Faire la liste des obsessions de France Culture serait assez amusant, si l'on peut dire. Enfin, on en rira dans 10 ans ou moins.
On connaît les migrants, les sans papiers, tous les jours à l'affiche dans diverses émissions actuellement.
Il y a aussi la révolte, l'indignation, la révolution. Et puis le vivre-ensemble, l'inclusion, le sans-frontiérisme. Mentionnons pour mémoire le féminisme et tout ce qui a trait au sexe (indistinction/changement, etc). N'oublions pas l'inégalité sous toutes ses formes, l'anticolonialisme.
La véritable préoccupation pour l'environnement n'a jamais faire recette à France Culture. Il s'est toujours agi de changer d'abord la société, de faire des expériences personnelles alternatives. Sinon grandes phrases sur grands thèmes pour appâter le chaland avec la Cop 21, et rien de substantiel.
Depuis quelque temps nous avons un sujet qui marche fort, voire très fort : l'immortalité.
Premier débat des
Discussions du soir avec René Frydman et Luc Ferry : le transhumanisme et l'immortalité. Dernier débat de
Révolutions médicales avec René Frydman "L’immortalité un sujet d’avenir pour la médecine ?" (ça sent le recyclage à la rentrée).
C'est Anselme qui me donne l'occasion de m'énerver de nouveau (ou de m'indigner pour suivre l'attitude idéale prônée par France Culture), Anselme qui ouvre la rubrique
La méthode scientifique.
On découvre dans le lien donné que l'émission du 12 septembre s'intitule
Vivre plus longtemps : à quel prix ? avec ce chapeau : "
Quelles sont les récentes découvertes qui laissent penser qu’on pourrait allonger la durée de vie ? Comment mesure-t-on le vieillissement aujourd’hui ? Le transhumanisme menant à l’immortalité : fantasme ou réalité prochaine ? Quelles sont les nouvelles menaces pour la vie ?*"
Comme c'est original ! Finkielkraut l'a déjà abordé plusieurs fois récemment, puis Frydman, sans parler des autres, et maintenant Martin. Il faut dire : il n' y a aucun sujet scientifique intéressant actuellement, absolument aucun. Enfin, pour qui écoute une autre radio culturelle, si (cf.
Campus).
Est-ce que ça va durer encore longtemps ?
* la partie du descriptif : "
elle s’appelle encore Elizabeth Parrish, entrepreneuse de 45 ans. Elle vient d’expérimenter sur elle-même une thérapie génique qui l’aurait fait, selon elle, « rajeunir de 30 ans »." me renvoie à cette nouvelle de Nathaniel Hawthorne où il est question de Fontaine de Jouvence (premier numéro de la rentrée de
Samedi noir, une coïncidence ?) ; j'en ai parlé
ici à 10h et je recommande vivement l'heure entière. Hawthorne est l'un des plus grands prosateurs de langue anglaise et les deux lectures sont exemplaires.