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Accueil / France Culture

Les chroniques belles et ambitieuses de la matinale    Page 2 sur 5

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Curly 


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Rien à signaler - Jeu 01 Oct 2020, 20:17

« Rien à signaler » signale dès poltron-mimine le boss de la mamate, Guillaume-au quatrième-top-tout-va-péter-Erner.
Il a raison, c’est une bonne définition de la journée radiophonique qui nous attend.
Le boss du mat’ applique un vieux truc de spécialistes du vide pour remplir du vide : parler d’un évènement qui ne s’est pas produit, qui aurait pu se produire, mais qui donne à réflexion bon Dieu nous sommes peu de choses et nous nous contentons de peu, voire de rien, surtout lorsque ce rien a fait le buzz durant une journée sur les chaînes infos. Sous couvert de socio-popo, Guillaume-un-deux-quatre-six-huit-il-est-l’heure-tic-tac-toc-Erner ramasse les miettes du buzz, comme si les chaînes infos étaient l’alpha, l’omega, et surtout le bêta de notre pain quotidien.

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Bérézina Man balance tout ce qui reste d’un autre buzz, montrant une fois de plus la capacité de la chaîne à prendre du recul pour défricher des territoires inconnus des chaînes infos.
Encore du rien dont les miettes satisfont les pros du savoir et de la connaissance.
Mais que fait Bérézina Man de ces miettes ? Rien justement, il a pris les mots clés, qui sont : écologie / arbre mort / sapins de Noël… et il en fait des pensées profondes qui donnent effectivement beaucoup à réfléchir, comme celle-ci par exemple : « Les fêtes de Noël en particulier représentent un rituel extrêmement puissant à travers lequel on montre son attachement à la famille, on renoue avec son passé, on revient à ses racines. Et le sapin autour duquel on se retrouve en est le symbole. »
Beau, non ?
Enfin, l’auditeur a entendu les mots clés, et la conclusion importe peu. D’ailleurs lisons-la cette conclusion, qui cause de la méfiance envers les élus écolos : « L’une des principales questions que se posent les français à propos d’un candidat, c’est : Peut-on lui faire confiance ? Peut-on lui confier les clefs de la maison ? Si on imagine qu’il peut mettre le feu au sapin, évidemment, il n’en est pas question. »
Bérézina Man est grand. La preuve, c’est que les écolos ne veulent pas foutre le feu aux sapins, au contraire, ils veulent pas y toucher.
Explication de la cata : Ne pas toucher aux sapins = foutre le feu aux traditions zéternelles.
Certes, Cata Man a casé son jeu de mots, mais c’est un mauvais placement qui fout le feu à son billet popolitique.

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Le Granule revient sur les empreintes carbones, sur lesquelles il s’était déjà scratché il y a peu. Ce qui serait sympa, c’est que nous tous nous ayons un quota d’empreinte carbonara à ne pas dépasser sous peine de … (pour la sanction le chantier de réflexion est tout vert).
Bien sûr, le Granule n’a rien trouvé, il fait du copier/coller de trucs qu’il a lus. Aujourd’hui il ne prend pas de risque, il ne rajoute rien, l’autre fois, ce fut the big plantade.
« Bref, ce ne sont pas les idées qui manquent », dit-il en guise de pensée personnelle après la farandole de copier/coller.

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Le Grand Mamamouchi demande aux grands artisses de notre monde qu’on a de la chance de les avoir ceux là ils sont les boussoles de notre contemporain en ruine, ce qu’ils pensent là présentement.
Le grand titre du jour : « Être actrice, c'est autoriser ses sens à être en alerte. »
Si vous n’êtes pas actrice, vos sens, vous pouvez les ranger dans un carton avec les photos de famille et balancer le tout au grenier ou à la cave. Nous autres, les non-actrices, nous ne donnons pas d’autorisation à nos sens d’appuyer sur le signal d’alarme, nous sommes insensibles. Et pour le prouver, nous nous gaussons de cette phrase ridicule et en même temps poilante, parce que nos sens, on leur a foutu une taloche en pleine poire pour bien les assommer, alors du coup nous sommes sans pitié, nous écrasons les autorisations des sens en trois exemplaires en alignant les sarcasmes.
Fin de la citation : « Être actrice (...) c'est avant tout regarder le monde, les autres et non pas se regarder soi même. », dit-elle après s’être regardée le nombril.
Autre citation : « Je pense à beaucoup de choses, au chaos dans lequel nous vivons, qui est un chaos complexe... »
Imaginez dans quelle tranquillité nous vivrions si nous avions seulement un chaos simple, pas complexe. Le bonheur.

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Il reste la philo à Didine. Vous savez, le meilleur du rien, il faut toujours le garder pour la fin.
« Les tétons apparents et Geoffroy de Lagasnerie »
Alors Didine l’annonce d’emblée : y’a rien à voir entre les deux. Nous si, on voit : ce sont deux buzz. Didine a trouvé le 'deux en un', elle est la meilleure, la plus forte, la plus mieux.
Si on interdit les tétons apparents, il faut aussi interdire Geoffroy de Machinbidule. Ou alors, si l’on veut être dans les clous, il faut autoriser les tétons cachés et Geoffroy de Machinchose en le masquant. Ou alors planter des clous dans les tétons de Geoffroy à conditions d’autoriser de ne montrer que les clous de Geoffroy de Bouillon, ou alors, plus compliqué, d’interdire les tétons non apparents et autoriser uniquement les tétons apparents cloutés de Geoffroy parce que Spinoz’ autorise de ne pas interdire Geoffroy à moins que ses tétons soient bien apparents.
Trop compliqué tout ça, alors on va simplifier. On écrase tout le monde en interdisant tout.
Mais alors, quand on a abusé de sa toute puissance, comment fait-on pour montrer ses biceps apparents si ils servent plus à rien, comme la chronique à la divine Didine ?

