Business Cullturel par Le Grand Mamamouchi
Prologue
Le lundi 1, le magazine de l'environnement se posait cette question suggestive et inédite sur cette antenne : « Le capitalisme est-il voué à mourir ? »
Mais la direction secouée de haut en bas et de gauche à droite pour éviter le repos de la pulpe a avant tout le marketing dans la pulpe.
L’anti-capitalisme =
- dans nos rêves imposés par la Ligne Générale on est très pour l’anti-machin, faut tout péter, ou plutôt non, faut tout « réinventer »
- en réalité, non non, on est super contre l’anti-truc, tu penses bien, dans chaque émission, il y a toujours forte incitation à consommer un machin qui vient de sortir. On vous envoie à des produits culturels, ciné, expo, livre... mais jamais la radio. La radio, elle invente rien, elle passe les plats.
Si vous démolissez le capitalisme, que va-t-il se passer ? Il va falloir grillager la grille, parce que ce sera comme pendant le confinement, où de nombreuses émissions ont été suspendues, non parce que le producteur ne pouvait plus tenir un micro, non, mais parce qu’y avait aucun invité prêt à causer sans avoir rien à vendre.
Bref, plus d’émissions promo = plus d’émissions.
Parce que vous croyez que les invités ils viennent en courant d’enthousiasme dans les studios, échevelés et excités comme des puces à l’idée de rencontrer les producteurs bafouilleurs qui vont leur poser des questions sur ce qu’ils ont fait pendant les vacances et comment ça va la petite santé oh ma chère tout fout le camp c’est la misère on va dans le mur ?
A ma question brève, la réponse sera brève : non.
Et c’est là-dessus que nous débuterons l’écoute de Business Culturel, celui de vendredi 4, parce que c’est le premier qui m’est tombé sous le nez.
Premier acte
Ah tiens, le même soir, belle citation des Temps qui trottinent de Mariricheux, elle est tellement belle qu’elle trône en sous-titre : « Yael Naim: "Je suis pour aller vers la vérité" »
Que la chanteuse elle soit pour, ça fait notre bonheur, en plus de nous informer, et cela promet de belles discussions en famille :
« Eh, maman, tu sais que Yael Naim, elle est pour aller vers la vérité ?
- Quoi ? Tu es sûr ? C’est dingue ! Eh Bernadette, Raymond, venez voir ici, Yael Naim est pour aller vers la vérité !
- Hein ? C’est hallucinant ! Vite du sel, des compresses, un verre d’eau, un Dafalgan, y’a mamie qui s’est évanouie ! »
Et si on mettait Business Culturel pour écouter le Grand Mamamouchi, parce que je trouve que ça traîne un peu en longueur, encore…
Scène 1 – Générique de série tv, car le Grand Mamamouchi est grand, certes, mais pas suffisamment pour se trouver un générique qui donne une identité personnelle à son Business.
Là-dessus, voix d’hôtesse d’accueil avec nom de l’émission et du producteur.
Mamamouch’ fonce dans le business direct : opération promo pour une série de Canal+.
Et il est très heureux d’accueillir une actrice de la série, alors que l’actrice, elle, elle fait sa tournée promo pour la série, alors elle est très heureuse aussi, vous pensez bien.
Mais pour masquer tout ce Business (quel intérêt, alors que c’est le titre ?), on nous promet que nous allons rentrer dans « les coulisses de la fabrication ».
Alors là je m’insurge : et la magie du spectacle ? On se la roule pour la ranger sous le bahut ?
Eh bien oui, on rentre dans les coulisses, nous allons savoir tous les trucs et astuces des zartistes, et même leurs pensées les plus intimes. Comme ce sont des zartistes, même les pires platitudes ou débilités sont à graver dans le marbre.
Première question « simple et vertigineuse, est-ce que vous croyez en la vocation ?
- Euuuuuuuuuuuuuuh oui. »
Question suivante ? Non, n'allons pas trop vite parce que la réponse est un peu plus déveuuuuuloppée, elle est simultanément passionnante et torturée, faut bien suivre les ami,e,s :
« Ça a voir avec l’intuition en fait et la capacité d’être en lien avec l’intuition des êtres, pour moi c’est ça la vocation. »
Même pas deux minutes d’émission et c’est déjà chaud chaud la patate. Et si je vous dis qu’après plus tard y’aura Bruno Latour vous allez me dire que non, c’est pas possible.
Eh bien détrompez-vous, mais tiendra-t-on jusque là ?
