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Les chroniques belles et ambitieuses de la matinale    Page 3 sur 5

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Curly 


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L'Évangile selon Didine - Ven 19 Fév 2021, 19:06

Dans la famille SAVOIRS, je veux le Carnet de Filo à Didine.
Un carnet de SAVOIRS qui cette semaine s’est surpassé, comme toutes les semaines. Il faut dire que quand la filozofi consiste à ne rien dire sur rien, la contre-performance est une règle à ne pas transgresser.

Nous sommes vendrededi, c’est la fin de la semaine, et donc l’heure du bilan. Et plus que jamais l’adage « c’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule » trône au firmament des devises filizofiques.
Et non seulement Didine n’a rien à dire, mais en plus elle est fière de nous faire partager ses non-savoirs sur tous les sujets, surtout ceux qui touchent au plus près au néant de notre existence. Son carnet de filo n’est qu’un avant-goût de notre mort, un préambule au vide qui nous attend tous : la non-vie.
Voici donc la quintessence des épizodes du Carnet de la semaine écroulée.

Commençons par un résumé de l’épizode précédent :
Didine se réjouissait de pouvoir encore un jour avoir la chiasse dans sa vie du monde d’avant l’après et d’après l’avant. La chiasse est un signe qui nous indique que nous vivons toujours dans un monde de merde, malgré la crise polymorphe et à multiples facettes qui traverse le vivant.

Maintenant, il vous est dorénavant possible de suivre les non-péripéties de la semaine.

Lunedi : Didine exprime son ressenti sur le ressenti, qu’elle va considérer comme l’expression de son moi qui peut être partagée par tout le monde, au sujet d’un concerto de Mozart qu’on n’a pas écouté ou d’un film de Tarkovski qu’on n’a pas regardé par exemple, alors que le ressenti sur le temps qu’il fait, ah ah, Didine s’en tamponne mais qu’est-ce qu’elle en parle ! Le ressenti sur le froid en hiver et le chaud en été, c’est ce qui nous unit lorsqu’on n’a rien à se dire, comme Didine ce lunedi.

Mardedi : Didine a oublié de payer ses factures de je sais pas quoi. Elle le dit pas, d’ailleurs quelle importance, si ça se trouve c’est même pas vrai, c’est un coup de Jarnac pour servir d’amorce à l’épizode du jour.
Deux possibilités. Didine envisage tous les aspects du problème. Ces aspects se dénombrent au nombre de deux.
1- Soit Didine paye ses factures et c’est bien. Mais attention ! Si Didine paye, c’est bien, certes, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de facture de toute sa vie, oh la non !
2- Soit Didine ne paye pas ses factures et c’est pas bien, parce que les administrations, elles vous oublient pas parce que vous leur écrivez pas. Ce serait même le contraire.
Dans le monde du futur, ce serait bien d’avoir des administrations qui n’envoient pas de factures mais des petits nounours en sucre qui amèneraient chez vous des bouquets de roses en pâte d’amande et des boîtes de chocolats. Miam miam slurp.

Merecrededi, menu maxi best of avec rediffusion d’un des meilleurs épizodes de la série de filo de Didine : Didine part en guerre contre le vocabulaire débilitant qui envahit notre société en la pourrissant. Comme si la crise provoquée par Monsieur et Madame Covid ainsi que leurs petits variants ne suffisait pas. Où va le monde ?
Parmi les expressions qui les lui brisent : « c’est paradoxal », « c’est peut-être là le paradoxe », « c’est là au fond le problème », « c’est le paradoxe du problème », « le fond paradoxal du problème », « le paradoxe du problème de fond », « c’est là que se joue le problème du paradoxe »…
Didine est remontée comme un coucou russe (c’est un cran au dessus du suisse). La crise nous empêche vraiment d’exister, donc de penser. Didine le prouve tous les jours dans ses Carnets à filo, et c’est justement là qu’il n’y a aucun paradoxe.
D’autant plus que pour ne pas penser, Didine a commencé bien avant dans le monde d’avant l’après pour se préparer au monde d’après l’avant.

Jeudedi : Didine nous explique que hier, donc la veille, elle n’a pas pu parler dans le micro parce que figurez-vous qu’elle ne pouvait pas parler. Fou non ? Et non seulement elle ne pouvait pas parler, mais en plus elle a trouvé ça chouette. Elle aurait voulu parler encore moins, mais hélas la vie est ce qu’elle est, et en l’absence de mort, il nous faut affronter la vie, avec ces gens qui vivent et qui nous parlent et à qui il faut répondre.
Mais quand même, elle a trouvé ça chouette. Pas nous, parce que nous, nous avons eu une redif’, et ça ne s’est pas du tout entendu, sa voix était nickel chrome. Foutues redif’ de  #£%&*¤§.

Vendrededi : Didine se lance dans la sociologie avec un sujet à la hauteur de ses ambitions, les bébés de deux ans. A quoi que ça pense les bébés, surtout à l’ère de la crise de l’après monde d’avant ? Didine baigne dans l’huile. Elle sait pas, et comme elle est spécialiste de tout ce qu’elle sait pas, ce sujet est du pain béni trempé dans la soupe du quotidien de tous les jours.
Les bébés de deux ans, ils se régalent, ils s’éclatent, ils savent rien du monde d’avant celui de l’après. Un idéal de bonheur dans lequel se projette Didine.