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Curly 

Curly

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L'humeur de Guillaume-il-est-sept-heures-Erner, un bien intemporel ? - Mer 07 Oct 2020, 14:12

Je ne suis que générosité, bonté, et modestie, et quand un Popo, surtout quand c’est l’Empereur des Popos, le premier, l’Unique, le seul, baptisé simplement et donc modestement Popo 1er, l’Empereur de la Socio-Popolie, celui-là même qui sous le pseudo à rallonge de Guillaume-bonjour-il-est-sept-heures-il-est-huit-heures-il-est-neuf-heures-au-revoir-à-demain-bonjour-il-est-sept-heures-il-est-huit-heures-il-est-neuf-heures-au-revoir-à-demain- bonjour-il-est-sept-heures-il-est-huit-heures-il-est-neuf-heures-au-revoir-à-demain-ad-lib-Erner publie un bulletin de santé quotidien à destination des sociopopoliens, les habitants de son royaume, et que ce bulletin n’est pas au beau fixe, rapport à un début de déprime lié aux méchants de tweeters qui disent que des méchancetés alors que l’Empereur Popo 1er au contraire ne dit que des gentilletés, et répand chaque matin son esprit subtil tel un parfum évanescent qui se déploie dans la nature en fête et dans les sens de cette phrase qui commence à partir sérieusement n’importe comment qu’il faudrait savoir s’arrêter au bon moment bon Dieu my God le frein a lâché au secours le point final a mis les bouts vite sortez les suspensions dépêchez-v…
Ouf, c’est bon nous voilà sauvés.
Pour ceux qui se sont perdus depuis longtemps, je résume : Guillaume-(...)-ad-lib-Erner a le moral dans les chaussettes.
Mais ça va pas durer.

Citation de ce mamate :
« Depuis quelques semaines je me suis lancé dans une petite expérience de psychologie sociale : j’essaye de trouver l’humeur neutre, je veux dire le billet, la chronique de 6h57, qui ne réveillera aucun troll, qui ne provoquera aucune réaction haineuse, grossière et pire si affinité. Eh bien autant vous dire que pour l’instant, j’ai échoué. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. »

Gu (…) rner n’a pas essayé, il a fait bien plus mieux, il a réussi trois fois à ne pas échouer, mais que voulez-vous, les méchants, quand c’est des méchants, eh bien c’est pas des gentils.
Disons pour commencer que les critiques haineuses, je ne les ai pas lues, parce que quand c’est trop brutal, je ferme les yeux, sinon après j’ai des cauchemars avec plein de Popos qui réinventent le monde en le démontant puis en le remontant dans le bon ordre, en suivant bien le schéma de montage en 999 milliards d’étapes. A chaque fois je me réveille à l'avant-dernière étape, c'est rageant.


Réussite n°1 :

« Au début, j’ai commis une vraie erreur d’appréciation. J’ai consacré un billet au biais de confirmation (Comment des pare-brises de voiture peuvent-ils éclairer l’affaire des chevaux mutilés ?) , un mécanisme sociologique, pour tenter d’éclairer les morts inexpliquées de chevaux, pas toutes les morts, mais une partie d’entre elles, celles qui avaient été jugées naturelles par un enquêteur. »

Non, aucune erreur, Popo 1er ne peut pas en faire, il est infaillible. Le diagnostic est clair, sans nuage : la dépression.
Ce billet sur les pare-brises, il était comme d’habitude génial. Il risque même de favoriser une grosse  chute d’audience de la station-service-cultutre, parce qu’écouter G (…) r c’est comme écouter du Mozart. Après, au moment du fameux « Il est sept heures debout les buses ! », nous éteignons tous le poposte pour cuver le millésime toujours exceptionnel que nous a offert Guillaume-drelin-drelin-Erner dans son bulletin de santé.
Mon moment préféré, c’est celui où Popo 1er en tenue de cow-boy enfourche son pare-brise pour partir au galop vers de nouvelles aventures et le soleil couchant. Les larmes m’en sont monté, j’ai dû me mettre en arrêt maladie pour la journée. On ne peut pas dire que ça va favoriser la reprise économique, mais on s’en fout, et puis c'est faux : le génie passe avant tout, il est le vrai moteur de la société, et au diable ceux qui font des comptes d’apopothicaire, un seul bulletin de Popo 1er est plus riche et nourrissant que deux fois la fortune du Prince du Qatar.


Réussite n°2 :

« Alors je me suis dit que j’allais faire du consensuel, un gentil papier pour me reposer, sur le vélo (Guerre interne dans le petit monde du vélo). C’est sympa le vélo, « à bicyclette » comme chantait Montand, « devant Paulette  » etc. Caramba encore raté. Les trolls étaient là qui me reprochèrent ma coupable incompréhension des pédales de vélo de course. »

J’adore le passage avec « caramba », il est irrésistible. Et puis l’usage du mot « consensuel » où sa majesté a l’idée, géniale comme toujours, de fondre deux mots en un seul montre une telle maîtrise de la langue, une telle capacité à jouer avec les mots, les lettres, les signes, ces petits riens qui font un grand tout, que là aussi, j’ai dû me mettre en arrêt. Mon médecin est d’accord, il est d’ailleurs lui-même en arrêt pour la même raison, ce qui aurait été problématique pour l’arrêt, mais à la sécu, ils sont aussi en arrêt, je vous laisse deviner pourquoi, alors tout va bien.
Le gentil papier sur le vélo, que les fidèles appellent plutôt « le verset bi-cyclique de l’Évangile selon Popo 1er  » montre un sens du récit époupoustouflant. Cette course entre vélos et voitures est menée tambour battant, l’action ne faiblit jamais, et l’accident à la fin laisse l’auditeur sous le choc. C’est bien simple, après, hop, arrêt maladie.


Réussite n°3 :


« Et c’est à ce moment-là qu’a resurgi, pour une raison que j’ignore, une humeur que j’avais consacrée jadis au chou kale (C’en est fini du chou kale). C’est sympa le chou kale. Ou pas d’ailleurs. Mais a priori on aurait tendance à penser que l’on peut mourir pour des idées, se battre pour la droite, la gauche, ce que vous voudrez, mais pas pour un légume. Eh bien on avait tort. »

Une preuve supplémentaire de l’intemporalité de l’esprit de Gui (…) rner, ce texte à l’esprit piquant date d’il y a un an, et il est toujours actuel. Les grands classiques de sa Majesté ont encore quelque chose à dire sur notre époque d’aujourd’hui, comme ils annoncent incontestablement l’avenir qui nous attend et qu’ils éclairent le passé qu’on a lâché lâchement pour mieux profiter du maintenant de l’aujourd’hui.
Cette oraison funèbre du chou kale est d’une immense drôlerie, les plus grands spécialistes du Maître sont toujours penchés sur des passages comme « l’intérêt pour le kale avait débuté en 2011 grâce à l’actrice Gwyneth Paltrow — qui ressemble plutôt à une endive, mais c'est une autre question » ou «moi, la recette que je préfère et pas seulement parce que ça rime, c’est kale à la poubelle. ». Pffffff pffff pffffffff pffff, la vache pfff que ça décape pffffff pfffffff les zygo pfff matiques sont à la pffffffête…

Et encore un arrêt, un !

