde attendait, en tout cas tout le monde vivant non animal, non végétal, et non humain.
Cette chronique, basée sur de l’intime mêlé à de l’universel, est placée sous le signe de l’humour. Le double sens de « Quarantaine » mêle intime et universel, en un jeu de mots désopilant.
C’est dans un souci de faire apprécier cette grande œuvre par tous qu’a été pensée cette édition commentée d’extraits choisis.
« Dernier jour du monde d’avant. Premier jour d’avant le monde d’après. Retour d’Aurélien Bellanger sur le moment de bascule qui n’a peut-être pas eu lieu. Transition insouciante ou mode d'emploi du naturel cours des choses ? »
Entrée en matière complexe, où nous apprenons que peut-être il ne va rien se passer, à moins qu’il ne se passe quelque chose. L’avant devenant très rapidement l’après après être passé sous le rouleau compresseur du présent, l’après ne peut être car il ne sera jamais présent.
« Le premier jour de la quarantaine commence entre la fin du mois de décembre et la mi-mars – jour indistinct, prolongé, oriental. »
Une hypothèse vient expliquer le flou temporel quant à l’existence de ce jour : il s’est peut-être disséminé sur deux mois et demi donc sur 75 jours, ce qui fait un peu plus de 3mn par jour. Mais une question demeure : à quel(s) moment(s) de chaque jour ont eu lieu ces trois minutes ?
« Le front de la guerre contre le virus s’étendait, mentalement, d’une ville chinoise inconnue aux premiers touristes masqués des Galeries Lafayette – j’habitais à peu près au milieu. »
Dans ce passage ouvertement désopilant, l’auteur avoue ne pas savoir où habiter exactement.
« J’habitais à peu près au milieu » = des Galeries Lafayette ? Cette hypothèse est largement suggérée par le Maître, et annulerait la précédente.
« Il y aura eu des alertes récurrentes, des visions de Venise désertes comme dans des films de Duras, des constructions d’hôpitaux en trois jours en Chine comme dans des documentaires de publi-information sur la mondialisation – mais rien de décisif, vu de mon calme appartement parisien : plus près des Galeries que de Wuhan, quand même. »
L’hypothèse dite « des Galeries Lafayette » se précise. La vue de la maison de Maître se précise aussi : il ne voit pas Wuhan de la fenêtre du balcon du troisième étage des Galeries Lafayette. Par contre la tévé de l’appart’ ne semble pas fonctionner, d’où les films de Duras, films que seule une tévé éteinte est capable de diffuser.
« On chercherait en vain à faire l’archéologie de la catastrophe : pendant qu’elle ne s’était pas produite, il n’y avait pas de catastrophe »
Passage extrêmement ésotérique qu’il convient d’éclairer à la lampe à arc.
L’auteur nous invite à ne pas trop réfléchir, car il le fait pour nous. Ce qui n’est pas arrivé avant ne pouvait pas arriver à ce moment-là, puisque l'avant méprise l’après, l’ignore. Alors que l’inverse n’est pas vrai, sauf si l’avant a eu lieu après, bouleversant toute la chronologie des faits, déconstruisant le réel.
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Mais il est un héros que rien n’arrête, ni les chutes, ni les tartes à la crème.
Et ce héros nous offre le feuilleton de l’été que tout le monde attendait, en tout cas tout le monde vivant non animal, non végétal, et non humain.
Cette chronique, basée sur de l’intime mêlé à de l’universel, est placée sous le signe de l’humour. Le double sens de « Quarantaine » mêle intime et universel, en un jeu de mots désopilant.
C’est dans un souci de faire apprécier cette grande œuvre par tous qu’a été pensée cette édition commentée d’extraits choisis.
« Dernier jour du monde d’avant. Premier jour d’avant le monde d’après. Retour d’Aurélien Bellanger sur le moment de bascule qui n’a peut-être pas eu lieu. Transition insouciante ou mode d'emploi du naturel cours des choses ? »
Entrée en matière complexe, où nous apprenons que peut-être il ne va rien se passer, à moins qu’il ne se passe quelque chose. L’avant devenant très rapidement l’après après être passé sous le rouleau compresseur du présent, l’après ne peut être car il ne sera jamais présent.
« Le premier jour de la quarantaine commence entre la fin du mois de décembre et la mi-mars – jour indistinct, prolongé, oriental. »
Une hypothèse vient expliquer le flou temporel quant à l’existence de ce jour : il s’est peut-être disséminé sur deux mois et demi donc sur 75 jours, ce qui fait un peu plus de 3mn par jour. Mais une question demeure : à quel(s) moment(s) de chaque jour ont eu lieu ces trois minutes ?
« Le front de la guerre contre le virus s’étendait, mentalement, d’une ville chinoise inconnue aux premiers touristes masqués des Galeries Lafayette – j’habitais à peu près au milieu. »
Dans ce passage ouvertement désopilant, l’auteur avoue ne pas savoir où habiter exactement.
« J’habitais à peu près au milieu » = des Galeries Lafayette ? Cette hypothèse est largement suggérée par le Maître, et annulerait la précédente.
« Il y aura eu des alertes récurrentes, des visions de Venise désertes comme dans des films de Duras, des constructions d’hôpitaux en trois jours en Chine comme dans des documentaires de publi-information sur la mondialisation – mais rien de décisif, vu de mon calme appartement parisien : plus près des Galeries que de Wuhan, quand même. »
L’hypothèse dite « des Galeries Lafayette » se précise. La vue de la maison de Maître se précise aussi : il ne voit pas Wuhan de la fenêtre du balcon du troisième étage des Galeries Lafayette. Par contre la tévé de l’appart’ ne semble pas fonctionner, d’où les films de Duras, films que seule une tévé éteinte est capable de diffuser.
« On chercherait en vain à faire l’archéologie de la catastrophe : pendant qu’elle ne s’était pas produite, il n’y avait pas de catastrophe »
Passage extrêmement ésotérique qu’il convient d’éclairer à la lampe à arc.
L’auteur nous invite à ne pas trop réfléchir, car il le fait pour nous. Ce qui n’est pas arrivé avant ne pouvait pas arriver à ce moment-là, puisque l'avant méprise l’après, l’ignore. Alors que l’inverse n’est pas vrai, sauf si l’avant a eu lieu après, bouleversant toute la chronologie des faits, déconstruisant le réel.
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