                                                                                                                        CACA BOUDIN

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Philaunet
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''Myriam Mihindou exprime au micro de Marie Sorbier son ressenti face aux oeuvres africaines exposées dans l'institution muséale''. - Mar 23 Fév 2021, 22:07

Dans le numéro d'Affaires culturelles, Marcel Cohen du 17/02/2021, moins de 18 minutes après son commencement, et moins de 12 minutes après la première prise de parole de l'invité, voici la chronique Affaire en cours d'une certaine Marie Sorbier où l'on notera à la voix le niveau de maturité de l'intervieweuse et la réflexion tout à fait originale (il paraît qu'il faut désormais utiliser des clignotants pour l'ironie) de l'artiste plasticienne invitée à exprimer "son ressenti face aux œuvres africaines exposées dans l'institution muséale".

Cela donne cet échange durant les 4 premières minutes sur dix, seulement, car écouter l'intégralité serait une souffrance.
Avant de découvrir l'exposition "Ex Africa" du musée du quai Branly le 21 février à 21h sur Culturebox, la plasticienne Myriam Mihindou exprime au micro de Marie Sorbier son ressenti face aux oeuvres africaines exposées dans l'institution muséale. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/21583-17.02.2021-ITEMA_22577056-2021C41226S0048.mp3" debut="17:50" fin="22:13"]
Voir aussi Un traitement par-dessus la jambe de Marcel Cohen, ce gêneur.

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Récapitulatif hebdomadaire : 32 contributions du lundi 15 au dimanche 21 février 2021 (8e semaine)

Curly 

Curly

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Plus beau que le plafond de la Chapelle Sixtine : le vrai carnet filo à Didine - Mar 06 Avr 2021, 16:54

Le carnet filo du jour est parti trop tôt à l'impression. Malheur à ceux qui ont osé publier la pensée filo à Didine sans la touche finale magique à Didine. Malheur à tous ces gens pressés qui saccagent le travail bien fait.
Voici le bon, le vrai carnet filo à Didine.

Les chroniques belles et ambitieuses de la matinale - Page 3 Doc_110Les chroniques belles et ambitieuses de la matinale - Page 3 Doc_210Les chroniques belles et ambitieuses de la matinale - Page 3 Doc_310

Curly 

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''Mes paradoxes à moi : pourquoi j'en ai marre'', par Didine - Ven 23 Avr 2021, 12:32

En exclusivité mondiale voici la première version, la vraie, non censurée, du carnet à filo à Didine frais du jour.

                                                            Carnet à filo > Épisode : Mes paradoxes : pourquoi j’en ai marre

Peut-on être indifférent et même fatigué par le spectacle de la vie quotidienne du carnet à filo (et de sa responsable Didine) ?

Si quelqu’un était passé à côté, je le rappelle : Moi Didine, filosofe françoise, déchire la pensée humaine tous les matins à 8h51, heure françouaize. Direction le néant, dans les tunnels de la pensée con & temporaine.
J’avais bien senti qu’il se tramait quelque chose contre moi depuis des jours, si ce n’est des semaines. On veut que je parle d’autre chose que moi.
Et c’est vrai qu’en ces temps moroses, parler d’autre chose que de mes vrais/faux petits problèmes persos pour toucher à l’universel des hyper sexistes et fatalement genrés magazines féminins, s’envoler vers l’espace infini de l’intelligence, ça fait rêver. Bon, de toute façon, ça a toujours fait rêver.
On est toujours un peu ému quand on part aussi haut dans la réflexion, toujours émerveillé quand on imagine ce que ça pourrait être mon carnet à filo s’il partait au fin fond de l’espace intersidéral.
Tous les jours, je m’émerveille sur quand je dis bonjour à ma voisine, sur quand je vais laver mon linge, sur quand je regarde des séries Netflix, sur quand j’arrive pas à lire un livre. J’aurais même raconté la fois où j’ai regardé une émission sur les bébézanimaux (trop mignon).
Difficile de ne pas être impressionnée, surtout quand je passe 190% de mon temps au même endroit à faire les mêmes choses.
Et pourtant, je me demande : peut-on en avoir ras la casquette ? Et même être un peu fatigué à force de s’entendre dire que y’a des paradoxes partout, que c’est vraiment trop étonnant et dingue ? 

VOIR AUTRE CHOSE QUE MOI

Il n’y a aucun doute là-dessus : j’en ai marre. Regarder des séries avachie dans le canapé, aller faire mes courses, faire le ménage (bonjour le sexisme), avoir une vie aussi minuscule. Je ne nie pas du tout la dimension à la fois dingue et nécessaire de tout ça.
Mais voilà, ça ne me fait plus grand-chose. Au bout de huit mois de chroniks et six cent mille paradoxes, je me dis que j’ai compris. En fait, je sais bien que je n’ai rien compris puisque je n’ai pas cherché à comprendre pourquoi j’ai compris, ce qui nous amène droit vers un nouveau paradoxe zut de zut.
Mais ce que j’ai compris, c’est que le spectacle de ma vie à moi s’arrête là pour moi et que je bute sur ce sentiment : je ne ressens pas ce besoin de voir “autre chose” pour voir autrement, je ne suis pas convaincue qu’il faille sortir de moi, juste le temps de voir ailleurs, pour élargir mon horizon. 
Vous me direz : problème de curiosité, problème de logique, car, c’est évident, pour apprendre, savoir, penser, il faut sortir, aller sur le terrain, voir autre chose. Mais est-ce vraiment sûr ? Et si, paradoxalement, lever les yeux au-delà de moi n’élargissait rien du tout ? 