Curly 

Curly

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Guillaume-le-littéraire-Erner - Ven 09 Oct 2020, 13:27

Guillaume-seven-up-Erner, dans un élan de sado-masochisme masqué par un trait sarcastique de lucidité : « certains vont ronchonner que le niveau baisse sur France Culture »

Noooon, pas du tout, il est même difficile de parler de niveau quand on voit

Les chroniques belles et ambitieuses de la matinale - Page 2 1109


Est-ce une radio culturellllll ou une chaîne info qui mise sur le catastrophisme  pour faire bondir l’audimamate ?

Dans son humeur matinale, Guillaume-le-pathétique-Erner se gausse des noms d’écrivains étrangers que personne n’a lus, en tout cas pas lui.
On pourrait trouver que quand on lit :
«  En tout cas, l'académie Nobel devrait faire attention parce que l'on va finir par faire la grève du Nobel de littérature. Entre les années où ils ne le donnent pas, celles où ils le donnent à un chanteur, la fois d'après c'est à quelqu'un qu'on ne connait pas – et l'an prochain, ils vont le donner à qui ? À un graphophobe ? A un plagiaire ? Remarquez, d'ici-là, on aura terminé l'œuvre de Wislawa Szymborska. »


...ça sent la beaufitude pleinement assumée.

P.S :  Wislawa Szymborska, prix Nobel de littérature en 1996, est un levier pratique qui permet à Guillaume Le Littéraire de se foutre de la gueule de ceux qui pensent qu’en 96 la station radio culture était plus meilleure.

Curly 

Curly

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La philo à Didine : elle est pliante mais jamais ne se rompt. - Ven 06 Nov 2020, 19:38

Ma Didine,
je n’ai pas écouté votre carnet de philo ce mamate. Mais j’ai lu que quelqu’une des auditrices du carnet précieux vous trouvait complètement chiante.
Chère Didine, soyez heureuse. Dire que votre carnet, qui est pour moi comme une huile, c’est-à-dire essentielle, est un « emmerdement maximum », c'est faire fi de la qualité première du contenu, qui n’est pas qu’emmerdant, loin de là.
Alors il est temps de rétablir l’équilibre, de se soulever, pris dans un vent de révolte, tels des pigeons emportés par un cyclone, contre tous ceux qui disent du mal de ma Didine. Moi j’aime bien quand les gens racontent leur vie pour faire passer un message huileux, parce qu’essentiel. Les celles qui se plaignent, Didine les compare à les ceux qui ont condamnu Socrate. Le parallèle Socrate / Didine n’est pas osé, il est carrément balaise, et là j’applaudis des deux mains et des deux pieds. Et si mes organes internes pouvaient applaudir aussi, sachez qu’ils le feraient sans hésiter.
Alors avis à ceux qui continuent à faire chier Didine : Didine est plus fort que Socrate. Sous le poids de la plainte, elle plie mais ne se casse jamais. Alors c'est pas la peine, arrêtez de lui écrire des choses pas gentilles, d’abord parce que c’est pas gentil, et ensuite parce que ce n’est pas à Didine de plier, mais à nous, et bien bas si possible, pour nous prosterner devant chaque mot du carnet de philo, que, je le rappelle, je n’ai pas écoutu ce mamate.

Pourquoi s’acharner sur Didine que dis-je, sur Socrate, alors que Guillaume-bonjouuuuuuuuuuur-Erner, lui, nous ressert un worst of de l’almanach Vermot, alors que le best of est déjà gratinu. Franchement le coup du prix du timbre qui devient complètement fou pour les libraires = timbré (fou/timbré/timbre, vous l’avez le gag ?), c’est pas désopilant, c’est juste téléphoné, et dans les jeux de mots téléphonés, Guillaume-tok-tok-il-est-huit-heures, il est en illimité.

Pourquoi s’acharner sur le carnet filo de Socrate alors que Guillaume-tik-tak-tik-tak nous fait deux heures sur « Trump ou le déclin américain », nous pourrissant la mamate avec cette révélation inouïe. Parce que nous croyions tous que Trump était pile l’inverse, la gloria mundi des states. Nous voilu totalement déprimus pour le reste de la journu.

Pourquoi s’acharner sur le carnet de Socrate, si je puis me permettre d’enfiler l’anaphore, alors que Stéphane Robert, le Bérézina Man de la popolitique, nous fait croire que nous vivons les heures zactuelles à l’heure américaine, alors qu’en fait non, c’est pas possible, les fuseaux horaires sont formels. C’est même l’inverse : le futur prez des states est aussi un peu français. Ce sont les zétazuniens qui vont vivre à l’heure française, et ça c’est validé par le chef des fuseaux. Dans ce sens, ça marche, parce que les fuseaux horaires sont français. La preuve : « fuseaux horaires » est un groupe nominal français.

Pourquoi s’acharner sur le carnet de Didine, alors que Hervé Gardette, le Granule de l’écologie, découvre que les volailles élevées en batteries ne peuvent appliquer les gestes barrières pour on ne sait quelle raison, et que par conséquent la grippe aviaire y va dur à la manœuvre. Y’a-t-il un fermier pour éduquer les poules, les vaches, les cochons et les couvées, et déconfiner les batteries ?
Doit-on applaudir le Granule pour cet enfonçage de portes, alors que même sur le site de l’ONU on peut découvrir que ces portes sont déjà grandes ouvertes, et que le Granule nous vend un livre de socio-popo, la seule science huileuse (donc essentielle) qui circule déconfinée sur toute la grille de France Culcure.

Alors pourquoi s’acharner sur ma Didine, alors que c’est la seule qui ait une pensée vraiment personnelle de toute la mamate ?
Alors à lundi Didine, je n’oublierai pas, comme toujours, de ne pas écouter votre carnet pour mieux vous défendre contre les vilains.
        Super cordialement,
                            votre dévouée carpette.