.../...
Prologue
Le lundi 1, le magazine de l'environnement se posait cette question suggestive et inédite sur cette antenne : « Le capitalisme est-il voué à mourir ? »
Mais la direction secouée de haut en bas et de gauche à droite pour éviter le repos de la pulpe a avant tout le marketing dans la pulpe.
L’anti-capitalisme =
- dans nos rêves imposés par la Ligne Générale on est très pour l’anti-machin, faut tout péter, ou plutôt non, faut tout « réinventer »
- en réalité, non non, on est super contre l’anti-truc, tu penses bien, dans chaque émission, il y a toujours forte incitation à consommer un machin qui vient de sortir. On vous envoie à des produits culturels, ciné, expo, livre... mais jamais la radio. La radio, elle invente rien, elle passe les plats.
Si vous démolissez le capitalisme, que va-t-il se passer ? Il va falloir grillager la grille, parce que ce sera comme pendant le confinement, où de nombreuses émissions ont été suspendues, non parce que le producteur ne pouvait plus tenir un micro, non, mais parce qu’y avait aucun invité prêt à causer sans avoir rien à vendre.
Bref, plus d’émissions promo = plus d’émissions.
Parce que vous croyez que les invités ils viennent en courant d’enthousiasme dans les studios, échevelés et excités comme des puces à l’idée de rencontrer les producteurs bafouilleurs qui vont leur poser des questions sur ce qu’ils ont fait pendant les vacances et comment ça va la petite santé oh ma chère tout fout le camp c’est la misère on va dans le mur ?
A ma question brève, la réponse sera brève : non.
Et c’est là-dessus que nous débuterons l’écoute de Business Culturel, celui de vendredi 4, parce que c’est le premier qui m’est tombé sous le nez.
Premier acte
Ah tiens, le même soir, belle citation des Temps qui trottinent de Mariricheux, elle est tellement belle qu’elle trône en sous-titre : « Yael Naim: "Je suis pour aller vers la vérité" »
Que la chanteuse elle soit pour, ça fait notre bonheur, en plus de nous informer, et cela promet de belles discussions en famille :
« Eh, maman, tu sais que Yael Naim, elle est pour aller vers la vérité ?
- Quoi ? Tu es sûr ? C’est dingue ! Eh Bernadette, Raymond, venez voir ici, Yael Naim est pour aller vers la vérité !
- Hein ? C’est hallucinant ! Vite du sel, des compresses, un verre d’eau, un Dafalgan, y’a mamie qui s’est évanouie ! »
Et si on mettait Business Culturel pour écouter le Grand Mamamouchi, parce que je trouve que ça traîne un peu en longueur, encore…
Scène 1 – Générique de série tv, car le Grand Mamamouchi est grand, certes, mais pas suffisamment pour se trouver un générique qui donne une identité personnelle à son Business.
Là-dessus, voix d’hôtesse d’accueil avec nom de l’émission et du producteur.
Mamamouch’ fonce dans le business direct : opération promo pour une série de Canal+.
Et il est très heureux d’accueillir une actrice de la série, alors que l’actrice, elle, elle fait sa tournée promo pour la série, alors elle est très heureuse aussi, vous pensez bien.
Mais pour masquer tout ce Business (quel intérêt, alors que c’est le titre ?), on nous promet que nous allons rentrer dans « les coulisses de la fabrication ».
Alors là je m’insurge : et la magie du spectacle ? On se la roule pour la ranger sous le bahut ?
Eh bien oui, on rentre dans les coulisses, nous allons savoir tous les trucs et astuces des zartistes, et même leurs pensées les plus intimes. Comme ce sont des zartistes, même les pires platitudes ou débilités sont à graver dans le marbre.
Première question « simple et vertigineuse, est-ce que vous croyez en la vocation ?
- Euuuuuuuuuuuuuuh oui. »
Question suivante ? Non, n'allons pas trop vite parce que la réponse est un peu plus déveuuuuuloppée, elle est simultanément passionnante et torturée, faut bien suivre les ami,e,s :
« Ça a voir avec l’intuition en fait et la capacité d’être en lien avec l’intuition des êtres, pour moi c’est ça la vocation. »
Même pas deux minutes d’émission et c’est déjà chaud chaud la patate. Et si je vous dis qu’après plus tard y’aura Bruno Latour vous allez me dire que non, c’est pas possible.
Eh bien détrompez-vous, mais tiendra-t-on jusque là ?
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