LA PRISON DE MOI


Et si lever les yeux au-delà de moi n’élargissait rien, mais même pire, me rétrécissait ? M’empêchait de voir en moi et autour de moi, et de me demander pourquoi je veux tant regarder ailleurs ? 
C’est comme s’il suffisait de voir juste des clichés d’ailleurs que chez moi pour avoir l’impression qu’on est pas tout seul et qu’il y a d’autres gens qui vivent ailleurs que chez moi, qui n’ont rien à voir avec moi, et qui sont plus nombreux que moi, plus grands, plus biens, plus beaux, pour les yeux et l’esprit, et donc de forcément inquestionnables. Et alors du coup je le mets où, moi, mon paradoxe si je peux plus rien questionner ? Et si au dedans de moi c’était finalement mieux que au dedans de les autres ?
Dans lescitationscélébres.com, Hannah Arendt dit à ce propos et à ce sujet :
                                                                                « Pour être confirmé dans mon identité, je dépends entièrement des autres. » 
Et Arendt de s’inquiéter de ce lieu commun (c’est elle qui le dit) selon lequel “l’Humanité (donc moi) ne sera pas toujours rivée à la Terre (donc les autres)”.
Contrairement à Arendt, je ne suis pas inquiète, j’ai pris mon Xanax, tutto va bene. Je ne pense pas que ce monde plein d’autres que moi me coupe de moi, mais je crois que le problème est plutôt là : pourquoi n’être rivé qu’à moi m’est-il si insupportable que ça ? 

                                                                            CE CONTENU FAIT PARTIE DE LA SÉLECTION
                                                                                                        LE FIL CULTURE

Curly 

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Poézie filozofique avec Didine - Lun 03 Mai 2021, 17:50

The Filo's Corner

Aïe aïe aïe...un plaisantin s’est amusé au dernier moment à farcir le carnet à filo à Didine frais pondu du jour en y ajoutant des éléments d’actu qui en enlèvent toute la substantifique bidule chose, créant une foule de contresens qu’il convient de rectifier.
Notre cellule d’investigation a récupéré le texte original à Didine. Y’a pas à dire, il a vraiment d’la gueule.

Poézie filozofique
                                                                                                                                           Je veux
                                                                                                                                                                                                                        par Didine

                                                                                                                                     J'ai une obsession
                                                                                                                                     Moi, je prends tout.
                                                                                                En témoignent ces sites pour décrocher un rendez-vous

                                                                                                                                                     Vite

                                                                                                                                il y a une forte demande
                                                                                                                                          Et comment ?
                                                                                                              Et surtout à quoi est-on prêt pour le faire ?
                                                                                                                                quelles sont mes limites ?
                                                                                    Suis-je prête à potentiellement prendre la place de quelqu’un d’autre ?
                                                                                                 suis-je prête à guetter des rendez-vous, à attendre des heures
                                                                                          à me faire jeter et réprimander sur le moment pour avoir fait tout ça ? 
                                                                                                                             pourquoi être en manque,
                                                                                                                                                 obsédé ?
                                                                                                         une obsession justement, un désir incontrôlable

                                                                                                                                il y a plus dans ce désir
                                                                                                                                       l’envie d’en finir
                                                                                                                         l’envie d’en finir par soi-même
                                                                                                                                  choisir quand en finir
                                                                                                                    ce désir, on peut en faire un choix     

                                                                                                                                        c’est plus facile

Curly 

Curly

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La semaine de Fabrice - Ven 07 Mai 2021, 19:26

Nous sommes arrivés au week-of-the-end, et il est temps de faire le bilan de la semaine popolitique.  
Cette semaine fut décisive, plus que la précédente, moins que la prochaine, moins que la précédente et plus que la prochaine.
Une seule bitte à laquelle s’accrocher pour mieux comprendre les enjeux, les tenants et les aboutissants de cette semaine cruciale, à un an de la présidentielle, et à cent ans du tricentenaire du bicentenaire de la naissance de Jean de La Fontaine de Trevi, et cette bitte se nomme Fabrice à Waterloo.
Grâce à son journal intime popolitique, nous pouvons retracer dans ses moindres détails les grandes lignes des évènements qui auront fait de cette semaine une semaine décisive.

                                                                                La semaine de Fabrice à Waterloo

Lundi :
Fabrice a constaté, alors que nous non - pauvres de nous – qu’en raison d’une crise sanitaire indépendante de notre volonté place est faite dans les médias et dans les décisions gouvernementales aux scientifiques et médecins de tous poils, même les plus poilants.
C’est vachement important la science, et Fab’ se demande si finalement on devrait pas tenir compte aussi de ce qu’ils disent, parce que ce sont des savants. Ils en savent des trucs et des machins, et en cas de fin du monde, c’est pas un popolitique qui va inventer un vaccin anti-apocalypse.