Curly 

Curly

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La tétralogie du lundi - Lun 09 Nov 2020, 18:26

Ah ! Lundi ! Guillaume-il-est-pile-l’heure-vous-écoutez-France-Culturrrr-Erner a rechargé ses batteries, et il revient avec une théorie implacable.
On ne le dira jamais assez : il faut toujours se méfier de ceux qui vous disent qu’ils sont sûrs d’eux, ceux qui refont le monde engoncés dans leurs certitudes, en vous disant qu’avec leur méthode et leurs théorèmes, ce sera le meilleur des mondes. Si on se méfiait plus, on écouterait peut-être beaucoup moins France Cultureuh, parce qu’il se trouve que la certitude, c’est leur mantra.
Et si on revenait à Guillaume-vous-en-avez-pas-marre-des-blagues-avec-des-noms-à-rallonge-Erner ?
Alors au niveau théorique, il a mouliné de la bombarde. Il a posé les bases de sa pensée sur celle d’un popolitologue, Donald Kinder. Aucun jeu de mots n’a surgi à ce moment de la tragédie ernerienne, puisque, et d'une c'est une tragédie, et de deux s’il y a bien une science avec laquelle on ne rigole pas à France Cucure, c’est bien la socio-popo (et puis le reste aussi, mais peu impoporte).
En fait, tout est simple et clair. A ce point de mon récit épique, je signale que nous parlerons des élections américaines. La culture, sur France Rurucre, aujourd’hui, c’est d’abord les élections américaines. Un peu comme partout ailleurs, c’est dire le nombre de chaînes culcurelles qui existent en France, c’est hallucinant.
Guillaume-il-est-sept-huit-l’heure-de-pondre-un-neuf-Erner est impérativement catégorique. Si le gagnant des élections a gagné, c’est qu’il a fait preuve d’empathie. Et c’est vrai : si le candidat explique à ses électeurs qu’il en rien à foutre d’eux et qu’il ne bosse que pour sa pomme, les électeurs vont avoir le seum, et voter pour un autre.
Donc, « voilà peut-être pourquoi Biden l’a emporté sur Trump. »
Dieu merci (il faut toujours remercier Dieu, on sait jamais), le « peut-être », le fumeux  « peut-être » final tente un sauvetage des meubles, et je vais vous le traduire tout de suite ci-après.
Ci-après.
Ce « peut-être » est charmant, ne vous y bidenez trumpez pas, c’est une certitude, oui, mais une certitude avec des pincettes. Parce que si Guillaume-sept-et-huit-font-neuf-Erner a tort, c’est que tout son moulinage de bombarde est bon pour la poubelle, que c’est de la spéculation à vide, que c’est du remplissage d’antenne avec du rien pour tirer jusqu’à sept heures-bonjouuuuur-Margo.
En fait, comme toujours, le « peut-être » est une certitude qui se couvre au cas où y’aurait une demi-paire dans le potage de sa théorie.

Parce que si on prend quelques lignes plus haut on trouve :
« s’il y a une aptitude que l’on ne prête pas, mais alors pas du tout, même à dose nanométrique à Donald Trump, c’est sa capacité à compatir. »

Et c’est là qu’il faut se projeter, mais en douceur c’est le soir nous sommes fatigués, quatre ans en arrière. Si on suit la théorie kindero-ernerienne, Donald J. n’a pas été président des States pendant 4 ans, la théorie est formelle, c’est impossible. Enfin peut-être.

Mais mais mais...
Et qui c’est qu’a aussi regonflé ses batteries ?
Mazette, les cerveaux de la mamate n’ont pas chômé durant ce week-end.
La preuve tout de suite en forme de valse, donc en trois temps.

Le billet popo de Fabrice à Waterloo. Comme son job, c’est la popolitique françoise, et que l’info du jour qui se bombarde avec éclat dans la mamate est étazunienne, Fab’ décide tout simplement de lier les deux, parce qu’il a pas le choix. Alors, le nouveau chef des Zuèssa, quéquilva changer pour notre pays à nous ?
Fab’ a une réponse simple : ça va pas être byzance, mais ça va être un peu mieux qu'avant. Encore que le Donald Junior, il avait une vertu, comme tous les méchants, c’était de souder les gentils entre eux.
Fab' n'oublie pas que Donald J. est aussi entrepreneur de BTP : il cimente ses ennemis contre lui.  
Est-ce du remplissage d’antenne en attendant que le temps passe de 8h15 à 8h19 ? Comme le dirait le moulineur de bombarde, « peut-être ».

La pensée écolo du Granule. Après un jeu de mots piqué dans la Bible du Granule, à savoir L’almanach Vermot, ça devient sérieux. Après une pirouette sur le pétrole norvégien, Granul Man pense que l’élection de Biden va déverrouiller ce mic-mac pétrolier avec success and game over.
Mais n’aurait-il point casé Biden juste pour sortir le mot clé du jour en le faisant rentrer de force à coup de marteau dans son granule ? Peut-être, non ?

Le carnet filo de Didine. Lundi Didine déprime. Elle réussit avec succès à caser la victoire de Biden dès le début. La classe intersidérale ma Didine ! C’est notre championne !
Alors la déprime, c’est quoi ?
Et c’est là qu’on voit que durant le week-end, Didine a fait le plein de concepts. La déprime, c’est un état qui empêche le bonheur. Le premier qui a un doute, qui ose rajouter l’ernerien « peut-être » se prend une tarte dans la gueule. Didine, elle n’a jamais tort, elle avance, sûre d’elle, et ses idées sont en béton armé, elle cimente mieux que Trump.
Allez, gravez-moi dans le marbre cette vérité première, cette indubitable certitude :
La déprime empêche le bonheur, mais n’est pas si grave que ça finalement. Et même si vous vous sentez nuls sous le coup de la déprime, soyez sûrs, oui, sûrs, qu’une fois bien déprimés, vous voilà plongés dans le vide intersidéral, celui du carnet filo de Didine.

Curly 

Curly

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L'humeur égale de Guillaume-bonjour-il-est-sept-heures-et-je-retiens-trois - Ven 08 Jan 2021, 20:01

Que fait Guillaume-neuf-moins-deux-sept-il-est-sept-heures quand l’inspiration manque à Guillaume-ni-une-ni-deux-mais-sept-et-deux-neuf-égale-neuf-heures ?
Simple.
Comme de toute façon cette chronique, comme bien d’autres, ne sert à rien si ce n’est jouer à « ambiancer » l’atmosphère, planter le décor d’une mamate authentiquement déprimante, pourquoi se fouler ?

Donc, quand Guillaume-bonjour-les-amis-si-vous-m’entendez-c’est-que-vous-écoutez-ce-que-je-suis-en-train-de-dire n’a pas la patate, il s’auto-plagie, il s’auto-pompe. Et comme il n’a pas le temps, Guillaume-sept-neuf-et-je-retiens-douze, il va pas chercher trop loin.

8 janvier
L'Humeur du matin par Guillaume Erner > Épisode : Et si l’on évoquait enfin la souffrance des très riches…

14 décembre
L'Humeur du matin par Guillaume Erner > Épisode : Et si l’on s’intéressait enfin aux souffrances des riches…

Réponse du 8 janvier
Eh bien oui, pourquoi pas.

Réponse du 14 décembre
Eh bien il souffre cet individu

Mais les meilleures mauvaises blagues étant les pires, comme dit le proverbe que je viens d’inventer, il est absolument nécessaire de les resservir deux fois, voire plus si pas d’affinité.

8 janvier
Le "miles" permet donc de récompenser les privilégiés, c’est vieux comme les Evangiles de Saint-Matthieu,mais moins catholique. Saint-Matthieu expliquait qu’à "ceux qui ont tout, tout sera donné au surplus", on n’a jamais bien compris pourquoi mais les compagnies aériennes l’ont fait.  
Ah ah ah.

14 décembre
les évangiles le disent d’ailleurs, les évangiles selon Saint-Mathieu – "à ceux qui ont tout, tout sera donné en surplus", les évangiles connaissaient Bernard Arnault mais pas Thomas Piketty.
Re-ah re-ah re-ah.
Ah-re ah-re ah-re.

De toute façon, WTF quand on fabrique de la radio au kilomètre faite pour être entendue et non écoutée. Entendue comme on entend une chaudière ronronner du mamate au soissoir. Bruit familier auquel on ne prête plus attention.

Chute libre du 8 janvier :

Normalement, si le capitalisme était logique avec lui-même, il confierait ces millions de "miles" aux pauvres. Ça les changerait, eux n’ont pas l’habitude de crouler sur ce qui ne sert à rien. 

Ah ah ah snif.

Aplatissement au fond du gouffre du 14 décembre :
D’ailleurs si le gagnant de l’EuroMillions était un pauvre, le mieux serait qu’il donne discrètement sa fortune à Bernard Arnault – lui au moins est habitué à vivre avec ce fardeau.

Ah ah ah ouin.

Mais qui va s’en plaindre, quand on sait que, comme le dirait le proverbe s’il existait, ''les blagues les plus pires sont les plus nulles''.

Maintenant, il manque une troisième mouture de ce beau texte. Mais peut-être existe-t-elle déjà dans les archives des humeurs à Guillaume-sept-heures-moins-deux-et-je-retiens-huit.
Mais tout le monde s’en tape, parce que quand vous entendez le ronronnement de votre chaudière, vous ne vous faites jamais la remarque que le vendredi 8 elle faisait le même bruit que le vendredi 14. Vous entendez mais vous n’écoutez pas, car vous avez autre chose à faire, et ça, Guillaume-the-King-of-Science-Popo, il le sait bien plus mieux que vous.

Curly 

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La semaine filo à Didine - Dim 10 Jan 2021, 12:23

Vous l’avez ratée ? Eh bien elle aussi !

Alors pour rattraper le coup, voici en exclusivité interplanétaire la quintessence de l’essentiel de


                                                                                                        La semaine à filo à Didine


Lundi 4 janvier :
Déjà lundi ! Mon Dieu, my Godness, comme le temps passe vite ! Plus que 4 jours et c’est la fin de la semaine, déjà !
Pour les vœux de bonne année, Didine nous dit zut. Elle en a ras la cruche (c’est mieux que le bol) de toujours qu’on se souhaite le meilleur, alors qu’avec un peu de chance, le pire est devant nous.
Le mieux pour elle est de ne rien faire, ne rien se souhaiter, ne rien se dire, rester dans sa bulle antisociale en juste fermant sa grande gueule. En voilà une idée qu’elle est bonne.

Mardi 5 du même mois :
Didine a les foies. Et si elle était piochée pour faire partie du comité citoyen chargé de donner son avis sur le vaccin ? Oh putanier faites que pas Didine ! se dit Didine.
Elle angoisse la Didine, mais personne ne l’a appelée au moment du mardi. Peut-être parce qu’elle n’a pas été contactée, ou alors parce qu’elle n’a rien reçu.
Des idées, elle en a plein, mais comme ci comme ça. Si elle tombait dans le comité citoyen, les idées se feraient la malle, elle perdrait tous ses moyens.
Enfin le problème ne se pose pas, elle a pas été tirée au sort, les boules du loto ont zappé son matricule.
Ce qui est chiant avec la démocratie, c’est quand on nous demande notre avis, et ça, Didine, elle l’a bien saisi, alors elle rêve en secret d’aller migrer chez Kim Jong-un (un bôgoss, soit dit en passant) où personne nous les gonfle à nous demander notre avis. Le pied, le repos intégral pour l’esprit.
Et pour le corps aussi si on a la chance d’être pote avec Kim.

                                                      Les chroniques belles et ambitieuses de la matinale - Page 2 Opera738

Mercredi, celui d’après le mardi :
Lit & ratures pour Didine, qui nous tient au courant de ses non-lectures.
Aujourd’hui mercredi, Proust et La recherche du temps perdu, avec laquelle Didine a perdu du temps en ne le lisant pas.
Elle aimerait bien, mais trop de pages, écrit petit, sans illustration, la misère éditoriale. Alors que faire ?
Ne pas le lire, car c’est le meilleur moyen de rester pote avec le Marcel.
Les conseils de non-lecture de Didine, ils sont toujours au top niveau. Avec Didine, on fout toujours rien, dans une non-vie, pleine de non-curiosité.
Parce que finalement, on peut très bien vivre sans rien lire, le tout c’est de respirer, de manger et d’aller au petit endroit. La vie est belle, pour peu qu’en plus on vive dans le royaume de Kim (décidément quel bôgoss) et c’est la fiesta tutta la vita les doigts de pied en éventail sous le soleil de Mexico.