Lundi :
Panique en PACA, trahison à Marseille. Le traître a jeté un glaçon dans le pastis, ça a éclaboussé partout.
Mais mais mais...si le président s’allie avec un candidat de droite, ne serait-ce-t-y pas pour gratter des voix à droite ?
C’est ce que Fab’ se demande. Et il a raison de se demander, car la réponse est complexe. Pas la place ici de développer, mais tout ce micmac ne serait qu’une stratégie pour gagner des élections, et mettre le pastis chez les opposants.
Une analyse d’une grande lucidité. Fab’ a écrit ici une grande page d’Histoire de France. Reste plus qu’à la mettre en boule pour faire un panier.

Lundi :
Suite de la veille, c’était un diptyque.
La popoliltique est un grand théâââtre. Une comparaison drôlatique et néanmoins hilarante (c’est le jour des enfants ne l’oubliez pas).
Extraordinaire, la vie est un théââââtre. Fab’ fait dans l’expérimental.
L’analyse est pointue, il convient donc de l’arrondir : pour gagner dans des élections, les candidats sont prêts à s’allier à tout ce qui traîne - et surtout à tout ce qui possède un réservoir de voix - pour pouvoir gagner. Car ils veulent tous gagner, et à chaque fois y’a qu’un poste à pourvoir. Pas de liste d’attente, rien. Foutu jusqu’à la prochaine.

Lundi :
Nous sommes sortis lessivés de ce diptyque, donc Fab’ pense à nous essorer les méninges.
Attention attention, après les régionales, les présidentielles. C’est dans un an. Boudiou le temps passe vite !
Eh bien le président, il veut repasser une deuxième fois, car il a constaté qu’il restait des plis au niveau du col lors du premier passage. Alors il a sorti le fer, il a fait chauffer la macchina, et il va tous les écraser.
Le secret pour gagner des élections, Fab’ nous le donne. Si le Président écoute, il ne lui reste plus qu’à suivre le tutos. Et si ses opposants écoutent, pareil, à part qu’ils vont perdre parce que le tutos n’est valable que pour le sortant qui veut rerentrer avant de sortir.
Comment qu’il va faire ? Il va siphonner les voix en les leur piquant. Extra. Et pour les leur piquer, rien de plus simple que de leur piquer ce qu’ils disent en faisant croire que c’est plus d’eux.

Lundi :
Le monde a changé en un an. Pas seulement parce que douze mois se sont écoulés, non, mais il s’est produit un évènement majeur qui a abouti à des orientations inimaginables il y a un an parce que cet évènement s’est produit.
S’il n’y avait pas eu le Coronabidule, il n’y aurait pas eu de vaccins contre le Coronamachin, et par conséquent, personne n’aurait pensé à vacciner un max de peuple pour faire repartir le business.
C’est fou, les gouvernements sont prêts à tout pour pas atomiser l’économie de leur pays. Dingue dingue.

Maintenant, si vous ne pensez pas que cette semaine a été décisive et cruciale c’est que vous n’avez rien compris. Tout ce qui va se passer la semaine prochaine risque d’être en grande partie la suite logique de ce qui s’est passé cette semaine. Alors faites pas les rebelles, suivez Fab’ pas à pas. Fastoche : vous ne pouvez pas vous perdre avec quelqu’un qui fait du surplace.

Curly 

Curly

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Drame à la Maison Ronde : France Culture a perdu un auditeur. - Mar 11 Mai 2021, 18:58

Parmi les billets de vide du jour, nous aurions pu nous arrêter sur :
le billet popolitique de Fabrice à Waterloo qui découvre qu’en temps de campagne présidentielle ça manipule à tout va pour avoir la win attitude, et nous sommes contents pour Fab’, c’est bien qu’il découvre des trucs tous les jours, mais il pourrait les garder pour son journal intime.

Le billet transitionnel du Granule (celui qui facilite le transit écolo) qui a lu le dernier pensum de Joëlle Zask, qui non contente d’être invitée sur toute la grille de France Tutute à chaque fois qu’elle pond une pensée, est citationnée dans les grandes largeurs par le Granule, qui remplit ainsi sa chronique à peu de frais. Non seulement il joue au copié/collé, mais en plus il fait la promo pour Z comme Zask, la repenseuse du vivant.

Le carnet à filo à Didine. Que dire de Didine… Que dire… Elle nous raconte sa life familiale perso, parce que ça parle à chacun dans l’au dedans de nous. Ses histoires de bambins à la crèche qui se chopent le Covid, on pourrait s’en tamponner, mais on aime bien Didine, et puis ça lui sert pour sa démonstration filozofik, qui porte sur le fait d’avoir le choix entre foutre son gamin au parc ou ne pas l’y foutre, et que quand on fait un choix, ça veut dire qu’on a laissé un autre choix de côté, mais comme on a choisi déjà, ben c’est fait quoi on peut pas retourner en arrière. C’était la filo.

Si je vous dis : «Jouer c'est rester le plus possible fidèle à ses pensées », que répondez-vous ? Que c’est forcément la pensée du jour de la gélule du Grand Mamamouchi, « A quoi pensez-vous ? ». Des pensées d’une grande profondeur, tellement profondes qu’il ne reste plus qu’à les enterrer une bonne fois pour toutes et poser un panneau attention danger dessus pour que plus jamais un tel fléau submerge les zondes de France Rurutre.