Jeudi, la veille du lendemain :
Didine regarde trop la téloche de pépé-mémé, et elle comprend pas pourquoi, alors que toutes les bonnes chaînes tournent en boucle sur les vaccins, il y a autant d’images de piquouzes, alors que la piquouze ça fait peur, ça pique, ça fait aïe dans le corps.
Une seule solution, éteindre la téloche, mais Didine elle peut pas, elle est obligée, elle a pas trouvé le bouton off sur la boîte avec les boutons, alors elle voit des seringues partout, alors que le vaccin, ils le feraient en forme de fraise tagada, ou de Carambar, voire de choux à la crème, eh bien c’est tout de suite miam miam à fond les vaccins !
Didine elle en a marre qu’on parle tout le temps du covid, qu’elle est elle aussi obligée d’en parler tout le temps.
Et si on montrait enfin la piquouze pour de bon, filmée par une caméra sous-cutanée ? Parce que uniquement par dessus, on voit rien.
A quand une pétition suivie d’une grosse manif’ pour enfin avoir les vraies images de ce qui se passe pour de vrai au dedans du corps ?
Allez Didine !

Le jour d’après le jeudi :
Didine a beaucoup de temps à elle depuis qu’elle a décidé de ne plus perdre du temps à partir à la recherche du temps perdu. Alors elle clique sur les contenus sponsorisés sur le net. Et là, c’est passionnant parce que sans intérêt, mais c’est écrit gros, y’a des photos, et c’est pas trop long à lire. Le gros pied ! Le big foot !
Didine elle est libre au dedans comme au dehors d’elle, et si elle veut lire les contenus sponsorisés, rien ni personne ne l’empêchera de le faire, même Kim parce que qu’est-ce qu’il est beau !  

                                        Les chroniques belles et ambitieuses de la matinale - Page 2 Opera739
                                Ceci n'est pas un comité citoyen destiné à se prononcer sur la stratégie vaccinale • Crédits : Les Plus Beaux Mecs De La Planète Ltd

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Cons comme personne - Sam 30 Jan 2021, 12:44

Suite aux messages du 29/01 déposés dans le fil des journaux et la rédaction de FC, ici ou ici, voire ici, une folle envie d'écouter cette pastille m'a subitement pris, peut-être à la vue du programme de ce jour saturnien. Si  je vous dis que Bruno Latour, scotché telle une huître sur un rocher aux studios de France Turture, invite Sylvain Bourmeau,  à moins que ce ne soit l'inverse, vous n'allez pas me croire. Vous avez tort.

Allez, quatre minutes de chronique de mamate, ça passe vite.
Comme introduction, je m'excuse d'avance mais j'ai plagié un texte de Mariricheux ou un de ses épigones, je ne sais plus, ils se copient déjà entre eux, alors excusez la confusion.
Je commence.

Comme personne du 29/01 de l'an 2021 après JC (enfin à peu près car la naissance de JC est sujet à controverses dans lesquelles j'aurais bien envie de rentrer pour échapper à la suite, mais ne soyons pas sadique, je vais proposer un contenu conforme à ce qui est annoncé, d'abord parce que j'écris cette phrase alors que le reste a déjà été écrit. Je ne vais quand même pas tout refaire sur un coup de tête.)

Partons explorer les arcanes du vivant et repensons la violence de la création et celle de l’homme afin de réfléchir ensemble autour du rapport au terrestre.
Aujourd’hui, écoutons une rubrique people et cire-pompe, une spécialité maison, « Comme personne ».
Mais cette semaine, on laisse le people au vestiaire pour écouter un témoignage brut de décoffrage d’une victime d’inceste.
La journaliste préposée à la rubrique n’oublie pas de rappeler tout ce que l’on a entendu déjà ailleurs, parce que n’oublions pas le statut de l’auditricéteur de l’aujourd’hui : il est profondément con, et content d’entendre quarante mille fois les mêmes phrases, les mêmes infos, c’est rassurant, sécurisant, à défaut d’être instructif.
Même Guillaume-The-French-Big-Ben l’admet en intro, « on parle beaucoup d’inceste ».
Au-delà du témoignage, la mise en scène proposée par la préposée, que nous appellerons Cécile de Kervasdoué pour ne pas préserver son anonymat, est admirable en tout point.
L’école de journalisme enseigne à ne jamais négliger les clichés, car c’est en eux que le public se reconnaît le mieux. Un cliché est sécurisant.
Il faut absolument démontrer que les gens normaux, comme vous et moi, avons pu être victime, et la description inaugurale crée de toute pièce une belle image toute lisse, sans aucune aspérité, de la victime. Dans sa description, la journaliste clichetonneuse ne retient que deux choses : ce qui peut faire larmoyer dans les chaumières, et ce qui rend la victime la plus anonyme possible, sans aucune personnalité, sans rien, tout ça pour dire que ça pourrait être vous, ça pourrait être moi.

Avant même le récit, il faut déjà que nous soyons au bord des larmes : « visage de poupon, cheveux bouclés noirs et regard profond... »
Effet de mise en scène percutant : la journaliste reprend les recettes de la presse people, marque de fabrique de cette rubrique, pour enrober un témoignage de victime d’inceste.
Puis, c’est du journalisme d’investigation : « Camille a accepté de me recevoir chez elle... »
De la description de « chez elle », il ne va rester que les éléments qui rappellent le monde de l’enfance. « ...ses nombreuses statuettes de Star Wars, de Batman ou sa carte de Harry Potter... »
Puis, la scène : «...autour d’un café elle me raconte ses treize ans... »
Comme le public visé est vraiment con, la journaliste raconte d’abord en off ce que l’on va entendre, qui va être répété juste après par la victime, comme si sa parole ne suffisait pas, qu’elle nécessitait d’être paraphrasée constamment. Ce n’est bien sûr pas une maladresse, cela fait partie des procédés classiques pour décupler l’émotion. Raconté deux fois, c’est deux fois plus poignant.
La journaliste fait le lien entre les deux/trois phrases qu’elle a gardées de l’entretien qui n’a pas dû être bien long, comme si elle racontait une bonne vieille histoire à suspense au coin du feu, alors que je rappelle que l'on parle d'un inceste.
Après avoir planté le décor, elle lance un « Alors un soir… »
La victime enchaîne en racontant ce soir, où elle va dans sa chambre écouter du Marilyn Manson, et là, pour que l’auditricéteur soit plongé dans le récit, apparaît en fond sonore je vous laisse deviner quoi, pour que nous soyons bien dans l’ambiance. La musique continue en avant-plan durant une dizaine de seconde.
Après, notre journaliste d’investigation préfère garder la parole pour elle au lieu de passer celle de son interviewée. Elle va reprendre à son compte ce qu’on lui a dit. Certaines paroles sont transcrites sur la page du site, mais elles n’apparaissent que dans le récit de la journaliste, pas dans le témoignage.
En guise de happy end, la libération via les réseaux sociaux « lui fait tellement, tellement de bien ». Fin de la story.