Le billet de 10h50 avec Machin mérite-t-il l’attention ? Non, donc nous allons en parler. Machin revient sur sa passion pour le vélocipède. Une fois qu’il l’a comparé à un Dieu que l’on révère, il file sa métaphore, et pis voilà, Machin a rempli sa minute jusqu’à demain où il devra à nouveau creuser dans les mines de rien pour y trouver un nouveau filon.

Nous aurions pu effectivement nous arrêter sur ces billets, et ce conditionnel me paraît légèrement survendu, car ce que nous aurions pu faire nous le fîmes. Logique.

Et l’humeur de Diloulilouli-les Matins-Gullaume Erner-talalilalou ? C’était lui dont au sujet duquel j’aurais dû faire un arrêt obligatoire et prolongé. Il ne sera pas notre vedette mais notre terminus.
Il revient sur un de ses sujets de prédilection, Michel Fourniret, et c’est là que c’est assez rigolus. Le sujet de sa bafouille matutinale est que justement il serait peut-être temps de plus en parler. Mais bon Dieu de foutre Dieu ! C’est lui qui nous en cause ! Et c’est pas la première fois ! Alors pour nous dire, lui, qu’il faudrait qu’on en parle plus tout en en parlant, avouez que même Didine n’arriverait pas à se défoncer avec un tel paradoxe, et pourtant, Didine, elle est sacrément balaise en paradoxes.
Que les monstres fascinent, c’est pas une première, ni une dernière, et c’est pas parce que Guillaume-tagadigadu des Matins veut changer les choses, que ça va changer !
Alors non seulement il veut plus en causer tout en en causant, mais en plus il en cause sur une chaîne tuturelle qui en a causé un peu beaucoup.
Nous nous quitterons donc sur du Fourniret made in Guillaume-tagadigaploum des Matins-tagadigadoum de France Cultrure-tapimtougoudou l’esprit d’ouverture :
« Dans la trouble fascination exercée par les faits divers, il faudrait faire en sorte que les meurtriers sombrent dans l’oubli de leur vivant. »
D’où un billet entièrement consacré à Fourniret, qui fut précédé par :

                                        Les chroniques belles et ambitieuses de la matinale - Page 3 Opera855

Curly 

Curly

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Du rien au kilo - Lun 17 Mai 2021, 18:59

L’inconvénient avec les chroniques de rien, c’est que quand on a rien à dire et qu’il faut tirer à la ligne tous les jours pour satisfaire les amateurs de rien – et y’en a, parce qu’avec rien on est jamais déçu, tout roule comme sur des roulettes, rien ne vient rien perturber, c’est sécurisant – à un moment donné fatalement on se met à débloquer un peu dans tous les sens. Oh ce n’est pas bien grave, on ne peut en vouloir aux faiseurs de rien, parce qu’à leur place, on débloquerait aussi. Tiens, essayez d’avoir un avis un peu sur tout, sûr qu’à un moment crac vous allez dérailler. Surtout à chaud comme ça, à l’arrache. Alors de votre avis sur tout il risque d’en sortir du rien.

On commence mollo mollo avec l'humeur de Guillaume-à-la-sept-à-la-huit-à-la-neuf-il-est-neuf-heures : hommage à l’inventeur du post-it, qui est dorénavant passé sur votre ordi. Voilà. Les-Matins-tiloulilouli-Guillaume-Erner vous prend deux minutes et ne vous en fait rien. Surtout, il fait une allusion aux auditeurs qui, au moment où il cause seraient éventuellement dans la douche. Vous écoutez Guillaume-sept-neuf-tagadagatsoin dans votre douche ? Veinards !

Le billet popo & litique de Fabrice à Waterloo. Des ministres partent en campagne pour les régionales. Résultat, l’opposition oppositionne, la majorité tente de s’imposer comme majorité du pire ou du mieux qu’elle peut suivant le point de vue. Fabrice rappelle les faits, pour en tirer du rien, sa spécialité. Apparemment il y aurait en plus des présidentielles en 2022, paraît-il. Fabrice n’en est pas trop sûr, alors il nous le répète tous les jours, ça lui sert de pense-bête à défaut de post-it.

Le transit et son post-it transitoire : les giga méga concerts dégazent à mort, et surtout à effet de serre. Nooooooon ? Sans déc’ ?
Transit Man a besoin d’un think tank dont il cire les pompes et pompe le rapport pour nous en persuader. Et en donnant comme exemple une artiste d’exception comme Céline Dion, sûr que ça va ratisser large  et pis ça permet d’ajouter une note d’humour pour dépressifs.

The Great Mamamouchi pose toujours la même question à un artiste en prélude au tapis rouge qu’il va dérouler mollement en fin d’après-midi. La réponse : l’artiste, eh bien il crée, et quand il a créé il réfléchit.
Le rien, c’est comme l’éternité, ça peut être vertigineux.

Il reste Didine et son carnet à filo.
Didine a déraillé. Oh c’est rien, on ne lui en tiendra pas rigueur. Quelle importance.
Didine a collé son cerveau à la super glu sur le fait divers de ce week-end, le patron d'une scierie assassiné par un de ses employés.
Une rude réflexion sur les faits divers s’ensuit. Didine envoie un peu tout bouler parce qu’elle a envie de sortir une pensée neuve, elle veut se distinguer. C’est lundi, elle va pas sécher direct en début de semaine sur son sujet du jour.
Une chose est sûre : elle n’en pense rien, car le rien étant le thème de sa gélule quotidienne, elle veut à tout prix éviter le hors-sujet.
Il convient juste de mettre en rapport les faits d’une part, et le résultat de son moulinage de la pensarde de l’autre. Vos commentaires, vous vous les gardez. On ne commente pas la pensée de Didine, on l’admire, c’est ce que j’ai toujours fait :

Les faits. « Mardi matin, vers 8 heures, (un) jeune homme est arrivé à la scierie du village spécialisée dans le bois de châtaigniers où il était employé depuis un an environ. Il y était visiblement en conflit pour des problèmes d’horaires de travail. Il ne dit pas bonjour à son patron qui le lui fait remarquer (…) Il a alors tiré dans la tête de son patron, mort sur le coup, puis dans la tête d’un collègue qui s’était interposé. » Source Libé.
La pensée à Didine : « Mais pourquoi ne pas (…) essayer (...) de (...) saisir leur essence (aux faits divers) (...) anodine, inactuelle, terriblement banale ? »

Étrange coïncidence, Machin une heure après a balancé une nouvelle mouture de son essentielle "métaphysique du flan". Le flan, plutôt que métaphysique, nous le verrions comme métaphore.

Curly 

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La méquanel Mernik - Jeu 15 Juil 2021, 11:46

Pour fêter le départ de la Chancelière allemande, France Culture a sorti le grand jeu pour nous concocter une série de chroniquettes en forme de bilan de santé.

Attention, c’est du sérieux, aux manettes nous avons  le spécialiste des questions/réponses internationales de Radio France – un cerveau – et ce n’est pas tout, ah ah non, deux cerveaux valent mieux qu’un, donc voici pour compléter le duo le correspondant de Radio France assigné à résidence en Allemagne.
Le résultat ne peut être que du lourd et du pointu. Pour résumer, ça va déchirer. Plus spécialistes, vous pouvez pas, les gars, ils baignent dans l’huile, plus au courant y’a pas, ils sont au top niveau, à la pointe de leur épée.
Ils méritent amplement nos félicitations les plus bruyantes. A la une à la deux à la trois, tous ensemble tous ensemble applaudissons durant 5 mn, faisons la ola en même temps, soyons synchrones, hurlons notre joie. RDV dans 5mn.

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Ouf ! Crevant mais ça valait le coup vous allez voir. Ah parce que vous n’avez pas lu ou écouté l’œuvre ? Vous avez donc fait tout ce ramdam avec moi comme ça, juste parce que je vous l’ai dit ? Non, ce n’est pas possible, vous n’avez rien fait, comme moi, vous avez juste lu et regardé la ligne avec le petits points en vous disant « ah la la, quelle catastrophe allons-nous avoir encore... »
Oui, vous n’avez pas été dupes de ma mise en scène pétaradante, vous sentez bien que nous nous acheminons vers une série d’articulets écrits avec la fiche Wiki d’Angela Merkel sous la main, « La psychologie pour les nuls » sur la main, et avec des reportages époustouflants sur les lieux, car, don’t forget les loulous, un des coupables est assigné à résidence in Germany par la volonté de la radio nationale et néanmoins publique.
Des six volets nous avons à l’heure où je tape les trois premiers, soit, si mes calculs sont bons, la moitié. Nous nous passerons à l’aise Blaise des trois autres, nous en devinerons à l’aise Raoul la teneur.
Le résultat est poignant, un grand sons et lumières (version vidéo en option) entre un publi-reportage de Paris-Match et un article de fond de Cosmo. Du lourd. Avant d’en parcourir la surface, à défaut du fond qui pointe aux abonnés absents, applaudissons en hurlant de toutes nos forces la Ligne Éditoriale de la chaîne tuturelle. A la une à la deux à la trois,

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Le titre, « La mékanique Merkel ». Zavez saisi l’humour ? Le « k » dans mékanique, c’est pour rigoler avec le « k » dans « Merkel ».
Nous avons échappé à « La Mercanik Merquel » et à « La Merkanelle Menique ». Personne aurait compris, pourtant parfois nous avons à y gagner à ne rien comprendre.

Troisième volet (je les fais dans le désordre) : « Angela ou la plasticité ».
Afin de nous la rendre familière, les journalistes ont choisi de l’appeler par son prénom. N’allez pas croire que c’est du sexisme, c’est juste pour nous la rendre proche de nous les gueux.
Plasticité car pragmatisme.
Plasticité. On imagine tout de suite la Chancelière en train de faire de la gymnastique artistique, c’est bien plus mieux que pragmatruc.
La synthèse a été piquée au poivrot du Bar des Amis de Pétaouchnok-les-Oies : « C'est une scientifique. Elle réfléchit toujours avant d'agir. »
Au cas où le poivrot en question se souvienne d’avoir prononcé cette forte pensée, nous l’invitons à se manifester au plus vite auprès de France Culculre pour les droits d’auteur. Attendez attendez deux secondes (en fait n'attendez pas, j'ai juste reçu un coup de fil que vous n'entendez pas), le Bar des Amis a fait valoir ses droits, nous sommes dans les clous.