Prendre des sujets profonds pour les rendre superficiels, c’est la mission ultime de cette station, qui ratisse les sujets d’actu sans rien en faire, si ce n’est les maquiller un maximum en fiction tire-larmes, sans jamais faire confiance en la parole de l’interviewée, qui doit être coupée un maximum pour être mise en boîte dans une mise en scène moyennement sobre, afin que le message puisse être compris de nous, les cons d’auditricéteurs de cette station. Je nous le rappelle car vous l’êtes autant que moi qui ai écouté religieusement ces quatre minutes.

Philaunet 

Philaunet
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''Vous ne voulez pas parler d'autre chose ?'' (question d'auditeurs à G. Erner) - Mar 02 Fév 2021, 11:36

"Je remarque qu'avant le monde du pendant, il y avait une fin du monde par semaine (...). À force de ne penser qu'à cela, on va finir par tomber malade" G. Erner "L'humeur du jour", émission du mardi 2 février 2021.

Cette lucidité ne pourrait-elle pas être mise en actes dans des matinales culturelles déconnectées de l'actualité ? Ou est-ce encore un moyen de dire que oui, il sait, mais il est obligé par la direction, audience oblige, de ne traiter que du même thème tous les jours ? Guillaume Erner, on le sent, est prisonnier des injonctions directoriales qu'il fait semblant d'approuver (fin de mois oblige) avec le sourire...

Addendum après mise en ligne de la chronique :
"Il y avait une fin du monde par semaine, mais justement d’une semaine à l’autre, ce n’était pas la même, du coup cela permettait de se changer les idées entre deux actualités anxiogènes".

Où l'on voit que "l'apocalyptisme" est un fonds de commerce comme un autre à France Culture.

Curly 

Curly

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Tu penses à rien alors à quoi tu penses ? - Mer 17 Fév 2021, 16:20

« À quoi pensez-vous ? » demande tous les matins le Grand Mamamouchi à l’invité qui déroulera sa promo sur le tapis rouge qui enrobe le dossier de presse digéré et restitué avec un surplus de flagornerie par un Mamamouchi à la conviction d'un serveur de brasserie. Peu importe les clients, son boulot, c’est de tous les servir.
Cette pastille de vide vient rejoindre les autres pastilles, les débats d’actu et services promo remplis de vide qui arrosent la grille, qui en constituent son armature.
Mais le merveilleux de cette gélule « à quoi que tu penses ce mamate ? », c’est sa profonde stupidité, sa débilité intrinsèque, qui fait qu’il est difficile pour tout invité de ne pas tomber dans le piège, qui consiste à aligner les âneries ou/et platitudes pendant trois minutes. Le Mamamouchi est toujours aussi rampant devant son invité, il sait qu’il doit ambiancer le vide en ponctuant de borborygmes ou rires forcés les réponses de ses augustes clients. C’est ainsi que l’on fait croire par une méthode qui nous laisse Coué que l’on s’amuse bien dans le tombeau rempli de rien que constitue la pastille de à quoi que tu penses. Cette « humeur du jour » s’ajoute à toutes les « humeurs » de la mamate, qui créent beaucoup d’agitation pour rien, car le rien est le credo de la station de culture qui est sur le point d’en maîtriser tous les ressorts.
Toute cette intro pour en arriver à Marcel Cohen. Marcel Cohen devait répondre à la question qui tue du Grand Mamamouchi, et Marcel Cohen a tout foutu en l’air, il a donné un coup de pied dans la question pour tester sa résistance, qui est nulle, l’a écrasée négligemment, a shooté dedans pour l'envoyer en pleine poire du Mamamouche qui a fait semblant de ne pas s’en rendre compte.
Son djob au Mamamouche, c’est de servir la soupe, après, si le client la recrache, il s’en tape, c’est l’auditeurétrisse qui essuie. C’est ce qu’on appelle le service public.
Il fallait bien reproduire quelques extraits, alors voilà :
« Pontalis, le psychanalyste dirait que quand quelqu'un commence une phrase par « je pense que », vous êtes à peu près sûr de deux choses : il ne pense pas et s'il y a un peu de pensée dans ce qu'il dit, elle n'est pas lui. »
Une bien belle parole qui remet en question une bonne partie de la grille diurne de la station de service culture.
Une autre : « Les écrivains ne sont pas du tout des penseurs. Ils n'ont pas des idées. C’est exactement le contraire »
Pendant que Marcel Cohen déroulait sa réponse explosive, le Mamamouche assurait le service, impeccablement, comme toujours, en ponctuant d’un rire forcé cette réponse dont la drôlerie échappait à tout le monde, même à celui qui la prononçait. Mais pas au Grand Mamouche, qui lui faisait son boulot d’ambianceur. Marcel Cohen aurait répondu n’importe quoi, les rires auraient été les mêmes.
Dès le début, le client du jour ne semble pas s’attendre à cette question aussi débile, et après un silence dû à l’étonnement, il accuse le coup en répétant la question dans un grand rire : une question aussi conne, il ne s’y attendait pas. « Mais à rien du tout cher Mamamouchi », commence-t-il en guise de conclusion salut au revoir t’as pas une autre question mec ?
Eh bien non, il n’a pas d’autre question. C’est le principe de cette gélule audio, alors on peut pas. Les règles sont strictes. Le serveur va pas servir un cassoulet alors qu’on lui a demandé un couscous.
Alors Marcel Cohen va dire qu’il est content d’être là, à l’antenne, avec rien à dire, accompagné par les rires du Lécheur de Tapis mamamouchien.
Après avoir dézingué ceux qui disent ce qu’ils pensent comme dans plein d’émissions de la même chaîne enchaînée au présent, Mamamouche laisse échapper un rire.
« Pontalis était très sérieux quand il disait ça, et moi aussi. » Là tout de suite, dans la tête du Mamouche, c’est la grôss kata. Merde alors, je m’ai marré à contretemps doit-il se dire avant de prononcer un « mmm » empreint tout d’un coup d’une gravité vite vite les gars je rattrape la boulette.
Marcel Cohen tente une sortie de route, il n’a que deux minutes encore. Durant la première il va développer le fait qu’il ne peut pas répondre à cette question. Et pour la seconde et dernière minute, sa sortie de route sera modeste, timing oblige, et vide aussi, car il faut respecter la Ligne Générale.
« Si vous transcriviez ce que je suis en train de dire et que vous me le soumettiez (rire du Mamouche) je me précipiterais immédiatement sur mon stylo ou sur mon ordinateur pour le réécrire (rerire). Je crois que les écrivains sont à la recherche de quelque chose qui voudrait être infiniment plus vrai que la parole orale (…) La parole orale telle que nous sommes en train de la pratiquer a un grand mérite. C’est un moment de convivialité, c’est pourquoi je suis très sensible à votre invitation. Tout cela pour vous répéter cher Mamamouchi que je ne pense vraiment à rien, je suis tout à fait désolé.» Cette chute, qui se contrefout du fait qu'il peut y avoir un auditeur à l'écoute, nous renvoie au début, donc à rien et ça tombe bien. « Rien » est justement le thème du suppositoire « A quoi que tu penses mec ? ».
Notez donc bien pour vous souvenir : Un écrivain ça écrit. Et figurez-vous qu’un lecteur, ça lit, qu’un camionneur, ça conduit des camions (un à la fois en général), qu’un menuisier travaille le bois, et qu’un Mamamouchi brasse du rien avec du vide.

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L'Évangile selon Didine - Ven 19 Fév 2021, 19:06

Dans la famille SAVOIRS, je veux le Carnet de Filo à Didine.
Un carnet de SAVOIRS qui cette semaine s’est surpassé, comme toutes les semaines. Il faut dire que quand la filozofi consiste à ne rien dire sur rien, la contre-performance est une règle à ne pas transgresser.

Nous sommes vendrededi, c’est la fin de la semaine, et donc l’heure du bilan. Et plus que jamais l’adage « c’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule » trône au firmament des devises filizofiques.
Et non seulement Didine n’a rien à dire, mais en plus elle est fière de nous faire partager ses non-savoirs sur tous les sujets, surtout ceux qui touchent au plus près au néant de notre existence. Son carnet de filo n’est qu’un avant-goût de notre mort, un préambule au vide qui nous attend tous : la non-vie.
Voici donc la quintessence des épizodes du Carnet de la semaine écroulée.

Commençons par un résumé de l’épizode précédent :
Didine se réjouissait de pouvoir encore un jour avoir la chiasse dans sa vie du monde d’avant l’après et d’après l’avant. La chiasse est un signe qui nous indique que nous vivons toujours dans un monde de merde, malgré la crise polymorphe et à multiples facettes qui traverse le vivant.

Maintenant, il vous est dorénavant possible de suivre les non-péripéties de la semaine.

Lunedi : Didine exprime son ressenti sur le ressenti, qu’elle va considérer comme l’expression de son moi qui peut être partagée par tout le monde, au sujet d’un concerto de Mozart qu’on n’a pas écouté ou d’un film de Tarkovski qu’on n’a pas regardé par exemple, alors que le ressenti sur le temps qu’il fait, ah ah, Didine s’en tamponne mais qu’est-ce qu’elle en parle ! Le ressenti sur le froid en hiver et le chaud en été, c’est ce qui nous unit lorsqu’on n’a rien à se dire, comme Didine ce lunedi.

Mardedi : Didine a oublié de payer ses factures de je sais pas quoi. Elle le dit pas, d’ailleurs quelle importance, si ça se trouve c’est même pas vrai, c’est un coup de Jarnac pour servir d’amorce à l’épizode du jour.
Deux possibilités. Didine envisage tous les aspects du problème. Ces aspects se dénombrent au nombre de deux.
1- Soit Didine paye ses factures et c’est bien. Mais attention ! Si Didine paye, c’est bien, certes, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de facture de toute sa vie, oh la non !
2- Soit Didine ne paye pas ses factures et c’est pas bien, parce que les administrations, elles vous oublient pas parce que vous leur écrivez pas. Ce serait même le contraire.
Dans le monde du futur, ce serait bien d’avoir des administrations qui n’envoient pas de factures mais des petits nounours en sucre qui amèneraient chez vous des bouquets de roses en pâte d’amande et des boîtes de chocolats. Miam miam slurp.

Merecrededi, menu maxi best of avec rediffusion d’un des meilleurs épizodes de la série de filo de Didine : Didine part en guerre contre le vocabulaire débilitant qui envahit notre société en la pourrissant. Comme si la crise provoquée par Monsieur et Madame Covid ainsi que leurs petits variants ne suffisait pas. Où va le monde ?
Parmi les expressions qui les lui brisent : « c’est paradoxal », « c’est peut-être là le paradoxe », « c’est là au fond le problème », « c’est le paradoxe du problème », « le fond paradoxal du problème », « le paradoxe du problème de fond », « c’est là que se joue le problème du paradoxe »…
Didine est remontée comme un coucou russe (c’est un cran au dessus du suisse). La crise nous empêche vraiment d’exister, donc de penser. Didine le prouve tous les jours dans ses Carnets à filo, et c’est justement là qu’il n’y a aucun paradoxe.
D’autant plus que pour ne pas penser, Didine a commencé bien avant dans le monde d’avant l’après pour se préparer au monde d’après l’avant.

Jeudedi : Didine nous explique que hier, donc la veille, elle n’a pas pu parler dans le micro parce que figurez-vous qu’elle ne pouvait pas parler. Fou non ? Et non seulement elle ne pouvait pas parler, mais en plus elle a trouvé ça chouette. Elle aurait voulu parler encore moins, mais hélas la vie est ce qu’elle est, et en l’absence de mort, il nous faut affronter la vie, avec ces gens qui vivent et qui nous parlent et à qui il faut répondre.
Mais quand même, elle a trouvé ça chouette. Pas nous, parce que nous, nous avons eu une redif’, et ça ne s’est pas du tout entendu, sa voix était nickel chrome. Foutues redif’ de  #£%&*¤§.

Vendrededi : Didine se lance dans la sociologie avec un sujet à la hauteur de ses ambitions, les bébés de deux ans. A quoi que ça pense les bébés, surtout à l’ère de la crise de l’après monde d’avant ? Didine baigne dans l’huile. Elle sait pas, et comme elle est spécialiste de tout ce qu’elle sait pas, ce sujet est du pain béni trempé dans la soupe du quotidien de tous les jours.
Les bébés de deux ans, ils se régalent, ils s’éclatent, ils savent rien du monde d’avant celui de l’après. Un idéal de bonheur dans lequel se projette Didine.

                                                                                                                        CACA BOUDIN

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