A partir de cette constatation scientifique, la conclusion s’impose :
« Angela Merkel est donc capable de changer d'avis. »

Après le théorème, la démonstration.
« Il y a ces moments où Merkel a été poussée par ses propres valeurs de charité, d'hospitalité (…)
C'est cet accueil qu'elle avait résumé en une phrase choc, "Wir shaffen das", restée très célèbre (...) C'était un peu comme si elle disait au peuple allemand : "Soyez plastiques, vous aussi, adaptez vous. On va y arriver."
 »
Mais hélas, la fin tombe comme un couperet :
« en laissant un nouvel espace et un boulevard à l'extrême droite.
(…) cette plasticité aura peut-être pour le pays de lourdes conséquences.
 »
Aïe aïe aïe le claquage.

Premier volet : « Angela ou la stabilité »
« La stabilité, chez Angela Merkel, est une obsession. Normal, pour une conservatrice. » Bar des Amis Ltd (Tous droits réservés)

« "Stabilität." C'est ainsi qu'on dit "stabilité" en allemand. C'est assez simple. Vous pouvez fouiller les discours d'Angela Merkel, elle en parle presque à chaque fois. »

« On lui prête même un symbole pour exprimer cette stabilité.  (…) En allemand, on dit un "Raute" (avec même sa page Wikipedia !). »

« Cette stabilité s'exprime aussi au travers de son corps. Cette même coupe de cheveux, sauf depuis quelques années, avec un peu plus de volume pour, dit-on, lui donner un côté un peu plus chancelière. Cette même veste, qu'elle a trouvée un jour dans un magasin de Hambourg et dans lequel elle retourne très souvent pour racheter toujours le même modèle, mais dans des couleurs différentes. Et puis, ce collier ras du cou qu'on appelle le "collier Merkel" »

Retour de bio, avec interprétation psykolojik :
« Angela va grandir dans la morale et l'austérité.
(…) Cette obsession pour la stabilité (...) elle a compris que cela pouvait être payant.
 » bien qu'en légère contradiction avec la plasticité, mais ne compliquons pas les choses, simplifions les, c'est plus simple.
Donc,


Deuxième persienne : « Angela ou la simplicité »

« Le luxe, l'ostentatoire, ce n'est pas son truc. » Bar des Amis Ltd (Tous droits réservés)
« Angela Merkel s'apprête à quitter le pouvoir. Elle aura été chancelière pendant seize ans. Comment a-t-elle fait pour rester aussi longtemps la femme la plus puissante du monde ? » Par sa simplicité, sa plasticité, sa stabilité, son empathie… et une boîte d’épinards au petit déjeuner.
« Angela Merkel cultive la simplicité, ce côté madame Tout le monde. Elle adore par exemple révéler sa recette de cuisine préférée, une simple soupe de pommes de terre. »
« Souvent, on peut voir la chancelière déambuler dans son quartier, dans les rayons des supermarchés. Les habitants l'appellent "la petite dame", ne l'importunent pas. »
« De temps en temps, la chancelière "normale" s'octroie quand même quelques petits plaisirs, comme les vins et les fromages français, qu'elle adore par dessus tout et qu'elle trouve aux Galeries Lafayette de Berlin Friedrichstrasse. »
« Merkel apparaît de façon générale assez peu dans les médias.
(...) l'épisode des tremblements à l'été 2019, plusieurs crises successives en public. Les médias en ont parlé, mais ça n'a pas duré très longtemps. Ils ont accepté la version officielle
Et l'histoire s'est arrêtée comme cela, de façon totalement simple et normale. 
»

Touchant n’est-ce pas ? Tenez, je vous laisse cinq minutes pour vous remettre de vos émotions.

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Il fallait bien s’arrêter, mais c’était sans compter la quatrième partie « Angela ou l’empathie » :
« Imaginez, vous êtes en face d'Angela Merkel, vous avez quelque chose à défendre. Vous ne savez pas ce qu'elle pense, vous êtes embêté et en même temps, vous n'allez pas vous dire elle est contre moi. Et c'est ainsi qu'elle récolte les lauriers avec le jeu des coalitions.
Cette analyse tient pour le mariage homosexuel.
 » Bar des Amis Ltd (Tous droits réservés)

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La leçon de piano - Jeu 19 Aoû 2021, 11:35

J’avions prévu un petit billet pour le fil des Nuits, lorsque je tombions sur ceci.
Une chronique, encore, toujours. Le summum de l’innovation radiophonique. Du délire.

Celle-ci n’est qu’une vaste opération promotionnelle pour le livre dirigé par le chroniqueur, et dans lequel il pioche sans vergogne pour se donner l’occasion de citer les références. Donc bourrage de crâne, et effort mimimal du chroniqueur qui n’a presque rien à faire.
Le livre étant sur la mondialisation, effectivement tous les objets sont étudiés exclusivement sous cet angle. D’où le côté répétitif.
Mais la lecture de la chronique sur le piano ne manque pas de surprendre – moyennement, c’est vrai.
Concernant l’histoire du piano, nous avons cent fois moins d’informations dans la chronique que dans l’article Wikipédia qui lui est consacré. Parce que nous ne parlons QUE de la mondialisation, et que nous découvrons que Tout n'est que le résultat à un moment donné de l'exploitation de l'Homme par l'Homme, de l'exploitation de la Nature par l'Homme, ou de l'Exploitation des femmes par la Patriarcat Capitaliste. Je simplifie ? Pas assez il me semble, ce qui se nomme la Mondialisation.

Pourquoi le piano ? « On en joue aujourd'hui aux quatre coins du monde. » Et ça tombe bien, puisque la mondialisation, c’est le sujet de la chronique.
L’histoire se résume à « S’affirmant contre l’aristocratique clavecin, le triomphe du piano fut en effet au XIXe siècle celui des bourgeoisies occidentales... »
Et je vous offre la fin de la phrase, en forme de promo : « ...tel que nous le raconte l’historien Sylvain Venayre dans Le Magasin du monde, ouvrage qui nous sert de référence pour ces chroniques. » Et ouvrage dirigé par le monsieur qui parle là présentement dans le micro.

Piano = bourgeoisie. C’est vrai. Et d’ailleurs pour le prouver, le chroniqueur sort une référence : Flaubert.
« Flaubert n’écrit-il pas dans son Dictionnaire des idées reçues : "Piano : indispensable dans un salon" ? »
Du sérieux, mais l’illustre chroniqueur-recopieur pense-t-il une seconde qu’il vient de citer le dico des idées reçues ? Il prend les âneries recueillies par Flaubert en son temps au premier degré ? Il ne sent aucune moquerie de la part de Flau’ ? Non. Il ne faut pas creuser plus loin. Une idée reçue, c’est la vérité nue, cela vaut une étude complète du CEVIPOPOF.
Alors oui, dans le milieu popu, à l'époque, un piano, c’est pas évident d’en avoir dans son salon, parce que d’abord il faut avoir un salon, et pis il faut avoir les moyens financiers de se le payer et avoir aussi le temps d’en jouer. Vous la voyez bien la pensée plate que je viens de timidement développer ? Eh bien dans cette platitude nous avons matière pour au moins cent chroniques de matinales franceculturistes.
Vous savez pourquoi au fil du temps le piano « se démocratise » ? Parce qu’il va coûter moins cher ! Extra ! Extra plat !

Et la musique européenne dite « classique » ? Chiante, chiante mais chiante !  Et dure à jouer en plus, mais dure !
Alors « Pour les nouveaux adeptes du piano, on crée de nouvelles œuvres plus accessibles popularisées par les music halls et les cafés-concerts, avant que le ragtime et le jazz états-uniens renouvellent les manières d’en jouer.  »
Résultat, au XXème siècle, la musique dite « classique », hop, on s’en tamponne, elle passe à la trappe ! Existe plus !
La musique de piano, de piano aqueux ou à bretelle devient enfin populaire ! Miracle ! Un accomplissement total, une libération !

Et le mieux du mieux, c’est que – et c’est la conclusion en forme d’apothéose de la chronique : « Depuis les années 1980, ce sont les pianos numériques, avec leurs touches en matière synthétique, qui ont pris le relais, continuant à témoigner de la révolution mondiale opérée par le piano dans l’histoire de la musique. »
Les pianos numériques sont le fin du fin ! A plus les touches en ivoire qui salopent les éléphants africains. Eh gars, l’usage de l’ivoire étant interdit, y’a pas que les pianos numériques qui ont des touches en PVC.
Le piano numérique ? L’aboutissement de l’évolution du piano. La preuve, dans les concerts, tous les pianistes jouent sur des pianos numériques, c’est bien connu !

La seule évolution notable de l’instrument ces dernières années est donc l’arrivée de ces touches synthétiques. Forcément, puisque le seul angle d’attaque du chroniqueur-copiste est la mondialisation.

Enfin peu importe, tout n’est que pub par Pierre Singaravélou pour le booketain chapeauté par Pierre Singaravélou. Sa spécialité, c’est la mondialisation (si vous n’aviez pas compris) et l’histoire coloniale (idem), alors faut pas demander plus d’ouverture que ces deux champs d’action, l’un étant imbriqué dans l’autre pour ne faire finalement qu’une seule spécialité. D’où les œillères et la fermeture d’esprit inhérentes à ce type d’approche.

Tout voir selon un seul angle, c’est aboutir, même si les faits rapportés sont indiscutables, à une simplification du môôônde – qui est complexe, pour citer la direction actuelle de la francecultuerie qui nous le bassine à tout va pour pouvoir faire l’inverse en toute tranquillité-.
Un monde sans relief, orienté par une même et unique idée, celle de la spécialité du spécialiste.

                                                                        

Philaunet En ligne

Philaunet
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Re: Les chroniques belles et ambitieuses de la matinale - Lun 13 Sep 2021, 09:25

Le niveau de France Culture le 13 septembre 2021 :

Les chroniques belles et ambitieuses de la matinale - Page 3 Scre1828

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Re: Les chroniques belles et ambitieuses de la matinale -

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